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Anonyme
12/1/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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Une idée intrigante à la base de cette nouvelle : sexe = mort. Ce n'est pas nouveau, mais sa déclinaison, je dirais oui. J'ai apprécié le soin que vous mettez à aller au bout des conséquences, pour moi cette nouvelle représente une expérience de pensée, sous la forme « que se passerait-il si... ».
Je regrette un peu le procédé purement didactique d'exposition ; on n'est pas dans la narration mais dans la démonstration (significativement, il n'y a aucun dialogue). Cela dit, comme vous vouliez embrasser l'histoire de l'humanité sur deux siècles, vous n'aviez guère le choix sauf à écrire un roman : une intrigue basée, par exemple, sur plusieurs générations de femmes devant vivre au milieu des bouleversements sociétaux apportés par la maladie, serait bien sûr beaucoup plus longue que le scénario global que vous esquissez. Soit dit en passant, j'ai du mal à comprendre pourquoi ce syndrome génétique s'aggrave de génération en génération : le gène n'était-il pas présent depuis longtemps chez les humains ? Pourquoi, de génération en génération, les femmes ayant le gène deviendraient-elles de plus en plus sensibles aux sécrétions masculines ? Si la présence du gène sur un seul chromosome X suffit à développer le cancer, pourquoi les hommes, qui en portent un, ne commencent-ils à tomber malades que tout à la fin, histoire surtout, m'a-t-il semblé, de fournir une "punchline" ? J'ai le sentiment que le but pour vous était surtout d'explorer les conséquences du sexe comme danger de plus en plus massivement mortel, sans trop vous attacher à la vraisemblance de la cause originelle ; c'est d'ailleurs le systématisme de cette exploration qui fait pour moi l'intérêt de la nouvelle. |
SaulBerenson
12/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Intéressant. Le désir sexuel déclinant sauverait la planète par moins de pollueurs, l'écologie s'y retrouverait.
La narration est claire et le développement cohérent jusqu'au bout...ou presque, les religieux n'étant plus ce qu'ils étaient, et ce, bien avant 2274. |
Corto
19/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette nouvelle est un feu d'artifice d'inventions et de provocations.
A la lire on se prend à penser qu'une pandémie de Coronavirus est moins conséquente pour l'avenir de l'humanité et surtout pour le plaisir de vivre. Le déroulement des faits est présenté avec rigueur, logique, et l'on suit cette aventure socio-médicale sans difficulté. L'inventivité est présente à chaque étape. Le final arrive comme un coup de bambou sur le début de rationalité que le lecteur commençait à se construire. Bravo Ynterr. |
hersen
19/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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C'est pas con.
Ainsi donc, on dirait bien que sauver la planète ne se fera pas en sauvant les hommes et femmes, mais bien en auto-régulation sanitaire incontrôlable. Donc forcé. J'adhère pas mal à ce point de vue. (du forcé) le récit est bien vu, il est très "clinique" et c'est ce qu'il fallait, je pense, pour pouvoir avaler toutes ces décennies et leur revirements. En parlant de revirement, celui de la fin n'est pas raté, il fonctionne à merveille. Je ne discuterais pas les données scientifiques, médicales, je ne m'y attache pas car je n'y connais pas grand-chose. Ce que j'aime, c'est l'idée, une des possibilités sanitaires qui nous attend. Mais on va finir par être rôdés, sans doute :))) merci de cette lecture ! |
Neojamin
21/2/2021
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L’idée est intéressante, mais je trouve dommage que le texte n’ait pas été plus travaillé avec notamment une plus grande cohérence au niveau de la langue. Les données et les rapports scientifiques sont bien trop légers à mon goût. Le ton général manque de sérieux pour que j’adhère et que j’y crois, ce qui aurait été nécessaire pour que je m’intéresse à l’histoire et me plonge dans l’intrigue... qui au final est inexistante. Je ne suis pas sûr que l’on puisse qualifier ce texte de nouvelle. Une base éventuellement pour raconter une histoire plus personnelle ?
Des détails qui m’ont fait tiquer : - «Il était le» sans doute volontaire, mais j’ai eu du mal... - «Moi charles Ouarel» pas sûr que des résultats officiels seraient publiés en commençant par ça... - un cas à l’autre bout du monde... analysé par le même docteur ? Je trouve cette partie un peu légère et, du coup, pas crédible du tout. Ça m’a empêché de rentrer dans le récit. - hormones est un domaine scientifique ? - mettant en haut risque... en deux trois semaines... - «fit grandement reculer le métier» un métier recule ? - «Rien ne se passa dans les plans prévus» un autre exemple de phrase qui ne fonctionne pas. J’ai relevé pas mal de maladresses de ce genre qui m’ont sorti du récit à chaque fois. En conclusion, je crois que je suis un peu déçu parce que l’idée et son traitement sont assez originaux et offrent des perspectives littéraires intéressantes. |
Ynterr
22/2/2021
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Shepard
25/2/2021
a aimé ce texte
Pas
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"L'anticipation" est vraiment le genre de SF que je trouve difficile, car trop souvent tiré par les cheveux. En format nouvelle c'est pire... C'est très compliqué de développer un thème avec des répercussions aussi large que la disparition du sexe et de rester plausible. L'aspect romanesque est sacrifié pour faire de la place et l'auteur nous expose les faits jusqu'à une conclusion incongrue. Le drame n'est pas vraiment là (contrairement au classique de la dystopie), on a plutôt une forme d'humour cynique dans le propos. L'auteur chercherait-il peut-être à nous faire rire ? C'est vrai que mourir d'un coup de rein c'est marrant ! Enfin... Ça va si ce n'est pas l'unique propos du texte, et c'est là où je ne suis plus très sûr...
Finalement c'est le "take home message", comme en science, qui n'est pas clair dans ce texte. L'anticipation veut pointer quelque chose dans la société qui pourrait dériver, ou alors présenter une singularité (ce qui me semble être le cas ici...) qui changerait tout... Et là le sujet est trop survolé pour que je m'y intéresse. Les conséquences sont vites balayées et tout retourne à la normale... Donc pourquoi faire ? Pour moi, ce texte a une idée, sans vraiment savoir quoi quoi en faire, mais veut absolument nous la présenter sans penser aux détails. Je plaide coupable, ça m'est arrivé aussi. Outre son développement, il y a un "détail" majeur qui tue complétement l'histoire dans l’œuf : Si les femmes qui portent le gène ne peuvent se reproduire (elles meurent d'un cancer foudroyant à la pénétration), alors le gène ne peut simplement pas se propager de façon efficace dans la population... Il devrait s'éteindre aussi vite qu'il est apparut. C'est ce type de faille dans le récit qui me fait penser que le thème a été exposé trop vite. En conclusion, ce texte ne m'a pas convaincu dans son fond, et je n'ai pas trouvé de personnages ou d'intrigue pour m'y raccrocher. |
Cyrill
4/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un bien joyeux exposé de loufoquerie scientifique, pas si inimaginable que ça peut-être, mais tellement truculent qu’on ne se laisse pas inquiéter par des probabilités semblables dans la vraie vie, ni même cherche-t-on à démonter des relations de cause à effet parfois arbitraires. Le rapport a la saveur du réel, la couleur du réel... La suite appartient à celui qui a imaginé le début mais je préfère rester sur la savoureuse queue de langouste finale.
Rendu curieux de vos talents d’auteur par votre dernier récit que je n’ai pas trop aimé, voilà que je tombe sur celui-ci, et je ne regrette pas mon œil jeté. Un excellent moment de lecture, merci Ynterr ! |