|
|
Anonyme
9/1/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Un texte très étrange, je trouve. Je n'en comprends pas les enjeux, mais je crois discerner une densité qui me plaît, des couches de significations enfouies.
Un bémol sur l'irruption du Sorcier noir qui, soudain, donne l'idée d'une société aux alentours, d'un village ; il me semble que j'aurais préféré voir évoquée plus tôt, par allusion, l'existence d'autres personnes non loin. Là, j'étais partie dans l'idée d'un isolement presque total de la narratrice (voire total, si l'homme qui la mène dans le désert est un fantasme), et j'ai dû réajuster ma perception d'une manière un peu brutale qui m'a gênée. Sinon, j'ai bien aimé ; il se passe des choses bizarres mais pourvues d'une logique interne. J'ai aimé la fin. "Chaque geste, chaque mouvement est épuré, raffiné jusqu’à l’excellence d’une qualité qui seule peut engendrer la quintessence du plaisir dont ils affichent la jouissance." : lourde, cette phrase, pour moi. "il réorganise le tas des cendres qu’il se garde bien de disperser mais au contraire ramasse sous le feu qui devient une masse de braises de plus en plus compacte" : idem. "la plante du pied tombant sur le sol est instantanément saisie. (...) Sous mes semelles, la température du sable" : à quel moment la narratrice a-t-elle mis des chaussures ? Je comprends qu'elle le fait en fait juste avant "Sous mes semelles", mais à première lecture ce n'est pas très clair, je trouve. |
Lunar-K
14/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
Un texte fort intéressant, et cohérent dans le symbolisme omniprésent qu'il déploie. Ce n'est pas chose aisée dans dégager une interprétation qui tiendrait la route. Cette nouvelle est hermétique, c'est sûr, mais d'un hermétisme qui me plaît bien, plein de mystère, de magie. Un ésotérisme plutôt. J'aime beaucoup cet aspect, suggérant une profondeur enfouie (peut-être un peu trop hélas) que l'on voudrait vraiment découvrir. Tout ce texte semble d'ailleurs tourner autour de cela : une source mystérieuse et cachée dans les profondeurs du désert, source qui, malgré les tentatives répétées de la narratrice, se dérobe toujours à elle, même lorsqu'elle jaillit enfin... sous forme de lave (que ce soit dans la première partie par la combustion des déjections du serpent ou par l'éruption du volcan à la toute fin). Personnellement, j'ai vu dans ce récit une espèce de quête mystique, un recherche de la sacralité. Mais non pas de la sacralité extérieure au monde (pas la pluie venue d'en haut), non, plutôt de la sacralité du monde et des choses, la sacralité immanente mais toujours déjà corrompue par une espèce d'extériorité qui est celle du monde lui-même. On ne peut rejoindre l'intériorité des choses sans en rejoindre d'abord l'extériorité. Ce qui me semble expliquer l'imperfection de la source enfin atteinte, source de lave et non d'eau, destructrice et non sacrée. La source qui se dévoile, au fond, conserve toujours le caractère brûlant du sable dont elle jaillit. Bref, voilà pour les quelques éléments d'interprétation que j'ai déjà pu relever. Je dois bien avouer que cela me semble encore largement insuffisant mais je compte bien m'y pencher à nouveau pour tenter d'y voir plus loin. En ce qui concerne la forme et l'écriture, maintenant, je suis assez mitigé. En fait, je ne trouve pas l'écriture très adéquate au sujet et à la profondeur dont elle voudrait rendre compte. Une écriture trop narrative peut-être. Là où j'aurais bien vu davantage de poésie (elle n'en est pas totalement dépourvue non plus, bien sûr) pour justement suggérer cet espèce de dédoublement du sens. La narration, au contraire, me semble un peu trop superficielle pour bien exprimer cela. Mais bon, ça reste un bon texte néanmoins, malgré une écriture un peu trop "sage" par rapport à la densité de ce qui est dit. C'est dommage... Pas dramatique, non, mais dommage... |
matcauth
20/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Une histoire complexe, difficile à lire car l'auteur pousse assez loin sa réflexion à l'intérieur même du monde qu'il a crée. Je pense qu'il ne souhaite pas s'arrêter là et qu'il a déjà développé et élaboré de manière détaillée le monde et ses héros.
Ce qui fait l'originalité de ce texte bien construit, produit par une plume de qualité, c'est ce mélange de fantastique et de technique. A certains égards, on a l'impression de lire un traité sur la manipulation des quatre éléments. Pour ma part, cela m'a rappelé les "pavés" d'Heroïc-Fantasy que j'ai pu lire. Un texte intéressant, donc, très bien écrit, il y a du travail et une histoire, logique, cohérente. Seul bémol, J'aurais plutôt vu ce texte comme chapitre d'un roman de Fantasy. |
marogne
22/1/2012
a aimé ce texte
Vraiment pas
|
Très étonnant ce texte. Comme issu d'un exercice d'écriture automatique à plusieurs.
J'ai eu du mal à lire jusqu'au bout. D'abord la langue utilisée, le style, à la fois naïf bien des fois, avec des phrases dont la construction ne permet pas de bien en saisir le sens, et en même temps un choix de mots ou d'expressions recherchés qui détonnent complétement. Les envolées lyriques dans ce contexte font plutôt sourire que renforcer l’intérêt de la lecture. Quand à l'histoire.... Non je n'ai pas vraiment accroché, sans doute pour les raisons évoquées précédemment, mais pas seulement. Quelques lignes de Carlos Castaneda et un peu de petite fumée, l'herbe du diable pourrait sans doute faire sortir l'eau du sable vitrifié, mais pas l'intérêt de ce texte. Vraiment désolé. |
Margone_Muse
23/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Un excellent texte, je trouve. Etrange, limite mystique, pas certaine d'avoir bien tout compris mais c'est (vraiment) pas grave. Dans mon esprit, le texte se suffit à lui-même.
J'ai été bercée, emportée par l'histoire. J'ai adoré l'atmosphère particulière autour de la quête de la narratrice, le côté maître-élève, illusion, concentration, cette question de la source qui revient, lancinante, hypnotique. J'ai beaucoup aimé que les questions ne soient pas toujours incluses dans les dialogues, ça donne un certain rythme et il y a plus d'impact. Ca a eu cete effet là sur moi en tout cas. Je suis vraiment entrée dans une bulle, lecture déconnectante, et ça me parait être un bon point pour un texte en "fantastique/merveilleux", c'est ce que je recherche. Mes quelques regrets vont à l'emploi de certains mots artificiels, trop recherchés, qui cassent un peu l'ambiance envoûtante. Et également à l'arrivée des géologues sur la fin qui brise le côté intemporel du récit, que je plaçais jusqu'alors dans nulle part et nulle temps, si je puis dire. Mais reste quand même l'essentiel : un réel plaisir de lecture. Bravo et merci, Margone, conquise et fan du genre. |
Anonyme
25/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
J'ai apprécié cette recherche de l'eau, de la source, en plein désert. Comme une illusion, un espoir ultime de rétablir le sable en terre. Avec ses mystères, espoirs et une fin toute en découverte-réalisme de ce lieu. La magie du désert et son irrémédiable, terrifiant composant: le sable.
|
Anonyme
24/2/2012
a aimé ce texte
Bien
|
J'ai apprécié ce texte. Etrange certes, mais intéressant. < à peine nappée de flammèches bleues > de belles phrases, mais quelquefois des lourdeurs inutiles. En tout cas, merci pour ce moment de lecture. SR
|