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Anonyme
19/9/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Ce texte me laisse perplexe.
Je vois très bien l'image, la fulgurance tordue de l'éclair puis l'apaisement et le ciel rempli d'étoiles. Dans ce sens, avec ce titre, le sixième vers me semble inutile. L'idée est bonne, l'image du coutelas est simple, forte -on se dit comment n'y ai-je pas songé plus tôt ?- mais le traitement s'est laissé aller, c'est mon impression, à la facilité avec ces répétitions. "Le coutelas ruisselle" me parle plus que "Le coutelas Ruisselle, ruisselle"... Idem pour s'enroule et ton ciel. Une question encore : pourquoi avoir choisi un interlocuteur (ton) ? Cela n'apporte rien si cela n'est pas exploité. |
Anonyme
22/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Très joli! De suite j'ai été saisie par cette violence froide: "Et ton ciel, Je l'égorge." J'aime votre poème court, il est percutant et intense. Ce que j'aime généralement c'est l'écho que produit cette brièveté à la fin de la lecture. Bien sûr j'aurais aimé qu'il soit plus long mais que dire de plus quand il s'agit d'un instant, l'instant est court et possède une beauté étrange, ce très bref moment est réussi. Cela aurait pu être un simple poème mélancolique s'il n'y avait pas les vers: "Je l'égorge" et "Le coutelas". Exit le fait qu'ils offrent une émotion plus aiguisée, ces vers-là donnent de la puissance au poème dans toute sa globalité. |
Lulu
24/9/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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"L'éclair" ou la violence de l'orage... L'image du couteau est forte et donne des frissons dans le dos.
J'aime beaucoup les mots : "Il se répand / Et s'enroule / S'enroule". A la violence des images, s'oppose la douceur des mots si j'excepte la phrase qui précède... Le ciel et ses lumières se referment "En petits points d'argent", comme autant de nuages dont on ne sait s'ils annoncent l'accalmie ou le prochain tonnerre... Je trouve ce poème original. |
Francis
7/10/2014
a aimé ce texte
Bien
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Rapides comme l'éclair, les mots ruissellent : égorge, s'enroule, coutelas. En quelques vers, les couleurs, la violence, la rapidité de la foudre atteignent le lecteur.
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Anonyme
7/10/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Étonnant comme tout cela se dessine d’un mouvement, d’un seul geste, effectivement les répétitions rendent ce geste un peu hésitant. Cela me fait penser au calligraphe japonais qui exécute son thème d’un trait de plume à la fois inspiré et maîtrisé.
Ou bien on aurait ici trois hiéroglyphes et non un seul. D’autre part sans ces répétitions peut-être que le poème aurait été jugé trop court par les évaluateurs et nous n’aurions pas eu le plaisir de le lire. Cordialement |
margueritec
7/10/2014
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Poème "lapidaire" ("ton ciel / Je l'égorge") et efficace.
Images étonnantes que j'apprécie et qui laissent supposer plusieurs significations (ce qui est un atout à mes yeux) même si la mention du "coutelas" qui "ruisselle ruisselle" donne une piste que l'emploi de l'adjectif possessif "ton" pouvait évoquer et que corroborent les "petits points d'argent". Encore une fois les vers courts participent à donner au rythme vivacité et mouvement. Je me suis laissée envoûter par le rythme et la concision de ce poème. |
Brisemarine
7/10/2014
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J'ai été vite saisie par l'intensité de ce court poème: bref et fulgurant comme l'éclair.
Sans les indices fournis dans la présentation, ce texte pourrait avoir une tout autre interprétation: la présence de TON ciel, JE, IL aidant à cela. Et pour un texte aussi court, c'est tant mieux s'il permet une lecture plurielle! Juste une question: Ton ciel, l'auteure s'adresse à qui? J'ai apprécié la fluidité et le rythme si rapide du poème; L'image qui clôt le poème est de toute beauté et laisse une impression de paix, de sérénité, d'espoir: Ton ciel Se referme En petits points d'argents Par contre, je ne trouve pas à mon goût l'emploi de EGORGE, COUTELAS, c'est trop fort pour exprimer la violence de l'éclair. Merci pour ce beau partage Brisemarine |
Edgard
7/10/2014
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Il y a l’incipit, d’accord, qui spécifie bien qu’il s’agit d’une vision d’orage…d'un éclair.
Oui, d’accord, mais par les temps qui courent, vous savez bien, (les temps qui courent, vous ne pouvez pas les ôter de votre tête)… il y a ce « je » et ce « tu » et beaucoup de mots qui évoquent directement un crime, (égorge, coutelas, ruisselle, ton ciel se referme, et même petits points d’argent…qui évoquent vraiment l’image d’une perte de conscience). D’accord, tout est permis. D’accord c’est un poème. D’accord on peut jouer avec le feu. Mais pour moi, c’est trop…aujourd’hui. Le poème est bref, violent, et les images d’une grande force, mais j’aurais préféré que le mode « métaphore » soit plus apparent. Ce « je » du début emporte trop clairement, trop violemment vers les images d’un égorgement. Puisqu’on est dans l’effet « violence pure » pourquoi ces deux répétitions (Ruisselle, Ton ciel), pour moi ils ajoutent à la première idée que j’ai effleurée…en apportant une sorte de douceur contemplative devant l’horrible… j’en oublie l’éclair que je ne peux plus placer au premier plan. Je ne donne pas d’appréciation parce que, évidemment, c’est une impression très perso et que pour moi, l’effet recherché n’est pas atteint. |
Myndie
7/10/2014
a aimé ce texte
Bien
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Pour rivaliser d'efficacité avec l'auteur, je ne peux que faire court !
Ce poème bref, suggestif, qui colle bien à la fulgurance explosive de l'orage, a des airs de haïkus, ces sempiternels éclairs de la poésie. J'aime ce langage éminemment sensoriel qui capture à vif l'émotion d'un instant, d'une image. Un joli moment de lecture. |
Louis
7/10/2014
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Le texte commence par un « et », « Et ton ciel », autant dire qu'il ne commence pas, mais poursuit des événements tus, implicites, des impressions vécues, tacites.
Le texte est un « plus » ; un « en plus de... », de tout ce qui s'est déjà produit. Un coup de grâce. Une apothéose, peut-être. Un aboutissement. Il est l'affirmation d'une violence : un égorgement, un meurtre par gorge tranchée ; le sang coule dès le départ qui n'en est pas un. Ce qui est égorgé est un « ciel » ; un meurtre se produit, un ciel subitement est assassiné. Qui peut commettre un tel crime ? Une interpellation entre un « je » et un « tu » : « je l'égorge » ; « ton ciel » Qui parle ? Qui est « je » ? L'orage lui-même, l'orage personnifié. À qui s'adresse-t-il ? Au narrateur, contemplatif de l'orage ; au narrateur dans sa singularité, "tu", mais aussi dans son universelle humanité. « Ton » ciel : dit l'orage, comme si le ciel était une partie du corps de l'observateur, partie supérieure, subtile, essentielle. Mai aussi partie vitale. Nous aurions un ciel sans lequel nous ne pourrions vivre, un horizon de notre être sans lequel nous ne serions pas, un lointain très proche qui constitue l'une de nos dimensions, un au-dessus de soi qui est encore soi. Le Moi du narrateur se trouve absorbé dans la nature, ou, inversement, la nature est absorbée dans le Moi. Ou l'humain est impliqué dans l'univers, ou l'univers se trouve impliqué dans la réalité humaine. L'orage, dans sa fureur, tranche la gorge du ciel, et coupe, sépare le Moi de chacun, d'une dimension essentielle. Il nous diminue, il nous tue un instant. L'orage est vécu comme une amputation ; une excision de la partie subtile de son corps qui ne se réduit pas à sa chair. La gorge est considérée comme l'organe de la voix. L'orage, égorgeur, laisse sans voix. Quand il gronde, notre ciel se tait. Quand, du fond de sa gorge, gronde l'orage en colère, le ciel se fait muet, égorgé ; ne subsiste pour tout gosier, que la seule fureur de l'orage ; ne s'entend plus que sa voix, ne s'entend plus que sa rage. « Il se répand » On s'attend au sang, un sang qui se répande, mais point de rouge sang ; « il », le ciel, se répand. Il quitte sa place supérieure, puisque coupé, tranché, égorgé, pour se disséminer dans l'espace inférieur, sans plus faire partie de l'identité de l'observateur. « Il s'enroule » : comme en écho de « coule », il se répand, il coule, et se rassemble dans un mouvement giratoire, tournant, enveloppant, où l'on entend, non plus le grondement, mais le roulement, conséquence de l'orage. « S'enroule » est répété ; rotation du ciel : image visuelle ; roulement : image sonore. Le ciel s'enroule : mouvement spiralé des circonvolutions du ciel ; comme un ciel de Van Gogh, avec ses tourbillons et ses volutes dans cette toile célèbre : «La nuit étoilée ». Tourbillon « autour », « au bord », puis « au coeur » : tourbillon pénétrant. Non pas centrifuge, mais concentrique : « Autour d'un éclair » « Au bord de la nuit » « Au cœur de l'averse » Mouvement autour de l'illumination fulgurante de la foudre, de la lumière aveuglante, mais « au bord de la nuit ». Entre lumière la plus vive, et obscurité la plus noire, le ciel tourbillonnant, puis le ciel se déversant dans un mouvement de chute, violente précipitation. « Dans ma paume le coutelas » L'arme du crime, dans la main. L'arme : un coutelas. Une lame brillante, aveuglante. La lumière aveuglante est associée au crime, à la mort, à la folie d'un instant, comme les avaient associés Camus, dans L'étranger : « l'Arabe a tiré son couteau qu'il m'a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l'acier et c'était comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front. » Le coutelas « ruisselle , ruisselle » : une métonymie, qui désigne l'ensemble : « la blessure provoquée par le coutelas ». Mais l'idée aussi que tout se liquéfie, tout se transforme en élément liquide ; que tout est en chute, en trombes d'eau ; que l'eau est le sang du ciel égorgé. « Et ton ciel ton ciel se referme en petits points d'argent » Le texte se termine comme il n'avait pas commencé : « et ton ciel » « Voilà ce que j'en fais de ton ciel » : clame l'orage, hostile, vengeur, jaloux. Le ciel décomposé, réduits en petits points, en « petits points d'argent », en gouttelettes pour constituer une image qui se révèle, en argentique. Petits points : points de suture d'un ciel déchiré. Petits points : phosphènes après l'éblouissement provoqué par l'éclair. Mais le ciel « se referme ». La blessure se cicatrise. La mort fut passagère, et les sensations éphémères. Un poème bref, mais riche d'impressions. |
Michel64
7/10/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Toute la violence d'un éclair est ici bien décrite métaphoriquement, comme un "égorgement du ciel".
Chaque vers est très court comme est court le poème entier renforçant le côté bref du phénomène. Le verbe "S'enroule" rime pour moi avec roule comme le roulement du tonnerre qui dure et les petits points d'argent sont les grosses gouttes de pluie illuminées par la lumière de l'éclair. Bien qu'étant plutôt attiré par les formes plus classiques de la poésie, je dois reconnaitre qu'ici ce poème m'a parlé et même, m'a plu. Me modernisé-je? |
Sansonnet
9/10/2014
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On ne sait comment le prendre pour qu'il soit génial de bout en bout.
C'est donc bref, sympathique, mais je n'irai au-delà. |
Anonyme
17/2/2015
a aimé ce texte
Bien
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Quelle fulgurance : droit au but !
Comme un éclair Qui se répand Et s'enroule S'enroule Et ton ciel Se referme Sur la nuit ! |
Anonyme
2/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Avec vous ce qui fascine c'est la fulgurance de votre plume.
Elle dit beaucoup en si peu de mots, tout est juste, la sensation est intense, les images impressionnantes. Il y a de plus du rythme, de la fluidité, de l'originalité dans la façon de décrire "L'éclair", et mon imagination peut alors aller plus loin... avec la personnalisation de cet élément ainsi se crée l'action déchirante entre (ton - je - il - ma - ton), ce (ton) qui ouvre et ferme ce moment très évocateur. Beaucoup d'enthousiasme et de plaisir à vous lire. |
Eki
26/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Fulgurance fluide, originale...
Lumineuse comme l'éclair... En peu de mots, leur coeur ! |