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Poésie en prose
Absolue : L'empreinte
 Publié le 05/12/20  -  12 commentaires  -  392 caractères  -  328 lectures    Autres textes du même auteur

Focus sur un banc, quelque part.


L'empreinte



C'est un banc rempli de frissons. Le bois tendre est encore chaud. Elle est venue se poser là, nimbée de vieux rose, le corps parcouru d'étoiles, le visage dévoré par l'aurore. Ses bottes ont froissé les feuilles vierges et flamboyantes. Le vent a emporté son parfum vers les cimes. Entre les sapins aux larmes d'ambre, je cherche l'empreinte de ses pas. Juste là. Près du banc qui frissonne…


 
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   Anonyme   
20/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Belle idée, je trouve, le banc réchauffé et ému jusqu'au frisson par SON contact. La trajectoire du très bref récit est efficace, j'apprécie qu'en inversion du schéma classique ce soit la force féminine qui bouscule la virginité « flamboyante ». Cela dit, le poème m'apparaît trop court pour que je puisse m'y installer et le savourer de l'intérieur, je subis une sorte de coïtus interruptus.

   papipoete   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
prose
C'est un banc, un banc vulgaire où l'on ne fait qu'une pose... non, celui-ci vit, semble me dire " demain, madame reviendra ; je l'attendrai, comme Vous monsieur qui semblez l'avoir remarquée...ne rougissez pas ! moi aussi, elle m'a troublé ! "
NB chalenge relevé en beauté cher poète ; écrire si court et en dire tant, de belle façon de surcroit !
Vos lignes sont si douce poésie, et je marche dans vos pas à la recherche de ses pas...
N'est que " le visage/dévoré " me semble cruel ? je préférerais un synonyme plus doux ( imprégné ou autre...)
papipoète

   Anonyme   
28/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

La mise en page d'oniris ne sert pas vraiment les proses courtes.
Ici, s'ouvre le texte, présentant deux lignes. Me fait penser à un haïku, qui doit en si peu de mots m'enchanter.
Transféré dans un fichier bureautique, le texte offre 4 lignes.

En quatre lignes, donc je fais le tour de ce banc, à la recherche de l'empreinte, avec le narrateur.
L'exergue m'évoque la photo, mais aussi un zoom, un plan que se rapproche. L'effet est beau. Sans trop d’indications, laissant là, le flou.
Sans doute pas besoin de refaire le tour du banc, l'empreinte n'y est pas ou plus.
J'ai aimé
Merci du partage,
Éclaircie

   Vincente   
5/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Oui, c'est joli, bienveillamment focalisé, agréable ainsi à lire. Phrases courtes mais chargées, poésie à la poétique feutrée et sympathique, un texte suggestif à souhait fondu dans une prose d'une modestie accomplie.

Comme d'une certaine autre manière, à l'adresse de ce poème au temps suspendu, "je cherche l'empreinte de ses pas. Juste là. Près [des mots] qui frissonnent…", ah oui il y a ça aussi cette justesse de forme accordée à cette "empreinte" à peine esquissée.
Le lecteur est donc invité à accepter la frustration que sa lecture aura pu lui produire et peut-être même à la poursuivre de ses propres mots adossés à sa mémoire et aux images subliminalement exposées.

   Provencao   
5/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
L'empreinte n'est rien sans cet écrit qui la raconte. Ce banc et cette empreinte se retrouvent, non pas sur une image d'hier, mais sur une certitude du vrai par la poésie..

Merci pour cette délicatesse. Un véritable coup de coeur.

Au plaisir de vous lire
Cordialement .

   Myo   
5/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est vrai, le texte est court... mais d'une telle richesse, d'une telle profondeur.
Je n'ai pas compris tout de suite le pourquoi du choix de la présentation puis, j'ai vu les mots couler là, comme le chagrin de l'absence qui s'étale.

Merci pour ce moment de grâce.

Myo

   Atom   
5/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme dit plus haut dans un autre commentaire, la mise en page d'Oniris dessert un peu ce poème en prose courte.
On n'a pas vraiment le temps de savourer les expressions et les images de ce poème qui à pourtant de l'allure.
Une belle expression avec de belles images juste mises en deux lignes assez froides.
L'auteure n'y est bien sûr pour rien.

Après lecture de ce poème j'ai repensé à la BD de Chabouté - Un peu de bois et d'acier - qui relate justement la vie d'un banc.

Autrement j'aime beaucoup les images "nimbée de vieux rose " et "le visage dévoré par l'aurore. Sublimes.

Il y a aussi quelque chose d'assez âcre dans l'évocation de cette inconnue venue s'assoir sur ce banc qui me plait bien.

   Stephane   
6/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé cette courte poésie en prose. C'est simple, beau, efficace. L'émotion est forte ; elle porte une tristesse qui nous étreint sans jamais nous lâcher.

Merci.

   Ombhre   
7/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Absolue,

un texte surprenant de par sa brièveté pour un poème en prose, mais qui n'enlève rien à sa force et à son pouvoir évocateur. Les images s'enchaînent avec force et douceur, emportant le lecteur dans ce voyage immobile près d'un banc qui a eu le privilège de servir cette inconnue (ou très - trop - connue ?).

Excellent, merci.
Ombhre

   Wencreeft   
7/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Evocateur. Dense. Puissant. Poétique... Voilà pêle-mêle, et dans l'ordre, les termes qui me sont spontanément venus à l'esprit à la lecture de votre texte.
Evocateur, bien sûr... Beaucoup de ressenti à lire ces mots. La description de ce banc, des ces arbres, de cette espace d'un flirt éphémère est on ne peut plus imprécise, et pourtant, l'essentiel est là. Car vous parlez à l'âme plus qu'à l'esprit. D'ailleurs tous les sens y sont présents. Le toucher, avec ces frissons, ce banc chaud... La vue, avec ce vieux rose, cette aurore, ces feuilles flamboyantes. L'odorat, avec ce parfum fugitif parti embaumé les étoiles... Pour les deux derniers, j'entends presque le vent dans les sapins, et les pas de la belle qui croustillent sur cette jonchée que j'imagine automnale ; et je goutte presque cette ambre sirupeuse suintant d'un tronc non loin. Avec de simples mots, je me projette dans ce lieu plus efficacement qu'au visionnage d'une photo 4K. Et ça, c'est très fort.

Dense, ensuite. Evidemment. 8 phrases. Deux lignes. Quelques termes lancés au vent. Et tout est dit. Beaucoup de messages, d'espoirs, de mélancolies, d'amour en très peu de mots. Scientifiquement, c'est le terme : dense.

Puissant. La lecture est aisée. Elle prend fin en une trentaine de secondes. Et pourtant on prend comme un coup au plexus. On finit le poème avec un délicieux arôme en œil, comme évanescent. Et on reste méditatif sur ces évocations en suspend que ces mots ont su construire. Pourtant chaque terme est simple. Pas de vocabulaire sophistiqué ou de circonlocutions superfétatoires. C'est puissant.

Poétique. Le dernier, et pourtant le plus manifeste. La poésie exsude de vos lignes à chaque mot et à chaque virgule. Pas besoin de mettre en vers lorsqu'autant de beauté s'exhale naturellement.

J'étais parti pour mettre un 'Beaucoup'. Je vais rajouter un +. Et puis non, j'aime passionnément votre densité poétique puissamment évocatrice.

Un grand merci pour cette lecture.

EDIT : je mets un petit malus pour l'exergue. Parce qu'il faut chipoter et qu'elle n'est pas la veine du texte.

   Yannblev   
13/12/2020
Bonjour Absolue,

C’est souvent gageure que le texte minimal. Ici pas d’erreur, ces deux lignes sans chichi n’oublient rien et le lecteur immédiatement plongé dans l’ambiance et le sentiment de l’auteur se met aussi à chercher l’empreinte suggérée.

Merci pour cet instant un peu magique… merci pour la poésie.

   Ligs   
20/2/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Une petite merveille... Tout dire en peu de mots, c'est l'essence même de la poésie selon moi. Que chaque mot ait sa place par rapport au Tout, son sens, son intensité.
Ce poème révèle l'invisible, fonction poétique au plus haut point.
J'adore...


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