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Poésie néo-classique
Absolue : La corde
 Publié le 16/08/07  -  11 commentaires  -  626 caractères  -  197 lectures    Autres textes du même auteur

Sur nos blessures...


La corde



J'aime cette longue crevasse
Qui te zèbre de part en part.
Tantôt rire, tantôt grimace
Ses contorsions sont tout un art.

De loin, j'observe la gerçure
Qui tente de se refermer.
Elle tremble fort aux commissures
Mais ne parvient qu'à s'abîmer.

Laisse-moi m'approcher du bord
Me perdre dans un grand vertige.
Découvrir dans ce corridor
De ta blessure, les vestiges.

Déjà, je déroule une corde
Celle que l'on nomme sensible.
Elle est sombre, je te l'accorde
Mais ne ratera pas sa cible...








 
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   macada   
17/8/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
cela m'a paru compliqué à la première lecture, presque menaçant; mais à la deuxième j'ai compris et j'apprécie bcp. l'image est bien trouvée. bravo.

   Pat   
17/8/2007
un beau texte plein de sous-entendus... de désir aussi d'aller vers l'autre et ses failles...

   Athanor   
17/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est un beau poème à mon goût, qui mérite qu'on le lise plusieurs fois.
J'aime beaucoup ces images de crevasse, de gerçure et de vestiges de blessure.
J'apprécie encore plus la représentation de la corde sensible qui ne ratera pas sa cible.
Rien que ça, c'est déjà un message d'espoir que l'on pourrait réciter à celles et ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres, refusent ou déclinent une aide.

   Bidis   
6/9/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Comme pour tous les textes dont la musique est trop belle, le sens des mots, dans un premier temps, échappe absolument.
Et quand, à force de lecture, le texte finit par s'éclairer, se donner à comprendre, on reste un peu benêt parce qu'en fait, c'était si clair.

   Anonyme   
5/2/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Quand les blessures béantes de l'autre
font palpiter nos cicatrices...
Je suis assez d'accord, nous coulons sur le lisse,
c'est le rugueux qui nous accroche.
La forme est vraiment très réussie. Moi j'aurais
sûrement tenté la rime "sensible"/"sans cible",
mais bon suis pas une référence en terme de bon goût...
Sinon j'ai sincèrement apprécié, cette corde sensible
est une liane de saule... (sportif?)

   calouet   
16/3/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Troublant, tu rends une atmosphère à la fois complice, charnelle, sur un postulat de départ franchement décalé... Les meurtissures, quelles qu'elles soient, rendent les gens plus beaux, aux yeux de ceux qui les aiment.

   Maëlle   
3/5/2008
J'aime bien, et c'est la violence qui me frappe le plus dans ce poéme... de lecteur en lecteur l'impression sera différente.

   Menvussa   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
c'est vraiment beau, très poétique.

j'aime tout particulièrement la première strophe

   FredericBruls   
5/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est un très beau poème que celui-là ! Des images très belles, un beau rythme.

   Anonyme   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je ne sais pas trop penser, je suis happée par les mots, ils m'attirent mais je n'en connais pas la raison exacte, il y a quelque chose dans ce écrit qui me pousse à lire et à relire, je voudrais sans doute en percer tout le mystère, je sens de la souffrance, et je n'ose la partager, je suis juste attentive, car je crois que votre écrit n'est pas là pour ça.

Votre poème a une élégance troublante qui retient toute l'attention, plus appuyée dans cette dernière strophe :

"Déjà, je déroule une corde
Celle que l'on nomme sensible.
Elle est sombre, je te l'accorde
Mais ne ratera pas sa cible..."

Quelle bien noble sollicitude, qui interpelle par ces mots "Elle est sombre ...

La forme est claire, aisée, elle permet aux mots de nous consentir une impression bousculée, apréciée.

   jfmoods   
26/10/2016
Le poème se présente sous la forme de quatre quatrains en octosyllabes, à rimes croisées, suffisantes ou riches, majoritairement féminines.

Le champ lexical de la spéléologie structure le texte ("cette longue crevasse", "bord", "grand vertige", "déroule une corde"). Atteindre le point d'extrême vulnérabilité de l'Autre (forme infinitive : "Découvrir dans ce corridor / De ta blessure, les vestiges"), celui qu'il / elle préserve d'une intrusion en positionnant ses lignes de défense (lexique : "rire", "grimace", "contorsions", hyperbole : "tout un art", personnification : "la gerçure / Qui tente de se refermer"), cela exige la mise en place d'une tactique bien rôdée (impératif : "Laisse-moi m'approcher", passage du sens propre au sens figuré : "déroule une corde... / sensible", litote : "Elle... / ... ne ratera pas sa cible").

Merci pour ce partage !


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