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Anonyme
24/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'apprécie cette ode à la prostituée qui refuse de laisser placer son honneur entre les jambes et le trouve dans sa force vitale, sa volonté d'être elle-même sans se réduire à sa position sociale. Ce propos volontariste est souligné par des vers dont je trouve l'expression solide, affirmée, en accord avec ce qui est dit.
D'un point de vue formel, vous avez choisi de présenter votre poème en catégorie onirienne de « Poésie classique » où il n'a pas du tout sa place. Je me permets de vous signaler les points que j'identifie comme posant problème, ceci si vous souhaitez persévérer dans l'écriture de vers classiques au sens onirien du terme. Elle déambule, belle, sur les bords de l’Isère, : quatorze syllabes, car en scansion classique les « e » oralement muets en fin de mot se prononcent si le mot suivant commence par une consonne. Donc, ElLE déambuLE belLE. Elle est la quintessence de la femme fatale. : même remarque ici, la quintessenCE de. Treize syllabes pour le vers. Mais son âme est plus forte que tous ses abandons. : même remarque, plus forTE que. Treize syllabes pour le vers. Elle garde la tête haute, sans demander pardon, : même remarque, ElLE garDE la têTE hauTE. Quinze syllabes pour le vers. Ses jambes fuselées par ses bas en nylon. : toujours en scansion classique, il conviendrait de prononcer fuséléES, donc treize syllabes pour ce vers. Portée par sa noblesse et sa magnificence. : même remarque, en scansion classique on n'élide pas le « e » muet oralement. PortéE par, le vers comporte treize syllabes. De musc, de vanille, de senteurs orientales. : il conviendrait de marquer la diérèse o-ri-en-tales ; treize syllabes pour le vers. Donnant à ses amants l’illusion de puissance. : même remarque, il y a diérèse sur le mot il-lu-si-on. Treize syllabes pour le vers. Les rimes talons/nylon, quais/bouquet, orientales/fatale, abandons/pardon, associent chacune un mot singulier et un mot pluriel, ce qui n'est pas admis dans la catégorie. nuit/ennui n'est pas admise non plus car un mot se termine par une consonne et l'autre par une voyelle. Les règles de l'écriture en vers classiques appliquées sur Oniris se basent sur le traité de Sorgel qu'on peut trouver en ligne. |
papipoete
25/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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classique
la femme magnifiée une fois encore malgré... ce qu'elle est : une " fille de joie " que les mâles paient pour l'entendre jouir, sûrs d'eux qu'ils sont d'être si forts ! Son corps qui s'abandonne est faible mais son âme si forte, qu'elle va la tête haute " portée par sa noblesse... " NB un sujet que tout auteur abordera un jour, par une plume alerte, comme l'on fait ses gammes en guitare, sur " jeux interdits " Cette femme " oh " comme ils disent, n'a pas d'étiquette sur le front, et si toutes les mauvaises créatures, ne faisaient que ce mal-là, nous vivrions dans un monde bien pacifique... le second tercet a ma préférence. techniquement, le " classique " n'y est pas ! - métrique irrégulière - singulier/pluriel - rimes discutables ( sère/fière.......quais/bouquet..... - bâti du sonnet non correct ( ABBA/ABBA ) mais l'écriture et le thème me plaisent ! papipoète |
Anonyme
27/8/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Je lis en préambule que c'est votre premier poème. C'est donc à prendre en compte dans une appréciation. La mienne sera assez brève. Votre description de la femme fatale me semble un peu archétypée avec ses bas nylon, sa chevelure fauve et son parfum capiteux qui me rebute un peu parce que j'ai une sainte horreur de la vanille. Le fait qu'elle soit une prostituée ne doit en aucun cas être assimilé à une quelconque notion de pardon (à qui et pourquoi ?) et ce genre de clients n'est pas là pour ressentir de la puissance (notion suprémaciste et machiste qui m'écœure un peu) mais plutôt du soulagement. Donc bof, bof... Je surnote en attendant votre prochaine parution. Anna en EL |
Raoul
28/8/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
L'idée n'est pas neuve, mais soit. Les choses baudelairiennes (rousseur, parfums capiteux) donnent le ton du début du poème – quoique le soudain "bas en nylons"... – puis, on passe à des considérations plus "modernes", et néanmoins clichés, sur le "pouvoir" des péripatéticiennes... Bref je ne trouve pas le tout très cohérent, on navigue à vue. Idem pour le vocabulaire entre "altier" et "bas en (de plutôt, non?) nylon", il y comme un hiatus. Pour moi, le projet même du poème n'est pas clair. Le texte est trop " frais", et à polir davantage. L'idée de le proposer en "classique" me paraît bien cavalière – le vers 13, par exemple compte vingt pieds – . Pas très convaincu. (En E.L.) |
Cyrill
28/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un hommage aux prostituées arpentant les quais de l’Isère, l’intention est honorable.
Et j’apprécie certains vers magnifiant la dame comme ceux du premier quatrain puis les trois vers suivant. Mais le poème manque d’ambition, il définit même parfois même assez froidement : « Elle est la quintessence de la femme fatale. » « elle a vendu son corps toute la nuit, » Le ton devient démonstratif et j’ai trouvé des expressions plutôt maladroites : « son âme est plus forte que tous ses abandons » Un texte plutôt inégal, à mon avis bien sûr. |
Donaldo75
28/8/2022
a aimé ce texte
Bien
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Voici un poème sympa ; il porte bien son sujet et le format du sonnet épouse la forme de la narration. Certes, il ne cherche pas à développer le thème – mais quatorze vers c’est trop court pour ça – ni à rendre plus profonde la perspective mais il se lit bien, sans se prendre la tête avec des chichis ou de l’emballage de neurones en vrac.
Je sais que le sujet pourrait exiger plus mais je n'en demande pas tant aujourd'hui. |
inconnu1
9/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Mon commentaire ne sera pas original. Je salue votre volonté de faire un poème rythmé, ce qui apporte de la musicalité, mais comme beaucoup, je constate que vous employez la règle du e muet de manière très anarchique, parfois élidé, parfois non. La poésie n'est pas la chanson, on doit se donner certaines règles. C'est d'autant plus regrettable que l'on est obligé de prononcer un e muet au 7ème vers à la césure, ce qui est très peu gracieux. De musc, de vanilleux... Bien à vous |
Miguel
9/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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La dignité morale intacte malgré les apparences ; l'humanité toujours présente derrière la déchéance sociale. Un message humaniste clair et bienvenu.
La forme du sonnet laisse penser à un désir d'écrire en classique ; il me semble qu'avec quelques éclairages techniques, notre auteur y parviendra aisément. |
Polza
9/9/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour ACOEUR. J’ai pas trop mal aimé votre premier poème proposé sur Oniris avec deux ou trois bémols. Sur les deux premiers quatrains vous mettez les choses en place, c’est élégamment décrit je trouve. Puis vient ce bien sûr que je ne trouve pas évident et que je n’ai pas apprécié outre mesure « Bien sûr elle a vendu son corps toute la nuit, ». Personnellement la description de cette femme juste avant ne me fait pas dire mais bon sang mais c’est bien sûr, il s’agit forcément d’une femme qui vit de la prostitution … « Donnant à ses amants l’illusion de puissance. » Perso je pense plutôt que les gonzes y sont là pour tirer un coup vite fait bien fait sans être vus ni s’en vanter plus que ça. Je n’arrive pas à m’imaginer de quelle puissance il s’agit, même en illusion. « Elle garde la tête haute, sans demander pardon, ». Elle garde sa tête haute ok, elle assume son corps et qui elle est, aucun soucis pour moi, mais pourquoi sans demander pardon ? Elle vit de la prostitution, mais c’est une femme avant tout qui a fait des choix plus ou moins discutables selon le point de vue de chacun (chacune). Je ne vois vraiment a qui elle devrait demander pardon pour cela. Voilà quelques petites remarques à prendre ou à laisser. Dans l’ensemble j’ai apprécié mais il m’en faut un peu plus pour aller au delà du bien.
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Anonyme
9/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Un sujet pas nouveau, bien sûr et n'est pas Baudelaire qui veut mais j'aime bien certains passages de ce poème. La chevelure illuminant les quais, Et surtout les 2 tercets qui sont nettement au-dessus des quatrains. Oui, un texte intemporel qui me plait sans avoir vraiment d'explications. |
Yannblev
9/9/2022
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Bonjour A cœur,
Et Dieu sait comme l’hiver il fait froid sur les bords de l’Isère. Le thème de l’empathie vers les « différents », ceux qui vivent autrement et dans d’autres convenances, parfois glauques, est assez exploité. Mais ici vous le faites avec des mots qui ne s’emballent pas, ne provoquent pas et choisissent la forme harmonique du sonnet pour toucher l’essentiel : ne pas perdre de vue qu’il y a toujours quelqu’un derrière les apparences. D’ailleurs comme dit Brassens, : »il s’en fallut de peu mon chère… qu’elle ne fut ta mère ». Merci du rappel. |
Provencao
9/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Acoeur et bienvenue,
"Mais son âme est plus forte que tous ses abandons. Elle garde la tête haute, sans demander pardon, Portée par sa noblesse et sa magnificence. " J'ai beaucoup aimé la manière dont vous avez su acclimater le glauque, le lugubre, le sordide sans vous, nous y estropier. Vous avez créé une marge entre "elle " et le monde dépravé , gagné par sa fragilité… Au plaisir de vous lire Cordialement |
Atom
9/9/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Le narrateur ici, semble figé sur les déambulations d'une prostituée comme un autre en son temps sur une passante...
Personnellement, je trouve qu'il y a ici une idéalisation de la prostituée; enfin celle du trottoir (ou des quais) dont j'imaginais plutôt un quotidien sordide. Après, ce n'est qu'une question de point de vue. J'aime mieux la troisième strophe qui me semble la plus simple et la plus sincère. |
Lotier
10/9/2022
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J'ai butté sur « Ses jambes fuselées par ses bas en nylon.». J'imagine qu'une sportive qui marche une bonne partie du jour et de la nuit n'a pas besoin de bas en nylon pour fuseler ses jambes. J'aurais écrit « Ses jambes fuselées sous ses bas en nylon.»
Je chipote… L'impression est bonne, toutefois, sur l'ensemble, une sensation de scène de film, de thriller. Peut-être aurait-il fallu travailler plus l'enracinement aux lieux, comme « sur les bords de l’Isère ». |
Anonyme
11/9/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Alors, bienvenue, et désolée d'avance pour mon ton et mon appréciation. C'est pas contre vous, c'est mon ton, et je n'aime rien ou presque. Pour une première poésie, je trouve que vous vous êtes bien débrouillée. Vous choisissez de publier du rimé, c'est une contrainte difficile et qui demande un certain brio. Malheureusement (j'avais prévenu) le tout manque d'originalité. Tant le thème que le traitement sont prévisibles dès le premier vers. Les mots choisis pour la rime se sentent très fort, et du coup vous tombez dans les travers du "déjà-lu" sans nous offrir d'image inédite ou de formule sortant de ce qui a déjà été fait en la matière. La vision offerte de la femme publique est réductrice. Je suis une fois de plus désolé mais j'aurais aimé une image plus incarnée d'un personnage qui prête à développement plus original, plus passionné... Bonne continuation et bienvenue, à nouveau. |
Anonyme
12/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Les prostituées sont des femmes comme les autres. Parmi elles certaines font plus fantasmer que d'autres, certaines ont plus d'âme forte que d'autres.
À partir de ce constat on comprend l'hommage que vous portez à celle qui déambule sur les quais dans ce monde pas joli où la baise, la jouissance sont une affaire de criminels et de gros sous. La quintessence de la femme fatale ? Quand même pas ! Les deux tercets scandent avec ardeur la magnificence qui doit ressortir de cette triste histoire. |