|
|
Provencao
29/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
"Je sais, il a peur.
Ses menaces me pétrifient, il sait où j’habite, je n’ai plus de refuge, plus d’endroit pour me laver plus d’amour pour mes enfants, juste un regard absent ." Quelle sublime strophe, où tout est dit...."Je sais il a peur...."j'ai beaucoup aimé ce passage où l'autre est réduit à un objet d'emprise, et séparé de l'âme qui l'habite. Un véritable champ de bataille pour le détenu et le gardien où ; se révolter, se défendre deviennent des actes d’affirmation libre de propriété. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Gabrielle
3/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Deux témoignages poignants...
Le thème abordé est la quête de la perte de sa propre identité, sujet douloureux et tabou. Le lecteur est invité à partager le ressenti des deux personnages, le détenu et le gardien, et peut constater que pour chacune d'entre elles, il s'agit de la même recherche, de la même volonté de fuir la réalité et de devenir autre. Un vrai talent marque le texte qui dévoile les pensées les plus intimes et donne l'impression au lecteur qu'il est devenu détenu, puis gardien. Au plaisir de vous lire... |
leni
14/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
bonjour
L'auteur met le lecteur dans la position du détenu ensuite du gardien Ils ont tous deux leur rôle Ce qui m'a frappé d'emblée est la force du style Les mots martèlent les situations et vous acceptez de jouer les deux rôles TOUT CELA PARMI DES IMAGES qui sont des touches impressionnistes BRAVO! Le salpêtre dessine.... Nous sommes 4 5 6 7 CE passage est superbe de réalisme UNE TROUVAILLE Le temps est un figurant Je ne sais plus ce que j’attends, peut-être simplement d’être un homme, C'est troublant de vérité! Voilà ce qu'on me vole..... et je peux juste supplier la mort ET le gardien Je sais, il a peur. Ses menaces me pétrifient, il sait où j’habite, je n’ai plus de refuge, JE VOUDRAIS un rien, un oubli, une absence ce texte me plait beaucoup il est taillé à la serpe Bravissimo et grand merci Salut cordial LENI |
Vincente
14/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Le regard ne manque pas de pertinence, l'écriture est souple, attentive à dire la crue réalité de l'état d'esprit du narrateur prisonnier. Et puis de nombreuses images singulières jalonnent l'évocation et lui apportent cette attractivité nécessaire pour adopter le point de vue mais aussi pour supporter la longueur du poème.
Cette longueur semble une volonté de l'auteur de signifier la longueur des jours de détention, où la moindre petite chose prend de l'importance, dans ce que l'œil capte de son horizon terne et dans le relationnel des humains qui y cohabitent, détenus et gardiens. J'ai senti des mots qui parlaient vrai, ce n'est pas depuis une expérience personnelle du milieu carcéral, je n'en ai aucune, je parle ici du souci qu'à eu l'auteur de se plonger avec générosité (je dirais presque avec militantisme social) dans l'âpreté de la vie pénitentiaire. Je trouve très appréciable, aussi, que l'auteur se soit projeté dans la tête de son personnage au point de soutenir son humanité en lui prêtant une attention à son "gardien de la peur" (très judicieuse expression). Il le grandit ainsi humainement, lui dont le moral est au bas fond, lui qui se sent un moins que rien ; c'est comme si l'auteur venait le réconforter en l'invitant dans cette ouverture de l'esprit. J'ai beaucoup aimé la première strophe "voyageuse", ainsi que dans la deuxième, cette singulière " augmentation" du nombre d'entités qui "occupent la cellule". Et puis de très nombreuses expressions (par exemple : "C'est le primaire de la vie " – "un pastel d'angoisse" – "…peur…monte…avec la douceur de la vague" – "moisissent mes pensées"). Dans la deuxième partie, je trouve très opportun le choix de l'anaphore "Je sais, il a peur," pour signifier la récurrence de la sensation. L'auteur a su avec beaucoup de pudeur éviter l'écueil de la facilité démagogique, la force de l'évocation a pu s'affirmer sans cette entrave si fréquente dans le traitement de ce genre de propos dénonciateur. |
Anonyme
14/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Beaucoup de force dans cette poésie.
Deux hommes que la situation unit et oppose simultanément. Mais le même sentiment pour chacun d'eux : leur vie qui leur échappe. Et la peur qui les tenaille. Un beau texte, sans parti pris, empreint d'humanité. |
troupi
15/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Il y a dans ce long texte de très belles images poétiques. Parler de beauté avec un tel sujet peut paraître incongru.
"Le salpêtre s’étirait avec nonchalance" "Le temps s’étale avec la puissance d’une tache de sang, il promène ses quatorze heures de rien dans les recoins de la cellule." "J’ai oublié le vent et les orages, l’odeur du pain chaud, le tanin du vin et le rugueux des arbres," J’arrête là, je pourrais recopier presque tout le poème. "Mes mains répètent les mêmes gestes que seules les portes semblent apprécier, elles ont la faiblesse des feuilles de hêtre et les frémissements des vieillards." Voila, cette fois c'est sûr j'arrête. La vision du poète je l'espère n'a rien à voir avec la réalité car si c'est le cas il faut vite que le gardien change de métier, son sort est aussi déprimant que celui du prisonnier et je ne pense pas que ce soit le cas. Donc la vision du gardien ne me semble pas crédible mais on ne demande surtout pas à un poème d'être crédible mais empreint de poésie et là ça fonctionne très bien. |
josy
15/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
les mots sont justes.....et malgré le sort du prisonnier cernés de poésie
"il a oublié de rêver" quoi de plus poignant "les éclosions du silence " me font mourir un peu "Je ne sais plus ce que j’attends, peut-être simplement d’être un homme, d’avoir un sourire, un mot, une vraie phrase, la peau douce de l’amour." un poésie qui transperce l 'âme ... merci ........ |
krish
17/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je trouve que tout y est. C'est à se demander si ce n'est pas autobiographique. J'y retrouve tout ce que je connais du monde carcéral avec en plus cette double vision qui donne au lecteur le recul nécessaire pour mesurer toute l'horreur de l'incarcération.
Un texte fort, émouvant et d'une humanité rare La seule chose que je ne comprends pas est la forme. La présentation de ce texte, qui aurait presque la consistance d'une nouvelle n'apporte, à mon sens, rien de plus au fond. |
Anonyme
19/10/2019
a aimé ce texte
Bien
|
J'aurais parlé d'un criminel, car un petit voleur n'implore pas la mort pour un temps réduit en prison. De longues peines peuvent mener au désespoir, mais SES délits sont du domaine de la "correctionnelle", pas des Assises... Ensuite j'ai imaginé un triptyque : criminel -(sa) victime-geôlier-
Ceci dit, je pense à une biographie, donc pourquoi ne pas avoir développer une "nouvelle" avec les raisons qui ont mené le narrateur en prison, et les affres de l'univers carcéral. De beaux passages : Les bruits métalliques (les clés?) détruisent avec une belle ivresse les éclosions de silence, ils patinent la vie comme une obsession virulente. ----- Mes mains répètent les mêmes gestes que seules les portes semblent apprécier, elles ont la faiblesse des feuilles de hêtre et les frémissements des vieillards. |