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Anonyme
8/10/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Ça m'a tout l'air d'Angkor, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre. La description est suffisamment explicite.
L'énoncé de la poésie à la première personne me gêne un peu, ce n'est pas forcément bien trouvé. Personnifier ce complexe monumental parait étrange, ou alors il aurait fallu l'exprimer par la voix d'un habitant ou d'un esprit du passé. Certaines tournures sont trop prosaïques ("Cet écrivaillon terne aux allures de rat") ou décalées ("Des macaques hurleurs aux crocs de Carabosse Dont l’immonde sabbat") et enlèvent de la majesté à ces lieux exceptionnels. Le tout n'est pas assez suggestif à mon goût. |
wancyrs
13/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Je pense aux temples de singes de lopburi en Thaïlande, à cause de tuk tuks, ces véhicules utilisé dans ce pays. Une seule strophe est décalée dans cette belle envolée lyrique :
Mon nom s’était perdu dans le vacarme atroce Des macaques hurleurs aux crocs de Carabosse Dont l’immonde sabbat résonnait sur mes dalles Sous le regard lassé d’une lune trop pâle. les termes Carabosse et sabbat (je n'aime pas trop ce terme qui parle de sorcellerie, emprunté selon l'histoire au vrai terme Sabbat ou Shabbat, qui lui parle du jour saint où Dieu se reposa) sont emprunté à la culture européenne, venant fausser ici le discours d'un temple qui ne connait de l'Europe que ses touristes. Néanmoins, j'aime beaucoup Merci ! |
Anonyme
14/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
"Entre mes murs sacrés, se prenant en selfie, Ils singent mes bouddhas pleins de philosophie Et barbouillent mes tours d’infâmes signatures" "....Quand ils quittent le soir mon site ravagé Sur leurs tuk-tuks bruyants qui crachent de l’essence...." "...Diamant dévoyé par la modernité Je pleure à en mourir de son obscénité...." Triste époque qu'est la nôtre, d'une navrante irresponsabilité que vous nous rappelez si bien dans ces vers. J'ai bien une petite idée sur l'identité de ce monument dont vous nous racontez merveilleusement l'histoire mais il est bien difficile de vous suivre en certains passages par manque d'informations supplémentaires, de culture tout bêtement. L'idée est sûrement bonne, cela dit, mais ainsi ce texte s'alourdit, perd un peu de son intérêt. La fin est plus attrayante avec ce retour des macaques et cette dénonciation de la modernité sordide. En tous cas, c'est un très beau texte que j'ai beaucoup apprécié, qui ne se contente pas juste de décrire, qui titille notre curiosité et notre réflexion. Bravo à vous. Eccar |
Vincendix
24/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Pas de mystère, de nombreux indices permettent de découvrir ce lieu exceptionnel longtemps enfoui dans la jungle avant d’être découvert et profané par un aventurier mytho devenu tribun et ministre plus tard. Faire parler ce sanctuaire est une excellente idée mais je doute qu’il soit aussi mécontent d’être autant visité, cela lui permet de survivre. Une belle écriture, presque classique, avec des vers qui « font mouche ». J’ai aimé l’avant-dernier quatrain en particulier, il pourrait, en modifiant quelques mots, convenir à de multiples sites, naturels et créés de la main de l’homme. Vincent |
Bidis
24/10/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Magnifique !!!
Je suis impatiente de savoir quel est ce monument et surtout son histoire évoquée ici de façon poignante et superbe. Je regrette un peu le mot "selfie" qui vient se mêler, comme un manant vulgaire, à cette danse élégante et sensible de mots. |
papipoete
24/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour,
J'avoue hésiter entre Angkor au Cambodge et Galta Monkey Temple en Inde . L'auteur évoque la splendeur de l'endroit à son apogée, son oubli, sa découverte où profanation et pillage régnèrent, jusqu'à ce que des amoureux du site lui redonnent sa grandeur . NB le temple lui-même, parle de sa magnificence puis des ténèbres " j'ai vécu trop longtemps sans voir un être humain ", jusqu'à souhaiter sa mort alors que les singes le hantaient ; et après qu'on le souillât, puis le redora, les hordes de touristes lui font regretter ce temps où la forêt était son havre de tranquillité ! Le 8e quatrain est à mes yeux le plus réussi, et les distiques refrains ponctuent avec ce " diamant " qui change de couleur, joliment votre poème ! Vos dodécasyllabes sont une belle partition et nous font voyager avec bonheur ! |
Anonyme
24/10/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je pense qu'il s'agit du temple de Banteay Srei, près de Angkor.
" Cet écrivaillon terne aux allures de rat Qui voulait monnayer mes plus belles sculptures Pour offrir à Clara de clinquantes parures." Nul ne l'ignore, il s'agit de ce monsieur André Malraux, qui de vint plus tard ministre de la culture( ben voyons !) et son épouse Clara. Peut être aurait-il mieux valu que ce temple restât sans être restauré, habité par " des macaques hurleurs aux crocs de Carabosse ". " Aujourd’hui j’ai perdu mon âme millénaire." Comme la plupart des monuments dans cette région du globe, il est donné en pâture aux touristes ... La poésie est bien présente dans ce texte. |
jfmoods
25/10/2017
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La prosopopée habille efficacement l'évocation du lieu.
Aux strophes 6, 7 et 8, quelques éléments précis ("Cet écrivaillon terne", "offrir à Clara de clinquantes parures", "Le pilleur de merveille est devenu ministre !") éclairent une piste jusque-là vaporeuse : celle du temple de Banteay Srei, au Cambodge. Sur cette page, on peut lire le résumé d'une affaire qui défraya la chronique en 1923... -> http://www.capsurlemonde.org/cambodge/angkor/malraux.html Le texte retrace l'histoire du monument. À l'âge d'or ancien (strophe 2) ont succédé l'abandon progressif (strophes 1, 3, 4, 5), la traumatisante redécouverte (strophes 6, 7, 8, 9), la réhabilitation (strophe 10) et la modernité avilissante (strophes 10 à 14). Le poème est structuré autour d'un jeu, fortement disproportionné, d'oppositions. Au contexte de douce sensualité, favorisant le recueillement, la méditation (vue : "Du carmin de mes tours", "Du rose de mes murs", "les moines orangés", "Des femmes en sarong sous les grands fromagers", ouïe : "Le rythme syncopé des tambours", odorat : "mes parfums légendaires", toucher : "que caressait la nuit") répond la frénésie, l'agressivité ("le vacarme atroce / Des macaques hurleurs", "l’immonde sabbat résonnait sur mes dalles"), la violence la plus débridée ("empoigné sa scie et de terribles pinces / Pour mutiler mon corps et me décapiter", "J'ai hurlé sous les coups", "un cri démentiel", "massacré du singe", "On me jette en pâture aux hordes frénétiques / De Français au long nez et de Chinois prospères / Qui transpercent mon cœur comme un ballet de tiques."). Merci pour ce partage ! |
Vilmon
29/10/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour, que de rage et de tristesse... Il crache même sur ceux qui l'admire malgré leur selfie. Merci à jfmoods pour sa recherche du lieu ! J'ai pensé à un ancien temple en asie, mais sans plus.
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Sebrutus
29/10/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Merci pour ce poème. J'aime beaucoup les idées que vous véhiculez. Vous arrivez à être explicite et subtile à la fois.
Je rejoins les autres pour "Carabosse", ça m'a fait un peu sortir des rails, déstabilisé dans ma lecture. |
David
31/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Le scénario est très bien mené, cette petite histoire a son charme, je ne devine pas le monument. Pour un poème un peu long, il est assez intense, les vers sont bien équilibrés, tout comme les rimes, et le tout a une fluidité qui mérite l'estime, bravo ! |
Anonyme
10/6/2018
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Il y a dans votre récit une telle force de persuasion que je demeure un peu abasourdi, mais il est facile de reconnaître les travers de l'humain, que ne ferait-on pour paraître ...
Votre façon de narrer l'émotion s'introduit par ce "Je", d'ordinaire je n'aime pas son utilisation, dans le cas présent il est essentiel, ce par quoi passe le développement des tenants et aboutissants, menant à la réflexion consternante et déconcertante. En aucun ce poème ne m'a paru long, j'étais très intéressé sans réserve, vous m'avez communiqué votre émotion "bouillonnante" pour ce moment, j'ai cherché à en savoir plus, un des commentateurs avisé m'ayant mis sur la voie. Tant par le fond que par la forme, j'ai été entièrement conquis par ce texte, il me laisse une marque durable tant il est significatif et symbolique du comportement humain, combien de monuments en ont souffert ... |