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Poésie libre
aldenor : Le dragon du lagon [concours]
 Publié le 04/10/23  -  5 commentaires  -  1484 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

Contrainte du concours : le poème commence par « Quand le ciel bas et lourd » et s’achève par « d’air de terre et de feu ».


Le dragon du lagon [concours]



Ce texte est une participation au concours n°34 : De l'un à l'autre
(informations sur ce concours).





Quand le ciel bas et lourd pose sur la terre son ventre moite
J’agite mon chasse-mouche
Et l’air passe
C’est simple et efficace

Il me vient de mon grand-père
En crin roux de dragon
Et manche finement ciselé

À l’époque on respectait les mouches
Aujourd’hui les mœurs se relâchent
On tolère les poèmes sans queue ni tête

*

Ce dragon n’était pas ordinaire
Avec sa queue rousse et ses oreilles pointues
Mon grand-père le rencontrait en allant à la pêche
Dans un lagon turquoise
Il lui disait bonjour sans comment allez-vous
Les pêcheurs sont peu portés sur le bavardage

Le dragon s’exerçait sans relâche à marcher sur l’eau
Un jour un poisson-scie lui a fauché la queue
Mon grand-père l’a récupérée dans le ventre de la raie
Pour en faire l’ancestral chasse-mouche
Roux tel un flambeau
Grâce auquel l’air parvient sur la terre
À travers les couches aqueuses des cieux bas et lourds

À l’époque on respectait les quatre éléments
Aujourd’hui les mœurs se relâchent
On tolère les poèmes sans eau
On se contente d’air de terre et de feu


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
14/9/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Les contes et légendes pour grands et petits sont toujours agréables à lire même si comme ici, il est difficile de sortir du premier degré et de trouver dans le propos une deuxième piste de réflexion..
Alors la poésie ne serait plus ce qu’elle était et se contenterait de l’air, de la terre et du feu en oubliant l’eau?
Le sujet d’inspiration une fois encore tournerait donc autour de la sécheresse qui semble en filigrane préoccuper l’auteur(e)?
Peut être à tort, c’est ce que je retiens.

L’écriture un tantinet puérile et d’une belle fraîcheur ne manque pas de poésie ni d’élégance et l’histoire est suffisamment « merveilleuse » pour intéresser les enfants de la maternelle.
Ne prenez pas cela pour une critique, bien au contraire … moi je vois les enfants silencieux aux yeux écarquillés, à l’écoute de leur maîtresse.

Les contraintes du concours sont respectées, alors pourquoi pas…

Bonne chance pour la suite.

   jeanphi   
4/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour,
Il me semble non pas avoir quelques difficultés de compréhension sur ce poème, mais plutôt quelques incompréhensions sur la sémantique. Le choix de faire intervenir trois occurrences de la rousseur, par exemple, me laisse perplexe.
J'aime bien cette révolte caustique, ce symbolisme qui n'en est pas et devient de ce fait de l'ironie, du sarcasme.
J'entends dans l'histoire de ce dragon une critique de l'obscurantisme attribué abusivement à la tradition, le grigri chasse mouches comme le totem vestige d'un art de vivre perdu. Vous malmenez coléreusement la continuité du récit. Absenter la poésie d'un poème pour d'énoncer le manque de poésie ambiant, cela n'est il pas un raccourci contreproductif ?
(Je suis entièrement d'accord sur le fond, les pesticides domestiques, ceux industriels jugés indispensables par les lobbys à nourrir l'humanité, notre conception du monde est chamboulée. Exemple en Australie avec le mégafeu causé par l'interdiction occidentale des feux maîtrisés aborigènes.)

   papipoete   
5/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour concurrent
C'est l'histoire d'un dragon, celle que me racontait mon grand-père ; oh, je n'y croyais guère malgré tout j'en ai gardé un souvenir ( de sa queue il en aurait fait un chasse-mouche...) que j'ai gardé et utilise toujours.
NB " une chanson douce, que me chantait ma maman " put écrire le héros tant ce conte semble idéal pour apaiser un enfant, enfant devenu grand qui n'oublie pas son pépé à travers cet ustensile fort utile.
Une histoire sans queue ni tête ? pas tant que ça, puisqu'elle est utile contre insectes de toute sorte, quand " le ciel bas et lourd pose sur la terre... "
La philosophie de ces lignes semble évoquer notre planète qui n'en peut plus, qu'on ne respecte plus.
L'avant-dernière strophe me fait sourire, quant à l'inspiration débordante du petit-fils de l'aïeul

   Vincente   
5/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Sympathique ! Ce "poème sans queue ni tête".

J'ai bien aimé le trébuchement émotionnel proposé. Ça y va de ses arguments mi chaotiques mi amusants, allant au-delà de la dérision, dans ce lieu perdu de la logique de l'absurde. Parfois, l'absurde est absurde, je veux dire stupide, mais dans ce texte il fait sourire grâce à des éléments qui trouvent des enchaînements compréhensibles un temps, intéressants dans leurs rapprochements, avant le trébuchement suivant qui a valeur de secouement, comme celui qu'engendrerait un aiguillon… chatouilleur.

La strophe épilogue, philosophique, est la plus réussie, loufoque à souhaits. Les "poèmes sans eau", voilà une appellation qui me plaît beaucoup.

   Donaldo75   
15/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
J’ai trouvé ce poème très raconté ; la petite musique de la poésie m’a manqué pour apprécier la narration. Certes, le récit a quelque chose de la prose poétique mais je ne lui ai pas trouvé les effets de style qui marquent la différence entre de la prose et de la poésie ; la forme libre permet pourtant autre chose, au-delà même de la manière de découper le poème, afin de magnifier le sens ou le thème voire le sujet et de sortir du carcan narratif. Dans le cas présent, ce n'est pas ce que j'ai lu et de ce fait je n'ai pas accroché.


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