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Poésie libre
ALDO : Allée
 Publié le 09/01/25  -  8 commentaires  -  936 caractères  -  125 lectures    Autres textes du même auteur

Pour qui.


Allée



Qui rêva pour elle la levée de tant d’étoiles au-dessus des cabanes de plage ?

Il n'y avait pas de sable, ni même la mer.

Mais depuis la clochette du portail jusqu'au cœur battant des choses,
la pente douce d’une allée.

Elle semblait longer des ombres sous un ciel d’années profondes,
une maison battue par les vents noirs,

et toute la nuit se perdait dans l’herbe.



Qui lança pour elle les grands cerceaux d’amour et d’oubli ?

Il n’y avait pas de rire, ni même de cri.

Mais dans un silence de fable,
deux cercles de couleur suivaient la pente des bateaux couchés dans l’herbe

et tant d’étoiles, à voix basse, troublaient la surface des mots du rêve…



Elle avait, une lampe à la main,
et poussées les portes de la cabane de plage,
une à une,

descendu les marches du matin.


 
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   Damy   
24/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je me souviens de Paul Verlaine et de son poème "L'allée".

"et tant d’étoiles, à voix basse, troublaient la surface des mots du rêve…" :
un vers d'anthologie !

Une belle émotion éthérée.

Merci,

   Ornicar   
30/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Sans tout saisir de ce texte, j'ai bien aimé cette lecture pour sa légèreté, son coté onirique et le trouble délicat qui s'en dégage. On est entre rêve et réalité. Rêve ou songe dans les strophes 1 et 2 mais réalité du "matin" qui nous rattrape à la strophe 3.
Quant au trouble, il tient à l'ambiguïté du pronom personnel "elle" et de l'usage qui en est fait. Ainsi, dans la strophe 1, j'ai l'impression qu'il s'agit de "l'allée", sans en être totalement sûr et certain. Et puis arrivé à la strophe 3, je découvre qu'il s'agit d'une femme. Le lecteur que je suis y perd ses sens et c'est probablement ce que recherche ici l'auteur : nous égarer, laisser planer une part de mystère, souvent propice à l'émergence de la poésie. Un peu comme si deux mondes parallèles, ou deux "réalités", se cotoyaient et se recoupaient. C'est un beau texte à mes yeux.

NB : pour sa compréhension, il me semble toutefois qu'il manque une virgule (,) à la fin, entre "elle avait" et "une lampe à la main" car pour moi "elle avait" est à relier au participe passé du dernier vers : elle avait... descendu les marches du matin. Et j'écrirais donc ce passage comme ceci : "Elle avait (,) une lampe à la main, et poussées les portes de la cabane de plage, une à une, descendu les marches du matin."

   Cyrill   
30/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un poème assez échevelé dans sa forme et finalement dans le propos aussi.
La tonalité est à la fois onirique et surannée. Les blancs sur la page m’apparaissent comme des énigmes dans un rêve qui se délite au réveil, un peu comme ce qui fait défaut à la logique au regard de la réalité. Des formules originales, comme ce vers : « Elle semblait longer des ombres sous un ciel d’années profondes ».
Ça frise parfois l’artificiel ou le mièvre : « grands cerceaux d’amour et d’oubli » ou « la surface des mots du rêve… ».
Mais demeurent entières des questions que pose le locuteur : « Qui » ... ou « pour Qui » dans l’incipit, avec majuscule. La réponse n’a pas d’importance, pour moi lecteur, il suffit de me laisser emmener par les images assez surréalistes.

   Pouet   
9/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Slt,

un poème qui chante, qui crie l'absence à mon oreille.
Des mots et des images semés de façon nostalgique et jetés là pour qu'on les suivent non pour qu'on les dérangent.
De très belles métaphores, une écriture qui me parle, une écriture simple qui résonne.

   papipoete   
9/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour ALDO
Qui, fit tout ce qu'elle aimait, à sa place ? Il y a tant de choses qui me rappellent Elle, avant qu'un jour elle prenne cet escalier qu'elle ne remonterait pas...
NB lorsque je voulus retourner voir la maison où j'ai grandi, là où Maman courbée sur un petit parterre de fleurs, qu'elle avait encadré de jolies bordures, pour se donner le courage de survivre...
je constatai qu'à cet endroit, il n'y avait plus qu'un espace enherbé, comme partout d'ailleurs, plus de fleurs, nulle part.
Je jurai de ne jamais revenir ici, tout comme moi-même, depuis que j'ai abandonné ma maison...je ne revins jamais ici ; je voyais beaucoup trop de cerceaux qui tournaient, des balançoires chantant à tue tête, des petits qui couraient... et moi qui vivais
les derniers vers me fendent le coeur !

   Eskisse   
9/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Une poésie qui transpire le rythme...
grâce à une utilisation étudiée de la virgule
grâce à la semi-anaphore de la conjonction "et" employée elle aussi de manière étudiée
ces deux "procédés" font comme des déliés

où la musique sert à ancrer le destin d'une figure féminine évanescente.

   Provencao   
10/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour ALDO et douce et belle année

Beaucoup d'émotion en votre lecture. Je me suis laissée porter par ces vibrations fortes presque musicales... un silence qui laisse place aux images et ressentis.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Eki   
10/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
"Et toute l'herbe se perdait dans la nuit"....
C'est beau comme tout le texte.
J'ai moins aimé "Et poussées les portes...." je trouve que ce vers cassait le rythme de cette mélodie enchantée.
Mais tout le reste....
Comment exprimer ce goût des mots lorsque corps et esprit de la poésie se lient....ben non !
Fermer les yeux, ouvrir son âme, ressentir !


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