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Poésie libre
ALDO : Une chambre
 Publié le 02/03/25  -  8 commentaires  -  836 caractères  -  204 lectures    Autres textes du même auteur

Peut-être les lieux, aussi, voyagent…


Une chambre



Quelqu’un avait voulu le bleu des murs, du ciel quand il va finir

là-bas où sont des voiles,
peut-être la mer,

et verse une eau fraîche dans la chambre.


Elle dort et sur les murs

s’écaillent tous les signes du bleu,
le tracé d’un enfant emporté vers le lieu où sont les nuits

et les voiles éclairées d’orages…


Quelqu’un avait voulu cette chambre,

l’écume revient sur le sable, sur nos cœurs ce drap si fin,
que soulèvent les mains calmes

de la mort et du matin.




Elle m’a dit le nom très doux de son rêve,

« une fenêtre est ouverte… »

Elle a dit encore des mots simples,
mais sa voix bientôt,
le bercement liquide des vagues

l’avait recouverte.


 
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   Dimou   
17/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je crois que ce texte, qui m'échappe totalement ( ... ), n'a rien d'autre comme ambition que de pousser par sa force poétique à faire le lecteur se laisser emporter dans un voyage onirique, aux relents marins, un songe, un rêve, la mort est évoquée mais c'est bien du rêve dont on parle ? plage, mains calmes, eau fraiche, bleu, vagues : un texte à la puissance hyper relaxante. Cette personne est-elle emportée avec sa chambre ? ou est-ce nous qui sommes emportés ? un massage littéraire. j'ai voyagé.

   Cyrill   
2/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
Du flou entretenu dans le tableau, à peine l'idée d'une chambre enchâssée ou fondue dans les éléments. Du flou également à propos des protagonistes : quelqu'un, elle, moi. Et la mort.
Pour ma part, le bleu me suggère une île grecque. Bleu tout juste dérangé par « le tracé d’un enfant », comme fait du bout du pinceau.
Nous lecteurs ne connaîtrons ni les tenants ni les aboutissants, des concepts qui pourraient corrompre la teneur poétique, ni même les « mots simples », bientôt recouverts.
De la poésie impressionniste, le lecteur est libre de s’en imprégner, de laisser infuser la couleur à sa mesure.
La mer est inépuisable et fait toujours son effet, quel que soit le propos.
Merci pour le partage.

   Anonyme   
2/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

J'adore ce poème avant toute chose pour la forme disloquée des propositions qui "crée" et fait palpiter ce lieu au sens propre.
Comparaison n'est pas raison mais je pense instantanément à Caroline Sagot-Duvauroux de récente mémoire.
Sans m'autoriser de jugement critique sur votre écriture je la trouve détachable du commun.

Bravo !

   papipoete   
2/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour ALDO
Il y avait le bleu du mur, et le sac et ressac de la mer,
Elle fermait les yeux, au rythme des vagues
Elle murmurait des mots doux
Puis, telle mer d'huile le silence se fit
Elle était partie...
NB j'interprète cher poète, et c'est ce que je devine à travers vos vers, jusqu'à l'ultime revers.
Un texte comme peint d'aquarelle, avec ces touches délicates, pour ne pas effrayer l'enfant que la mort reprend...
" l'écume revient... " est mon passage préféré

   Provencao   
2/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour ALDO,

Un véritable coup de coeur!

"Quelqu’un avait voulu le bleu des murs, du ciel quand il va finir

là-bas où sont des voiles,
peut-être la mer,

et verse une eau fraîche dans la chambre"

J'ai beaucoup apprécié ce poème qui pour moi, se matérialise dans un impressionnisme pictural: des vers qui s'offrent à belle allure, en lien avec le couteau ou le pinceau du peintre, sans chercher à exploiter le détail, mais simplement soucieux de parfaire la perception plutôt que par la chambre elle-même.
Délicat travail que vous nous offrez, et par l’esthétique et la perception de cette" fenêtre ouverte".

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Volontaire   
2/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour

Je trouve dans ce poème (et les précédents publiés sur le site) la sensation d'une dislocation douce, comme de l'écume qui s'étalerait au gré du clapotis des vagues, un tissu souple que le vent étirerait tout en le désagrégeant progressivement. Une sorte de mouvement lent, doux mais d'une grande force destructrice. Un éblouissement terrassant. Je ne sais pas stylistiquement ce qui crée cette sensation, cela m'impressionne.

Les premiers vers sont très forts, ils captent tout de suite l'attention. Il me semble que la suite du poème ne représente pas un "itinéraire" qu'on suivrait avec la/le narratrice/narrateur. Il n'y a pas trop de repères narratifs auxquels se rattacher, alors il faut se laisser aller à l'espace de la chambre et ce qu'elle évoque en s'ouvrant. J'essaie, poète, j'essaie mais ça me vient moins facilement qu'avec la litanie de l'"abeille".

Grand merci pour ces beaux vers :)

Bonne soirée

   Eskisse   
2/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

L'entame du premier vers "Qqun avait voulu" reprise une fois dans le poème me renvoie par métonymie à un désir d' enfant. ( métonymie de la chambre pour l'enfant)
Car tout est déplacement dans ce poème ( comme dans le rêve selon Freud, rêve convoqué plus loin dans le poème) :
les lieux qui s'effacent, se mêlent, se juxtaposent. ( La chambre devient "peut-être" la mer)
Les personnes, indéterminées. ( "nos coeurs" laisse entrevoir pour moi les parents mais rien n'est moins sûr... peut-être des fées) Peut-être trop ?
Les couleurs: "les signes du bleu" s'écaillent et laissent place au noir des "nuits". Le rêve et la réalité se confondent aussi.
Aucune linéarité. On a l'impression, avec cet agencement complexe, que la voix de "Elle" revient d'outre-tombe. Voix qui s'en va, s'efface, disparaît. Encore un déplacement.

   Eki   
7/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Quelle belle fenêtre ouverte sur la poésie !
La plume m'emporte dans son élan.
De la douceur, de la grâce jusqu'à l'anéantissement, l'effacement..
J'ai adoré !


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