S'agit-il d'une suite de haïku(s) ces petits poèmes décrivant l'évanescence des choses ? En tout cas c'est ce à quoi j'ai tout de suite pensé et, si mon hypothèse s'avère exacte, je dois dire que le but recherché est atteint.

Et la « petite larme de pluie » m'a bien charmé tout comme ce poème.

La fraîcheur et les images de ce poème, m'ont dans l'ensemble plu.

Je verrais bien ce poème lu notamment pour des lecteurs assez jeunes.

Bonne continuation à l'auteur.

(début du commentaire inutile, donc effacé, je m'excuse pour ma gaffe)

Pour le fond... J'adore le premier tercet, même les sons sont merveilleux à entendre...
Pour le second, le troisième vers "Toute ébouriffée" me dérange... Je le trouve vraiment bof par rapport aux deux premiers...
Le troisième a bien un esprit fugace, mais il me plaît moins que le premier, bien que les vers soient très colorés...
Le quatrième je n'aime pas trop, il y a moins de cohérence entre les différents vers... L'image aurait pu être belle, mais tournée autrement...
Le cinquième me laisse une impression mitigée... J'aime, et j'aime pas... Ce que j'aime c'est la beauté de l'instant... Ce que je n'aime pas, c'est "un tapis rouge"... Qui est trop vague...

Dans l'ensemble, il y a l'esprit du Haïku... Mais il faut encore travailler cet aspect, je trouve... Voilà...

C'est tout mignon, c'est frais et chantant..

Cette liberté-là ressemble à une comptine, même si la composition paraît se présenter sous forme de haïkus (qui n'en sont pas), j'ai vu défiler de jolies images..

Celle-ci particulièrement :

"Spirale d’été
Une chevelure feuillue
Toute ébouriffée"

Chaque passage est un petit tableau vivant..

C'est frais et c'est joli, l'atmosphère y est, paisible et colorée.
Je ne sais qu'ajouter de plus, j'ai bien aimé ce "Frisson passager", sans pouvoir en donner mille explications savantes ...
Merci pour cette agréable lecture.

J'ai été vraiment séduit par ce texte : clapotis sonores sur la feuille posés dérangeant l'insecte dans sa course vagabonde avant son envol. Fin de vie en aérosol...

Bonjour,

Un deuxième poème dans la lignée du précédent en petites touches impressionnistes qui le rendent très visuel.

C'est subtil, plein de fraîcheur et de finesse, à lire posément et lentement.
Une petite remarque : la 4ème strophe a un phrasé qui m'apparaît en deça de l'expression poétique des autres (j'y aurais préféré un ou deux adjectifs ou participes passés).

Mais je relis l'ensemble avec plaisir.

bonne continuation

Chene

Des fleurs, des papillons, des larmes de pluies, oui bon. Certes le Haiku est frais et coloré. Mais ça me laisse tout de même une sensation de déjà vu, d'exploitation un peu lassante de jolis mots sans faire émerger d'association géniale ni d'image qui me chamboule.

Fraicheur, évanescence, subtilité exquise sont ces haïkus, joliment menés, acclimatés à la poésie occidentale, en atteste la présence de métaphores(" Frisson passager", "spirale d'été"...)quoiqu'absolument incompatible avec l'esprit du haïku. Je note également que rythme traditionnel n'a pas été respecté dans le 1er haïku( frêle et exquise=4 syl.), le 3ème( petite feuille), 4ème( dansent en rythme)et 5ème(un tapis rouge). Est-ce un choix volontaire de la part de l'auteur d'enfreindre certaines règles du haïku?
Quoi qu'il en soit, ma lecture ces haïkus a été un moment de plaisir rafraichissant .

Bonjour almaya,

Je vois là Un ((nombre)) poème, figé en une succession d'instantanés, d'éclairages, de zooms-travelling, qui composent, décomposent, recomposent une photo naïve, une illustration coloriée.
Avec une grande économie de moyens, le vocabulaire est très simple, le mouvement arrêté, les couleurs sont primaires, les sons sont muets. Je pourrais recomposer un puzzle coloré. Je pense à une image d'un livre pour apprendre à lire.
C'est mignon, c'est fragile.

"Et après ?..." s'interroge-t-on régulièrement sur le plateau de Franz-Olivier Giesbert.

Après ?

Je ne déchirerai pas l'image.

Bonjour Almaya,

C'est un poème plutôt tradittionnel et pas vraiment libéré de quoi que ce soit. C'est plutôt influencé par les haïku apparemment, ce sont des poèmes en tercet de forme vers court, vers long, vers court, comme ici.

Il y a très peu de verbe, et la "douceur d'un moment" que semble rehercher à partager les vers ne tient qu'au vocabulaire : "Frisson", "petite", "Frèle et exquise", "chevelure (... ) ébourriffée", "révérence" etc. Il n'y a guère d'articulation, d'invention, entre ces mots et c'est plutôt ce qui me plait d'ordinaire.

"Larme" est le seul mot un plus sombre du poème, mais je ne l'ai pas trouvé assez transformé dans le poème, si c'est une des intentions. Par son côté strictement photographique, je trouve le poème très peu parlant, où sont-elles, et les odeurs, et le toucher, et le goût et le bruit d'une pluie d'été ?

Une nouvelle fois, je n'adhère pas du tout. Une nouvelle fois, ce que j'écris n'a pas pour but de froisser l'auteur.

L'auteur a, je crois, tenté à nouveau de faire des Haïkus en 5/7/5 ; encore une fois, c'est loupé. Aucun ne correspond à cette structure ; et on n'en trouve pas deux obéissant à la même loi.
Des expressions plus recherchées ("Spirale d'été") et d'autres - la plupart - terriblement banales ("Jonquilles jaunes" : il est en effet instructif de rappeler que les jonquilles sont jaunes)

Une syntaxe très malmenée par endroits. Surtout dans la quatrième strophe.

Une façon à la fois originale et très épuré de rendre l'expression et le découpage du réel.

Le style est pictural. Le thème et l'axe contemplatif me conviennent.

La légèreté de ce texte est à la fois sa force et sa faiblesse.

La compréhension et l'appréciation viendraient certainement plus facilement sur un texte réunissant plusieurs fragments du même type.

Je me ferais certainement un avis plus étoffé en lisant le premier texte d'Almaya et en découvrant un peu mieux les intentions qui peuvent animer l'auteur...

Mais, en tous cas, de prime abord, ca me plait...

Bonne continuation !

Il y a une raison à cette rigueur 5/7/5, apprenez à la respecter et vos "haïku", n'en seront que plus harmonieux.

Il serait bon aussi de vous documenter un peu plus sur cette forme poétique qui est enfin de compte beaucoup plus difficile à maîtriser qu'il n'y paraît.

Là, encore je pense que vous êtes un peu à côté, il manque un petit quelque chose, pour leurs apporter du ressenti.