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Anonyme
14/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Je trouve dans vos vers le ton médiéval bien posé, malgré le sujet il apporte de la fraîcheur ; la graphie « villonesque » forcée par moments selon moi (mercy, qui cy qui là, un oncques de trop je pense), mais les reprises de vers agréables. Curieusement, et sans doute parce que « mie » est devenu si rare comme marque de négation, je ressors de ma lecture avec l'impression que le diable est un petit homme gris souriant. J'ignore si vous aviez prévu ou voulu la possibilité d'un tel effet, quoi qu'il en soit il me plaît car m'apporte un décalage, une discordance (je sais ce que disent les mots, j'ai l'impression du contraire) en accord avec le sujet. L'envoi est mon moment préféré, notamment pour la rime veillez/n'ayez qui m'apparaît insolite.
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papipoete
30/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Aloyau
Première parution que ce " morceau de choix ", dont je partage entièrement la pensée ! Le Diable est en chacun de nous, comme il est dans la nature, tout comme à l'inverse Dieu ( le gentil ) peut être aussi en nous, dans la nature ! NB cette façon de le dire en " vieux françois " est osée, car le " parler classique " chagrine qui écrit " inclusif, ou hermétique " Or, je trouve l'exercice réussi et charme mon coeur d'une langueur..., et malgré tout ce vocable désuet, on comprend aisément le propos ; onques n'est besoin d'un thésaurus, les feuillets consulter, mie non plus s'arracher l'épi ! Que nous voici loin des " voilà " répétés tous les deux mots, dans les discours d'aujourd'hui ! Une remarque sur "... le diable/mie ne sourit " ; je crois que plutôt Satan toudis sourit ( sarcastiquement ) la 3e strophe a ma préférence je vois des octosyllabes sans faute |
Ramana
30/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bravo pour ce texte qui fleure bon l'esprit du moyen âge, lequel se terre encore dans les tréfonds de nos atavismes. Oui, je suis bien d'accord, le diable est en toutes choses, sinon le monde ne pourrait exister, puisqu'il n'est que relativement imparfait, ou relativement parfait selon le point de vue. Si le mal n'existait pas, qu'en serait-il du bien, et si la mort n'existait pas, que deviendrait la vie ? Une suprême platitude. C'est l'adversité qui nous construit, et notre manière d'y répondre.
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Tomoe
30/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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O seigneur escoltez, oyez
Arrestez de me la bailler Me sied fort mieult l' enfer Et que Deu me pardonne De changeler la donne, Veoir chez Lucifer Ungenreit Paradis Car icel qu'on espère A coups de Nostre Père Ne vaut goutte ou radis . 'tain , si il faut aller sur le dico de vieux français pour commenter sur Oniris c'est pire que le lycée . J'ai cherché si quelque chose de plus se cachait dans ""homme gris "" A part peut-être dans le "concept de l"homme gris, "rien trouvé . J'aurais diablement préféré à une banalisation/dévalorisation de mon héros préféré sous couvert de poésie , tant pis (pour vous, le diable est rancunier ) |
Edgard
30/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonsoir Aloyau,
Il est marrant votre petit poème et comme j'adore Rutebeuf, et plus tard Villon et les autres, j'ai trouvé ça charmant. Cependant j'ai un peu de mal à capter le sens... Le diable est gentil, il est partout. D'accord. Bon. La fin parle de "seigneurs" de "Princes" qui nous protègent; même si le vocabulaire rappelle les écrits anciens, je vois mal qui sont ces seigneurs qui npus protègent, et donc qui nous sommes, nous, les sujets (ouh! on est des sujets...) et en plus des sujets d'une transparence pas possible, voire des couillons qui ne font que rimer bêtement. Aux armes citoyens! Le diable est aussi dans les seigneurs! Ou alors, on prend ça au second degré, nous peuple de pantouflards, rimant au coin du feu et louant ses princes, réveillons-nous. Alors il faudrait que ce soit un peu plus évident pour que le lecteur comprennent le propos. "Oncques" est tellement visible qu'il suffisait d'une fois. Cadeau: Princes, prenez grand soin de la douce Isabeau, qu'elle n'ait oncques besoin d'un petit bourreau beau. Hihi! C'est pas du Villon c'est du Boby Lapointe... Enfin c'est un moment sympa de lecture. Continuez à nous abreuver de vers chantants. |
Provencao
31/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Aloyau et bienvenue,
"Le diable est en chacun de nous Qui sans souci se rit de tout Oncques sa gorge ne se noue Le diable est en chacun de nous" J'ai beaucoup aimé ce diable en chacun de nous où ce diable serait presque nécessaire à sa confidence. Un mystère, une obscurité toute entière, n'étant rien d'autre que ce diable petit homme gris et son équivoque et sa complexité. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Miguel
31/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Une petite tonalité médiévale bienvenue, et en rapport avec le thème du diable, si présent au moyen âge. "Nul mal ne fait que dire oui" : comme c'est bien vu. Nous cédons si facilement à nos tentations ... La rime suivie sur toute une strophe, à la manière des "laisses", comme on les appelle, ajoute au charme désuet de cette petite pièce, de même que l'envoi, évocateur du genre de la ballade.
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Lavekrep
9/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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voici l’introduction de la chanson Le Diable: ”Ca va !” de Brel (1953) malheureusement elle n’a pas si vieilli.
Un jour, Un jour le diable vint sur Terre Un jour le diable vint sur Terre Pour surveiller ses intérêts Il a tout vu le diable, il a tout entendu Et après avoir tout vu Et après avoir tout entendu Il est retourné chez lui, là-bas. Et là-bas, on avait fait un grand banquet A la fin du banquet, il s’est levé le diable Il a prononcé un discours : Ça va !.... Bonsoir Aloyau, voilà donc un poème qui me réconforte. Un truc qui vient du cœur, qui émotionne, qui nous plonge dans les neiges d’antan et qui, avec un peu de curiosité, nous apprend quelques mots anciens( personnellement je connaissais oncques grâce à “Les oiseaux de passages”, mercy pour cause de Muse, j'avais deviné cy et j’ignorais mie). La troisième strophe devient terrible quand on pense à la Turquie et à la Syrie. Mon vers préféré ressemble à La gamme: “ Qui cy qui là mie ne sourit” La dernière strophe me gêne mais c’est un ressenti personnel car je ne crois en aucun dieu malgré tous les efforts des sœurs, des pères et un premier prix de catéchisme. On m’a dit que si l’on croit en Dieu on croit au Diable, l’inverse n’est pas obligatoire. Votre poésie pourrait être une chanson et comme cette première est venue vers moi grâce à cette dernière, il va sans dire qu’elle m’a beaucoup plu. Bonne soirée, Lavekrep Codaraque. |