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Poésie libre
Amandine-L : Regard humide
 Publié le 14/04/18  -  13 commentaires  -  732 caractères  -  245 lectures    Autres textes du même auteur

Un jour de pluie, fines gouttelettes…


Regard humide



Une goutte fraîche tombe dans le cou,
une autre sur le front, le menton…
Je cours, traverse une ruelle,
son cristallin sur le sol,
claquent mes talons
quittent le pavé
étincelant et bruyant.

Je m’essouffle dans la pente,
sur la terre battue de la sente.

Arrivée au belvédère,
un nouvel univers.
Une verte prairie
éclatante de lumière,
des pierres luisantes
éperdues de rosées.
Pur envoûtement,
l’eau vive, limpide,
ruisselle en chuchotant.

Mon regard chemine,
subjuguée,
au loin,
une étendue de bois.
Des montagnes enneigées,
majestueuses,
me décrochent
un nuage du ciel.


 
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   Lulu   
31/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Je trouve qu'il s'agit là d'un très beau poème.

Si j'ai d'abord été un peu surprise par le singulier du mot "goutte" pour une pluie que j'imagine même légère, j'ai vite oublié ce détail, car le texte, en vers très courts, et empli d'images, m'a très rapidement entraînée vers son essentiel : la beauté, le perçu et l'émerveillement "Mon regard chemine, / subjuguée, / au loin [...] Des montagnes enneigées, / majestueuses, / me décrochent / un nuage du ciel".

J'aime beaucoup le lexique retenu : les mots "belvédères", "pur envoûtement" me font voyager dans ce chemin parcouru, puis dans les impressions "l'eau vive, limpide, / ruisselle en chuchotant".

J'aime assez trouver ici et là des rimes, même si elles ne sont pas majeures. Elles concourent à la musicalité des mots qui renforce l'enchantement de la narration. "Je m’essouffle dans la pente, /sur la terre battue de la sente." ou "Arrivée au belvédère, / un nouvel univers."

Ma seule réserve, peut-être, c'est le choix du titre. Il correspond, mais je ne le trouve pas à la hauteur poétique du poème...

Au plaisir de relire cet auteure.

   Brume   
2/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Trois mondes, trois paysages. Et je trouve que chacun d'entre eux émanent leur beauté spécifique.

La première strophe aurait pu me faire moins rêver, mais c'est celle-ci qui offre plus d'impressions fortes, tactiles, sonores, visuelles. Chaque strophes sont éblouissantes, j'aime contempler et m'émerveiller sur les images qui me viennent à l'esprit grâce à la magie de votre plume.

La sobriété des vers me fait voir sans une once de brumes. Poème vivifiant du début à la fin.

J'aime la diversité des couleurs, et vous avez éveillé mes sens.

Sur la forme, j'ai été stoppé dans mon élan par de trop nombreuses ponctuations.

   Gouelan   
3/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

La scène se vit au fil des mots alors, pour moi, c'est réussi.
On suit les gouttes comme un voyage, du ciel au pavé, en effleurant la peau au passage.

On ne décroche pas la lune mais on décroche un nuage du ciel. Un nuage qui s'effiloche sur les cimes des montagnes ou des pins.
Magie de la nature.

Merci pour ce partage.

   Anonyme   
14/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,

La lecture de ce poème m'a procuré un véritable moment de plénitude. J'ai senti les fines gouttelettes s'insinuer délicatement dans mon cou, la verte prairie éclatante de lumière et ces pierres luisantes de rosée.

Un très beau texte.

BRH_CORP

   Anonyme   
14/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dommage qu'il n'y ait pas toujours un belvedère pour s'y réfugier, quitter le pavé " étincelant et bruyant " afin d'aller admirer " un nouvel univers ".
J'aime bien cette idée, rendue par de belles images.
" Des montagnes enneigées,
majestueuses,
me décrochent
un nuage du ciel. "

   papipoete   
15/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Amandine
comme un top-départ, l'héroïne a senti la première goutte lui mouiller le coup, et vite, il faut courir jusqu'au belvédère, là où s'étale le regard à perte de vue jusqu'à décrocher un nuage .
NB << cours, cours ! >> scandait cette voix à Forrest Gump ; cette parole pourrait s'appliquer à votre récit, tant vous semblez craindre de manquer ce paysage, ces montagnes enneigées, ces " pierres luisantes éperdues de rosées "
Cela me rappelle une punition lors d'un cours de science-nat' ; " raconter la vie d'une goutte d'eau " en 4 pages 21/27, recto/verso !
" rosées " au pluriel, est-il judicieux ?

   MioModus   
15/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ! Ombre du temps sur ombre de vie, votre écriture est cristalline.

   Ombhre   
16/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une très belle promenade, poétique et fraîche. L'auteur nous prend par la main pour nous emmener avec lui contempler le paysage depuis le belvédère, et admirer les montagnes qui décrochent les nuages, et nous l'offrir en présent.

L'écriture est sobre et précise, elle fait partager l'instant.

Merci pour la promenade.

Ombhre

   Amandine-L   
21/4/2018

   Vasistas   
29/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
C’est une course vers les lumières de l’eau, très jolie poursuite attentive et fraiche.
Le titre évoque une larme, mais c’est une goutte de pluie,« dans le cou », elle promet un frisson, de la tendresse, un nuage du ciel. La lumière éclatante, l’eau vive envoutante nous amènent vers les cieux.
Merci Amandine

   Anonyme   
13/6/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce "Regard humide" met en évidence une atmosphère légèrement singulière, à mesure que l'on avance dans votre écrit.

Cela part d'une "goutte", infime chose qui déclenche des paysages étonnement variés en si peu de temps. C'est plus ou moins inattendu, malgré cela je me suis laissé emporter par ce mouvement insolite, composé par votre discours persuasif.

Le fond comme la forme articulent le développement attrayant d'une perception produite par l'effet d'un élément imprévisible.
Alors soudain l'environnement bascule...

   Gabrielle   
27/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème traite de l'intemporalité.

Les beautés de la création apportent un témoignage.

Au plaisir de vous lire.



G. Michel

   Vincente   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'épisode de cette promenade est peint sans floutage ; la poésie y apparaît sous le trait d'une main assurée dans un style réaliste. C'est toute la gageure réussie que d'avoir su retranscrire la charge onirique de l'événement sans avoir recours à des métaphores qui alambiqueraient l'advenue. Seuls les deux derniers vers, mais le transport était déjà acquis, viennent apporter la magie d'une image :
"Des montagnes enneigées,
majestueuses,
me décrochent
un nuage du ciel."

Une petite remarque, j'aurais trouvé plus coulant d'écrire "Une prairie verte" plutôt qu' "Une verte prairie".


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