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Poésie libre
Andromeda : La danse de la pluie
 Publié le 24/01/14  -  4 commentaires  -  1089 caractères  -  217 lectures    Autres textes du même auteur

Aimer, c'est luire d'une lumière inépuisable.
Rainer Maria Rilke


La danse de la pluie



Le froid mordant des feuilles grinçantes,
fait de ce songe transi en une bouffée,
un berceau nuptial.
Le tombeau des lucioles s’ouvre alors
en carillon funèbre,
phare disloqué où résonne un cri bleu.

Les pins exsangues aux cimes transies,
leur soupir vide se fend
en bourrasque cendrée, où luit soudain le halo ouaté
de l’hymne vermeil qu’hulule la forêt.

Au cœur du nuage incandescent,
s’agitent d’insaisissables aubes perlées d’espoir.

Les lucioles mises à feu par les vents
S’agitent en un bourdonnement écœurant.

La bourrasque se gonfle, convulse,
Saisit l’herbe d’une poigne incendiaire et crie :
« Brûle, brûle la prairie ! »

La prairie s’embrase
en une pluie de braises
rien ne la retient, elle détient le ciel.
Sous une mince percale de neige,
en un crépitement funeste
se referme le tombeau
à l’attente d’un renouveau.

La pluie noire de remords,
tombe comme de la suie
et murmure :
Brûle, brûle la prairie…


 
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   LeopoldPartisan   
15/1/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
intéressant et même plus. j'ai apprécié particulièrement le leitmotiv "Brûle, brûle, la prairie..." ainsi que les 3 derniers paragraphes dont la puissance d'évocation grâce à des mots plus simples prend vraiment de l'ampleur, à contrario des premiers qui sont pardonnez moi l'expression plutôt dénaturé par une certaine sophistication du vocabulaire trop relatif à l'humain.
"berceau nuptial", carillon funèbre..."

Ce n'est bien sûr qu'un avis

   Lhirondelle   
24/1/2014
Bonjour Andromeda

Pourquoi "danse de la pluie", cette dernière n'est soulignée dans votre poésie que dans ses "aubes perlées d'espoir" et son murmure final... la danse m'apparaît menée par les flammes. Mais bon c'est le ressenti que j'ai à la lecture.

Pour la forme... je ne pense pas que "transi" de la 1ère strophe et "transies" de la 2ème soient un doublon choisi.

J'ai relevé de plus, trop de prépositions en "en" :
"en carillon funèbre
en bourrasque cendrée
en une pluie de braises
en un crépitement funeste "

La deuxième strophe me semble bizarrement agencée... n'aurait-il pas été plus simple d'écrire : Le soupir vide des pins, aux cimes transies, se fend....

"L'hymne vermeil qu'hulule la forêt" l'image est fort singulière.. mais pourquoi pas... Mais ce "qu'hulule" n'est pas très agréable à l'oreille.

"Rien ne la retient, elle détient" pareil, ici, il y a comme un défaut de répétition qui appauvrit cette poésie libre de toute contrainte, dommage de ne pas en avoir profité... Nul carcan ne vous enfermait dans les pièges que peut amener une forme établie.

Une poésie qui mériterait d'être retravaillée pour apporter plus de rythme et de métaphores travaillées à cette "danse de la pluie"...

C'est un premier poème il me semble, je ne mettrai donc pas d'appréciation, espérant seulement que les points relevés vous donneront quelques pistes pour améliorer votre texte.

Bonne journée

   emilia   
25/1/2014
La danse de la pluie, une évocation très poétique à travers ce titre, où l’auteur offre sa vision surréaliste d’un songe, sous forme d’un tableau visuel et sonore, fait de couleurs et de sons qui se répondent, dans un contraste saisissant entre le froid de la neige et la chaleur des braises, entre le blanc et le noir, l’obscurité et la luminosité incandescente d’une pluie qui se révèle être de braises… ; un tableau sensible et bien construit autour de lucioles à l’attrait mystérieux, comme une symphonie musicale qui commence par l’ouverture d’un tombeau…, pour s’achever sur sa fermeture dans un murmure, en passant par différents degrés d’intensité que la nature dirige en chef d’orchestre…, depuis « les feuilles grinçantes, le carillon funèbre, un cri bleu qui résonne ( une couleur symbolique ), un soupir vide, un hymne vermeil, un hululement, puis un bourdonnement écœurant, une bourrasque qui se gonfle…, convulse… et crie…( une image forte ), jusqu’au crépitement funeste qui s’éteint decrescendo sur le murmure final… ; un ensemble plein de promesses qui a retenu mon attention, malgré les points déjà signalés : « retient/détient , les répétitions de en, s’agitent …

   Anonyme   
15/6/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Que de répétitions :

- en bourrasque, la bourrasque
- le tombeau des lucioles, les lucioles mises ...
- le tombeau des lucioles, se referme le tombeau

puis tous ces "en" :

- en une bouffée, en carillon, en bourrasque, en un bourdonnement, en une pluie, en un crépitement ...

Le titre "La danse de la pluie" m'a étonnement surpris après lecture, il ne paraît pas coller au récit ... J'aurais plutôt vu "La pluie noire".

Je ne suis pas complètement séduit pas ce poème, il y a de l'idée mais elle me semble prend forme qu'à partir de "Les lucioles mises à feu par les vents... " là, je vois davantage se dessiner le spectacle qui s'offre sous vos mots en apothéose dans la dernière strophe.

"Brûle, brûle la prairie..."


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