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Poésie libre
Andromeda : Le vent se lève et joue…
 Publié le 13/02/14  -  8 commentaires  -  1058 caractères  -  165 lectures    Autres textes du même auteur


Le vent se lève et joue…



Le vent se coule entre les arbres
comme un serpent blanc.
Ses écailles bruissent imperceptiblement
contre la terre étrangère, lui insufflant vie en un nuage de poussière.

Le vent se lève
et joue ; fait de la forêt la harpe de ses élans.
De son souffle nouveau naissent coulées de sève
aux teintes de l’acajou tiède et poisseux
sur la voûte bigarrée de l’enfance :
Bleu dragée, bise des feuilles givrées, des après-midi d’ennui
Jaune amande, alizé des plaines aux reflets sucrés, taffetas fugace,
Son rauque de la cloche vieillie
Blanc cassé, mistral solitaire, écho triste du puits
Rouge coquelicot, bourrasque divine des corps battus blêmissants,
chant modulé à la fraîcheur d’une nuit d’été
qui caresse les chairs d’enfants bleuissant.
Noir de jais, zéphyr des désirs si savamment déviés,
Étreinte étouffée des démons du rire

Visage cireux de la Mort,
Violons lancinants de l’Automne,
Vairons voguant sur l’Alcool,
Le vent se lève et joue.


 
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   Anonyme   
3/2/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce vent n'est pas loin d'être humain...
Les six premiers vers laissent supposer que le poème va solliciter l’ouïe, puis l’œil est invité par les couleurs et "le serpent" initial revient à l'esprit, "le vent se lève et joue" mais à un jeu cruel.
Le dernier paragraphe confirme l'impression, tandis que le vent poursuit son jeu.

En première lecture, le texte m'a semblé manquer de fluidité. À relire, je trouve que l'on passe sans transition des sons aux couleurs et c'est un peu gênant, j'ai l'impression de changer de poème.

Ce texte a pris toute sa force en le lisant et relisant.

Éclaircie

   Arielle   
13/2/2014
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je trouve singulièrement pesants les pas de ce vent alourdis par une surabondance d'adjectifs et d'adverbes qui assourdissent sa musique comme une batterie de casseroles, l'encombrant au lieu de l'aider à jouer.
Je crois qu'il serait utile de reprendre ce poème en l'allégeant considérablement.
J'aime bien "la harpe de ses élans"

   senglar   
13/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Andromeda,


Tout ce que peut-être le vent, avec une bonne part de réminiscences enfantines.

Le vent qui porte et emporte avec ses images et ses couleurs.


J'aurais écrit : "lui insuffle" (v. 4), je pense qu'il vaut mieux éviter le participe présent en poésie.

Une foultitude d'images originales :
- le vent comme un serpent
- la forêt comme une harpe
- les coulées de sève
- l'acajou tiède et poisseux
- le bleu dragée parmi la voûte bigarrée de l'enfance...
- ce blanc cassé...
- ce noir de jais...
- ces vairons voguant sur l'alcool

Je suis très incomplet, mais développer prendrait trop de temps, alors je préfère humer et me couvrir car ce vent m'entraînerait trop loin et je sens que déjà il m'emporte.
"Le vent se lève et joue"
Désolé d'être si pauvre quand votre poème est si riche !

Une belle performance à mon avis :)

brabant

   Robot   
13/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'hésite entre mon admiration pour la beauté des images qui parsèment ce poème et ma difficulté à trouver un peu de respiration dans les (trop) nombreuses descriptions. Il me semble qu'une plus grande simplicité d'expression aurait donné à ce texte une envolée qui lui manque car, un peu touffu, il peine à laisser couler ce vent entre les vers.
Plus qu'à la rédaction générale, je m'arrêterai donc aux belles images ce qui est déjà une réussite.

   troupi   
13/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C'est vrai qu'il y a de belles images dans votre poésie.
Nombreuses, elles me donnent l'impression d'une description plus que d'une poésie. Ça doit venir de la construction du poème qui manque de légèreté et pour traiter de ce sujet c'est un comble.
Malgré cette critique je suis certain que les éléments d'un beau texte sont là, il suffit à mon avis de les arranger autrement.

   irisdenuit   
13/2/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Je ne sens pas l'émotion dans cette poésie qui est si chère à mon coeur.

Il y a par contre quelques belles images comme :

"lui insufflant vie en un nuage de poussière
fait de la forêt la harpe de ses élans
voûte bigarrée de l’enfance
bourrasque divine des corps battus blêmissants"

Il y a trop de mots à mon avis mais je sens du potentiel.

Bonne continuation,


Iris

   FABIO   
13/2/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je pense qu il me manquait pas grand chose pour apprécier
mais trop d’énumérations, de mots un peu ronflants, d'équilibre un peu bancale, J'ai le sentiment que vous avez voulu donner beaucoup d'images mais on se perd un peu en route , pour exemple les deux premiers vers accrochent a l'oreille, puis la suite coule mais s’empêtre dans une suite qui n'en finie plus. Au plaisir de vous lire

   Anonyme   
15/6/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Quel tourbillon de mots, cette profusion provoque un souffle oppressant qui empêche le lecture de vivre la beauté lorsque "Le vent se lève et joue... ", le paysage prend une autre physionomie.

Trop d'images d'un coup m'empêchent de voir plus nettement ce que vous vouliez me faire voir, ressentir. C'est ébouriffant, j'ai comme l'impression d'être pris dans la tourmente du déchainement de cet élément. Je manque cruellement de souffle, d'écoute, de discernement, C'est comme une agression, je subis sans pouvoir faire grand chose.

Bien sûr que le vent peut produire cette sensation mais au travers de ce poème, j'aurais voulu en prendre conscience différemment. J'aurais aimé que son "jeu" soit moins intense, qu'il me charme par sa modulation ...


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