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rosebud
16/5/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Formidable court-métrage tout empli d'image saisissantes:
"le voisin pétarade dans les jonquilles" "une couvée mousseuse qui dormait dans son nid" "long cri d'agonie étouffé dans l'épaisseur de ses glaires silencieuses" "les palourdes qui gazouillent en faisant des bulles" "le billot de ses lèvres" "de petits yeux noirs roulent autour de l'assiette" On en mangerait! Je n'ai pas réussi à savoir si on dit bien "atelier" pour désigner l'ensemble des 2 mâchoires d'une pince à crabe, mais j'en suis sûr, tant l'auteur a cette manie de la précision. Il ne peut pas s'être fourvoyé. Ca me fait irrésistiblement penser à du Tati; on imagine une bande-son loufoque encombrée de bruits bizarres. C'est tout à fait exceptionnel, par le sujet choisi et par son traitement. Au fait, pourquoi "à une Bacchante"? |
Anonyme
20/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le parti-pris de l'outrance dans la description du massacre d'un plateau de fruits de mer n'est pas pour me déplaire, mis à part deux détails :
- la "vierge" que fait glisser l'ancien ; je suppose qu'il s'agit d'un terme technique, un instrument de dégustation quelconque, voire une espèce de coquillage (je n'ai pas ergardé dans le dico), mais à mon avis le terme arrive trop tôt dans le texte, jetant le lecteur sur une fausse piste ; c'est sans doute voulu mais, dans la mesure où vous abandonnez tout de suite la fausse piste pour éclairer ledit lecteur, je trouve dommage cette accroche brutale, il me semble que plus de subtilité serait plus percutant ; - le cri d'agonie de l'huître ; vous avez choisi l'horreur par le réalisme, à mon avis vous devriez vous y tenir de bout en bout ; parce que sinon, j'adore la description de l'huître agressée par le citron ! J'aime beaucoup aussi les "crevettes roses et fraîches" telles des jeunes filles dans une fête champêtre, la lueur folle du casse-noix (très bon choix d'adjectif, pour moi !), le dos de motte de beurre qui s'écrase et les bulots empalés au cure-dents. Dans l'ensemble, à mon avis, un texte expressif, au bon mouvement. Le chapeau est bien vu aussi à mon avis. |
troupi
25/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'apprécie beaucoup l'originalité de ce texte et les nombreuses expressions qui l'enrichissent. Certaines me restent un peu obscures mais cette description hommage à une bacchante est agréable et surprenante à la fois : logique, l'incipit nous avait prévenus.
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brabant
30/5/2013
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Bonjour Anektoda,
Bien, ... de quoi vous dégoûter des fruits de mer pour la vie... Ce poème en prose m'a fait penser à ces films où l'on fait des gros plans sur des gougnafiers qui s'empiffrent et se délectent en tranchant de leurs incisives et en écrabouillant de leurs molaires avec des bruits d'arrachement et de succion : de quoi vous dégoûter également. Lol :) A bâfrer - ;) - avec une belle paire de baccantes en s'essuyant les doigts dans ses rouflaquettes :) Pas tristes l'huître, les bulots et les praires (C'est quand même l'huître que je préfère, une totale réussite que son agonie glaireuse en dentelles :))) ). Les crevettes m'ont fait l'illusion d'une danse macabre et le crabe a craqué "sans céder tout à fait" comme il se doit. "La grande bouffe" quoi ! Manque peut-être le pouple de la pub... Lol Bravo à l'auteur... mais je ne peux pas évaluer un truc (pas péjoratif hein !) pareil. J'ai des haut-le-coeur, m'en vais dégobiller. Z'êtes content de vous là ? :D |
David
11/6/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour anekdota,
Ce qui est drôle, plaisant, c'est justement que ça ne le devient pas : le récit transforme un repas familial en... quasiment une messe noire autour du bulot, c'est un peu exagéré mais ça ne trahirait pas des citations hors contexte comme : "L'Ancien remue le coude – un frisson parcourt l'assemblée – desserre à peine les dents pour faire glisser la première vierge." "elle se redresse et pousse un long cri d'agonie étouffé dans l'épaisseur de ses glaires silencieuses." "L'une après l'autre il place les têtes sur le billot de ses lèvres pour sucer leurs cerveaux délicats" "De petits yeux noirs roulent autour de l'assiette, les membres et les viscères gris s'amoncellent en coulisses," Ça pourrait faire des répliques de film d'horreurs. Le poème ne joue pas tant l'ambiguïté, on sait très vite ce qui est mangé, c'est plutôt la façon de planter une atmosphère qui a retenu mon attention. J'ai lu une vision un peu semblable de la terrasse d'un restaurant servant des fruits de mer, dans une chanson peut-être, j'aimais bien mais ça jouait plus sur le "cocasse", plus ou moins comme pantagruel, par exemple, mais là il y a un côté pince-sans-rire, où l'expression qualifie bien la qualité de garder son sérieux jusqu'au bout de sa "blague". Un sérieux pas pompeux mais à ses affaires, simplement. |
Anonyme
28/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Premier point, merci pour la citation de Auguste de Villiers de L'Isle- Adam, j'apprécie car j'aime beaucoup depuis de nombreuses années, "Les contes cruels" sont remarquables.
Pour en revenir à votre écrit, c'est là très festif comme lecture, rien ne manque, tout est décrit avec beaucoup de précision et c'est surtout goûteux au possible, l'ambiance est pittoresque, colorée. Je me suis volontiers attardé pour ne rien "louper" du climat qui règne tout au long de ce repas. Les images se succèdent, très évocatrices. Je ne sais pourquoi j'y ai vu du Maupassant, vos personnages en action sont attachants, très bien campés. |