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Poésie en prose
AnGer : Un
 Publié le 13/06/08  -  6 commentaires  -  1981 caractères  -  27 lectures    Autres textes du même auteur

Tant de chiffres et pourtant il ne m'en faudrait qu'un à mes côtés mon double, mon reflet, celui que j'appelle "UN".


Un



Ébréchée, je me suis cognée, dans mon ignorance, contre un impératif. Ce soir, les lettres de mes verbes illustrés sont illettrées. Décompose-moi minime déchirure, contre mes ratures, sur les griffes de mes striures, à lacérer mes feuilles que je n'arrive pas à effleurer, parce qu'à cette minute, j'ai un peu mal...

Incompréhension ou facteur multiplicateur ! Surplus de plus ou témoin de mes moins, je planche sans relâche sur la matière mathématique pour solder le compte de mon cœur blessé afin de ne pas le laisser débiteur.

Mes fadaises négatives et irraisonnées, s'additionnent tandis que je me soustrais à la violence du calcul de cette vilaine blessure. Je tente d'effacer mon impair. Sautille la paire de larmes hors du comptoir de mes cils, je ne sais plus conter, décompter, je m'affale sur la table qui multiplie le quotient de ma souffrance. Le brouillon du présent devient illisible, les dividendes sont sur l’ardoise… Craie qui crisse sur la barre ultime du total, mes additions sont ridicules face aux soustractions de chiffres sans Virgule.

Je refais mes comptes lentement, et sur le relevé d’un cœur anonyme, le message clignote, et je vois s’afficher des lettres, à faire sourdre ma litanie contre la veine de ma petite déchirure : compte clôturé. Mes mots se ruinent soudain, perdent leur énergie et vont trébucher contre la monnaie de mon alphabet qui n’a plus de valeur pour celui qui lit.

Je trace alors ma peine dans la géométrie de mon corps, dans le côté rectangle de ma mémoire. J'isole mon périmètre déterminé, pour enfermer mon cri de douleur, dans l'alignement parallèle du cœur et de l'âme. Je limite les points virtuels pour suspendre l’analphabète que je suis ce soir, d’avoir voulu compter dans le coffre de mon présent, la fortune irrationnelle de mon attachement si pauvre, si fragile mais si sincère, aussi mathématique que la racine de mon cœur a démultiplié pour celui que je nomme « UN »…


 
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   Anonyme   
13/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
moi et les maths pas être copains du tout !
Par contre, toi ça a l'air d'aller. C'est spécial comme écriture, pas vraiment de la poésie mais plutôt du slam ! je ne cours pas sur ce genre de texte mais il ya un certain travail quand même qui me pousse à te donner une note finale après maints multiplications et en relativisant, c'est à dire en enlevant la racine carré de mon icompétence dans le domaine plus bien !

   David   
13/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Anger,

J'ai trouvé ça drôle et spirituel, j'ai bien aimé:
"Sautille la paire de larmes hors du comptoir de mes cils, je ne sais plus conter"
Sous la mélancolie, il y a de la fougue, j'espère que l'herbe des mots repoussera aprés le passage de ce "un"

   daphlanote   
4/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Yes !

Ca sonne, çà a a du rythme. J'ai le droit de dire encore ? (Bon, faut dire que j'ai 666.667 Club dans les oreilles, donc l'ambiance y est peut-être...).

J'aime bien cette idée mathématique. la conclusion bien amenée. Les sonorité redondantes, un plaisir en fait.

Joli son ^^.

   strega   
14/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oui, j'ai envie de dire que comme d'habitude, j'aime. C'(est vrai, le rythme est très rapide, (qui a dit "Un Homme pressé?")

Moi qui déteste les chiffre, me voilà presque réconciliée dis donc !

Comme quoi, tout est poétique quand on sait y faire.
Bravo !

   clementine   
15/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Joli exercice de math...non, c'est la verve d'AnGer qui se cache sous les équations et les mots jouent à faire semblant.
C'est quand même un peu comme si les math et le Français brièvement réconciliés dans ces quelques lignes faisaient l'amour.
J'oubliais:
J'adore cette phrase: "Sautille la paire de larmes hors du comptoir de mes cils, je ne sais plus conter"
et aussi:
" J'isole mon périmètre déterminé, pour enfermer mon cri de douleur, dans l'alignement parallèle du cœur et de l'âme.
Singulier et insolite.

   Anonyme   
2/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C'est remarquable, je lis d'une seule traite, avec intérêt. Allier de cette manière maths et française, c'est ce que j'appelle avoir un immense talent, l'élégance et l'intelligence de cœur de votre plume, font merveille dans ce texte très poétique. C'est indéniable vous savez écrire vos émotions et surtout nous les faire partager, ce qui est encore plus impressionnant. Je me sens tout petit devant tant de verve.

Je ne soulignerai aucune de vos phrase en particulier car tout le texte m'a complètement charmé, dès les premiers mots, je suis enthousiasmé, comme il sonne fort ce "j'ai un peu mal...", il nous interpelle et nous transperce d'émotions. Je vais exception pour celle-ci ....

Pourquoi je reviens toujours vers vos écrits !! Bien sûr le talent et là, impérial, grandiose, mais pas seulement, c'est bien plus et surtout par la sensibilité vraie qui émane de vos textes. Je vous ressens, peut-être parce que nous avons quelques "douleurs" communes.

Très parlant incipit ...


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