Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Angieblue : Bleu létal
 Publié le 09/11/22  -  24 commentaires  -  726 caractères  -  480 lectures    Autres textes du même auteur


Bleu létal



Je serai le remède à ton cœur de cristal.
Je t'écrirai des vers du fin fond des abysses,
Je te les offrirai servis dans des calices,
Et tu boiras mes mots au parfum bleu létal.

Je suis l'ange vengeur, la princesse métal.
J'enlève les amants au gré de mes caprices,
Je dévore leurs yeux, me nourris de leurs vices
Et d'un doigt les condamne au châtiment fatal.

Je ne parle jamais des amours qui s'écoulent,
Je préfère conter les heures qui s'écroulent
Dans le gouffre du temps où j'aspire les cœurs.

Et je goûte le tien de mes lèvres glacées.
M'inspirant de son rythme alors que tu te meurs,
Je souffle dans l'azur ces strophes cadencées.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Mokhtar   
29/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Joli poème à ambiance noire et fantastique, qui met en scène une prédatrice venue des abysses, en sorcière maléfique ou...mante
religieuse. Créer un climat est une vertu des bons textes.

Ecellent dernier tercet, belle idée quand l'ensorceleuse compare les battements du cœur au rythme de son texte.

Deux petites réserves :
- La proximité d'"écoulent et écroulent", rimes trop riches.
- La succession de "je", sans doute voulue pour créer un rythme incantatoire que certains apprécieront. Pour ma part je les aurais plus appréciés positionnés uniquement en début de strophe, pour que la suite soit plus "coulante", plus homogène, plus "déroulée".

Merci pour cette jolie lecture d'un texte bien élaboré


Mokhtar, en EL

   Anonyme   
29/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Côté forme c'est presque un sans faute : juste des 'e' non élidés. C'est dommage, mais je salue tout de même la rigueur de l'auteur.e !

Côté fond, la narratrice nous livre son vrai visage, mélange de veuve noire aux accents de Némésis, femme fatale dans tous les sens du terme : on ne peut que frémir devant telle prédatrice... J'espère bien ne jamais être sa proie !

Merci du partage,

En Espace Lecture.

   GiL   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il me semble bien avoir déjà aperçu cette diablesse céruléenne lors d’un vagabondage dans les abysses infernales du Net ; j’ai fort heureusement échappé de justesse à sa morsure létale qui l’aurait sinon privée d’un commentaire élogieux.

Car j’aime beaucoup ce sonnet lovecraftien survitaminé ; certes il ne faut pas y chercher un quelconque message ou quoi que ce soit d’authentique : il s’impose comme un exercice de style qui puise ses images dans l’imaginaire fantastique et ne recule devant aucune outrance. Les vers sont bien tournés, les rimes du niveau attendu dans un sonnet classique (j’aime bien celles en « -tal » qui martèlent le discours), le rythme est très marqué par ces « Je » qui débutent la plupart des vers (dix sur quatorze !) mais ça ne m’a pas gêné, c’est dans l’esprit du poème…
Bien, la chute : « Je souffle dans l'azur ces strophes cadencées. »

Vous avez une belle plume, chère princesse gothique, à quand un poème plus personnel ?
GiL en EL

   Anonyme   
31/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je j' mes m' me : seize occurrences. D'accord, c'est le sujet, mais à la lecture l'étalage nombriliste de la narratrice maléfique me sature ; j'en retire une impression de maladresse, un manque de rouerie dans l'expression, rouerie qui permettrait de convoyer la même ambiance malsaine de manière insidieuse qui finalement me marquerait davantage.
Dommage, à mon avis, parce que par ailleurs je relève quelques bonheurs, des associations qui me parlent : les strophes cadencées soufflées dans l'azur par exemple, la princesse métal. Je pense qu'une nouvelle version de votre poème aurait toutes les chances de me plaire fort.

   pieralun   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Madame,

La crainte de vous croiser et d’être proie me pousse à un respect exagéré, vous l’avez noté.
Trêve de plaisanterie, j’ai trouvé beaucoup de force dans ce sonnet: la succession des « je » ainsi que la cadence parfaite des vers, leur musique y sont pour beaucoup.

Non ! Tous les « e »qui doivent l’être sont élidés et certains autres qui sont au sein d’un hémistiche ne doivent pas l’être et apportent de la fluidité et de la douceur au poème.

Une seule petite critique:parfois, le fond du propos est un peu tiré par les cheveux pour coller à l’histoire, ce n,est que mon avis….

Après, j’ai lu le commentaire de Socque: je le trouve très juste. Il est possible qu’un propos moins direct, plus effleuré de la part de la vengeresse, induise un vice sous jacent qui la rende plus mystérieuse et donc plus maligne……

J’ai aimé l’ensemble

   hersen   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bigre, pour une ambiance, c'est une ambiance !

Ces "je" lancinant n'offrent aucune échappatoire, il sera fait comme "je" a dit, dans la noirceur bleue qui s'étherise.

Un poème fort bien construit, bien balancé et d'une lecture agréable, fluide, ce qui rend le propos encore plus frappant.

Il y a là un joli travail.
merci de la lecture !

   Anonyme   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un sonnet classique très formaté où il me manque un peu de fantaisie
dans la prosodie ce qui nous restitue un alexandrin un brin ronronnant.
J'aurai peut-être enlevé le point après coeurs pour laisser
une continuation entre les 2 tercets.
Beaucoup de je, également.
Le fond est quant à lui plus(+) original quelque peu gothique et
nous donnent guère envie de tomber dans les caprices.
J'aime bien le dernier vers dans un ensemble qui se lit avec plaisir.

   Miguel   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une forme parfaite (il n'y a pas d' "e" non élidés comme j'ai pu le lire, tout est en règle), des vers très musicaux, très fluides: une sorte d'harmonie imitative puisqu'on est dans l'élément liquide. Un contenu qui relève du fantastique, une sorte de romantisme noir que l'adjectif "lovecraftien" qualifie parfaitement. Une séductrice effrayante, au discours fatal : une ogresse poétesse. J'aurais juste mis autre chose, au vers 13, que "alors que", un peu prosaïque; "à l'heure où" , par exemple. Mais cette lecture est un régal.

   Donaldo75   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Angie,

J’ai beaucoup aimé ce poème ; je le trouve gothique et j’aime beaucoup ce style particulièrement en matière de musique et de littérature (poésie incluse, évidemment). Je trouve que personnifier ces vers avec la première personne du singulier permet de mieux incarner le narratif. Et puis le titre est une belle réussite, court, froid, efficace, mortel. Enfin, le format du sonnet densifie le propos, permet à la poésie de progresser, de cheminer dans l’esprit du lecteur ; le tableau se dresse rapidement et de manière efficace sans tergiverser sur des sentiers hasardeux comme c’est le cas dans des écrits plus longs. Et il n’y a pas d’artifices inutiles du genre « regardez comme je place de belles références » ou encore « j’invente des mots tellement je suis trop fort » car le classique ne le permet pas réellement, je veux dire que dans une poésie classique il faut être sacrément fort pour la jouer comme ça, surtout en quatorze vers.

Voilà voilà et tout ça tout ça.

Bravo !

Don

   papipoete   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Angie
" Viens, approche-toi n'aies pas peur ! " Trop tard, à mes yeux et ma voix doucereuse, tu succombas ; maintenant qu'au fond des abysses tu gis, je vais pouvoir me repaître de toi...
NB je viens de lire une Nouvelle sanglante, et voilà qu'un sonnet m'entraîne sous les appas d'une Loreleï, vengeresse des coeurs de cristal brisés par de sinistres amants.
j'aurais pu faire appel à cette fée redresseuse de tort, mais je vois qu'au final, elle me mangerait aussi, en dévorant mon pauvre coeur...
Comment ne pas succomber à cette sirène, que je vois posant sur un récif...
Le premier tercet est mon passage préféré.
Un thème intemporel qui put naître voilà mille ans, comme être tout-à-fait actuel !
des alexandrins au classique sans faute !

   Lebarde   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Angieblue

Qu’on me garde de rencontrer cette princesse métal aux allures de sorcière malfaisante surtout après cette énumération de tous les maux et vices dont elle est capable, et puis l’ambiance noire gothique n’est pas trop ma tasse de thé. Mais c’était le but recherché et vous avez réussi.
Je préfère de beaucoup qu’on me parle d’amour sur un ton plus doux et délicat…
Par contre la forme, superbement classique et sans faute de prosodie me convient tout à fait et rien que pour cela je m’arrête sur votre sonnet et je dis bravo.
Cordialement
Lebarde

   senglar   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Angieblue,


Joli titre en forme d'alliance de mots rare.

Qui est cette "princesse métal" ?
- une horloge ?
- une héroïne de BD ?
- la môme Méduse ?
- une incube ?
Dans tous les cas elle semble se soucier davantage de métrique que d'amour et de mort.

Et elle y parvient très bien.

   Anonyme   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Angieblue,

Connaissant l'intérêt de l'auteur pour les sorcières et le glauque, je ne suis guère étonnée de lire ce sonnet original dont l'ambiance noire et un peu flippante me plait bien.
Un sonnet classique sans fautes, une lecture très agréable.

   EtienneNorvins   
9/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'avais reconnu l'auteure ou l'autrice en EL, l'experte en sortilèges bleu ciel et bleu nuit, avec ou sans volets rouges... :)
L'occasion donc de redire mon plaisir à la lecture de ce texte, très gothique, cuir, et femme fatale, qui claque et susurre...
Merci !

   Lotier   
10/11/2022
J'ai bien cru reconnaître la déesse Kali qui détruit la peur comme la passion…
La forme est incantatoire… à déclamer en toute occasion où l'on a besoin d'une exécutrice des hautes œuvres.

   Anonyme   
11/11/2022
CE QUE J’AI AIMÉ :
Le rythme et le balancement des vers sont excellents.

CE QUE J’AI MOINS AIMÉ :
Quelques rimes trop usées métal/cristal/fatal et le lexique choisi : princesse métal, je dévore les yeux, j’aspire les cœurs, etc. un peu trop gothique déjà-vu et qui manque de puissance d’éloquence.

CONCLUSION :
J’ai aimé le travail soigné de la prosodie mais je regrette le manque d’originalité dans une veine déjà bien exploitée.

Van’

   Hiraeth   
12/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'assume complètement mon goût pour ce poème éminemment gothique et baroque, au rythme entraînant et aux images fortes qui décrivent un terrible monstre sous une apparence humaine et sainte, séduisant les pécheurs dont il se nourrit des vices et de la souffrance. De belles trouvailles un peu partout, j'ai une préférence pour les v7 ("je dévore leurs yeux" : on suppose que les proies du monstre le dévorent du regard, mais ce faisant, elles ne se doutent pas qu'il leur vole la vue, qu'il les illusionne tout en se repaissant de leur force vitale), v10 (j'aime les jeux de mots) et v13-14 (pour l'image du poète-vampire).

L'ensemble m'a fait penser à Baudelaire (notamment "Avec ses vêtements ondoyants et nacrés"), mais surtout à ce poème anglais d'Aphra Behn:

A thousand martyrs I have made,
All sacrificed to my desire;
A thousand beauties have betrayed,
That languish in resistless fire.
The untamed heart to hand I brought,
And fixed the wild and wandering thought.

I never vowed nor sighed in vain
But both, though false, were well received.
The fair are pleased to give us pain,
And what they wish is soon believed.
And though I talked of wounds and smart,
Love’s pleasures only touched my heart.

Alone the glory and the spoil
I always laughing bore away;
The triumphs, without pain or toil,
Without the hell, the heav’n of joy.
And while I thus at random rove
Despise the fools that whine for love.

   JohanSchneider   
12/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un programme meurtrier futuriste et glacial.

Et en même temps ce massacre froidement annoncé n'en paraît que plus attirant.

On aurait presque envie de courir se jeter "Dans le gouffre du temps"...

Comme le chante Thiéfaine "Moi, je vous dis : " bravo " et " vive la mort ! " - il y a un côté Alligator 427 dans ce poème.

   Anonyme   
12/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Hello Angieblue,

Alors, pardon d'avance pour la note (tu sais de nos discussions qu'elle ne reflète que mon appréciation de l'oeuvre et non la qualité de la forme ou tout autre point technique que je développe là dessous), j'espère que tu ne m'en tiendras pas rigueur.

Je trouve que le champ lexical est convenu. La seule étincelle qui s'en dégage est l'utilisation de létal et ses rimes.

L'évocation poétique n'est pas absente, il y a un travail sur la forme qui se sent, encore (écoulent/écroulent, bouhouhou)

J'aime beaucoup l'enchainement vers11 dernière strophe, qui pour moi envoie du lourd au niveau de la poétique, on sort un peu des sentiers balisés pour un final puissant, dont le modernisme vient égratigner la forme.

Le reste me semble par contre assez ... plan plan (je ne sais pas comment le dire autrement) les images sont entendues et réentendues, l'ambiance néo-gothique plaintif ne me plait pas.

Donc, en gros : le fond ne m'a pas touchée, la forme ne m'a pas spécialement convaincue (je me demande, en libre... avec un rien de folie au milieu ce que ça donnerait...) et la fin par contre dépote.

D'où la note.

Cela dit merci, toujours, pour le partage.
Et au plaisir de te relire ici ou là.

   inconnu1   
18/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Angie,

Je me penche un peu tard sur le berceau de cet ange vengeur. On retrouve bien ici ton univers, la sorcière qui était encore sur le site il y a quelque temps.

La technique est parfaite, l'ambiance est prenante. J'aime beaucoup

Bien à toi

   Angieblue   
18/11/2022

   cherbiacuespe   
27/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème classique plutôt savoureux par sa noirceur. Je ne m'étalerais pas sur la technique, d'autres s'y sont sûrement déjà collés, bien mieux que je ne saurais le faire. Mais l'ambiance sadique (j'ose le dire)... "Je" suis la maîtresse de vos vies. Indiscutable et effrayant. Un beau texte bien sombre, bien gothique et bien foutu !

   Lavekrep   
17/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonsoir, je viens d'arriver et pour ma première lecture, je ne suis pas déçu. Bravo. Juste un infime détail qui m'a troublé, j'aurai inversé les deux derniers vers. Mais voilà que je chipote! Encore bravo!!

   ANIMAL   
15/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le poème est superbe, rythmé comme une danse mortelle et se lit plusieurs fois pour en goûter tout le sel. Le décor est posé avec soin, le vocabulaire bien choisi, les formulations sont en phase avec ce sujet qui relève du fantastique.

Rien ne manque au portrait de la belle vénéneuse aux amours létales pour les pauvres amants, jouets de ses cruels caprices.
La répétition du "je" reflète bien l'égo surdimensionné de cette déesse vampire à qui aucun élu ne peut et ne doit résister.

Bref, j'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de cette veuve noire version reine des abysses. La femme fatale dans toute sa splendeur.


Oniris Copyright © 2007-2023