|
|
Michel64
25/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Un poème émouvant qui m'a globalement plu, avec quelques beaux vers comme :
"Le ballet des flocons berce ton corps brisé Et givre la buée de ton souffle dernier." même si l'inversion de souffle dernier semble un peu là pour la rime. (dernier soupir m'aurait beaucoup plu). ou encore : "Ton souvenir me cloue au regret de la vie Et chaque aube qui meurt me vole un peu de toi" Mais quel dommage que parmi les nombreux alexandrins (qui paraissent un choix quel que soit le genre retenu au final) vienne se glisser des vers à treize pieds ou onze qui viennent perturber la musique. Le poème y perd un peu de sa fluidité je trouve. J'ai aimé le fond et aurais apprécié une forme plus travaillée. Merci pour ce partage. Michel64 (en EL) |
plumette
26/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
ce texte me touche infiniment, de par son "cadre" la montagne , et de par son champ lexical qui l'évoque si bien et de par cette "chute" qui a des échos dans mon histoire.
J'imagine la chute accidentelle je me demande si la narratrice ( j'imagine une femme car il est question de "mon aimé" , mais après tout, cela pourrait être 2 hommes...)a été témoin de ce plongeon funeste. j'aime beaucoup la fin, encore très visuelle avec ce mariage des couleurs, je prends cette fin comme un désir de mort pour rejoindre l'aimé, mais qui ne se concrétisera pas nécessairement. La poésie permet de dire, d'imaginer, d'aller explorer certaines frontières de la pensée. Plumette |
papipoete
12/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
bonjour concurrente
moi qui n'ai guère compris le sens initial du thème, vous lisant imagine fort bien la scène qui revient sûrement, chaque nuit hanter le sommeil de l'héroïne ! Un envol du haut d'un à-pic, vol aux ailes de plomb, qui cloue au fond de l'abîme une vie, un amour qui n'aura pas de lendemain. NB chaque soir, dans les traces de neige fraîche, une empreinte de corps en croix, l'écho étouffé d'un cri d'horreur, un silence de lit abandonné, sera l'endroit où toutes les larmes se rejoindront, deux amants unis pour l'éternité. je ne sais si cette mort est un suicide, ou un accident ( wind-surf par exemple ), mais l'issue finale est aussi lourde qu'une enclume, que celle qui reste traînera longtemps... " pourquoi mon aimé n'es-tu pas né oiseau " est une belle image, qui put faire changer la face de ce récit... un mauvais songe j'espère L'avant-dernière strophe est celle que je préfère. |
Lebarde
12/12/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Le sujet n’est pas sans intérêt et peux toucher par l'atmosphère morbide et sombre qu’il développe même si les nombreuses images proposées un peu confuses peuvent parfois ensevelir dans la neige le lecteur.
C’est mon ressenti tout personnel bien sûr. En ce qui concerne la forme contemporaine qui s’appuie sur des dodécasyllabes, j’ai été gêné par les vers bancals ( parfois très v13), l’absence de rimes, les césures parfois approximatives et quelques hiatus, même si toutes ces fautes sont autorisées. Le poème en perd sa fluidité et mériterait d’être retravaillé. Désolé je reste un peu sur ma faim. Lebarde |
Vincente
12/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Ce poème nous empoigne dans la prégnance élégiaque de l'absence de l'être aimé ; l'on comprend dès le troisième vers que sa disparition est bien irréversible. L'esprit du narrateur est habité par cette " absence qui me ronge ", il n'est de question autour de sa sincérité ou de son émotion, on le voit emporté dans "l'indicible tourment " qui désormais est son atmosphère, pratiquement et paradoxalement sa "raison de vivre", en entretenant le souvenir de l'être cher, en utilisant sa conscience de vivant pour le penser et lui prolonger l'existence.
Les images sont fortes, singulières pour certaines (mes préférées : " Au piton arraché, tes ailes se déploient " – " Le ballet des flocons berce ton corps brisé / Et givre la buée de ton souffle dernier. " – " Et chaque aube qui meurt me vole un peu de toi "), lyrisme et passion y abreuvent l'expression avec conviction, le lecteur ne s'en départira pas. La courbe narrative chemine à dessein, irrépressible, dans une belle inflexion : une chute au dessus de " l'abîme " que les ailes déployées ne parviendront pas à éviter , soulignée par ce "cri", puis un constat vers le "silence", ensuite le souvenir de l'être aimé vivant " tache bleue auréolée de sang, " vers une "saillie" "régénérescente", bien qu'éphémère, celle de penser à lui, et enfin l'acceptation du " Et passera le temps ", après le questionnement, avant la retrouvaille ultime. L'ensemble est "habité", percutant tout en évitant les évidements des facilités d'expression, la maîtrise du propos ne s'est pas égarée bien que la douleur l'y ait invité, c'est une qualité précieuse qui mérite d'être soulignée. |
BlaseSaintLuc
12/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
|
.
Un bémol , les mots de jonctions (un cri, silence, improbable saillie, et passera le temps) qui pour moi sont de trop, j'ai lu de multiple fois ce texte et je le préfère sans . Mais quelle poésie que voilà, je me sens tout petit au pied de cette montagne ! Incongru (mais si beau passage maritime) 5e strophe C'est sensible, émouvant, les émotions et l’atmosphère bien transmises. Un solide candidat au podium pour ce concours . |
Stephane
12/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément
|
Le titre est déjà une réussite en soi, et ce qui vient ensuite est sublime. Le saut dans le vide, littéralement ; le silence ensuite lorsque le corps jonche le sol. Vient alors l'absence, le tourment, les souvenirs...
Triste sort pour un bien triste poème... Stéphane |
Anonyme
12/12/2019
a aimé ce texte
Bien
|
D’entrée, ce poème, par ses vers ciselés à l’envi, tend vers la beauté.
Les libertés prises et l’absence de rimes dans les alexandrins, parfois boiteux (11, voire 14 pieds), n’altèrent pas la souplesse, le charme et le rythme des vers qui sont musicalement réussis. Toutefois, je pense qu’une ponctuation s’impose à l’intérieur, mais surtout à la fin de certains vers, tels que : « Au piton arraché, tes ailes se déploient »/Bref espoir « Je rêve de précipices et de grands voiliers blancs »/Goélands… fait écho (même si c’est autorisé), du fait du manque de respiration causé par l’absence de la virgule. Manque de ponctuation également pour les vers 6, 7 et bien d’autres encore... Ces deux vers ont ma préférence : « De toi la tache bleue auréolée de sang, (J’aurais mis une virgule après « toi ») Éphémère, embellit l’immaculé versant ». Merci pour la lecture. |
Anonyme
13/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
J'aime beaucoup la mise en page du poème qui se marie bien avec les mots d'entame. L'écriture est soignée élégante. Les mots charnières en italique bien venus. Les notes de couleurs parviennent au lecteur par petites touches successives, préparant le dernier vers. Le traitement du poème est à tendance classique autant dans sa forme que pour le fond. Je trouve moins réussis les trois derniers paragraphes, centrés sur le narrateur et assez "larmoyants", quand les premiers étaient emplis d'images parvenant à faire ressentir la douleur sans l'écrire. Petit détail : les anoraks, à mon sens ne se fondent pas vraiment bien au décor. Merci du partage. Éclaircie |
STEPHANIE90
13/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour,
une jolie poésie "noire" pour évoquer l'absence qui ronge le quotidien de celui qui reste après. Des vers qui transportent "au soleil dormant". J'ai aimé toutes vos strophes. Le seul petit hic de vos vers sont ces interlignes, qui pour moi ne sont pas absolument nécessaires, plutôt de trop : Un cri - Silence - Improbable saillie (un peu incongru mais une touche d'humour pourquoi pas, cela laisse imaginer une mort métaphorique uniquement) - Et passera le temps... Bref ! j'ai bien aimé cette poésie qui laisse des taches "de toute les couleurs" après sa lecture. On peut la lire de diverses manières. Alors merci à vous de ne pas avoir renier cet amour mort, Stéphanie90 |
LylianR
13/12/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Un rythme régulier qui fait penser à un contemporain mais pas de rime. Des tercets, des distiques, des sortes de quintils sans rime.
C'est plus une poésie libre que contemporaine. On pense à un accident ou un suicide. Tout y est glacé et glaçant. Un champ lexical qui rebondit de strophe en strophe : flocons, givre, buée, de glaces, le froid. Seule la dernière strophe mêle le froid et le chaud quand les amants sont réunis. Deux amants endormis dans cette neige douce, Mon anorak rouge au bleu du tien marié Sous la pluie d’or safran du soleil couchant Peignant le flanc lissé de l’arrogante pente De toutes les couleurs. De belles images. |
BeL13ver
13/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
|
Très beau texte, puissant, triste et poignant. L'auteur imprime des images avec des vers, et elles sont d'une très grande puissance évocatrice. Le funeste destin de ce couple d'alpinistes est bien restitué par ce texte profond, ode à l'amour, jusqu'au bout.
J'aime particulièrement la strophe ou le narrateur interroge le fait que nous ne soyons pas oiseaux et que ne n'ayons pas d'ailes pour voler, et donc survivre. Quelques passages mineurs sont un poil moins touchants, mais c'est du détail. |
Davide
13/12/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
Dans ma compréhension du poème, j'hésite entre littéralité et symbolisme. Je pense que le deuxième se fond dans la première, ou plutôt, qu'il la nourrit, de même qu'il nourrit les regrets du narrateur pour l'être défunt : "pourquoi, mon aimé, n’es-tu pas né oiseau ?" La montagne a brisé ce couple d'alpinistes, l'un d'eux, ayant chuté dans le ravin ("vide vertical"), repose à jamais "dans les bras du géant enneigé." Le ton de la complainte innerve ces alexandrins, les enrobe de ses plaintes en de fort belles images : "Ton souvenir me cloue au regret de la vie / Et chaque aube qui meurt me vole un peu de toi". L'image du vol, double-référence à la perte et à l'oiseau, s'oppose au souvenir qui "cloue". C'est fin. J'ai, en outre, beaucoup aimé l'image suivante, où l'amour est mis à nu dans une image évocatrice du manque qui enserre : "Visage nu livré au baiser des frimas." La strophe finale flirte avec l'emphase, le larmoyant, le pathétique, exacerbe le romantisme, à tel point que l'on croirait voir un drame romantique hollywoodien, avec l'orchestre en moins. La "pluie d’or safran du soleil couchant" renforce le "cliché" de la scène. Dommage ! L'intégration de la contrainte du concours est très bien imaginée, elle se fond dans l'arrogance et la splendeur du décor. En somme, un joli poème, plein d'émotions, qui a su me toucher ! |
Donaldo75
14/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
J’ai trouvé ce poème vraiment réussi. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est son lyrisme ; ce n’est pas monnaie courante ici et j’avoue que souvent ça me manque. « Un vide vertical en surplomb de l’abîme, Au piton arraché, tes ailes se déploient Bref espoir envolé en funeste plongeon. » Dès ces trois vers, j’ai senti cette dimension lyrique. Elle magnifie la poésie fort bien exprimée par ailleurs et rend la lecture agréable, sans torturer inutilement mes neurones. Encore une belle page dans ce concours. |
Lariviere
5/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour,
Je n'ai pas grand chose à dire de constructif si ce n'est que grâce à l'écriture je me suis laissé glisser dans ce poème, dessous, dessus, dans cette atmosphère aigre douce, pas moins tendre et sucré qu'une cerise très acidulée (c'est une variété que j'aime bien!), pas moins profond sur les sentiments et les émotions que ces belles images qui les servent avec force et humilité, car les vers et leurs musicalités savent s'effacer pour mettre en valeur la seule beauté du thème et de son axe de traitement qui me charme sur tous les points (rythme, musicalité, images, résonance, impact du rendu des idées, petites audaces stylistiques sur les italiques, "etc....)... Il n'y a effectivement pas toujours l'utilité d'employer beaucoup de faste et de clinquant dans un beau poème, mais en revanche dans un poème "réussi", quel que soit le thème, il y a toujours besoin d'un peu de transcendance, même si c'est un mot bien compliqué... Ici, il n'y a pas plus à dire, pour moi, le but est atteint ;) Encore bravo à l'auteur pour cette belle et très poignante lecture et bonne chance pour le concours ! |
Robot
11/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
Texte prenant, à la fois sombre et poétique. Une sorte de luminosité lyrique porte le thème d'une tragédie (Deux amants endormis dans cette neige douce,) Une sorte de chant que j'imagine déclamé par un aède et repris par un choeur dans un théâtre de la Grèce ancienne.
(Commentaire rédigé lors de la parution anonyme) |
madawaza
2/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour ANIMAL
Un vide vertical qui nullement ne m'abîme. Texte d'une luminosité sombre et poétique. Merci |