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Poésie classique
Anje : La balançoire
 Publié le 18/02/19  -  25 commentaires  -  741 caractères  -  1066 lectures    Autres textes du même auteur

Regard songeur vers le fond du jardin.


La balançoire



Quand le vent joue avec la balançoire
Et fait pleurer les vieux anneaux rouillés,
Remonte en moi, du fond de la mémoire,
Ton rire clair en éclats tout mouillés.

Je vois encore, agrippés à la corde,
Crochets menus, tes petits doigts gironds ;
Lorsque ton pied sur l'horizon aborde,
Aux alizés flotter tes cheveux blonds.

Un courant d'air se balance à la branche
Dans le silence et la fraîcheur du soir
Et l'herbe folle a poussé sous la planche
Où, désormais, ton parfum vient s'asseoir.

Quelques pinsons, un ballet de mésanges
Soudain tombés de célestes taillis
Chantent en chœur le message des anges.
Ta voix lancine au son des gazouillis.


 
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   Lhirondelle   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Très belle poésie que celle de cette balançoire et le cortège de souvenirs qui s'y balancent au gré d'un vent nostalgique.

Le choix des décasyllabes est moins courant que l'alexandrin, et ce qui m'a interpellée de suite, à la lecture, c'est le découpage musical en 4/6 de chaque vers. Cela sied bien au mouvement de celui qui imprime le balancement (4), l'élan et le retour qui prend effectivement un plus de temps (6).

Belle alternance de rimes féminines/masculines


Je me permets un tout petit "moins" dans l'agencement de la deuxième strophe. S'il m'est apparu évident que "Lorsque ton pied sur l'horizon aborde,' et "Aux alizés flotter tes cheveux blonds." s'accrochent à "Je vois encore", ces deux vers semblent cependant en être un peu trop isolés. De plus une virgule après "alizés" serait pertinente, je pense. On sent que cette strophe-ci vous a donné un peu de fil à retordre pour y enchâsser chaque mot". Rassurez-vous, ce n'est pas un reproche, connaissant ce soucis de fluidité en poésie classique.

Les deux dernières strophes sont superbement imagées et s'y imprime un peu plus qu'un regard simplement songeur. Plus mélancolique que l'incipit ne le laisse présager. Enfin, c'est ainsi que je le ressens.

Très belle poésie classique, merci.

   Miguel   
26/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le charme trop rare du décasyllabe classique, cette mélancolie verlainienne qu'il rend si bien, ce discours à l'absente, ce décor, tout cela touche l'âme, du moins la mienne. Ce poème est un soupir, un sanglot, mais je ne comprends pas bien, puisqu'il semble que du temps a passé, pourquoi il y a encore le parfum. A moins qu'il soit lui aussi un souvenir.

   Coeurdeloup   
27/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il me semble que c'était hier que se balançait cette tête blonde… mais le temps a passé, les "vieux anneaux sont rouillés" et "l'herbe folle a poussé sous la planche".

Quatrain très fluide et agréable.

Merci du partage

   chVlu   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Une ritournelle nostalgique, un chagrin inconsolable pudiquement contenu je n'ai pas su choisir et cette ambivalence je la verse au crédit du texte.
Il est un passage qui me laisse totalement circonspect :
"Lorsque ton pied sur l'horizon aborde,
Aux alizés flotter tes cheveux blonds. "
Je le le comprend pas !

Les quatre derniers vers sont les meilleurs à mon goût. J'ai particulièrement relevé Le "chantent en choeur le message des anges" qui contient toute la'ambiguïté entre chagrin et nostalgie.

Donc un texte qui a des qualités que j'ai perçues mais qui pourtant ne m'a fait pas fait vibrer.

   Gabrielle   
29/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
"La balançoire" renvoie à la nostalgie du temps passé.

Le souvenir berce le narrateur et au fil de la plume un tableau prend forme.

La balançoire, synonyme de mouvement et de vie.

Merci à l'auteur pour ce voyage très plaisant.

Bien à vous.

   INGOA   
30/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette quête nostalgique au fond du jardin est non seulement visuelle, mais aussi sonore et son regard, capable d'entendre, offre un bouquet de fraicheur magique.

   Anonyme   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Anje,
C'est un très beau poème que ce souvenir de la balançoire , et de cet enfant qui s'y balançait ...
De beaux vers classiques.
Mais comme j'ai du mal à lire les poèmes en decasyllabes !
Ça ne vient pas de vous mais de moi je vous rassure, je suis plus à l'aise avec les octos, sizains ou alexandrins.
Bien à vous

   Davide   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Anje,

Pour commencer, j'ai beaucoup aimé la musicalité de ces décasyllabes, avec une décomposition systématique en 4-6 syllabes parfaite.

J'ai eu du mal à comprendre la syntaxe du vers 8, notamment l'infinitif "flotter" qui, en réalité, se rapporte à "Je vois" (v.5). C'est habile, mais j'aurais peut-être préféré "Aux alizés flottENT tes cheveux blonds" dans un souci de clarté. Je trouve la formulation "ton parfum vient s'asseoir" peu élégante (même si elle est riche de sens). Quelques rimes faciles "soir/s'asseoir" et "mésanges/anges".

En revanche de très belles images : "fait pleurer les anneaux rouillés" ou encore "un courant d'air se balance..."
Le poème est franchement émouvant, tout empreint de pudeur et (surtout) d'amour. Je ne sais pas à qui s'adresse le narrateur / la narratrice, peut-être à sa sœur, son frère, sa fille, son fils, mais l'expression "message des anges" me fait penser que ce dernier n'est plus de ce monde. Ou alors se revoit-il/revoit-elle enfant jouant à la balançoire dans un jardin d'innocence, aujourd'hui perdu... Dans tous les cas, l'émotion est passée !

Merci beaucoup pour ce poème,

Davide

   Annick   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ce poème me plaît tellement que je vais ergoter un peu...

Dans le premier quatrain : "tout mouillés" me paraît prosaïque. J'ai un peu buté dessus en le lisant. Mais ce n'est que mon avis.

Le verbe "je vois encore " semble bien loin de son COD, rejeté à la toute fin du deuxième quatrain " : "(flotter)tes cheveux blonds".
J'ai lu deux fois avant de retomber sur mes pieds...


Mais...ce poème au rythme 4/6 bien balancé (comme il sied à une balançoire), m'a bercé du début jusqu'à la fin.

Des figures de style qui font mouche : métaphores, personnifications, métonymie...

Les images sont délicates, les évocations aériennes,(le vent/aux alizés/un courant d'air/de célestes taillis/le message des anges./) et puis la nostalgie est teintée de romantisme.

Pas de description globale de la personne mais des détails charmants associés à cette balançoire :

Ton rire clair en éclats tout mouillés/tes petits doigts gironds/ton pied sur l'horizon aborde/flotter tes cheveux blonds/Où, désormais, ton parfum vient s'asseoir/Ta voix lancine au son des gazouillis.

J'ai aimé particulièrement ce quatrain :

Un courant d'air se balance à la branche
Dans le silence et la fraîcheur du soir
Et l'herbe folle a poussé sous la planche
Où, désormais, ton parfum vient s'asseoir.

Superbe !

   Anonyme   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour

J'espère que l'auteur me pardonnera de ne pas aimer le déca.
Si je veux bien lui trouver un certain charme, on dirait qu'il
lui manque quelque chose.
Ici l'ensemble est agréable et cette balançoire fait renaître
beaucoup de souvenirs à l'auteur.
Mais :
Je ne comprend pas bien le tout mouillés du premier quatrain.
Pas plus que les deux derniers vers du 2 éme quatrain.

Par contre le poème donne toute sa mesure avec ses 2 derniers quatrains où il atteint vraiment une haute dimension poétique.

Peut-être, quelques passages à revoir.

   papipoete   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Anje
...c'est pour cela que je n'enlève pas la balançoire...elle ne vient plus s'y balancer en criant " plus haut ! encore plus haut ! je suis la reine du monde ! " et la planche bouge sous le vent alors que grincent les anneaux rouillés ; l'herbe pousse en liberté là où venaient " faucher " tes gambettes ; les mésanges peuvent aborder leur nichoir, tranquille au mât des cordes, n'attendent plus la fin du jeu !
NB j'ai copié vos vers, car ici c'est le même décor, la même atmosphère, mais les oiseaux ne chantent pas en choeur le message des anges, car ma bambine vit et grandit ( nous fêtâmes ses 14 ans hier ! )
J'aurais voulu que la trame de votre poème, ait la fin de " mon " histoire, mais vous êtes l'auteur, et moi un lecteur attendri !
Je vous imagine papi, pour parler ainsi de cet enfant , de ces cheveux blonds que le vent décoiffait ; ah, je crois qu'on m'appelle dehors ! " papi, tu viens me pousser ! allez ! "...non, j'ai rêvé, ce devait être un écho...
d'infimes bémols ; les césures me semblent décalées ? ( mais en déca, est-ce une obligation ? )
au 8e vers, j'aurais écrit " aux alizés flot/tent tes cheveux blonds "
Mais l'ensemble est si joli ! je suis touché !

   BlaseSaintLuc   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah nostalgie quand tu nous tiens, j'adore cette poésie, elle a le goût du souvenir "à faire pleurer les vieux anneaux " le décor, tout y est même les petits oiseaux, une écriture aux petits oignons ... Et les oignons ça fait pleurer.

   Anonyme   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette poésie exhale une nostalgie à peine contenue.
De belles images s'activent autour de cette balançoire.

" Quand le vent joue avec la balançoire
Et fait pleurer les vieux anneaux rouillés "

" Un courant d'air se balance à la branche
Dans le silence et la fraîcheur du soir
Et l'herbe folle a poussé sous la planche
Où, désormais, ton parfum vient s'asseoir." Beau passage.

" Lorsque ton pied sur l'horizon aborde ". La préposition "sur" employée avec " aborder " me laisse dubitatif...

De même que la construction elle-même du deuxième quatrain.

Un beau texte.

   Anonyme   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Beau poème. Pourtant, rien ne m'a transporté. J'ai lu et compris ces souvenirs qui reviennent. Je ne ressens cette douleur, cette tristesse que l'auteur aurait dû provoquer en moi.
Cet "agrippés Z'à la corde" n'est pas très mélodieux. Il évite un hiatus, c'est vrai. Mais juste avant, "Je vois Z'encor'..." cela donne un vers difficile à déclamer.
Enfin, "Où JAMAIS PLUS" serait plus logique que désormais.
Dommage que la douceur du texte vienne atténuer l'amertume des regrets et de la peine causée.

   Cristale   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai suivi le regard qui m'emmenait vers le fond du jardin, je me suis approchée, j'ai vu quelques plumes d'anges voleter dans l'éther...j'ai entendu des oiseaux chanter, le vent poussait doucement les cordes aux anneaux rouillés.

Dans la mémoire de la voix poétique...la jolie blondinette se balance, l'écho lancinant d'un parfum doux évanescent berce les souvenirs sous les paupières de l'âme en peine.

"Ton rire clair en éclats tout mouillés"

Rien que ce vers me suffit pour aimer le poème.

La barrière du classique franchie, la difficulté du décasyllabe, le choix judicieux du rythme 4/6 qui accompagne parfaitement le thème, les césures et élisions à la 4ème syllabe impeccables, je ne relèverai pas ce qui a certainement déjà été dit. Je sais combien ce vers est difficile et là, j'avoue que l'auteur m'a bluffée.

Aucune fausse note qui pourrait faire gémir mon clavier :)

Un ange blond aux "petits doigts gironds" est passé, laissant dans mes yeux quelques gouttes de rosée tombées de ses ailes.

Et c'est un "Anje" qui lui offre ce joli poème, éternel.

Un Anje qui, il y a à peine plus d'un an, découvrait la prosodie et les règles si sévères de la versification dite classique....je vous fais la révérence cher poète. Bravo !

Cristale

   VictorO   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rien à redire sur la forme classique. Structure impeccable en décasyllabes de 4-6 syllabes, rimes, allitérations et assonances. J'ai été aussi sensible au fond, à ce souvenir qui part de la simple vision de cette balançoire et à son développement. Il y a également cette part de mystère qui demeure et qui fait que la poésie n'est pas uniquement descriptive.

   jfmoods   
19/2/2019
Le poème est composé de 4 quatrains en décasyllabes (4/6), à rimes croisées, pauvres, suffisantes et riches, tour à tour féminines et masculines, majoritairement consonantiques.

D'un abord déroutant, le vers 8 ("Aux alizés flotter tes cheveux blonds") se présente, par le jeu des juxtapositions, comme la suite logique et imprévue du début du vers 5 ("Je vois encore").

Un objet que le temps a marqué de son empreinte ("la balançoire", "les vieux anneaux rouillés", "la corde", "la planche") convoque le souvenir lointain ("Remonte en moi, du fond de la mémoire", "l'herbe folle a poussé", "désormais") d'un être cher ("flotter tes cheveux blonds").

Marqué par une tonalité du merveilleux ("le vent joue", "ton pied sur l'horizon aborde", "Un courant d'air se balance à la branche"), le poème fixe la richesse sensorielle d'une présence perdue (ouïe : "Ton rire clair en éclats", "Quelques pinsons, un ballet de mésanges [...] / Chantent en chœur", "Ta voix [...] au son des gazouillis", vue : "Je vois encore", toucher : "agrippés à la corde, / Crochets menus, tes petits doigts gironds", odorat : "ton parfum vient s'asseoir").

Par petites touches, la douleur s'insinue ("fait pleurer", "tout mouillés", "Dans le silence et la fraîcheur du soir", "lancine") et la mort, réelle ou métaphorique, impose son évidence ("tombés de célestes taillis", "le message des anges").

Si quelques allitérations et assonances véhiculent une certaine douceur (s, z, t, d, j, ch / é, è), d'autres suggèrent au contraire une certaine dureté (c, g, r / an, ou).

Merci pour ce partage !

   TheDreamer   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème sur 4 quatrains de rimes croisées en décasyllabes. Un texte sans emphase tout de douceur et simple pour dire l'absence. Tout est décrit avec délicatesse et subtilité et l'on sent par endroit, par petites touches la présence de l'enfant disparu :

"un courant d'air se balance à la branche".

"où désormais ton parfum vient s'asseoir".

"ta voix lancine au son des gazouillis".

Chercher dans les voix de la nature la voix qui s'est éteinte. Joli et assez juste.

   senglar   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Anje,


Tableau idyllique mais sans fadeur, à mon avis mêler les deux sans rose bonbon est un exploit.

On se laisse bercer sur cette balançoire, il y a un parfum... et des oiseaux ce qui ne gâte rien.

J'ai été pris au piège de votre souvenir.

Au point que je l'ai fait mien.

senglar :)

   Anonyme   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Anje,

Voilà un beau poème. J'aurais aimé l'écrire car je l'ai sous les yeux, du point où je lis, cette balançoire chargée des souvenirs que le vent balance. Tout y est, le parfum qui vient s'asseoir, les quelques pinsons et le ballet des mésanges...

La musique de la première strophe est particulièrement belle, elle qui entonne la nostalgie jusqu'à ''l'herbe folle (qui) a poussé sous la planche''

L'eau de la mémoire a teinté ton écriture d'une grande douceur.

Merci pour le partage.


Cat

   domi   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Deux premiers vers de toute beauté, aussi bien quant à la fluidité que l'expressivité : à eux seuls "les anneaux rouillés" nous disent que le temps a passé et qu'un être manque...
J'ai été gênée par les deux derniers vers de la deuxième strophe, dont je ne comprends pas la syntaxe ; je suppose (?) que le verbe "flotter" se rapporte (avec retard) à "je vois", mais le point virgule casse l’effet pour moi.
"Et l'herbe folle a poussé sous la planche" est de la même veine que les anneaux rouillés, magnifique image du temps qui passe et de l'absence.
la dernière strophe apporte une consolation dans ces chants d'oiseaux/anges ressentie comme la voix de la disparue...
Un poème très émouvant !

   Vincente   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La balançoire auquelle s'accroche la réminiscence est très émouvante. L'objet est tant chargé de ces beaux moments passés quand l'enfant était la plus belle fleur du jardin.

J'ai particulièrement aimé ces deux vers "Où, désormais, ton parfum vient s'asseoir." et "Ta voix lancine au son des gazouillis."
Je n'ai pas bien compris pourquoi ce drôle de vers "Aux alizés flotter tes cheveux blonds.", bizarre grammaticalement et avec un rythme assez bancal.
A part ça l'ensemble est très beau.

   hersen   
20/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La troisième strophe est remarquable de présence.

un classique qui se lit avec grand plaisir, qui coule tout seul., l'émotion est présente en toute simplicité, et la dernière strophe dévoile plus qu'on ne voudrait savoir, peut-être, mais la vie est ainsi.

Des gazouillis prégnants qui restent présents en fin de lecture;

Merci Anje.

   Vincendix   
23/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Anje,
Cette balançoire, je la connais, j'avais la même, je l'ai démontée, elle ne servait plus... Mais je vais probablement en remettre une autre, une nouvelle génération est en devenir.
C'est dire que ces vers me touchent beaucoup, merci de raviver de si bons souvenirs.
Vincent

   JJund   
3/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

J'aime le flot sensuel de cette mémoire affective, déclenchée par des pleurs qu'on connaît si bien, le "chuiiii, haaaan" de la balançoire - du moins, de celle que je chevauchais plus jeune. Forcément, je suis touché.
C'est un joli mélange d'insouciance et de légèreté qui se conjugue au fardeau de la nostalgie. Il semble n'y avoir rien qui ne puisse rappeler ce souvenir ; tous les sens sont invoqués - du "je" comme du lecteur - pour une réminiscence inextricable.
La fin me demeure toutefois positive, tendant vers des hauteurs spatiales et sonores. La voix qui "lancine" est enrobée, finalement, du son des oiseaux : je me pose la question de ce qui prime. Espace sensible, réel, ou bien espace du souvenir ?

En tous les cas, je vous remercie chaleureusement de ce poème. JJund.


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