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Poésie classique
Anje : Plume et fusil [concours]
 Publié le 27/11/18  -  21 commentaires  -  982 caractères  -  453 lectures    Autres textes du même auteur

À tous les valeureux combattants qui écrivaient du fond de leurs tranchées. Illustre ou inconnu, de toutes nationalités, romancier ou poète, tous rêvaient de paix.


Plume et fusil [concours]



Ce texte est une participation au concours n°26 : Centenaire de l'Armistice 14/18
(informations sur ce concours).





Face à la horde boche effrayant l'habitant,
De la plaine de Sambre à la forêt d'Argonne,
Un Lebel à la main, la plume à la dragonne,
Se dresse le poilu, poète combattant.

Tapi dans le tréfonds de son trou dégoûtant,
À l'abri des obus, de la fureur qui sonne,
Il dégaine sa penne, imagine et chansonne.
Il dit l'ennui, la gloire, à Lou qu'il l'aime tant.

Il rime son angoisse, écrit sous la mitraille,
Malgré sa soif de paix, repart à la ferraille
Baïonnette au canon, tombe ou rentre contus.

Trouvère au champ d'honneur comme feuille flétrie
Et tous ses compagnons tués pour la Patrie,
Mère, voici vos fils, qui se sont tant battus.


 
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   Bidis   
11/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup le rythme, l'harmonie, le chant des mots. Pour moi, cela confère au texte une sorte de douceur. Et ce que j'apprécie appelle aussi ma critique : on ne ressent pas vraiment l'horreur de la guerre, on la dirait semblable à bien d'autres horreurs. Quelque chose d'inéluctable qui va recommencer. Et d'ailleurs, c'est vrai que ça recommence toujours quelque part...
Le dernier vers est superbe mais il n'est pas original.

   Anonyme   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Rien que la présence du mot "boche" donne à ce texte l'odeur désagréable du nationalisme...Boche est un terme méprisant, ne l'oublions pas.

Par ailleurs, je ne vois qu'un sonnet glorifiant plus ou moins les soldats de 14, qui à mon avis aspiraient surtout à rentrer chez eux...
C'est raté pour le concours...

   lucilius   
14/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Texte sobre, allant droit obus (pardon, au but !). Une petite coquille dans la 2ème strophe : "...à Lou qu'il l'aime tant".
Bien vu pour le titre "plume et fusil" qui alternaient leurs positions dans les tranchées.

   Coeurdeloup   
27/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le rythme est soutenu, et le titre bien choisi. L'auteur(e) a choisi de parler de ces combattants qui dans les tranchées ont choisi d'écrire, de dire "l'ennui, la gloire.." et aussi à Lou qu'il l'aime.

L'ensemble est harmonieux.

   Anonyme   
27/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Des poètes, confirmés ou occasionnels, ont connu, eux aussi, l'enfer des tranchées.
Un sonnet bien écrit pour rappeler ces " poètes combattants "

" Il dégaine sa penne " subtil.

"...rentre contus." il me semble que l'adjectif est faible pour désigner ceux qui rentraient blessés.

" à Lou qu'il l'aime tant " à Lou qu'il aime tant.-- A Lou qui l'aime tant - Que faut-il choisir ?

Une lecture intéressante.

   plumette   
27/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
un sonnet au rythme épatant, avec ce qu'il faut de mots étonnants pour réveiller l'attention ( penne, contus, trouvère)
choisir de rendre hommage au poète des tranchées est une jolie idée, un parti pris qui nous éloigne de l'horreur mais ne la dissimule pas totalement.

j'ai lu d'une traite, avec grand plaisir,

est-ce qu'on peut dire que " il dit la gloire, l'ennui, à Lou qu'il l'aime tant" est un zeugma?

Plumette

   papipoete   
27/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour
Dans la tranchée, face à l'ennemi étaient des poilus musicien, comédien et poètes ; l'un jouait de l'harmonica, l'autre imitait Gabin et le jongleur de mots écrivait ... le fusil d'une main ( le perdre équivalait à désertion ) le crayon dans l'autre, pour rêver à la paix, à sa Lou tendre mie, alors que la trouille le paralyse ! Mais au bout de sa plume, viennent des vers que l'alexandrin sublime !
NB une très belle écriture que le sonnet met en valeur, de la plus belle façon !
Un petit bémol pour 2 vers se suivant ; " se dresse le poilu ... // tapi dans son trou " je chipote
" la horde boche " peut choquer, mais nous sommes ici face à l'ennemi, et une expression plus " polie " put sonner faux ! je comprends donc tout à fait ce vocabulaire ( que je ne supporte pas d'entendre par ailleurs, évoquant nos amis allemands d'aujourd'hui ! )
Un sonnet au classique parfaitement maîtrisé !

   Cristale   
1/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De belles trouvailles dans ce Sonnet Marotique parfaitement mené.
De la recherche, un vocabulaire riche qui donne à l'ensemble une densité agréable à la lecture.
J'en apprécie le rythme et la cadence des allitérations, la musique des assonances.
Petite redondance "tant" qui aurait pu être évitée aux huitième et quatorzième vers
"...Lou qu'il aime tant"
"...qui se sont tant battus"
Vers onze et douze l'article "au" superposé :
"Baïonnette au canon..."
"Trouvère au champ d'honneur..."
Des détails qui n'enlèvent que peu de choses à la qualité du poème.

   Corto   
27/11/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Un poème qui commence avec la "horde boche" est déplaisant. Ce terme qui a été utilisé dans le langage commun au moins jusqu'à la naissance de l'Europe devrait faire fuir les poètes d'aujourd'hui.
A part cela on peut imaginer quelques poètes combattant au fond des tranchées, mais n'est-ce pas artificiel? Ceux qui tenaient un journal ne se concentraient-ils pas plutôt sur le vécu immédiat? y en avait-il pour "chansonner"?
Difficile d'adhérer au récit même si la technique d'écriture parait bien maîtrisée.

   Gouelan   
27/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,

Je pense à Apollinaire, ce "poète combattant", en vous lisant :
"Si tu voyais ce pays, ces trous à hommes, partout, partout ! On en a la nausée, les boyaux, les trous d'obus, les débris de projectiles et les cimetières."
Le terme boche ne dérange pas puisqu'il a la couleur de cette époque.
Les mots le tiennent debout, comme les chansons, l'amour et les compagnons.
Des images fortes pour rendre hommage à tous ces hommes.

   Miguel   
27/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un beau texte ; mais il me semble que le dernier vers, qui est de Charles Péguy, aurait dû être entre guillemets ou en italiques, afin de le présenter comme une citation ; car ainsi, cela fait un peu plagiat.

   Castelmore   
27/11/2018
Une idée originale
Une prosodie parfaite,
Un très beau poème.

Trop « beau » peut-être car paradoxalement son harmonie adoucit par trop les événements qu’il évoque, et sa fluidité nous « déconnecte » de la réalité du conflit.

Et qu’en est-il de la règle du concours ?

   pieralun   
28/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
à Lou qu’il aime tant..? Était-ce la Lou d’Apollinaire?

Sans doute le poète aurait-il aimé certains vers parlant de son histoire, certainement pas le premier, ni « se dresse le poilu, poète combattant », il faut Toujours un peu de beauté dans la poésie, quant bien même le sujet ne s’y prête pas à priori.
Ne parlons donc pas de « trou dégoûtant », mais le 8 eme vers est poétique.., le second tercet est digne de poésie également.

   HTFelize   
28/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Du rythme entre trouvère et guerrier, le poète-soldat se rend compte de l'inutilité de ces 4 ans de grande guerre.

Les images sont intéressantes pour certaines, et parfois les mots se veulent légers pour aérer la lourde atmosphère pesante du souffre et du feu.

Le rapport de contraste entre les outils de tueries tels que "lebel", "dragonne", "canon", "obus" et "baïonnette" contrebalance avec la douceur des mots comme "plume", "chansonne", "trouvère". Ce qui appuie sans aucun doute à un effet de style des plus intéressants pour démontrer l'absurdité de la guerre et le rapport de l'être humain emporté dans les tumultes qui le dépasse.

Apprécié à juste valeur.

   TheDreamer   
28/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un sonnet marotique où l'auteur prend le parti pris de faire de son personnage principal un poète. Ce faisant il fait de chaque soldat un "poète combattant". L'image me semble très largement exagérée.

Le terme "chansonne" me semble lui aussi excessif. Si certains pouvaient écrire de façon "légère", la plupart des missives de soldats sont des témoignages poignants de la souffrance endurée, des privations, de la colère et de l'éloignement.

Dans l'ultime vers le mot :"Mère" aurait dû être au pluriel : "mères, voici vos fils qui se sont tant battus". Sinon au singulier il aurait fallu écrire : "Mère, voici tes fils qui se sont tant battus !"

   LenineBosquet   
28/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour, j'aime bien l'évocation du poète dans les tranchées, surtout ce clin d’œil à Apollinaire dans une drôle de figure de style vers 8, sur laquelle on bute en première lecture mais qui apparaît finalement comme une jolie trouvaille.
J'aime aussi le vers 3 avec sa "plume à la dragonne", belle image.
J'aime moins le dernier vers par sa forme déjà (la virgule après "fils" est une faute de ponctuation à mon avis), par sa grandiloquence et son lyrisme d'autre part.
Aussi, la référence temporelle exigée par le thème du concours me semble ici vraiment discrète car suggérée que par ce dernier vers, un peu limite à mon goût...

   Donaldo75   
2/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Voici un bon poème, bien composé. Je trouve la référence au thème du concours vraiment subtile, artistique, dans le dernier vers, comme l'inscription des monuments aux morts.

Bravo !

Don

   4168   
3/12/2018
Modéré : Commentaire hors charte (se référer au paragraphe 6 de la charte).

   4168   
3/12/2018
Je ne pense pas que le mot "boche" soit méprisant au vu du contexte. Même teinté de nationalisme, c'était le nom conventionnel qui était donné aux allemands à l'époque. Ils restaient après tout l'envahisseur et à cet égard, on pouvait leur manquer de respect. Le poème prend un point de vue qui ne doit pas être confondu avec l'opinion nécessairement de l'auteur. Je ne crois pas, comme vous dites, que ce soit fichu pour le concours. Au contraire !

   Francis   
3/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une plume pour s'évader, une plume pour témoigner, une plume comme une lampe allumée au fond des boyaux. Combien d'épouses, de mères attendaient à l'arrière ces lignes griffonnées souvent au crayon de bois. Dans les cratères, sous les barbelés, la lettre, le dessin n'étaient que de petites fleurs qui résistaient au poids de la barbarie. Une fleur comme celle qu'on aperçoit dans le tableau "Guernica". Un poème que j'ai particulièrement aimé pour la qualité de l'écriture et pour le sujet abordé.

   Davide   
24/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Anje,

Je découvre ce poème à la suite de la "saga lunetière."
Très touché par ce poème sur la guerre (et très étonné par l'accueil peu favorable de nombre d'oniriens, mais peut-être est-ce en rapport avec le concours !), je souhaitais ajouter quelques mots.
Je ne reviendrais pas sur les maladresses du vers 8 et du dernier vers. Qu'importe, ce ne sont que des détails !

Le parti pris d'un "poète combattant" apporte une dimension tellement humaine et tellement touchante.
Ne sommes nous pas tous des poètes finalement ?
Cette image permet de mettre (un peu) à distance l'horreur de la guerre. Mais l'horreur est bien là, on le sait.
Certains vers sont superbes, comme celui-ci : "Trouvère au champ d'honneur comme feuille flétrie".

Bref, je ne le dis pas souvent, mais là je le dis : je trouve ce poème absolument magnifique, l'écriture est ciselée, les rimes recherchées, et la musicalité d'ensemble... oh là, que c'est beau !
Quoi qu'on en dise, un très beau travail !
Je reviendrai le lire, assurément. Merci !

Davide,
une petite larme à l'œil.


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