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Poésie libre
Annedesr : Crépuscule [Sélection GL]
 Publié le 21/08/15  -  17 commentaires  -  920 caractères  -  279 lectures    Autres textes du même auteur

Qu'est-ce que "longtemps" pour une vie d'homme ? (Cicéron)


Crépuscule [Sélection GL]



Un jour, c'est le grand âge
qui vous prend dans ses bras.
Vous qui pensiez souvent
n'être pas du voyage...
Il vous berce un instant
de paisibles histoires.

La nuit arrive tôt
quand les heures s'allongent.
Et qu'importe l'été,
le printemps et l'hiver
si les murs vous enserrent,
vous tiennent prisonnier.

On ne vous entend plus.
Tous les miroirs sont faux.
Le bruit des rues se tait.
Les corridors trop sombres
deviennent des vestiges
peuplés de vos fantômes.

Une main implacable
vous fait courber la tête.
L'aquilon qui vous ploie
emporte vos secrets.
La terre se rapproche
et vous craignez le ciel.

Aujourd'hui, le grand âge
vous a pris par le bras.
Sournois, il vous conduit
vers un antre secret
où tant de vos amis
ne sont jamais allés.


 
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   Vincent   
25/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Aujourd'hui, le grand âge
vous a pris par le bras.
Sournois, il vous conduit
vers un antre secret
où tant de vos amis
ne sont jamais allés.

c'est une peinture implacable

que l'on fait lorsque ce temps est encore loin

je suppose

moi qui suis dans l'antichambre ...

je trouve votre poème un peu direct

vous décrivez la fin de vie

tel qu'un échafaud à la lame approchante

mais votre texte est bien écrit et les impressions y sont

   framato   
26/7/2015
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Une écriture trop classique pour du libre à mon goût. Il ne manque qu'un peu de travail pour trouver des rimes qui feront de ce texte une vraie merveille. Mais là, je trouve que c'est plat. Du faux vers libre, ou alors un vers libre daté, comme aurait pu en écrire Emile Verhaeren, avec plus d'audace (pour son époque)

   Bleuterre   
1/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour, une belle musicalité dans ces vers ou le fond et la forme se rejoignent harmonieusement.... il y a une belle fluidité d'écriture pour évoquer ce sujet intimiste bien rendu ici. J'ai aimé cette lecture. La fin boucle harmonieusement sur la conclusion qui rejoint le début du poème. C'est très beau. Merci.

   Robot   
2/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je retiens surtout l'idée générale, les images. Si j'avais un regret à émettre, ce serait: pourquoi vous êtes vous contraints parfois aux rimes alors que vous avez choisi le libre. Pour moi, les meilleurs sizains sont ceux ou vous vous êtes libérés de cette contrainte classique. Je précise que je n'ai rien contre le classique mais qu'à un moment il faut choisir. Ou l'on s'y range, ou l'on s'en dégage, mais complètement.
Mais globalement ce texte me convient.

   cervantes   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je ne goute pas particulièrement la poésie libre où sous couvert de "liberté", de modernité, et autres truismes, le manque d'inspiration justifie le fiel des commentaires.
Oui mais des perles surnagent et votre poème pour moi en fait partie. Il me parle infiniment et nombre d'images me touchent profondément.

"La nuit arrive tôt quand les heures s'allongent"
"Tous les miroirs sont faux"
"La terre se rapproche et vous craignez le ciel"

Tout d'émotion et de sensibilité, votre texte nous renvoie immanquablement au futur qui nous attend (si nous y arrivons'!) ou au présent pour ceux qui ont eu la chance de voir le port.

Merci pour ce partage.

   Pimpette   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Comme c'est chouette de de réveiller un matin avec la lecture de ces mots-là...simples et directs...pour un grand sujet à la fois personnel et universel!

"Une main implacable
vous fait courber la tête.
L'aquilon qui vous ploie
emporte vos secrets.
La terre se rapproche
et vous craignez le ciel."

Tous les vers me visent...Merci!

   lala   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Annedesr,
Je reconnais des images et des mots qui éclairent la réalité avec efficacité et plaisir.
Pourtant, je trouve l'ensemble chaotique, ces mots ciselés étant contrariés par d'autres trop ordinaires.
Quant à l'idée générale, il me semble qu'il est question ici de la mort plus que du "grand âge" ... une pudeur pour ne pas employer le mot juste ? A mon sens, le grand âge n'est pas daté, il n'arrive pas un jour, mais il se construit dans la durée.

   Anonyme   
31/8/2015
Bonjour Annedesr
Un poème libre sur un rythme classique. Il ne manque que les rimes pour qu’il change de catégorie.
L’éternelle question qui se pose aux abords de l’hiver et dont l’auteur dévoile son point de vue à la chute.

Que de beaux passages !

La nuit arrive tôt
Quand les heures s’allongent.

La terre se rapproche
Et vous craignez le ciel

Aujourd’hui, le grand âge
Vous a pris par le bras.
Sournois, il vous conduit
Vers un antre secret
Où tant de vos amis
Ne sont jamais allés.

Merci pour cet agréable lecture concernant un sujet funèbre.

Cordialement

   leni   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
ce texte est très plaisant un tantinet conventionnel Le sujet est à risque car il revient souvent Je trouve le style dépouillé et limpide
Un jour c'est le grand âge Devant ce texte je pense qu'on ne peut faire plus simple ET J'entends Monsieur Seguin n'avait jamais eu de chance avec ses chèvres Peut-on le dire mieux?
Et je suis sensible à beaucoup d'images J'aime ce groupe de vers

On ne vous entend plus.
Tous les miroirs sont faux.
Le bruit des rues se tait.
Les corridors trop sombres
deviennent des vestiges
peuplés de vos fantômes.

Merci en toute simplicité Joli

Salut cordial
Leni

   Anonyme   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une première strophe qui situe le "grand âge" de façon assez sereine
" Il vous berce un instant
de paisibles histoires."
Puis les images s'assombrissent et la vision de la vieillesse devient triste.
"les murs vous enserrent,
vous tiennent prisonnier."
"Une main implacable
vous fait courber la tête."

"La terre se rapproche
et vous craignez le ciel". Bien sûr il est difficile de ne pas céder à cet état d'âme...
Je trouve cette vision du "grand âge" un peu pessimiste.

   Anonyme   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Annedesr... J'ai bien aimé votre manière de décrire ce grand âge, période de la vie que l'on compare souvent à un naufrage, ce qui n'est pas faux pour beaucoup d'entre nous.

Beaucoup de jolis vers dont ceux-ci...
La terre se rapproche
et vous craignez le ciel.

Seul le sizain final me semble un peu obscur car l'antre secret peut être interprété de différentes façons et les deux derniers vers n'éclairent pas vraiment la nature de ce lieu...
Chacun s'en arrangera à sa façon.
Merci pour cette lecture pas très réjouissante mais somme toute réaliste.

   ameliamo   
21/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C’est émouvant votre texte. On parle des choses tristes et implacable par des images bien choisies et troublantes. Mai pourquoi une telle tristesse ? Combien du temps nous pouvons regarder la lumière du soleil et nous écoutons les chants des oiseaux, combien du temps nous vivons, la vie est belle.

   Ioledane   
22/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le rythme à la fois court et doux des hexasyllabes me semble refléter ce qu'évoque ce texte : le temps, dans son inéluctabilité parfois pleine de grâce.
Des mots simples pour évoquer ce qu'en effet on imagine rarement pour soi-même, avant de s'y retrouver plongé bon gré mal gré.
"Qui vous prend dans ses bras" : l'image du début a quelque chose de rassurant. En revanche à la fin, c'est déjà moins amical lorsqu'il nous prend sournoisement par le bras.
J'ai aimé "Tous les miroirs sont faux", "La terre se rapproche / Et vous craignez le ciel", "Où tant de vos amis / Ne sont jamais allés".

   angelina   
22/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ce titre à lui seul est une superbe image.Sujet difficile mené avec réalisme et une grande sensibilité.
A Paris sur le quai de la gare St-Lazarre une personne du 3ème âge apeurée,perdue cherchait désespérément son train .Réalisant sa détresse ,je lui ai offert mon aide .Sur ces entrefaites elle m'a confié avoir perdu son mari ,son fils et petit fils âgé de douze ans en ajoutant qu'elle se sentait fatiguée.
Je n'ai pu m'empêcher de me remémorer vos vers que je trouve superbes .
La nuit arrive tôt
Quand les heures s'allongent
Et qu'importe l'été
Le printemps et l'hiver
Si les murs vous enserrent
Vous tiennent prisonnier
Monsieur Annesdesr je viens de vous découvrir ,et j'espère avoir la chance de vous retrouver bientôt .
Si vous avez l'art du verbe libre "daté", bon nombre d'auteurs talentueux doivent en être ravis ,puisque pour la majorité ils ne tarissent pas d'éloges vous concernant.
Au plaisir de vous lire

   Blacksad   
22/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis mitigé sur ce texte. Le thème est intéressant. L'écriture est loin d'être désagréable et il y a même quelques belles tournures, quelques images bien trouvées.

Cependant, le texte n'arrive pas à "s'envoler". Il reste trop enfermé dans son carcan, alors qu'il n'y a pas de contraintes de style. C'est dommage de ne pas profiter de cette liberté, que ce soit sur la forme ou sur le fond.

Je n'aime pas en particulier les deux dernier vers. Cet antre secret aurait mérité bien plus fin et intriguant comme description...

   Anonyme   
23/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Oui, tôt au tard, nous irons tous vers cet "antre secret" (pour ne pas vous citer, enfin si !). Il faut l'accepter car l'on n'y peut rien.

Cinq strophes qui nous font justement glisser vers cet "autre" où personne ne veut se rendre, comme une longue et triste descente vers l'inéluctable.

Bravo à vous !

Wall-E

   Anonyme   
9/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
" Un jour, c'est le grand âge
qui vous prend dans ses bras.
Vous qui pensiez souvent
n'être pas du voyage...
Il vous berce un instant
de paisibles histoires. "

En effet cela nous semble bien lointain, et puis brusquement ce constat évident, nous y voilà, mais qu'avons-nous fait de tout ce temps passé ...

Ce texte dans son ensemble fond, comme forme, m'a plu énormément, j'ai lu beaucoup de texte sur ce sujet, mais jamais aucun n'avait cette tonalité, c'est dit simplement, c'est très parlant. Cela ne fait dans le pathétique, ces mots-là glissent pareil au temps d'une vie, si courte ...

J'aime tout particulièrement savourer la dernière strophe, qui laisse "planer" un certain mystère :

" Aujourd'hui, le grand âge
vous a pris par le bras.
Sournois, il vous conduit
vers un antre secret
où tant de vos amis
ne sont jamais allés. "

A chacun son ressenti, son interprétation, sur cet antre secret ...


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