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Poésie contemporaine
Annick : Blanche
 Publié le 10/06/19  -  20 commentaires  -  1670 caractères  -  230 lectures    Autres textes du même auteur

La chèvre des montagnes : la reine de l'escalade.


Blanche



https://nsa40.casimages.com/img/2019/05/10/190510030134436170.jpg


Ce matin, la chevrette déambule
Sur un chemin parsemé de chiendent ;
Un rêve d'évasion tintinnabule
Ainsi qu'une clochette dans le vent.

L'herbe tendre est fraîche sous ses sabots.
Une odeur de menthe, de centaurées
Se mêle aux parfums des coquelicots :
Les fleurs ont des senteurs acidulées.

La chèvre goûte au bleu des ancolies,
Au vert des feuilles gorgées de soleil
Et se couche à l'ombre des bergeries,
Souriant dans son indolent sommeil.

Des pins touffus, les oiseaux s'éparpillent
En essaimant leurs caquets facétieux,
Certains d'entre eux rejoignent la charmille,
D'autres encore volent vers les cieux.

Hélas, la nuit étend sa songerie
Sur les pentes abruptes, engourdies.
L'inquiétant hululement du hibou
Répond à l'amer hurlement du loup.

« Réveille-toi, Blanche ! Il est bientôt temps,
De modifier l'histoire ! Prestement ! »

La biquette sait qu'elle a un atout,
Celui de sauter très loin et très vite
Et de se tenir bien mieux que le loup
Sur des superficies toutes petites.

L'équilibriste chevronnée attire
Le benêt sur des rochers escarpés
Et le pousse soudain sans coup férir
Dans un ravin profond et isolé.

Ainsi périt le farouche animal,
Au bas d'un à-pic parmi les broussailles.
Du sommet du précipice abyssal,
Les aigles s'abattent et font ripaille.


 
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   Corto   
11/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voici un agréable moment de lecture, mais je n'y chercherai pas de morale comme dans une fable.

Les 4 premières strophes sont joliment troussées pour nous emmener dans une paysage invitant à l'évasion solitaire. Cette chevrette au milieu des "senteurs acidulées" nous donne envie de la suivre.

Puis vient le "hululement du hibou" qui intrigue plus qu'il n'inquiète, mais le hurlement du loup, lui est vraiment inquiétant.

Notre biquette est bien maligne et surtout "équilibriste", ce que le loup aurait dû savoir...

Car à la fin ce sont toujours les aigles (plutôt les vautours ?) qui gagnent.

Merci pour cette aventure où le méchant a encore perdu...

   arigo   
15/5/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

Jusqu'au hululement du hibou, j'allais saluer la grande fraicheur de ce poème. J'apprécie grandement la belle description qui éveillent avec brio tous les sens.

Puis vient la suite, plus tragique, le retour à la réalité, la fin de la nuit, la fin de la rêverie. La chute est aussi brute que la nature est abrupte.

La lecture est limpide, fluide, agréable. Le thème est prenant, on passe soudainement du plaisir à l'effroi.

Bravo !

   Gabrielle   
16/5/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Cette modification de la fin de l'histoire ravira les coeurs...

Ainsi, l'intelligence est-elle une arme redoutable.

Merci à vous pour cette plaisante fable.

Bien à vous.

   Lebarde   
11/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une description plaisante de la nature . J’adhère par principe et les premières strophes sont bien écrites développant des tableaux de la montagne, de sa faune et de sa flore. C’est gentillet mais plein de fraîcheur et puis on découvre que Blanche va venger la chèvre de Mr Seguin et là l’histoire s’embrouille un peu et sombre dans la niaiserie. ( c’est ma perception !)
« Et se tenir bien mieux que le loup
Sur des superficies bien plus petites »
« L'équilibriste chevronnée attire
Le benêt ....... »

Le sujet est sympathique mais pas très original et traité à mon avis de façon trop simpliste.
On est en contemporain et la versification est presque parfaite sauf pour le vers « Réveille toi, Blanche! Il est bientôt temps »( 11 pieds)
( pas très grave)
Globalement j’ai apprécié la lecture
Merci

   Lulu   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Annick,

Une fable absolument magnifique !

Tout y est… Le rythme du récit qui ne manque pas de musique, et celui des pas de notre petite "Blanche" qui va, en toute quiétude. Puis, la force des images qui nous donne à voir une poésie douce et légère… On ne tremble pas pour notre héroïne… Au contraire, même si on ne devine pas la chute, on se laisse porter par l'harmonie des couleurs et des sons qui nous accompagne. Puis, on sent "Une odeur de menthe, de centaurées…" Une merveille à tous points de vue…

Mon passage préféré est là :
"Des pins touffus, les oiseaux s'éparpillent
En essaimant leurs caquets facétieux,
Certains d'entre eux rejoignent la charmille,
D'autres encore volent vers les cieux. "

Mais l'ensemble se lit et se relit avec cette même impression d'un travail précieux pour un résultat tout plein de délicatesse. Vraiment, j'ai adoré…

Le renversement de situation, par rapport à ce que l'on aurait pu trouver, ouvre une belle perspective, une belle réflexion sur ce qu'il peut advenir, tant pour la chevrette que pour tout être au sens large du terme…

Il y a juste un petit mot que je n'aime guère, mais c'est avis ou, plutôt, une affaire de goût… C'est le verbe "tintinnabuler"... Je le trouve toujours bizarre à prononcer...

Merci de ce beau partage, et au plaisir de vous relire.

Tous mes encouragements.

   papipoete   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Annick
Une petite biquette déambule, et broute de ci de là comme insouciante, ne se méfiant pas de cette forme là-bas, qui l'observe attendant la nuit... La nuit qui vient et referme la clarté du jour comme des mâchoires prêtes à mordre ! La " forme " a de grandes dents, une malice torve mais Blanche a remarqué cet éperon rocheux où seule elle peut s'aventurer sans risque... non point le loup qui l'apprendra à ses dépens jusqu'au fond du ravin, et disparaissant entre des becs crochus !
NB on suit la petite chèvre au son de sa clochette, et déguste du regard le régal de son insouciance, mais le drame vient à poindre, elle va finir sous les crocs du loup ! Ouf, l'équilibriste s'en tire et l'histoire finit bien... pour elle ! ( comme si le poisson ferrait le pêcheur ! )
Une ballade bucolique qu'embaume l'herbe tendre et le parfum des fleurs, et l'on sourit à ces aventures d'un jour ordinaire sur les pentes d'un pâturage.
Ce " drame " pastoral pourrait ne souffrir aucune remarque négative, mais le " benêt " en parlant du loup me gêne, car s'il existe un animal pas " bête ", c'est bien " canis lupus "
Vous avez choisi l'option de ne pas lire en diérèse, ainsi vos décasyllabes sont sans faute ; je ne vois donc pas le pourquoi du " contemporain " ?

   TheDreamer   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La nature est un réservoir inépuisable pour l'amoureux des mots. Tellement de choses à explorer. Un gentil poème frais et simple sur 8 quatrains de rimes croisées, divisé en deux parties distinctes : le jour depuis le matin et le soir et la nuit (dernier quatrain de la première partie) que séparent deux vers.

Dans la première, sur les 4 premières strophes, l'animal est présenté insoucieux dans un cadre bucolique que rien ne vient déranger et sur la seconde, lorsque la pénombre s'étend le danger guette. Ce danger prend la forme d'un loup et c'est là que commence la fable, celui-ci n'a pas le dernier mot et la biquette finit par l'emporter. Morale : agilité vaut mieux que force.

Merci.

   Zorino   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Annick,

Sur l'image, on dirait moi dans la salle d'attente de mon dentiste lorsqu'il y pénètre et prononce mon nom :-)

Superbe fable. J'adore. Petit, je n'aimais pas beaucoup la lecture mais les fables de La Fontaine, je les dévorais (j'en connaissais d'ailleurs plusieurs par cœur), un peu comme ces aigles qui font ripaille de ce pauvre loup. Je dis "pauvre" car j'ai une affection toute particulière pour ces animaux. Leur histoire est fascinante.

Nous sommes en contemporain donc tout y est presque permis. Par conséquent, rien à dire sur la forme si ce n'est les rimes des 4 derniers vers qui se ressemblent beaucoup. Mais bon, ce n'est qu'un détail qui n'a aucunement altéré mon plaisir.

Merci pour ce beau partage

   Anonyme   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Annick

J'ai toujours frémi en écoutant la triste histoire de Blanquette la chèvre de Monsieur Seguin. Quel plaisir ici de voir ce retournement de situation ! Même si au demeurant j'aime aussi les loups. Quelle nostalgie aussi… Très joli coup de crayon. Merci.

   Anonyme   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai bien aimé cette petite fable mignonette, surtout la fin où la petite chevrette se montre bien plus maline que le méchant loup affamé.
Le vilain a perdu pour le bonheur des aigles et de la petite chèvre , qui pourra déambuler tranquillement.
Une lecture agréable.

   poldutor   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Annick

Voici une poésie qui fait la nique à la chèvre de monsieur Seguin et sort victorieuse de son combat (très bref) avec le loup.
Ça c'est pour le thème.
La construction est un peu maladroite : je n'ai pas trop aimé :

"leurs caquets facétieux" en parlant des oiseaux, j'aurai préféré :
"leurs gazouillis joyeux" sans doute plus poétique.

"L'inquiétant hululement du hibou
Répond à l'amer hurlement du loup." beaucoup trop de "u" dans ces deux vers."

Réveille-toi, Blanche ! Il est bientôt temps,
"De modifier l'histoire ! Prestement !"ça c'est bien trouvé.

En conclusion, thème original, traité d'une manière amusante.
Se laisse lire avec plaisir.
Cordialement.
poldutor

   Anje   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Petit conte enfantin fort agréable où j'entends bien, à la fin de la lecture une petite voix demander : "pourquoi la chèvre tue le loup ?". Moi, je sais que le loup est méchant et qu'il allait manger la chèvre pendant qu'elle dormait mais il faudra que je l'explique. Mais je me trompe peut-être et c'était pour nourrir les aigles...
Ces décasyllabes, que le contemporain ne contraint pas à la césure, me paraissent de bonne facture. Ils donnent un rythme régulier et j'apprécie l'alternance des vers féminins et masculins. Surtout, ce que j'aime dans la construction de ce poème, c'est le fait d'avoir, comme un gond sur la porte, posé un distique pour passer de la description bucolique à la fin cruelle. Mais j'aurais maintenu la cinquième strophe en rimes croisées pour mieux marquer encore le changement par les deux rimes plates.
Merci pour ce poème.

   senglar   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Magnifique l'illustration ! J'en ai le souffle coupé !

Bonjour Annick,


Effectivement vous modifiez l'histoire... au point que je me prends à plaindre et à pleurer sur le loup dont j'imagine la tripe à l'air, lacérée, déchirée dont les aigles font ripaille.
OUINNN !...
Euh... Ne se seraient-ils pas servi aussi sur la biquette ?

Sinon jusqu'à la strophe 5 qui marque (remarquablement) le changement de décor j'ai vu là un chef-d'oeuvre de poésie pastorale avec QUE des bonheurs d'expression, une sorte d'ivresse des cimes de la poésie en décasyllabes, vers pairs c'est sûr Blanche ne tombera pas. Longue et belle vie à elle ! C'est assuré avec une bergère telle que vous :)


Bon... Faut que j'trouve un loup pour repeupler cette montagne moi. C'est vrai qu'on les dit trop nombreux aujourd'hui. Jamais contents ces gars des eaux et forêts !

Lol


Senglar

   Davide   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Blanche,

Un poème en deux temps, deux atmosphères, mêlant plusieurs registres, à l'image d'une fable : lyrisme, suspense, humour...
La première partie, sans surprise, émerveille par la beauté de l'écriture, avec, entre autres, "la chèvre [qui] goûte au bleu des ancolies" ou, par anticipation, "la nuit [qui] étend sa songerie".

Mais hélas, la coupure est trop brutale !
A bride abattue, notre petite chèvre doit sauver sa peau des crocs du grand méchant loup.
Tout va vite, trop vite, et l'action prend le pas sur la poésie, m'éjectant, moi lecteur, loin de l'histoire. Je n'y crois plus, ou plus vraiment.

J'aurais simplement aimé que l'on évoque ce "ravin" quand il faisait encore jour, de même que la présence lointaine du "loup", que l'on ourdisse en silence la trame de l'action à venir.
A mon sens, il manque ce léger "filage" entre les parties, pas grand-chose en somme.

Mais bon, je chipote et je suis là pour ça...
J'ai bien aimé ce - joli - poème !

Merci du partage,

Davide

   Anonyme   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une poésie pleine de fraîcheur dans ses quatre premiers quatrains.
Tout comme pour " Blanche ", elle nous fait " déambuler " dans son environnement serein.

Mais voici la nuit ; la nature devient moins tranquille.
« Réveille-toi, Blanche ! Il est bientôt temps,
De modifier l'histoire ! Prestement ! »
Effectivement, un remake inversé de Mr Seguin.
L'idée est originale.

Une fable amusante - pas pour le loup bien sûr -

   Absolue   
11/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"La chèvre de Monsieur Seguin" fait partie des premières histoires que j'ai lues enfant et la fin ne me plaisait pas... Voici un poème qui venge la biquette:-)!
Poésie très bien tournée, aux vers de 10 pieds respectés.
Le décor fleuri nous plonge directement dans une ambiance bucolique... J'ai apprécié ce moment, merci!

   hersen   
11/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Voilà une petite chèvre bien accrochée face aux dangers de la vie !

Un petit air frais à ce poème, pour un peu, on caresserait biquette !

le loup se fait avoir, lui pourtant bien placé dans l chaîne alimentaire.

Mais au final, les rapaces toujours emportent le morceau !

Je ne sais si tu voulais aller si loin, Annick, mais ton poème est séduisant par sa fraîcheur.

'tit détail : pourquoi une virgule après "il est bientôt temps" ?

   Annick   
12/6/2019

   troupi   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Où l'on comprend que Mr Seguin avait bien mal choisi sa Blanchette.

Hélas on ne refait pas l'histoire, sauf en poésie où tout est permis.

J'ai bien aimé cette chevrette et son rêve qui tintinnabule, ( c'est pas courant)
Ces 4 premières strophes nous dépeignent un paysage merveilleux, tellement merveilleux que la petite chèvre en sourit dans son sommeil.
Les 4 suivantes nous ramènent bien vite à la réalité des choses, fini de rêver il va falloir se battre et contre toute attente c'est le loup qui va finir mangé et par des aigles en plus.

Ne pas se fier à la douceur d'une rêveuse car elle peut devenir redoutable. C'est la leçon que je retiendrai de votre fable.

   ANIMAL   
12/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très agréable texte, entre le conte et le poème pastoral, qui coule avec vivacité d'une description à l'autre. Les parfums, les sons, les fleurs en touches colorées, tout est frais et pimpant. La nuit vient, pleine de dangers, engourdissant la vigilance.

Mais la chevrette saura échapper au loup qui la convoite, faisant ainsi mentir le conte bien connu.

J'ai tout de même une pensée pour le loup qui n'a de méchant que le besoin de manger, lui aussi.

Une lecture rafraîchissante, pleine de belles images, qui se lit avec le sourire.


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