Bonjour
J'aime bien ce poème qui, en mots simples, met en lumière les jolies couleurs de l'automne, c'est la saison où la nature prépare son assoupissement, mais se pare de belles nuances :

"De feuilles pourpres, de fruits verts"

"De brume, bleuâtre et amer."

De coloris étincelants.
Sous le grand chêne roux, il neige"

Belles évocations poétiques.

Merci pour ce moment de grâce.

Cordialement.
poldutor en E.L

contemporain
Voici l'automne et ses couleurs pourpres, mordorées que le vent fait tourbillonner...
NB vous avez choisi d'écrire façon " maillet ", que je suis un des rares à manier, et suis ravi que vous ayez voulu vous y frotter !
Mais cet exercice est dit " à forme fixe ", c'est-à-dire à des règles très précises, suivant le schéma :
A1BAB/AA1CC/ADA1D/AEEA1
en outre, après rime féminine, alterner avec rime masculine ou l'inverse
( amer/vivement ) pas bon !
chaque vers est bien " octosyllabe "
au 8e vers, qu'entendez-vous par " il neige "
joli poème " néo-classique " mais non conforme à la construction
Je ne note que pour le thème
papipoète
edit ; il semblerait que ma remarque sur la construction ne tienne pas debout ? pourtant, avec la Géradine, notre Maître nous enseigna les règles du " maillet " selon celles que j'avançai !
Cela m'oblige à revoir ma note à la hausse !
Mais pour moi, je continuerai à taper du maillet, comme je l'appris en 2010...

« Voici l’automne et son cortège «  voilà surtout une nième évocation de l’automne qui inspire bon nombre de poètes. C’est effectivement de saison
Il est bien sûr extrêmement difficile de faire preuve d’originalité sur un tel sujet et……ici le propos reste dans une navrante banalité qui ne peut guère enthousiasmer.
Comme l’écriture ( un exercice ?) est sans envergure, quelquefois fautive et abuse des clichés et des inversions, je ne peux pas adhérer vraiment à ce “maillet” si c’est le nom donné à cette forme poétique.
j’en suis désolé.

En EL
Lebarde

Ed: A la relecture je trouve mon commentaire bien sévère sur ce sujet de saison qui a en effet un charme et une poésie que je n’avais pas voulus ou sus voir en EL.
J’ai conscience d’avoir eu tort et Je plussote bien volontiers d’autant que j’ai le souvenir d’un de mes sonnets sur le printemps, jugé d’une banalité navrante qui avait reçu des commentaires peu amènes que je n’avais pas trop appréciés.
Cordialement

Ce poème fait bien vivre cet automne qui s'impose.
"feuilles pourpres / vent / brume / marrons / bise" sont en effet de la partie pour nous envelopper d'un nouveau décor "D'enchantements, de sortilèges".
On pénètre ainsi dans cette ambiance qui s'installe, accompagnés par "La vigne rougit vivement", ce qui dans mon pays ne passe pas inaperçu...
L'auteur a su trouver les mots/éléments décisifs pour nous faire pénétrer dans la nouvelle saison.
C'est bien là l'essentiel.

Bonjour Annick,
L'automne et son cortège, sa palette de couleurs, c'est toujours un régal visuel. Curieusement, la parution de ce poème coïncide avec une photo parue sur le Républicain Lorrain, une photo que j'ai prise samedi dernier.
Des vers qui évoquent parfaitement cette saison qui n'est pas sans charme.
Vincent
https://c.republicain-lorrain.fr/environnement/2021/10/29/les-couleurs-de-l-automne

Bonjour
Les images sont plutôt poétiques et réussies, toutefois je les ai trouvées très convenues... Ce qui n'est pas votre faute, puisque le thème est d'une triste banalité... et vous ne l'explorez pas vraiment d'une nouvelle façon : les couleurs chaudes de la saison, le vent et la pluie, les chênes et l'aulne... Des sujets tant de fois utilisés pour traiter du thème automnal. De ce fait, je ne peux pas réellement trouver votre poème mauvais : l'écriture est bonne, avec des images très visuelles et très poétiques, cependant le thème est vu et revu.

C'est vrai qu'on pourrait faire la fine gueule - mais si l'on devait virer tous les "énièmes", il ne resterait pas grand-chose à se mettre sous la dent... Dégusté au coin du feu avec mon chocolat du matin, et vue sur un parc drapé de roux, le texte ajoute très agréablement à l'ambiance, par sa musique et des images justement confortables comme un bon vieux pull... Pour la forme, je ne retiens que la lente chute du premier vers, si évocatoire de l'arrivée inéluctable de l'hiver... puis du printemps !!!

Forcément que c'est du déjà vu et revu étant donné que l'automne on se le prend sur la tête tous les ans sauf qu'aucun écrit ne ressemble à un autre et celui-ci nous peint la saison en couleurs chatoyantes : du pourpre, du vert, du bleuâtre, du roux, du blanc, du mordoré, de l'irisé...
Des arbres : le châtaigner, le chêne, l'aulne, des feuilles, des fruits. Des sensations : le vent, la bise, la neige
L'automne embrume, rougit, étincelle, enflamme, enchante, chante sous la bise et les oiseaux assistent au spectacle, impassibles sur les branches de l'aulne.

La maillet dans les règles de l'art ce sera pour un autre opus, sur l'hiver peut-être, ou le printemps ^^
Essayer c'est adopter :)

Merci Annick pour ce tableau ravissant, l'automne est une belle saison, autant que le printemps.

Cristale

Avec un p'tit kdo :
https://www.youtube.com/watch?v=_iq43Vs8CEw

Une tonalité en mode mineur qui convient parfaitement au sujet. Le vers récurrent, qui descend de strophe en strophe et constitue une anadiplose, revêt un caractère incantatoire qui a quelque chose d'envoûtant. Cette saison, qui porte encore quelques traces des splendeurs estivales et qui prépare la terre au grand sommeil réparateur, est ici à la fois peinte et chantée avec une grâce tout à fait séduisante. Il y a là quelque chose des poèmes qu'on apprenait autrefois à l'école primaire, quand la poésie y avait encore sa place. Ce poème, dans son genre, me fait penser au célèbre rondel de Charles d'Orléans, sur le printemps : L'hiver a laissé son manteau ..."

Bonsoir Annick,

Malgré le parti pris de limiter le poème à une picturalisation impressionniste, je considère qu'il est parfaitement exécuté. On y retrouve le tempo si particulier de l’automne qui rumine sa mélancolie.

Davide, dans son formidable inventaire des formes fixes classiques a recensé pas moins de neuf versifications différentes de maillets à cinq rimes. Trois d’entre elles, comme vous, n’alternent pas toujours les rimes M/F entre deux quatrains. D’autre part, la versification du modèle A¹BBA / CA¹CA / DDA¹A / EEAA¹ ne diffère de la vôtre que par le premier quatrain (A¹BAB chez vous au lieu de A¹BBA), franchement pas de quoi fouetter un chat. Votre choix ne me choque donc pas plus que ça, et pourrait bien être ajouté à cette longue liste sans que je dépose plainte.
Votre poème n’est évidemment pas classique pour autant, mais pourquoi devrait-il l’être ? Je préfère même la rime faible mais colorée « mordorés/irisés » à beaucoup de rimes prétendûment riches et pourtant si faibles…

Je n’apprécie pas toujours les poèmes qui comportent un ou plusieurs vers répétés ni les emballements bucoliques, mais le rythme du vôtre, sa légèreté musicale et je dirais presque, son évidence, ont réveillé en moi des souvenirs très heureux d’écolier.

Bellini

Et oui, chaque année l'automne revient, et, avec lui, des senteurs, des couleurs, des lumières qui, chez beaucoup de poètes vont susciter des envies, des besoins de poèmes, des nécessités de mettre en mots les émotions ressenties devant les merveilles de la nature.
Le flux de poèmes célébrant cette magnifique saison n'est donc pas prêt de se tarir et c'est tant mieux.
J'ai beaucoup aimé votre évocation tout en simplicité, tout en délicatesse de l'automne dans un poème bien construit, offrant au lecteur une fluidité de lecture tout à fait savoureuse.
Merci pour cette belle ballade (balade?) champêtre.

Bonjour Annick,

Dire que l'automne est sa saison préférée se fait parfois contre vents et marées; surtout quand on prétend préférer l'automne à l'été : quelle levée d'incompréhension de la part de l'entourage parfois!
Alors merci Annick pour cette délicieuse poésie qui semble dire : "n'avais-je pas raison?"
Sans fioriture aucune, il n'en est pas besoin, tu exposes la magnificence de cette lumière si particulière, de ces couleurs versatiles à l'infini, la douceur de l'air qui vibre de mille senteurs, le tournis qui s'empare de la nature quand le vent montre ses muscles.
Sans oublier les sons : quelle jolie évocation celle de "la brise" qui "égrène son arpège"!
Petit regret : j'aurais aimé voir tomber la pluie qui a ses propres talents de coloriste et qui n'est pas toujours aussi triste que l'on pense.
Peut-être aussi que sans les rimes qui ne sont pas indispensables à mon sens, ta poésie, affranchie de toute contrainte formelle aurait volé vers un espace encore plus grand de légèreté et de fantaisie .

Pour autant, je ne boude pas mon plaisir.
Merci pour cette jolie lecture

J'ai fait un voyage dans le temps, plus précisément dans le passé, en retournant à l'école primaire pour y lire quelque source poétique intemporelle. Le thème, l'écriture "cyclique" (ce maillet qui chante comme en canon avec ce vers anaphorique qui habille de ses occurrence les vers suivants), où là ce n'est pas le vent ou autre substance littéraire qui s'impose, mais "l'automne" avec ses douces "couleurs automnales", et puis le regard calme, contemplatif qui narre en nature morte (pas d'homme ne vient poindre ici, comme si pour une fois on lui faisait savoir qu'il n'est pas ni l'essence ni "l'essentiel"…) une nature préparant son hibernation.

La simplicité touchante des advenues considérées et l'évocation où l'on sent, vraiment, une tendresse de l'auteur pour son sujet, font de ce poème une friandise douce et délicatement goûteuse. La justesse est là dans l'équilibre entre sincérité et implication adaptée.

Bonjour Annick,

Et oui, je suis aussi de celles qui s'émerveillent des couleurs et des fruits de l'automne.
Des mots simples mais une poésie légère et sereine comme une feuille qui vole au vent.

Merci pour ce joli moment.

Il y a dans ton poème, Annick, un peu de l'Automne du Maurice Carême de mes souvenirs d'enfant usant ses collants sur les bancs de l'école. J'y entends le vent jouer de l'harmonica.

Et puis j'y retrouve aussi la même douceur, la même tendresse...

Ne le répète à personne, même si j'aime à en défaillir la vigueur arc-en-ciel du printemps qui éclate mon cœur tous azimuts, l'automne flamboyant et nostalgique reste la saison préférée de mon âme qui se la joue slave lorsque « le vent fait tourner son manège de brume, bleuâtre et amer. ».

Merci pour ce doux et joli partage.


Cat