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Poésie néo-classique
Annick : L'étang
 Publié le 12/04/22  -  9 commentaires  -  1381 caractères  -  184 lectures    Autres textes du même auteur


L'étang



Le jour, avec douceur, disperse ses lumières
Sur le duvet soyeux des oiseaux migrateurs ;
Les chevreaux sautillant parmi les frêles fleurs
Aiment à gambader dans les vertes clairières.

Un étang poissonneux, dont les bords piquetés
De fins roseaux mouvants que le soleil éclaire,
Se ride sous la brise, étrange et solitaire.
Une anguille serpente en éclats argentés.

Dans le flot cristallin, nage une blonde ondine
Aux longs cheveux épars voletant sous le vent
Qui porte au loin, très loin, les accents de son chant.
Écoutez au couchant sa plainte sibylline !

Ses attraits ondoyants, que l'eau, tel un miroir,
Façonne par instants en gracile bergère
Pour quelque pastoureau en quête de chimère,
Scintillent dans l'écrin bucolique du soir.

Sur la branche d'un saule, un rossignol entonne
Le refrain impromptu de la belle chanson.
L'écho rebondissant résonne à l'unisson
Au cœur de la forêt qui s'émeut et frissonne.

Que les génies des bois, bien loin de la rumeur
Des houleuses cités encombrées de voitures,
Gardent jalousement ainsi que des parures
La forêt et l'oiseau, la naïade et la fleur !


L’une de mes photos.


 
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   Anonyme   
30/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

C'est frais, simple, limpide, l'ambiance générale m'a fait penser au mythe grecque de la naïade Salmacis observée par Hermaphrodite comme le raconte Ovide. Je regrette juste "Des houleuses cités encombrées de voitures" un peu maladroit qui vient mettre du gris sur mon carré herbe tendre baignée du soleil printanier.

Félicitations

Anna en EL

   Miguel   
3/4/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le poème est si beau que la photographie m'a un peu déçu : elle est fort belle en soi, mais le poème me donne infiniment plus à voir : un tableau "plus vrai que nature". L'art y est aussi, bien sûr, mais il y est tellement qu'un ne le voit plus: Et je préfère de beaucoup l'image que le poème imprime en moi, ou plutôt les images, car c'est tout un univers que ces vers fluides et mélodieux déroulent devant mon imagination. Ce charme bucolique, avec ses enchantements, débouche évidemment sur le souhait de la strophe finale, dont nos écologistes, au lieu leurs slogans politisée et stéréotypés, devraient s'inspirer.

Miguel, en EL

   papipoete   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
néo-classique
Sous les yeux du poète, l'étang semble lui dire " vois-tu comment je vis, en quelle compagnie ? "
Et de sa plume, l'auteur nous montre avec finesse, la richesse du tableau ; pour ce que voient les yeux, des chevreaux bondissant, un rossignol s'appliquant dans ses trilles ; mais l'âme voit une ondine que les flots révèlent et dévoilent ses ondoyants attraits...
NB un texte à l'esprit vraiment poétique, quand le regard montre ce qu'il pourrait toucher, et l'esprit ce qu'il voit en rêve.
Les passages concernant l'ondine ont ma préférence, hormis cette ligne " les cheveux voletant sous le vent " alors que dans le flot cristallin, elle nage...
je l'aurais " fait sortir de l'eau " auparavant ! mais il faut lire entre les lignes et anticiper...
à part le hiatus au 15e vers ( pastoureau/en ), je vois de parfaits alexandrins !
je n'ose pas dire que le récit parait narratif, mais d'autres le diront sûrement...
papipoète

   Lebarde   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli poème classique ( ou néo?) sur un thème bucolique, lui aussi classique qui en reprend les images, le ton, mais aussi.... tous les clichés et le vocabulaire:
"Le jour, avec douceur, disperse ses lumières"
" les vertes clairières."
"le soleil éclaire,
Se ride sous la brise, étrange et solitaire"
"éclats argentés"
"gracile bergère
Pour quelque pastoureau en quête de chimère" etc....

En effet tout a été dit sur le sujet et il est bien difficile d'innover; pourtant vous avez su le faire d'une écriture délicate, joliment poétique, douce et élégante qui peut séduire et je le suis.

Rien d'original, mais tout est beau, agréable et bien plaisant à lire.

Bravo et merci

   Cristale   
12/4/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Smiley qui regarde à droite, à gauche, une main au dessus des yeux et scrutant l'horizon se demande où sont passés lecteurs et commentateurs parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils ratent...sûr qu'ils vont surgir tous tout-à-coup en criant "poisson d'avril!" une plume à la main ^^

Annick est peintre et poète et musicienne. Elle allie naturalisme, figuratif, fantastique, onirisme, le tout sur un tableau charmant où la pièce maîtresse est la poésie sur une partition en douze temps.

"Dans le flot cristallin, nage une blonde ondine
Aux longs cheveux épars voletant sous le vent
Qui porte au loin, très loin, les accents de son chant.
Écoutez au couchant sa plainte sibylline !"

"blonde ondine aux longs..." ça en jette ! Bref, j'adore le mariage osé assonance "on on" allitération "d d", même la rime interne "chant-couchant" est musicale

Merci Annick pour ce moment de douce fraîcheur buccolique et cette "Ondine" qui me plaît décidemment beaucoup.

Cristale

   Corto   
12/4/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je vois ici un poème attrape-tout qui a du mal à choisir sa focale pour montrer un tableau cohérent voire séduisant.
Dès la première strophe on passe des "oiseaux migrateurs" aux "chevreaux sautillants" comme s'il fallait faire vite sans prendre le temps de partager l'émotion, l'observation, la complicité.
La seconde strophe respire un peu mieux et il y a tant à dire sur un "étang poissonneux".
Puis la "blonde ondine" indispensable dans cette construction va de "chant" à "plainte sibylline" avant que l'illusion ne la fasse "gracile bergère".
Le "rossignol" fait résonner "la forêt qui s'émeut et frissonne".
Comme chacun sait les forêts sont pleines de "génies" qui ici veillent à maintenir au loin les "houleuses cités encombrées de voitures".

Que l'auteur me pardonne mais il me manque ici une colonne vertébrale à une situation plus construite, plus émotionnelle, plus sélective dans les images et les personnages. Bref une démarche qui se disperse moins pour trouver plus de force.

Une autre fois ?

   Annick   
13/4/2022

   Anonyme   
15/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Annick,

La photo est jolie, elle respire le calme apaisant que l'on trouve généralement en ces lieux...

Mais c'est un vrai tableau de Maître que mériterait ton beau poème. Dans la peau du peintre je me vois suivre tes instructions et comme ''Le jour, avec douceur, disperse(r) ses lumières'' délicates.

L'ambiance bucolique est empreinte d'une tendre douceur. Celle là même distillée par ton regard attentif à ta plume alerte pour en saisir toutes les nuances.

J'aime beaucoup cette balade au bord de ton ''étang''. Les yeux fermés, c'est une belle toile naturiste qui a fait vibrer mon imagination...

Merci pour le partage.

Cat

   Vert-de-Gris   
15/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour !

Joli poème ! Assez sottement, je me suis dit "oh oui une poésie qui nous décrit en termes lyriques une flaque d'eau ! :P" mais l'injection de la naïade m'a bien plu et m'a transporté dans un petit bout de monde onirique ;)

Au reste, les vers sont beaux. Ils sont simples et efficaces je trouve, avec de ci de là quelques mots plus rares qui viennent rehausser la strophe avec élégance !

Voilà, je n'ai rien à dire d'intelligent je l'admets, simplement que j'ai aimé ! Merci à toi !


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