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Robot
19/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Belle composition alternative entre la chaleur des sentiments en relation directe et la relative froideur des relations technologiques.
Au moins au téléphone, on a son amour personnellement au bout du fil. Et dans les relations épistolaires on peut développer l'expression de sa pensée amoureuse. Reste que rien est plus romantique que la rencontre, par exemple sur les bancs publics ou prés de l'arbre ou on grave les cœurs enlacés. Maintenant c'est: "Jt'm, b'zou. Slt à d'min." Il n'y a pas de fatalité. Peut-être que les relations technologiques gagneraient à ce que les interlocuteurs prennent le temps de s'épancher comme ils le feraient en écrivant une lettre. Je crois que l'important quel que soit le mode de relation c'est de prendre le temps de dire ... |
Lebarde
20/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un très joli poème métaphorique en octosyllabes du plus bel effet présenté en néo, qui pour un hiatus mineur dans la première strophe a priori assumé par l'auteur(e), échappe à la catégorie classique qu'il mériterait pourtant amplement.
Le sujet, ah! quel superbe sujet, est magnifiquement traité: ces amours délicieuses d'antan, sous la lune et les étoiles, immortalisées par "Deux cœurs gravés et enlacés" sur le tronc d'un "aulne blanc verdi de mousse" que l'auteur(e) qui semble avoir choisi son époque, compare avec subtilité aux " langages du numérique", aux "touches tactiles/Du clavier de l'ordinateur" et aux "robots ordonnateurs..." Le ton est charmant, l'écriture élégante et délicatement poétique et le rythme plaisant, une succession de beaux vers ..comment ne pas être conquis et je le suis. Bravo et merci pour ce partage. En EL Lebarde comblé |
Miguel
23/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L'idylle élégiaque et bucolique du début laisse soudain la place à la froideur de la modernité; j'aime mieux la première partie, même si la seconde se justifie pleinement.
Heureusement, rien n'interdit au romantique de lâcher un peu les écrans et les claviers pour revenir aux charmes de l'antique méthode; gageons que les générations à venir redécouvriront ces plaisirs. |
Catelena
25/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ne soyez pas triste, j'ai envie de dire...
Tout d'abord, le titre : ''l'ordinacoeur''. Excellent. Mais ôtez, je vous prie, ce point final qui ne lui va pas au teint. Puis, l'histoire du langage amoureux d'une époque à une autre, des cœurs gravés sur l'écorce devenant cœurs gravés sur les écrans. C'est de bonne facture. Les images données à voir sont limpides. C'est aussi d'une nostalgie amère, à en pleurer, qui prend de l'ampleur dans cet extrait : ''Il frappe les touches tactiles Du clavier de l'ordinateur Sans pouvoir frôler les graciles Épaules de son âme sœur." Mais le récit coule bien à l'oreille et sous les yeux, grâce à une écriture de bon aloi. Il manque cependant un brin d'optimisme pour m'emballer complètement. Car le romantisme n'est pas près de s'éteindre. Écoutez comme il s'adapte à l'air du temps, se renouvelant sans cesse, menant sa croisade auprès des générations Z... Il est vrai que les Millennials peuvent vite se retrouver perdus sans un accès à la technologie, mais leur vision du monde au travers les ''mèmes'' est quand même bien pleine d'imagination et, pour certains d'entre-eux, de romantisme façon 2.0. Ma préférence va vers la dernière strophe, avec son rayon de lune qui éclabousse... Cat-Elena en E.L. |
papipoete
4/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Annick
Se rhabillant après un moment coquin, dans le lit sous le toit parental, vite mon smartphone ! J'espère n'avoir pas raté un message ! - et si l'on faisait connaissance ? - j'ai grave envie ! Et pendant ce temps, l'arbre en clairière semble se confier à son voisin : - ça fait combien de temps, que sur ton fût deux coeurs y furent gravés ? - mon pauvre, vois la mousse le recouvrir ; y'a si longtemps ! D'un smartphone ( l'ami, le confident, l'amant ) on peut voir fleurir émoticônes, j'aime, LOL, voilà... ) l'algorithme a le doigt sur la couture... NB l'auteur nous renvoie au temps, où un canif scellait dans l'écorce d'un vieil ami, tout les mots d'amour, les promesses " avec lendemains " - tu m'aimeras toujours dis ? - oui mon chéri, je te le jure ! Et le grand orme en craquait de timidité ; n'osant imaginer de futurs ébats, lorsque le couple franchirait le pas... Aujourd'hui, au bord d'une clairière, les abords des troncs envahis de ronces, sont devenus infranchissables ; plus aucun Roméo ni Juliette, ici ne s'avance ; les derniers coeurs enlacés au tan des troncs, peu à peu se délitent. Sur les claviers d'ordi, d'Iphone, courent les doigts intrépides - ouais, j'te kife trop - moi aussi cool L'auteure nous entraîne dans les couloirs du temps, d'avant ; avec bonheur pour qui grava " à Fanny, à Robert... pour la vie " et l'ombre mouvante de nos silhouettes, vient caresser nos coeurs attendris. Fort judicieuse peinture de " ce qui fut, ce qui est, et sera hélas " La seconde strophe a ma préférence. Un texte qui en dit tant, dans un français accessible sans être naïf, et l'on ferme les yeux... je parcoure ces octosyllabes, que je vois sans faute ; selon moi, la forme " classique " put les honorer. |
Geigei
4/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très chère Annick,
"Les langages du numérique Brident la langue de l'amour." Ce texte prouve le contraire. Ce paradoxe sera ma seule réserve. J'ai lu de l'émotion et j'en ai été ému. Pas coulé de larme, mais touché. "On croit voir une silhouette, Au déclin du jour, embrasser Une ombre mouvante et muette, Furtivement la caresser." Et il y a aussi du sensuel. Merci, très chère Annick, pour cette nostalgie des cœurs gravés, tendre et délicieusement triste à la fin. |
Cyrill
5/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour Annick,
J’ai beaucoup aimé les quatre, allez, même cinq premiers quatrains. Des octosyllabes empreints de nostalgie qui dispensent un bel éclat de lumière lunaire sur cet aulne témoin et fort bien anthropomorphisé. Ensuite, le poème s’oriente vers un réquisitoire entièrement à charge contre les amours numériques. Je le regrette, la narratrice aurait pu trouver quelque chose à sauver dans ces échanges d’émoticônes ( tiens, au passage, la rime ône/one me titille l’oreille, mais allez, ça passe avec l’accent du sud ). Le ton devient froid et on sent l’aversion éprouvée. Avis très personnel, j’aurais préféré lire un peu d’indulgence quant à ce mode de communication. Qu’en diront les humanoïdes d’ici quelques siècles ? Regretteront-ils un mode de relations devenu à son tour objet archaïque de nostalgie ? ^^ Bon, ce n’est pas mon poème, vous faites bien ce que vous voulez dans vos vers ! Mais la magie poétique, selon moi, est retombée trop abruptement avec ce trop long argumentaire. Merci pour le partage. |
Provencao
5/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Annick,
" L'aulne chagrin coule une larme, Son feuillage en est tout mouillé, Un vent fort se lève et s'alarme Et le beau rêve est défeuillé. " Sublime sentiment artistique de la réalité . Elle offre des ressources illimitées de compassion dans la machine à mémoire . Elle est un délicieux élan musical de relation au temps, bercé de nostalgie. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Cristale
6/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Deux poèmes en un, deux univers qui vont du réel romantique au virtuel informatique.
Les époques se suivent mais ne se ressemblent pas aussi je laisse à l'auteure le choix de regretter l'une et de s'alarmer pour l'autre. Quoi que, en tant que romantique incorrigible j'aime beaucoup quand "Un rayon de lune éclabousse Deux cœurs gravés et enlacés." J'aime moins la réalité quand "Cet amour fou, tendre et rebelle, A fini par se déliter." Une histoire d'amour sur le déclin, c'est trop triste, mais c'est joliment raconté. Et voilà ce satané clavier ! "Mais désormais l'émoticône Est le clin d'œil du virtuel : Le cœur est dans le téléphone, Le sentiment, conceptuel." Forcément il n'y a plus de bals sur les places publiques les dimanches après-midi et les samedi soir, comment se rencontrer maintenant et marcher main dans la main dans les allées des squares pour graver nos prénoms sur le tronc d'un pauvre arbre esseulé, hein ? Tout va plus vite, la pudeur à la corbeille, derrière l'écran on peut se lâcher, quant aux émoticônes, que de baisers envoyés et reçus qui font flamber les coeurs à travers une vitre. Et pourquoi pas ? J'aime la virtualité quand "Il frappe les touches tactiles Du clavier de l'ordinateur Sans pouvoir frôler les graciles Épaules de son âme sœur." Ils finiront peut-être par se rencontrer pour de vrai ? Et peut-être qu'ils trouvent leur équilibre dans cette relation à distance...et puis ça évite de s'en..euler pour des histoires de soupe trop chaude ou de chaussettes qui traînent. Je ne voulais pas épiloguer sur le pour et le contre du fond de ce poème mais voilà que je me suis laissée prendre par mon élan élégiaque :) Quant à la forme, j'ai bien aimé ces octosyllabes réguliers qui donnent ce petit air frais et guilleret à la mélancolie de l'écrit. Un petit manque de fluidité, quelques "est" redondants surtout quand ils sont dans le même quatrain, mais bravo pour les mots à la rime parfaitement disposés et variés dans leurs compositions. Le quatrain initial s'élève vers le bonheur, repris à la fin il s'habille d'un voile de lichens bien tristounet dans l'infortune. Dommage pour les deux petits "couac" sinon vous savez quoi :)...non, non, je ne remue pas la plume dans le hiatus et je n'en ferai pas une histoire d'ô. L'ensemble est charmant et tenir des octosyllabes sur 44 vers et des rimes quasi parfaites, faut le faire ! Alors, mon cher ordinateur, veux-tu bien déposer une jolie note pour "L'ordinacoeur" ? |
Myndie
8/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Annick,
La critique ne me convainc pas trop mais je dois admettre que ton point de vue est très joliment poétisé. Pas très fan non plus du mot-titre qui annonce bien la couleur, je me suis ensuite laissé porter par la densité et la douceur mêlées de ton écriture, le charme de tes images, la musicalité maîtrisée des mots et des sons et par toute la sensualité qui s'exprime en latence dans tes vers. Par exemple, ici : « Dans un frisson délicieux » la diérèse est judicieuse et magique, qui semble vouloir prolonger ce frisson à l'infini. Enfin, cette merveilleuse strophe qui ouvre et clôt – presque en miroir- le poème, en structure le mouvement et contribue à sa belle harmonie est vraiment magnifique. Annick, s'il était encore besoin de lever tous les affres de ta création poétique, je te dirais simplement : ne doute plus ! Ta poésie est un souffle impalpable de douceur et de nostalgie. |
Louis
8/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Les symboles d’amour se trouvaient gravés autrefois sur les arbres comme sur cet « aulne blanc » qui nous est présenté dans la 1ère strophe.
L’amour recevait les arbres vivants pour confidents. Et ces témoins de bois si tendre, ces proches intimes, dans leur mansuétude, savaient apporter réconfort quand survenaient les chagrins. Ainsi l’aulne blanc, « se penche alors vers elle / comme pour la réconforter », la jeune fille déplorée, délaissée. Le monde vivant, et plus particulièrement celui des sylvestres compagnons, offre de secrètes compassions, de profondes et silencieuses "sym-pathies". Il permet sur lui, du moins, d’humaines projections. Et « l’aulne chagrin coule une larme ». Et « un vent fort se lève et s’alarme ». Pas de solitude dans le chagrin, toute la nature est à l’unisson de la peine éprouvée, toute la nature se fait compagne de douleur, offre l’image nécessaire à la projection hors de soi d’une peine insupportable : « Et le beau rêve est défeuillé ». Mais le monde contemporain, lui, trouve d’autres supports aux symboles de l’amour et d’autres voies pour la communication amoureuse : « le téléphone » ou encore « l’ordinateur ». Ce que le poème retient du monde d’aujourd’hui, c’est la distance ; il a introduit entre les individus, et plus particulièrement les amoureux, une séparation, de telle sorte que leurs rapports sont médiatisés par les instruments techniques, téléphone ou ordinateur. Les rapports directs, immédiats, sans distance ne sont nullement évoqués dans le poème, bien qu’ils n’aient pas disparu, mais l’accent est mis sur une tendance à la disparition de telles relations, sur leur tendance évanouissante. Désormais le « cœur est dans le téléphone ». Le langage et les symboles ont changé, non seulement dans leur support, mais aussi dans leurs formes et contenus. Ainsi « l’émoticône » est devenu « le clin d’œil du virtuel ». Mais quelle différence entre les cœurs gravés sur l’arbre et les cœurs-émoticônes sur écran ? Le poème n’apporte pas de réponse directe et précise à cette question, il enveloppe la réponse dans un examen plus global des rapports amoureux à l’âge de la technique sophistiquée, l’âge du numérique. Ce n’est pas une analyse sociologique qui est mise en œuvre dans le second temps du poème, mais plutôt l’expression subjective de l’auteure face au constat d’un changement des rapports humains quand la technologie a envahi tous les domaines de la vie. Ainsi le « sentiment est devenu conceptuel ». Le sentiment relève de la sensibilité, relève du "cœur", alors que le concept est forgé par l’esprit, par la raison. Ainsi le sentiment, perdant de sa nature affective, serait aujourd’hui plus pensé qu’éprouvé, plus réfléchi qu’exprimé dans sa spontanéité vive. La médiatisation des rapports favoriserait un recul par rapport au vécu éprouvé, et le contraindrait à se "formater" dans « les langages du numérique ». Pourtant tout mot des langues conventionnelles, tout "substantif" peut être considéré comme un concept, non pas nécessairement scientifique, non pas nécessairement philosophique, mais du "quotidien", en ce qu’il désigne une généralité abstraite, un « signifié », une idée, un concept donc. Tout mot "commun", tout substantif est une représentation mentale qui désigne les caractères communs à un ensemble d’objets, qui désigne donc des catégories ou des genres. Un philosophe comme Bergson y voyait un problème : « Chacun de nous a sa manière d’aimer et de haïr, et cet amour, cette haine, reflètent sa personnalité tout entière. Cependant le langage désigne ces états par les mêmes mots chez tous les hommes » Les mots sont généraux et ne désignent pas les réalités singulières extérieures à nous, mais selon Bergson, ils ne se réfèrent pas non plus à ce qu’il y a d’unique et de singulier dans notre vécu affectif. Ce qu’il y a en nous de singulier et d’incomparable ne peut être dit, sinon en le trahissant dans les mots communs et banals du langage. La richesse unique du sentiment personnel se perd dans la généralité des mots utilisés pour dire ce qui est ressenti. Il y aurait donc un ineffable dans les sentiments comme celui de l’amour, une part indicible, masquée et non exprimée par les mots généraux, communs et impersonnels du langage. Mais d’autres types d’expressions peuvent relayer le langage et exprimer le propre d’un amour : un regard, une caresse, une mimique, un geste, un silence etc. Mais cela suppose une présence de l’un à l’autre des êtres qui s’aiment, or ce que le poème déplore surtout, c’est un manque dans notre monde d'une présence de l’un à l’autre. Dans la présence se joue une communication qui ne passe pas par les mots et les concepts, qui se fait jusque dans les silences : « Bien d’autres amants s’éternisent En doux soupirs silencieux » Or le problème soulevé par Bergson s’applique à l’usage des langues en général, et pas seulement aux « langages numériques ». Ceux-là, dit le poème, « brident la langue de l’amour ». Pour tenter de dire la singularité d’un amour, il y faut l’art du poète, du romancier, de l’artiste, comme le reconnaît Bergson, même si cela reste selon lui limité, toujours subsistant une part d’ineffable. « Nous jugeons du talent d’un romancier à la puissance avec laquelle il tire du domaine public, où le langage les avait ainsi fait descendre, des sentiments et des idées auxquels il essaie de rendre, par une multiplicité de détails qui se juxtaposent, leur primitive et vivante individualité. » : écrit-il. Mais il y faut du temps et tout un art. Or les hommes contemporains sont pris par la vitesse, le "fast", le rapide, l'express et le court, le "short" du texto, du tweet, etc. Ainsi dit le poème : « En peu de mots, un romantique Doit s’épancher et sans détour » Mais cette brièveté des messages rapides n’est peut-être pas l’effet du numérique lui-même. On peut écrire un roman génial en "tapuscrit" autant qu’en manuscrit. Toutefois, le langage des mots, quel qu’il soit, ne peut compenser la richesse de tout ce qui s’exprime dans la présence. « Il frappe les touches tactiles Du clavier de l’ordinateur Sans pouvoir frôler les graciles Épaules de son âme sœur » Cette strophe déplore plus précisément l’absence physique de «l’âme sœur », le « tactile » se substitue à la caresse, au frôlement. Il y a «frappe » mais sans "toucher", sans ce qui touche le cœur et le corps, et la richesse des sensations qui l’accompagnent. Rien ne remplace, il est vrai, la présence, mais quand il y a séparation, les doigts qui frappent les touches peuvent être porteurs, si l’on est poète, d’immenses richesses d’émotions exprimées dans le langage ouvert sur un infini par les métaphores, et tout le "style". Mais l’ordinateur n’est pas l’arbre ; sans « vivant souvenir », habité de « robots ordonnateurs », il « analyse les peines », il ne les partage pas ; il n’est pas ce compagnon compréhensif et compatissant ; il est ce froid support des langages numériques, inscrit dans un univers technologique, très différent de l’univers naturel où vit l’arbre. Ce monde de la technique contemporaine aurait donc pour effet de rendre les êtres humains toujours plus seuls, toujours plus solitaires, alors que paradoxalement se multiplient les moyens matériels de "communication". L’ordinateur, devenu « ordonnateur », avec l’environnement technologique qu’il présuppose, constitue donc pour l’auteure, l’ordre d’une rationalité technique, distinct de l’ordre du « cœur » en parenté avec l’ordre naturel, où règnent loin du numérique de secrètes correspondances, entre les choses de profondes connivences dont nous nous sommes coupés. Le « a » de « l'ordinacoeur » est un a privatif ; l’ordinateur serait un ordi, une machine privée de cœur. Ou encore le mot peut se lire : l’ordi n’a cœur. Mais un cœur indigné et nostalgique s’épanche pourtant ici même, sur cet écran d’ordinateur, mais il ne vient ni de lui ni de l’ordonnateur en lui, mais de l’utilisateur qui a su pour partie le soumettre à sa poésie. Merci Annick pour ce poème et ce qu’il donne à éprouver, mais aussi à penser. |
Annick
10/11/2023
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