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Récit poétique
Annick : Le théâtre de l'ordinaire
 Publié le 09/10/24  -  14 commentaires  -  3897 caractères  -  106 lectures    Autres textes du même auteur


Le théâtre de l'ordinaire



Sous son éclat métallique ou sa froideur mate, l'évier rassemble, chaque jour, des acteurs bruyants qui s’agitent et se bousculent. Il y a dans ce ballet quotidien un rituel presque sacré. Les ustensiles de ménage, ouvriers de l'ombre, mènent des batailles sans merci contre la saleté. À travers eux, s'articulent les rouages de la propreté où le désordre devient harmonie. Cet humble bac de céramique, d’inox, de résine, se révèle être un microcosme de l’existence ordinaire où chaque acte raconte une histoire d'effacement et de recommencement.

Le robinet, ce colosse immobile au cou de métal poli, est le maître du flot. Il détient le pouvoir absolu sur l’écoulement de l’eau, capable de faire naître des torrents ou des filets ténus. Il incarne l’autorité discrète qui régule la force du jet, le chaud, le froid, le glacé. Il est source de vie.

Gorgée de liquide, l'éponge gît sur le bord du bassin, comme sa sœur, oubliée sur la plage. Elle est à la fois molle et lourde. Chaque pression sur son corps devient une scène de sacrifice où elle recrache une substance grise. Sa vie est un cycle de résilience, une oscillation entre la saturation et le vide.

Le liquide vaisselle est un alchimiste. Il se tient là, dans son flacon transparent, reflet d’émeraude ou d'ambre, prêt à libérer sa tempête de bulles et son odeur d'agrumes trop propre pour être honnête. Dans une constellation aérienne, il purifie, laissant derrière lui, sur chaque couvert et récipient, une clarté mouvante, avec la certitude du devoir accompli.

Les couverts, les verres, les assiettes, les casseroles et les poêles sont les héros de la table.

Les couteaux, les fourchettes, guerriers fatigués, se reposent au fond de l’évier, entassés, leurs lames et leurs dents mêlées comme des épées cédées à l'ennemi. Les vagues les enveloppent, les font chanter doucement dans un cliquetis cristallin, une symphonie de métal et d’eau. Et chaque goutte qui glisse sur eux est un baume. Ils sont prêts à briller de nouveau, Chevaliers de la Table ronde, sur une nappe étincelante.

Les verres se dressent, fiers et cassants, marqués encore par les lèvres qui les ont effleurés, par les doigts qui les ont tenus. Ces traces éphémères sont autant de baisers volés.
L'eau, sur leur surface transparente, poursuit sa course fluide avant de disparaître dans l’abîme de l’évier.
Le regard froid, ils observent le monde à travers leur tour limpide.

Les assiettes sont les grandes toiles de cette scène domestique. Leur surface raconte des histoires, évoque des paysages où les sauces et les aliments figés dessinent des formes abstraites, des plaines et les reliefs du dernier repas. Les couches de gras ou de sauce solidifiées deviennent les témoins muets d’un festin qui a laissé son empreinte. Mais cette peinture culinaire est éphémère : le liquide vaisselle et l’éponge viendront bientôt effacer le souvenir même de ces saveurs, de ces fumets. C'est alors qu'elles seront prêtes pour de nouvelles aventures gustatives.

Les casseroles et les poêles, poisseuses, encore fumantes comme des cratères en activité, dans un grésillement de fin du monde, s'éteignent dans le froid du grand bac. Le décrassage énergique, sous le crin du grattoir, commence. Lentement, elles retrouvent leur éclat : leur ventre de métal, lisse et poli, renaît sous le néon.

Au fond de l’évier, un vortex insatiable. Sur la grille, les miettes, les résidus, les vestiges de la veille, se rassemblent en un amas innommable, vite nettoyé. L'eau noire coule vers l’égout, attirée par un tourbillon hypnotique. La bouche avale tout dans un bruit de gosier. Le siphon hoquète un court moment avant d'éructer, pleinement rassasié. Ainsi, tout est lavé, purifié.

Dans le silence, se profile le prochain acte de la comédie de l’ordinaire.


 
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   Cristale   
2/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un récit poétique qui a retenu mon attention de la première à la dernière ligne. Quelle idée originale que de poétiser sur la vaisselle sale déposée dans l'évier ! Du jamais lu ^^

La description, toute de détails, est si parfaite que je me suis vue les mains tenant l'éponge et que j'ai entendu le cliquetis des assiettes et couverts.

Et ce final tellement réaliste :
"La bouche avale tout dans un bruit de gosier. Le siphon hoquète un court moment avant d'éructer, pleinement rassasié. "
Le top du top ! J'adore.

Excellente écriture sur un sujet banal de la vie ordinaire.
Effet waouh assuré ! Bravo à l'auteur(e).

   embellie   
2/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Voilà une écriture ludique. C’est une prosopopée très réussie. Cet auteur(re) possède l’art de prêter de l’action, du mouvement aux choses inanimées. En personnifiant des objets usuels, il(elle) les met en scène, les fait évoluer à la manière d'un directeur d’acteurs, d’où le titre très approprié « Le théâtre de l’ordinaire ». Quoi de plus ordinaire que de laver sa vaisselle dans son évier ? La description très précise de cette action, avec une certaine emphase ( Il y a dans ce ballet quotidien un rituel presque sacré – Le robinet, ce colosse immobile – Les verres se dressent, fiers et cassants – Au fond de l’évier, un vortex insatiable... ) lui donne son aspect théâtral, faisant l’originalité de ce texte.
Comme au théâtre, unité de lieu, de temps et d’action. Et rien n’est oublié, tout est décrit avec précision dans un ordre logique. D’abord, présentation du lieu, l’évier, où pendant un laps de temps - à priori toujours le même - se déroule l’action, le lavage de la vaisselle. Il est surprenant de constater à quel point, grâce au style et au choix délibéré d’utiliser la prosopopée, l’action la plus ordinaire qui soit, laver de la vaisselle, se trouve glorifiée au même titre qu’un acte de grande valeur spectaculaire, et sans manquer de poésie (ces traces éphémères sont autant de baisers volés).
Bravo et merci pour ce régal de lecture.
embellie en EL

   Lebarde   
6/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Quel drôle de sujet, avec de l’ordinaire, du terre à terre même si la scène se déroule dans l’humidité et l’eau d’un évier de cuisine vous avez voulu faire de la poésie…et pourquoi pas après tout, mais alors quel réalisme qui fait oublier la longueur du propos.

Disons qu’il y avait beaucoup de monde à table pour un repas de fête obligeant à sortir toute la vaisselle.
J’ai quand même du mal à suivre pour remettre tout en ordre.

Il est vrai que le texte est bien écrit avec beaucoup de précision, de détails sur la vie et la”toilette” de ces ustensiles utilitaires qui règnent en maître des lieux dans cette cuisine.

Pas trop ragoûtant malgré tout…mais finalement tout brille et finit par sentir le propre….jusqu’à la prochaine fois!!

Moi j’utilise le lave vaisselle pour échapper à la corvée, pourtant il est vrai que parfois il faut bien se plonger les mains dans le graillon et l’eau sale.
Belle idée que d’avoir laissé faire ce travail ingrat aux acteurs eux mêmes, certes inertes et froids mais très animés et pas sans âme!!Bravo.

Je suis perplexe? J’aime, j’aime pas?
Je ne sais trop quoi penser…

Il fallait oser vous l’avez fait de la plus belle des manières.
Je le répète l’écriture est fluide, d’une belle aisance et finalement plaisante à lire…mais où est la poésie dans tout cela?
Pour une fois nous nous en passerons.

En EL je dois noter …alors pif/pouf, 50/50, la balle au centre , cela sent vraiment l’indécision de ma part, mais au bout de compte , je me surprend à aimer l’audace du sujet et la bonne humeur délirante et communicative rencontrées dans cet évier.

Lebarde qui signe toujours en EL.

   Donaldo75   
7/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J’ai bien aimé ce récit poétique dès le titre. Et ce dernier n’est pas trahi dans la promesse par ce qui suit. La figuration des objets du quotidien prend forme dans la lecture parce que le style est visuel et en même temps garde sa dimension poétique. C’est la scène, comme de l’impressionnisme pour l’art pictural, qui rend l’ensemble encore plus poétique. Le lecteur peut imaginer ladite scène – il est dans le théâtre du quotidien selon la promesse affichée – sans tomber dans le pur descriptif ou le documentaire. C’est en cela que l’analogie avec l’art pictural me semble une manière simple d’expliquer mon ressenti de lecteur.

Bravo !

   Cyrill   
7/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une belle écriture, avec le goût du détail et de la métaphore. On y voit aussi bien une comédie sociale qui fait de l'évier son théâtre, avec ses luttes de pouvoir, sa hiérarchie et ses conventions, qu'un évier/monde avec sa production et ses déchets, son gaspillage.
Et les plus forts ou plus malins tireront leur épingle du jeu.
Le récit se fait aussi sentimental, au plus près de l’émotion :
« Les verres se dressent, fiers et cassants, marqués encore par les lèvres qui les ont effleurés, par les doigts qui les ont tenus. Ces traces éphémères sont autant de baisers volés. »
Je regrette un peu que l'intention d'écriture nous soit dévoilée dès le début début « Cet humble bac de céramique, d’inox, de résine, se révèle être un microcosme de l’existence ordinaire où chaque acte raconte une histoire d'effacement et de recommencement ». Mais était-il judicieux d’installer un suspense ? Je ne sais pas, et c’est un choix d’auteur qui n’enlève rien à la poésie.
Merci pour la lecture et bravo !

   Ornicar   
7/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
En toute honnêteté je dois à l'auteur(e) une confidence. J'ai jugé bien sévèrement cette prose lorsque je la découvris pour la première fois en espace lecture. Je trouvais que ce texte sur un sujet des plus "ordinaires", la vaisselle, fourmillait d'excellentes idées, d'annotations succulentes, mais regrettais aussitôt que sa thématique en soit dévoilée dès le départ. Quel dommage ! Oui, vraiment quel dommage ! - fut ma réaction première. J'aurais voulu que le "robinet", ce "colosse d'argile" ne soit pas nommé ; de même cette "éponge", soeur de celle "oubliée sur la plage" ; j'aurais voulu qu'à propos du "liquide", cet "alchimiste", l'auteur(e) ne me précise pas qu'il était de "vaisselle" et ainsi de suite. Enfin, cette fine observation ("Cet humble bac de céramique, d’inox, de résine, se révèle être un microcosme de l’existence ordinaire où chaque acte raconte une histoire d'effacement et de recommencement") me semblait avoir toute sa place à la fin du récit plutôt qu'au tout début. Comme une jolie conclusion.

Aussi, n'écoutant que mon courage et plus vraissemblablement mon orgueil ou mon égo, c'est plein de confiance et d'un optimisme béat que j'entrepris une petite ré-écriture... Pour me rendre assez rapidement à cette évidence cruelle : s'il était relativement facile de "brouiller les pistes" au départ, disons les 4 premiers paragraphes, arrivé au pied des "héros de la table" (couverts, assiettes, verres, etc...) je me heurtais à un mur ; il m'était impossible alors de ne pas les nommer. "Guerrier fatigué" à force de me battre avec ce texte retors, je déposais les armes et mes prétentions comme ces "épées cédées à l'ennemi". Le constat d'échec de cette folle et présomptueuse entreprise me fut salutaire. Plutôt que de me piquer d'écrire, je me contentai de vous relire.
Et de relecture en relecture, mon regard sur ce texte changea du tout au tout.

Quel regard ! Quelle inventivité ! Quelle truculence ! Sous votre plume, ce"petit théâtre de l'ordinaire" est un véritable microcosme où se jouent avec ses "rouages", les luttes de pouvoir et d'influence, avec leurs hiérarchies ("le maître du flot", "les ouvriers de l'ombre"). Bref, toute une comédie, tellement humaine, reflet de nos sociétés contemporaines.

Un petit "régal" d'écriture poétique qui transcende la triviale et banale réalité jusque dans ce "rot" final de contentement tellement humain : "La bouche avale tout dans un bruit de gosier. Le siphon hoquète un court moment avant d'éructer, pleinement rassasié".
Ah ! Qu'elle est rudement bonne à mon palais exigeant cette bectance ! Je réserve un couvert pour le prochain service.

   Provencao   
9/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Annick,

J'ai été sous le charme de ce théâtre de l'ordinaire.

"Le liquide vaisselle est un alchimiste. Il se tient là, dans son flacon transparent, reflet d’émeraude ou d'ambre, prêt à libérer sa tempête de bulles et son odeur d'agrumes trop propre pour être honnête. Dans une constellation aérienne, il purifie, laissant derrière lui, sur chaque couvert et récipient, une clarté mouvante, avec la certitude du devoir accompli."

L’imagination dans ce passage est première, primordiale, productrice, ou comme on voudra dire...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
9/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Annick
Il faut de tout pour faire un monde ; des choses minuscules gravillon, de colossales pyramides ; et celles dont on n'aurait pas l'idée de poétiser, car si banales, les voir chaque jour sans y prêter attention... c'était sans compter sur notre poétesse !
Tout ce qui tourne autour d'une table, pour ce rituel de
- la dresser, servir à manger, débarrasser, en faire la vaisselle
et
- l'éponge à laver, le liquide-vaisselle, l'évier et son vortex insatiable,
et
- le roi des eaux, Sa Majesté Robinet !
NB j'ai l'habitude de passer mon chemin, face à un " récit poétique " dont l'épaisseur me rebute quelque peu.
Mais là, je ne m'attendais pas à ce Théâtre de l'Ordinaire, que je découvre extraordinaire !
Chaque sujet ébahit, et je me demande ce que me réserve le suivant ?
" les couteaux, les fourchettes, guerriers fatigués, se reposent au fond de l'évier... "
" les verres se dressent... "
est mon passage préféré, mais tout autre rivalise d'originalité, avec son petit côté " acteur de comédie " qui interprète son rôle, encore et encore, ne meurt jamais ; renaît à chaque repas !
Même les miettes ont droit au chapitre, dans la dernière strophe,
- et ce bruit de gosier
Vraiment, je suis stupéfait par ce flot de poésie gracieuse, où l'on sourit de bout en bout du texte ; bravo à Vous !
Je précise, qu'à aucun moment je n'eus recours au dictionnaire, pour savourer tout le sel de ce fantastique voyage...
à moins de me tromper, je ne crois pas avoir jamais lu, un tel thème !
PS je dois préciser que jusqu'en 2019, date où l'on déménagea pour un appartement " tout équipé ", la vaisselle fut mon Domaine réservé, par lequel je gardai toujours des ongles très propres.
depuis, un appareil " qui fait tout ", se charge des héros de ce " théâtre ordinaire ", mais il m'arrive encore de céder à la tentation, et de nouveau
- éponge, liquide ambré, et eau chaude
jouent cet acte retrouvé

   Dameer   
9/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Hello Annick,

Tous les acteurs sont là dans ce petit théâtre, sauf.. eh bien la dame (bien plus rarement l'homme) qui manie avec art, et pas mal d'huile de coude, liquide vaisselle et éponge pour frotter, décaper et faire briller tout ce petit monde.
Bravo, pour ce sujet pas ordinaire, traité avec poésie et un certain humour !

   Catelena   
9/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
« Une histoire d'effacement et de recommencement »
Lisant ceci, pourquoi je ne peux m'empêcher d'élargir la scène de l'évier à celle de la vie, tout simplement ?

Certainement à cause du texte éloquent à souhait, et de l’œil exercé de l'auteur qui n'en perd pas une miette.

Pour le « liquide vaisselle (au reflet d'émeraude ou d'ambre)... et son odeur d'agrumes trop propre pour être honnête », il faut essayer le blanc, celui à l'aloe vera, en plus de prendre soin des mains, son odeur est quasi inexistante.

« Chevaliers de la Table Ronde », « guerriers fatigués », « les vagues les enveloppent, les font chanter doucement dans un cliquetis cristallin, une symphonie de métal et d'eau ». C'est certain, dorénavant, grâce à la poésie d'un acte banal du quotidien si bien observé, je vais les regarder et les bichonner autrement, ces vaillants couverts.

Et c'est ainsi, tout au long de cette prose bien campée devant son évier, que les acteurs de joyeux banquets deviennent tour à tour les héros de la fête.

On sent derrière cette « comédie de l'ordinaire » un maniement de l'éponge jubilatoire.

Bravo, pour cette scène vivante éminemment retranscrite ! Rien ne manque. Ni les bruits, ni les odeurs, ni la vue incomparable sur le cœur de l'action au fond d'un évier.

Je partage pleinement avec l'auteur, la joie du devoir bien accompli. ^^

Merci, Annick.

   jfmoods   
10/10/2024
"Voilà le rôle de la poésie. Elle dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement." ("Le Rappel à l'ordre", Jean Cocteau)

Étant moi-même un grand laveur de vaisselle, j'ai trouvé ce récit poétique - à situer quelque part entre Francis Ponge et Philippe Delerm - particulièrement réussi. Je n'avais pas conscience jusque-là, je l'avoue, de présider un tel cérémonial. Chaque objet révèle sa charge épique dans cette lutte obstinée, manichéenne, contre la saleté. La trivialité du quotidien bascule immanquablement dans le sublime. La plénitude sensorielle est totale. Ça donne du cœur à l'ouvrage ! Vivement la vaisselle de ce soir !

Merci pour ce partage !

   Myndie   
10/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Annick,

que dire après cette pluie d'éloges tellement mérités ?
Ben vrai ! Je n'avais jamais pensé à la vaisselle et à tout ce qui y a trait de cette façon là !:D
C'est original, très inspiré, poétique et en même temps tellement réaliste !
J'aime beaucoup la personnalisation des couverts, couteaux, fourchettes, emmêlés et cliquetants au fond de l'eau et plus encore les verres, suffisants et fragiles, gardant la trace de caresses et de « baisers volés ».
Bravo pour le sujet, c'est clair, mais aussi bravo pour le rythme enlevé, l'écriture précise et fluide, pour l'image, les couleurs, les odeurs, le tout très bien rendus. Et surtout bravo pour le son, ah ça le son ! ça chante, ça cliquette, ça grésille, ça gratte, et enfin, ça éructe !

Bravo Annick et merci pour nous avoir offert ce récit spirituel et brillant.

   MarieL   
11/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un monde d'objets personnifiés et vivants, très évocateurs, tout cela est là, devant nous, convoqués par une plume qui sait dire et décrire avec art !

Le sujet était pourtant difficile mais le talent est à la hauteur de F. Ponge.

   Eki   
14/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Donner vie aux objets et traduire toute une poésie qui en découle...Prouesse de ce petit théâtre de l'ordinaire !
Tous ces acteurs au garde à vous, en harmonie donnent un excellent texte que j'ai découvert avec grand plaisir.


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