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Poésie néo-classique
Annick : Mon chat [Sélection GL]
 Publié le 14/07/24  -  11 commentaires  -  1245 caractères  -  148 lectures    Autres textes du même auteur


Mon chat [Sélection GL]



Mon fauve, ma beauté, ne sois pas si farouche !
Approche doucement afin que je te touche,
Cabriole à mes pieds, love-toi sur mon cœur,
Je veux voir, dans tes yeux, de l'astre la lueur.

Je veux glisser mes doigts dans ta fourrure ivoire,
Caresser ton échine et ta robe de moire,
T'écouter ronronner, te regarder dormir
Comme on veille un enfant, contre soi le tenir.

Emmène-moi le soir dans la ruelle obscure,
Dans le parc aux oiseaux où chaque arbre murmure,
Apprends-moi, sous tes pas, le silence feutré,
Les secrets chuchotant sur le toit éventré.

Tu t'éclipses parfois, courant après les ombres
Vers ton sage royaume et ses broussailles sombres…
Puisses-tu revenir ! Je pleure de dépit
Car mon âme s'émeut lorsque tu déguerpis !

Puis tu réapparais au milieu des jonquilles
Tout en faisant rouler sur l'herbe des brindilles ;
Sur une souche, un mur, dans un demi-sommeil,
Tu t'endors, épuisé, couronné de soleil.

Ta démarche élégante ; aux portes, tes griffades,
Tes longs miaulements, tes ardentes aubades,
Font de toi, mon félin, tout en ambiguïté,
Un rêveur, un chasseur, épris de liberté.


 
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   Robot   
29/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une poésie élégante. Un bel hommage au chat et à ses moeurs que le poème décrit de belle manière.
Votre texte m'a rappelé les textes de la grande écrivaine "Colette" dont la description des chats et de la nature m'a toujours enthousiasmé.

   Lebarde   
29/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le chat doux félin, caressant, indépendant, cajoleur et distant, farouche et ronronnant, dormant le jour et divaguant de la nuit, qui disparaît sans prévenir, se cache dans les broussailles quand on l’attend, squatte le fauteuil et s’absente plusieurs jours, “Un rêveur, un chasseur, épris de liberté.”
Une très belle et élégante description du chat.On sent bien que l’auteur(e) aime le sien au point d’être manipulé par lui et de devenir son serviteur admiratif et dévoué.
Comme tellement d’autres d’entre nous.

Bien observé, écrit avec des mots simples et justes; un joli poème très plaisant à lire.
Bravo je suis séduit à la fois par le sujet et par le propos délicat.

Quel dommage pour les rimes “dépit/déguerpis “ si “félinement » fautives, mais vous l’avez vu et vous assumez.
Dommage quand même pour le classique raté de bien peu.

En EL

Lebarde

   Polza   
2/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Il faut appeler un chat un chat, c’est exactement ce que vous avez fait !

Votre poème n’a rien à voir avec ça, mais j’ai pensé à la chanson de Gainsbourg « L’eau à la bouche » en lisant « ne sois pas si farouche ! », fin de la parenthèse.

J’ai trouvé cette ode au chat de la narratrice (j’imagine une narratrice) fraîche, poétique et emplie d’humour.

« Je veux voir, dans tes yeux, de l’astre la lueur. » j’en use parfois moi-même aussi, je ne trouve presque jamais rien à redire sur une inversion, je trouve qu’elles ont entièrement leur place en poésie, même si on me l’a reproché parfois. Ici, vous mettez en avant « l’astre », ça me convient à 100 %.

« T’écouter ronronner, te regarder dormir » ronronner, c’est exactement le mot qui m’est venu à l’esprit à la fin de ma lecture, je trouve que votre poème ronronne, dans le sens où il m’est agréable et au « souffle » régulier.

Je ne trouve pas grand-chose à rajouter dans mon commentaire, tant sur le fond que sur la forme, tout m’a plu dans votre poème, plein de poésie et de malice. Les derniers vers viennent parfaitement conclure l’ensemble, j’adore.

Polza en EL

   Cristale   
14/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un plaisir que de caresser les images aux doux ronrons de ce poème.
La description des "activités" de ce félin est parfaite au point de presque le toucher, le suivre dans ses escapades, de s'inquiéter d'une trop longue abscence, le caresser, entendre ses longs miaulements et ses ronronnements.

"Apprends-moi, sous tes pas, le silence feutré,
Les secrets chuchotant sur le toit éventré."

Je me demande si ses yeux sont couleur d'ambre, malachite, ou lapi lazuli...

Un poème élégant qui prêche une convertie (^-^)

Mi-aaa-ouuu !

   papipoete   
14/7/2024
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très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Annick
Ô mon chat, mon fauve gentil, ma peluche que je caresse de mes mains ou du regard, comme je t'aime !
Et quand tu disparais des jours entiers, le temps s'éternise au-delà de ma patience, je me ronge les sangs, mais bientôt tu réapparais, comme par miracle et je fonds...
NB Vous lire chère poétesse, car Vous fûtes avec moi, l'une de celles qui me témoigniez grande admiration, face à mon style papipoètien.
Mais bien sûr car j'aime la façon de votre écriture, qui semble " facile " mais à la parcourir, empli d'admiration se sentir !
Toutes les cabrioles, les ronronades, les prouesses d'affût, et " comme on veille un enfant, le regarder dormir... " me font tomber sous le charme de votre protégé.
Personnellement, je garde des matous quelques rancoeurs ; quand ils " matoulaient " sous nos fenêtres, quand mes canaris dans la volière mouraient de peur face à ce félin nocturne... mais " c'est la nature... " comme disait Mo, dans " l'été en pente douce "
dans un néo-classique parfait, je m'attendris particulièrement dans la seconde strophe.
tout y est dans ce texte ; contemplation, émotion, humour, tendresse !
un clin d'oeil à PIZZICATO, que je vis hier, donner le biberon à son petit chaton noir.
bravo Madame !

   Myndie   
14/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Annick,

je ne sais qu'ajouter après ce concert d'éloges bien mérité à part te dire le plaisir que j'ai eu à lire ce beau poème sur un thème évidemment cher à mon coeur.
Tout me parle, chaque vers si joliment ciselé, si joliment tourné me ramène à mes propres élans d'amour, à ma fascination, à mes émerveillements, mes craintes, mes agacements, enfin tout ce qu'est capable d'inspirer le chat à son (!) humain.

Si je devais ne retenir que quelques passages (c'est difficile, tout me plaît), je choisirais ceux-ci :

" Je veux glisser mes doigts dans ta fourrure ivoire,
Caresser ton échine et ta robe de moire,"

"Apprends-moi, sous tes pas, le silence feutré,
Les secrets chuchotant sur le toit éventré."
et surtout :
"Ta démarche élégante ; aux portes, tes griffades,"^^

J'ai moi-même écrit sur le sujet mais je trouve ton texte bien plus racé, bien plus élégant, en un mot, bien plus poétique que le mien.

Bravo pour ce portrait plein de vérité et d'humour.
Les amoureux des chats sont mes amis pour la vie!

   embellie   
14/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Magnifique poème. Difficile de faire un commentaire original après tous ceux que je viens de lire. Mais je plussoie, je ne peux m'en empêcher. J'ai bien reconnu là les deux chattes qui occupent ma maison. Merci, vraiment, c'est très bien observé, et c'est très beau.

   Provencao   
14/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Annick,

"Emmène-moi le soir dans la ruelle obscure,
Dans le parc aux oiseaux où chaque arbre murmure,
Apprends-moi, sous tes pas, le silence feutré,
Les secrets chuchotant sur le toit éventré."

J'ai été sous le charme de ce quatrain où vous partagez cette ruelle obscure avec votre chat, dans ces besoins de repli sur soi-même, voire peut-être de regression...

J'y ai lu beaucoup d'élégance et de mystère.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Yannblev   
15/7/2024
Bonjour Annick,

Tiens ! un poème sur le chat. Un de plus pourrait-on dire. Celui-ci fait patte de velours pour évoquer l’animal qu’on croit domestiquer mais qui vous domestique. Ça ronronne joliment avec des termes choisis et ordonnancés et avec une rigueur assez classique qui offre une lecture à la fois riche, facile et plaisante. Je reste cependant sur une impression de « déjà lu », déjà vu. Tant d’auteurs subjugués par l’animal s’étant fait devoir et plaisir, avec souvent un indéniable talent, de rapporter ses couleurs, ses douceurs, ses manières… sa félinité en somme. Cette félinité est sans doute un sujet qui mérite attention.
Une attention souvent délicate mais personnellement, plus prosaïque et les pieds dans la terre, je n’oublie pas cependant qu’un nombre grandissant de pays et d’associations de sauvegarde de la Nature classent officiellement et définitivement le chat, domestique notamment, comme ennemi numéro 1 de la biodiversité.
Interrogés, les oiseaux, les lapereaux, les lézards, les papillons, les loirs et autres musaraignes, de mon jardin partagent en chœur cet avis.
Cela-dit tant qu’il ne s’évadent pas du poème… bah, vive les chats !

Merci pour cette agréable évocation.

   BlaseSaintLuc   
17/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Décidément, le thème du chat ronronne dans les allées oniriennes. Baudelaire nous hante en ces temps incertains. C'est bien écrit, c'est poétique. Je ne décortique pas davantage le texte. J'aime bien, comme ici, la simplicité du texte, à la fois suffisamment descriptif, musical, et poétique, sans recourir à un lexique complexe. Je n'ai rien contre la richesse de notre belle langue, bien au contraire, mais ici le pari de poétiser avec des mots simples est gagné.

   Annick   
18/7/2024


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