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Poésie contemporaine
Anonyme : Aux rives de l'impossible
 Publié le 24/02/15  -  6 commentaires  -  823 caractères  -  252 lectures    Autres textes du même auteur

L'Amour entre désir et réalité aux limites de l'impossible.


Aux rives de l'impossible



À l’heure où le soleil chahute l’horizon
D’orangés et de mauves, au solstice d’été.
Et qu’au vol silencieux d’une aile déployée
Se meurt le long sanglot qu’égrène un violon,
Mon rêve balbutie sur des rives ouatées

Alors que votre peau se consume de fièvre,
Et qu’entre chien et loup, sur un ballet nocturne
De poussière d’argent s’illumine Saturne.
Qu’une aurore rosée comme un joyau d’orfèvre
Laisse choir une étoile où mes songes naissaient

Je m’abandonnerai aux rives de l’impossible !

D’un oratio païen saupoudrer nos silences,
À l’heure des soupirs me languissant du temps
Laisser entre mes doigts couler le fil des ans ;
Est-ce dans les enrues que se fond la souffrance
Ou dans les moires d’or aux paupières irisées ?


 
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   Lulu   
24/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien les deux premières strophes pour les couleurs qu'elles nous donnent à voir. S'esquisse en effet un joli tableau à partir d'elles ("...le soleil chahute l’horizon / D’orangés et de mauves...";"des rives ouatées" ; "entre chien et loup, sur un ballet nocturne / De poussière d'argent" ; "une aurore rosée" ; "une étoile"...

Je ne comprends toutefois pas le dernier mot de ces dernières, notamment le temps à l'imparfait "naissaient". Pourquoi l'imparfait ici, alors que tout est présenté au présent. Cela fait une drôle de transition avec le futur qui suit "Je m'abandonnerai aux rives de l'impossible"

J'aime moins la dernière strophe, plus confuse, moins fluide que les deux premières, et moins imagée.
Je ne savais pas ce qu'étaient les enrues. J'ai dû chercher dans le dictionnaire..., mais cela ne m'éclaire pas davantage sur la strophe où il est question du temps qui passe.

Enfin, une dernière remarque sur la ponctuation, aléatoire... Il me semble là qu'elle peut être totalement omise ou qu'elle soit à retravailler, car il manque des points.

   Edgard   
24/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,
Je n’arrive pas, malgré l’incipit, à saisir le « cœur » de votre poème. Il y a des sensations des ébauches de désir, de souffrance, mais autour de quoi ou de qui s’organisent-elles ? « Alors que votre peau se consume de fièvre » semble noyé dans des éléments de paysage irréel, évoqués dans un style un peu endimanché. La première strophe est joliment écrite, mais après, on se perd (je me perds) « à l’heure des soupirs me languissant du temps ?... »
« Aux limites de l’impossible », dites -vous dans l’incipit…on imagine qu’il s’agit d’un amour perdu, ou impossible, mais on a un peu l’impression que la recherche stylistique a prédominé sur le fond.
Il y a de très jolis vers cependant. (première strophe). La dernière me semble un brin surfaite avec ces mots « oratio, enrues » pas très courants…
Je trouve très bien qu’en poésie on puisse se permettre de transgresser les règles de la grammaire, mais je ne vois pas ici quel est l’intérêt de ces subordonnées qui se terminent par un point…ce que ça apporte au texte.
Une lecture agréable.

   papipoete   
24/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Pieds-enVers; votre pseudo est pour le moins original, comme l'étrangeté de vos images. Si votre rêve de l'impossible amour se réalisait, vous saupoudreriez vos silences charnels de paroles à l'accent païen, et laisseriez couler le fil des ans entre vos doigts.Votre désir d'Elle deviendra-t-il réalité, ou devrez-vous enfouir vos fiévreux espoirs au fond des enrues?
J'aime bien le vers ...laisse choir une étoile où mes songes naissaient...
2 bémols; aurore/rosée dur à l'oreille
et votre ponctuation qu'il vous faudrait reprendre avec application

   Anonyme   
24/2/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'aime les mots choisis, les tournures de phrases, les images...
"Je m'abandonnerai aux rives de l'impossible ! " : c'est fort et ça me parle. On aurait peut-être pu écrire : "Je m'abandonnerai aux rêves de l'impossible!", car j'y vois une certaine similitude avec "rives", pourquoi pas !?!

De belles couleurs viennent compléter ce joli tableau, donc bravo !

   Fanch   
11/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Ce qui est assez surprenant pour moi, c'est que les vers, pris indépendamment, offrent des images plutôt "déjà vu" et l'ensemble apparaît pourtant comme très original!

En fait, des images "nouvelles" ("d'un oratio paien saupoudrer nos silences") alternent avec les "banales" (laisser entre mes doigts couler le fil des ans) et c'est là l'originalité...

   Pussicat   
28/3/2015
bonjour Pieds-enVERS,

j'ai apprécié les deux premières strophes - mettant de côté cette liaison malheureuse : "aurore rosée", qui racle la gorge et abîme la musique du vers.
je ne comprends pas l'apparition soudaine de cet imparfait qui me trouble encore après relecture : "où mes songes naissaient".
la troisième strophe se perd dans les sables du temps et emporte avec elle l'ensemble du texte.
je me pose alors la question : que voulez-vous dire ? au-delà des images soignées des premières strophes, quel est le choeur de votre poème ? que chante t-il ?
une belle introduction, puis tout semble se déliter dans une volonté de "belle écriture".
à bientôt de vous lire,


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