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Poésie néo-classique
Antadriel : Qui es-tu ?
 Publié le 29/03/19  -  11 commentaires  -  743 caractères  -  246 lectures    Autres textes du même auteur

Un petit sonnet orphelin écrit en marge de vie.


Qui es-tu ?



Qui es-tu ? De mon rêve entaillé par l'hiver
Tu me viens lumineuse et jolie et semblable
Aux étrangers qu'on croise ici demain ou hier ;
Tu m'inventes des mots d'une voix vulnérable.

Ton regard se distend jusqu'au songe où je suis
Paisible. Et ta main choit, fermée sur la lumière.
Tu me quittes sans même atténuer ma nuit,
Prédatrice, yeux de jais, insolente crinière.

Ne dors-tu jamais reine aux rousseurs constellées ?
Apprendrons-nous ensemble à dessiner nos ombres
Dînant de ces pensées d'angelots en surnombre ?

La candeur te courrouce et tes rires blondis
Que je perçois parfois aux visages comblés
Me rappellent les ors des derniers paradis.


 
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   Corto   
28/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
"Qui es-tu ?" est un beau titre mais les vers qui suivent se soucient peu d'apporter une quelconque réponse.
Ces vers se succèdent joliment sans guère apporter de lumière.

"de mon rêve entaillé par l'hiver Tu me viens lumineuse et jolie" puis "Tu me quittes sans même atténuer ma nuit".

On peut croire qu'il y a une extase par là pour aboutir au final "Me rappellent les ors des derniers paradis".

Difficile de s'enthousiasmer.

   STEPHANIE90   
8/3/2019
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Bonjour,

Sonnet orphelin, oui sans aucun doute un peu bancal.
Qui es-tu ?
je n'ai pas trouvé la réponse à cette lecture. J'ai faillit rebroussé chemin dés la fin du deuxième vers, que je trouve particulièrement malhabile avec ces 2 et...
Pour moi, la lune n'invente pas de mot encore moins d'une voix vulnérable.
De toute évidence, je n'ai rien compris à ce que vous auteur, vous vouliez nous raconter. Dommage, me voilà réduite à errer dans les limbes du Paradis.

Pour une prochaine fois, certainement,

StéphaNIe en EL

   Provencao   
12/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
"Qui es-tu ? de mon rêve entaillé par l'hiver"

J'ai été très animée par votre poésie où j'y ai vu, j'y ai lu tous ces miroirs, ces reflets...qui nous laissent prendre à cette lumineuse et jolie illusion.

Et ce que j'ai trouvé assez insolite en votre écrit est le chemin choisi par vos associations ainsi décrites....et c'est aussi ce choix qui devient l'illusion,
reconnaissant ces mirages ...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anje   
29/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
La reprise du titre dès les premiers mots du poème n'est pas très agréable. Elle montre l'importance du choix du titre qui donne la première note, le la ou le couac. Une autre répétition qui peut paraître inutile en alourdissant la lecture est celle du "et" au deuxième vers. Au troisième, "ou hier" forme un hiatus disgracieux. Une première strophe un peu laborieuse qui peut faire hésiter. Mais qui es-tu "reine aux rousseurs constellées" aux "rires blondis" ? Moi, j'aurais bien envie de la rencontrer.

   papipoete   
29/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Antadriel
" Qui es-tu ? " à vous lire, je songe à l'héroïne rousse d'un rêve, qui doit hanter de bonheur les nuits de l'auteur ; elle ne dort jamais, elle revient donc perpétuellement remplir les nuits, tantôt ensorcelante et au contraire coléreuse au moment de fuir Morphée...
NB un récit étrange qui pourrait être celui d'un songe merveilleux, mais le tercet final fait planer un doute...
au 8e vers, le " e " de prédatrice me semble difficile à élider ?
les 2 hiatus sautent fort aux yeux !

   Absolue   
29/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle déclaration pour ma part!
J'aime surtout les deux premiers paragraphes et plus particulièrement le deuxième.
J'aimerais que l'auteur m'en dise un peu plus sur la suite car je n'ai pas tout compris mais les images sont très belles et originales.

   Anonyme   
29/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De fort belles images construisent ce sonnet, mais ne répondent pas à la qetion " Qui es-tu ? ".
Serait-ce le portrait d'une femme que le narrateur se dessine, ou bien qui lui rend visite ?

Peu importe le mystère, la poésie est jolie.

   Davide   
29/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Antadriel,

Tout d'abord, je ferai quelques remarques :
v.8 : la liaison "Prédatrice, yeux..." bien que correcte, fait un effet étrange à la lecture du poème, car "yeux" semble se noyer dans la "prédatrice". Le mot "crinière" me paraît trop familier ici.
v11 : je ne suis pas sûr de comprendre ce vers : "Dînant de ces pensées d'angelots en surnombre ?"
Je pense qu'il faut le comprendre ainsi : le couple fantasmé dessine son ombre en train de se nourrir des pensées de faire ou d'avoir des enfants, beaucoup d'enfants.
Cela me paraît bien alambiqué quand même...
v.9 et 13 : La rime "constellées"/"comblés" est trop espacée pour être musicale. C'est dommage.
On pourrait peut-être inverser l'ordre des vers pour pallier le petit défaut, je ne sais pas... :
"Apprendrons-nous ensemble à dessiner nos ombres
Dînant de ces pensées d'angelots en surnombre ?
Ne dors-tu jamais reine aux rousseurs constellées ?"

Le poème garde sa part de mystère. Nous n'aurons pas la réponse à la question : "Qui es-tu ?"
La dimension onirique choisie par l'auteur(e) (v.1 "de mon rêve...", v.5 "jusqu'au songe"...) nous plonge dans un imaginaire fantaisiste en huis clos : "Et ta main choit, fermée sur la lumière." / "Tu me quittes sans même atténuer ma nuit".

J'ai bien aimé le registre à la lisière de l'univers fantastique et la musicalité de l'ensemble, avec une bonne maîtrise de l'alexandrin, des rimes et du rejet (v.6 notamment).
C'est un joli travail dont la lecture a été très plaisante.
Merci !

Davide

   hersen   
29/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je lis ce poème comme les souvenirs d'un temps révolu, "rêve entaillé par l'hiver".
le narrateur se souvient de ses amies, j'en vois plusieurs, brune, rousse ou blonde, de celles qui ont accompagné ses moments lumineux, les ors de paradis. Aujourd'hui, à l'instant où je lis, des derniers paradis.

c'est un poème qui offre beaucoup d'image, qui dit l'émerveillement de ces souvenirs. Il n'y a pas d'acrimonie, juste une dernière joie de recevoir ces souvenirs.

Un poème d'une grande sensibilité.

   senglar   
29/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Antadriel,


Que voilà un personnage bien contradictoire : timide et audacieux, doux, effacé et féroce, conquérant.

J'aurais mis "intaillé" (barbarisme, je sais :) mais j'en suis un, de barbare), "jolie" est banal. Elle serait donc "vulnérable" ; je n'aime pas "distend" (C'est d'un élastique. lol), "choit" me plaît (C'est classe!). "Prédatrice, yeux de jais, insolente crinière" : la voilà lionne. Et l'on sait que les "rousseurs" sont de feu :)

Mais voilà que l'on retombe dans le doux, le gentil, l'indécis, l'imprécis avec les "ombres", les "angelots" et les "rires blondis" (Extra supra joli ça, inspiré !), est-ce un réveil en fanfare alors qu'apparemment vous avez perdu vos "paradis". Enfin il vous reste les "ors". Vite rejoignez-là ! Rendormez-vous ! Quand on rêve les griffes sont des caresses.

J'ai peut-être tort mais un peu d'unité n'aurait pas nui.


senglar

   cherbiacuespe   
14/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
“Qui es-tu?” Celles et ceux qui ont connu une joie trop éphémère reconnaîtront l'ambiance mi figue mi raisin que rend ce poème, ma foi, bien posé. Reviennent alors de vieux souvenir et quelques regrets.
Pas tout à fait coup de cœur, mais pas loin...


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