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Poésie classique
Antoninus : Le couronnement
 Publié le 30/04/23  -  14 commentaires  -  731 caractères  -  315 lectures    Autres textes du même auteur

Un sonnet inspiré par l'emblème du couronnement de Charles III.


Le couronnement



Exultez, braves gens, car la sainte couronne
Doit orner en ce jour le front de Charles Trois.
Dans le tombeau sacré des reines et des rois,
À la perfection le rituel s’ordonne.

Le sacre est achevé. L’hymne que l’on entonne
S’élève noblement, chanté par mille voix ;
Puis, comme il en allait dans les temps d’autrefois,
Le canon tonne au loin, là-haut la cloche sonne.

Le royaume est en fête ; et nul ne songe plus
Aux conflits sans objet que l’on n’a pas voulus.
Des combats de partis le pays se repose.

Et voyez, rassemblés en des bouquets nombreux,
Le trèfle, le chardon, la jonquille et la rose
Annoncent l’unité qui rend un règne heureux.


 
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   jeanphi   
14/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour,

La démarche d'effacer la fioriture et l'enjolivement d'un poème pour laisser champ libre à l'exposition des symboles et de la représentation du pouvoir est intéressante. C'est un véritable exercice d'écriture, à certaines de nos plus grandes plumes d'éditeur nous devons les inscriptions martiales de plaques commémoratives en tous genres.
L'exercice est réussi selon moi.

   Lebarde   
16/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La royauté pour rassembler et unir autour de la couronne, ( très très lourde à porter au propre et au figuré) en un bouquet « Le trèfle, le chardon, la jonquille et la rose ».
C’est le lien auquel les britanniques essayent de croire et ça a l’air de marcher, depuis longtemps. Ce qui étonne toujours les Français, frondeurs, rigolards, indisciplinés, contestataires à toutes les occasions, toujours prêts à « dégommer  » roi, présidents et de toutes formes de chefs ou de hiérarchies.
Et puis les couronnements, les ors, les carrosses, les belles robes, les défilés bien ordonnés….les commentaires ampoulés et soporifiques à la télé, plaisent tellement aux midinettes ( et quelques-autres aussi).

Laissons faire et sourions un peu quand même.

Le sujet est d’actualité et vous avez sauté dessus le premier avec opportunité et une pointe d’ironie et un bonheur certain qui me conviennent bien.

La forme classique se prête parfaitement à l’affaire et vous avez semble-t’il bien réussi sans faute « de goût «  pour contrarier Sorgel.
En EL
Lebarde en route pour le défilé...mais non je rigole, je suis retraité !

   Geigei   
18/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
C'est gentillet.
Les vieilles rombières abonnées à Gala pourraient se pâmer devant ce texte.
Gala ou autre.., il y a tant de feuilles qui s’engraissent avec ça...

Cela dit, c'est un poème, puisqu'il y a des rimes. Propres les rimes. La prosodie est correcte.

Pour l’unité du Royaume, je me renseigne d'abord auprès de mes amis écossais.

   Miguel   
21/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un sonnet à la prosodie parfaite, et des vers rythmés comme une marche solennelle. On croit voir le cortège entrer dans Westminster, on croit entendre "God save the king". C'est une vraie hypotypose. Les fastes immémoriaux de la monarchie anglaise, cette vénérable institution, sont évoqués avec éclat et avec la mesure du bon goût anglais. Le chiasme du vers 8 semble envahir l'espace de ces réjouissances sonores. Les tercets célèbrent le caractère unificateur de la monarchie britannique. Le vers 11 fait rêver le Français lassé que je suis. Le fleurissement du dernier tercet ouvre l'excipit sur la perspective apaisante d'un bonheur durable sous un règne éclairé.
J'ai cru ne pas devoir ménager mes louanges à ce poème, en compensation des critiques que je prévois. Il faut, pour apprécier un tel texte à sa juste valeur, se libérer un peu de nos a priori républicains, qui sont très respectables mais qui ne sont pas forcément universels. Honni soit qui mal pense, bien sûr.

   Donaldo75   
22/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je ne suis pas un fan de la monarchie britannique mais je reconnais que ses pratiques et son exposition médiatique me font carrément halluciner ; je sais, commenter ce n’est pas forcément donner son avis sur le fond, digresser autour de soi-même mais vu que d’autres ne s’en privent pas je le fais également, dans une moindre mesure évidemment. Concernant ce sonnet, de par sa forme et le style employé, il s’insère réellement bien dans la vision que j’ai du sujet – ciel, je n’ai pas résisté à ce jeu de mots, petit roturier farceur que je suis – et traite de l’actualité politique britannique où après Cameron le parieur il y a eu Boris le fou et Liz la menteuse, une belle triplette de Premiers Ministres qui désespèrent leur électorat. Alors, je suppose que la monarchie, malgré Meghan et Harry, en devient reposante. Je ferme la parenthèse. Ce sonnet, disais-je, résume bien l’ambiance dans ce royaume désuni où plus personne ne sait où il va mais qui voit peut-être le mur arriver. En tout cas, ce poème est réussi sur le fond et la forme.

   Jemabi   
30/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
À part Stéphane Bern et consorts, je ne vois pas qui pourrait se passionner pour un tel sujet. Le peuple aime les familles royales quand elles connaissent des coups durs, cela met un peu de sel dans son quotidien. Le reste du temps, il faut reconnaître que tous ces apparats et rituels d'un autre temps paraissent bien anachroniques en ce siècle tourmenté. Et ce n'est pas ce roi-là qui va soulever des enthousiasmes. Il n'a même pas eu la délicatesse de laisser la place à son fils, qui aurait pu insuffler un peu de modernité dans cette institution. Sur la forme, la maîtrise de l'écriture et des règles classiques permettent de faire passer un texte qui, sinon, resterait indigeste.

   Anonyme   
30/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
En lisant votre poème j'ai songé au morceau de musique "Pomp and Circumstance" (j'oublie toujours qui l'a écrit, la flemme de chercher) qui me paraît fort approprié à son sujet comme à son traitement : solennité, tradition, quelque chose d'empesé. Vos vers en effet me semblent bien en accord avec cette ambiance particulière où pas un poil de bonnet de horse guard ne dépasse ; une ambiance qui a le don de me hérisser, mais fort bien rendue en l'occurrence par des alexandrins bien scandés, affirmés, un propos au convenu net, dénué de doute. Je me retrouve plongée dans l'ère coloniale, "Rule Britannia", le fardeau de l'homme blanc, le temps où les choses étaient simples et où les "boys" servaient le thé sans piper, à peine penser, mot.
Entre autres éléments concourant à cette impression générale, le quatrième vers et ses deux diérèses. Le carrosse royal avance au pas mesuré de chevaux bien conditionnés.

Un détail qui m'a amusée : pour moi, la plante symbolique du pays de Galles, c'est le poireau. Je regarde rapidement sur Internet et j'apprends qu'en effet la jonquille l'a remplacé depuis le dix-neuvième siècle : https://www.wales.com/fr/le-pays/culture/symboles-nationaux-du-pays-de-galles
"L'origine de la fleur nationale du pays de Galles semble être un bel intrus, introduit au 19ème siècle, en remplacement de l'humble poireau."
Pourtant cela aurait de l'allure, non, des bouquets trèfle-chardon-poireau-rose parsemés un peu partout sur le trajet du couronnement de Charles III ?

   papipoete   
30/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Antoninus
Je vois un messager de la cour, trônant en place du palais de Buckingham, déclamer le sacre prochain de Charles lll, en la cathédrale de Westminster.
Ce moment-là, point de politique intérieure, ni casserolades ! le royaume est en fête.
NB un texte que put écrire Léon Zitrone, et commenter à la TV en noir et blanc.
J'oserais dire qu'il me parait prosaïque, avec cette allure de documentaire ( mais j'aime bien ) je joue au râleur !
J'aurais mis des guillemets de " Exultez " jusqu'à Trois " et un point d'exclamation après " Trois "
dans le dernier vers j'aurais écrit " annonçant "
alexandrins sans faute, qui font croire que le " classique " est fastoche !
Un événement qui me fait sourire, songeant à tous ces tracas... de la couronne à la taille du carrosse, en passant par Harry et sa Mégan ( pas renault )

   ferrandeix   
30/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un poème qui se caractérise par son extrême congruence; rien ne heurte, ni sur le plan prosodique, ni sur le plan syntaxique, ni sur le plan sémantique et assez peu sur le plan euphonique. Le déroulement du poème obéit à une logique impeccable. Sur ce dernier point, je relève tout de même;

Le trèfle, le (le le) cacophonie vraiment intolérable

Le poème est sobre. un certain cachet historique s'en dégage (quoique sur ce point, cela aurait pu être à mon avis plus prononcé). Toutes ces qualités ne me convainquent pas entièrement car il y manque, à mon avis, une certaine once d'originalité. Au final, je dirais "bien sans plus".

   Antoninus   
2/5/2023

   Fanou   
2/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Certes ce poème peut paraître d'un autre temps aux yeux trop éloignés de certains. Pour ma part, ayant vécu 5 ans au Royaume-Uni, je pense que la royauté est le plus solide des garde-fous de la démocratie britannique, démocratie britannique qui pourrait être mise à l'épreuve ces prochaines années. Ce poème a du sens et j'espère, une éternité. Il sera toujours mieux compris et apprécié au Royaume-uni. Pour beaucoup de français ce poème fait l'éloge d'illégitimes privilégiés. mais il y a souvent plus d'un bras de mer qui sépare ce que l'on invente des anglais et ce que l'on connait d'eux.
Dans tous les cas il faut traduire ce poème en anglais et le publier sur oniris.uk .

   Fil   
2/5/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Antonius, je suis très surprise que l'on écrive encore comme ça de nos jours. Ce n'est pas dans mon habitude de commenter un poème que je n'aime pas, mais là le style est lourd et le thème m'interroge. En fait, je ne comprend pas la finalité d'écrire ainsi. Oui, ça rime, mais est-ce que cela suffit ? Pardon d'être désagréable, on dirait un sonnet de Trissotin.
Merci d'avoir partagé.

   Boutet   
25/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Couronnement que je ne suivrai pas ca ne m 'interesse pas vraiment du moins pas à ce point mais si je m' en tiens au sonnet proposé , il se prête bien à l 'événement et je le trouve réussi presque au point de m'intéresser au futur couronnement
Boutet

   poldutor   
19/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour Antonius
Je viens de lire avec un retard considérable votre poème et ce qui m'a frappé c'est la qualité de l'écriture. Définitivement "républicain" le thème de la royauté ne me touche pas trop, aussi je n'étais pas devant la TV le jour du couronnement et ce d'autant plus que je n'apprécie pas particulièrement le nouveau roi qui par honnêteté aurait du se conduire comme son grand oncle Edward VIII (sauf erreur de ma part) mais bien sûr cela est une autre histoire...par contre je découvre un magnifique poète classique, moi qui ai tant de mal à dépasser "contemporain" quand je m'essaie au sonnets j'envie votre facilité, votre élégance et si je ne détestais pas autant le british, je dirai "a star is born" !
Continuez à nous éblouir par votre style vous qui relancez la poésie en vers, j'aimerai lire de vous un poème au thème parnassien.
Bravo.
seulement "j'aime bien" à cause du thème.
Cordialement.
poldutor


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