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Poésie libre
antonio : Épave
 Publié le 18/06/18  -  4 commentaires  -  1211 caractères  -  104 lectures    Autres textes du même auteur

Une plongée dans le regard.


Épave



Un regard qui serait
grand ouvert sur notre lac intérieur,
rien ne viendrait troubler
cette eau où nous verrions
respirer les mouvements de notre cœur.

Nous serions doués comme des plongeurs
exceptionnels pour naviguer
selon un flair providentiel
sur les récifs et les brisants,
les remous secrets, les courants cruels
et sur les reflets du ciel.

Un jour nous découvrirons
la carcasse rouillée d’une caravelle
jadis haute en voilures
nous la reconnaîtrons.
Il y a tant de labyrinthes
et des trésors perdus et de secrètes amphores,
des aventures incalculables, des bonheurs ébréchés.

Je t’entends murmurer :
« Tu te rappelles, en ce temps-là
nous étions un peu trop heureux,
un peu trop comblés, trop ensoleillés. »
C’est alors que nous avons sombré.

Des coquillages brillants comme des souvenirs
ont fait de ce navire une coque nouvelle,
nous sommes entrés dans le pays enseveli
dans le palais meurtri de silence et d’oubli
nous avons touché d’un regard ébloui
le long, le lointain voyage évanoui,
le corps échoué d’un astre inassouvi.


 
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   papipoete   
18/6/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour antonio
<< Viens, je t'emmène ! >> nous allons explorer la soute de nos souvenirs ; ceux de l'époque où rien ne manquait à notre bonheur, où le moindre coquillage du fond de mer était une pépite ! Te-rappelles-tu ? Aujourd'hui, la nef de nous-deux prend l'eau, n'est pas loin de sombrer, et nos silences en disent plus long qu'une tempête sans fin !
NB ceci est mon interprétation de ce voyage que l'auteur nous narre, d'une façon quelque peu houleuse .

   Marite   
18/6/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Séduite par cette plongée dès la première strophe, les trois premiers vers de la seconde ont terni la magie du voyage que j'ai cependant poursuivi, avec bonheur jusqu'à son terme :
" Nous serions doués comme des plongeurs
exceptionnels pour naviguer
selon un flair providentiel ..."
J'aurais préféré une formulation plus poétique pour traduire l'aisance des plongeurs hors du commun et le flair providentiel ...

   Anonyme   
18/6/2018
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé l'idée ; cette " plongée " pour retrouver " l'épave " de ce qui fut beau, dans un temps, à présent, révolu.

Une façon originale d'analyser le déclin d'une vie à deux.
« Tu te rappelles, en ce temps-là
nous étions un peu trop heureux,
un peu trop comblés, trop ensoleillés. »

" dans le palais meurtri de silence et d’oubli
nous avons touché d’un regard ébloui
le long, le lointain voyage évanoui,
le corps échoué d’un astre inassouvi. " sombre constatation mais indéniable, parfois ...

   Gabrielle   
22/6/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème renvoie à ce qui fait les trésors d'une vie.

L'auteur utilise l'image du navire qui voyage et emporte le lecteur avec lui jusqu'au terme du voyage, symbolisé par le "silence" et "l'oubli" puis par "le corps échoué d'un astre inassouvi".

Ainsi, l'auteur nous emporte sur les sentiers de la vie avec tout ce qui fait sa richesse.

Merci à vous pour ce partage.

Cordialement.


G. Michel


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