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Poésie libre
apierre : Déjà vu
 Publié le 23/10/20  -  7 commentaires  -  422 caractères  -  259 lectures    Autres textes du même auteur

Cette impression de déjà-vu...


Déjà vu



Ce sourire timide
d’une inconnue dans le train
déjà vu

Cette mousse verte
sur un rocher gris
déjà caressée

Ce grain de peau
douceur cannelle
déjà goûté

Après la pluie
cette odeur de terre
déjà sentie

Le souffle du vent
abrité dans ce peuplier
déjà entendu

Dans un ailleurs
au verso de ce monde
déjà évanoui


 
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   Corto   
4/10/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je me suis surpris en fin de lecture à dire 'encore' ! Oui on a envie de prolonger cette énumération sur le ton du "déjà vu", "déjà caressée" etc. C'est comme un récolement de multiples sensations tout au long des jours ou d'une vie.

Bravo pour cette emprise sur le lecteur qui se sent invité à participer à la construction même de ce poème très inspirant.

La dernière strophe est très réussie car elle envoie vers l'infini "verso de ce monde" ou chacun peut imaginer sa propre immersion.

Merci pour ce partage.

   Marite   
5/10/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Le thème est très intéressant mais la forme, minimale et les répétitions de "déjà ..." neutralisent l'expression poétique. Peut-être trouver une approche différente dans la forme. Les vers libres autorisent, stimulent même la création et la succession de rythmes différents qui valorisent les ressentis exprimés par l'auteur.

   Myo   
7/10/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une idée de départ intéressante mais qui aurait mérité d'être un peu
plus étoffée, plus "poétisée".

Mais la fin est originale et j'aime beaucoup ce verso du monde source de ces "déjà vu "

En EL Myo

   Queribus   
23/10/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un texte court qui se lit facilement et un procédé très habile avec ce déjà... Bien sûr, il aurait été possible de développer un peu plus mais, tel qu'il est, votre écrit me semble convenable; de plus, il est possible, à chacun de prolonger le texte selon sa propre imagination; vous donnez le ton et c'est l'essentiel.

En résumé, un exercice plutôt réussi par sa simplicité et sa forme intéressante.

Bien à vous.

   Anonyme   
23/10/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

J'aime bien cette suite de petit tableau de la vie de tous les jours
mais comme un autre commentateur, je pense que la répétition
de ce "déjà" même s'il fait parti intégrante du poème, casse
un peu l'ambiance poétique de l'ensemble.
Il eût, peut-être, fallu le remplacer par un autre vers.

   Vincente   
23/10/2020
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé ces touches du regard qui en rappellent d'autres… "déjà vues… caressées… goûtées… senties… entendues…". Sympathiques, jolies (ma préférée, "Le souffle du vent / abrité dans ce peuplier / déjà entendu"), importantes bien que fugitives et modestes.

Seulement voilà ! leur éphémérité, dont le vers final souligne la frustrante propension à "évanouir", laisse le narrateur par défaut à la fois étonné et un peu déçu, car à chaque parution ne perdent-elles pas un peu de leurs attraits respectifs ?
C'est en ce sens que le poème m'est apparu un peu pauvre. Sa manière de prononcer cet "état des lieux" de nos perceptions est bien évanescente, quand la fin du poème est arrivée, je me suis dis : "ah oui, c'est tout ? il manque quelque chose là pour s'extraire d'une sensation de facile terminaison, non ?". Je pense que la fin, ou le poème en lui-même, aurait gagné à "rebondir" sur une "justification" plus ambitieuse. En l'état, il m'a laissé un peu frustré. Mais peut-être l'auteur le souhaitait pour appuyer son propos évanescent… ?

   papipoete   
24/10/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour apierre
ces petits moments qui font le cours de la vie ; savoir s'y arrêter pour y goûter ; tendre l'oreille à ce bruit agréable ; sentir le souffle du vent lorsqu'il est zéphyr... mais pour encore combien de temps ?
NB ne pas être contemplatif devant une fourmi, ne pas savoir humer une fleur toute timide, ne pas goûter ce sourire " contre rien ", est si dommage pendant qu'on peut l'être encore !
quand nous n'aurons plus sous les yeux, que le " verso du monde ", il sera trop tard...
ces petits tercets sont aussi mignons l'un que l'autre, et bien que " déjà vu ", nous devons encore en demander !
De faux haïkus mais si vrais de naturel !


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