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Poésie libre
apierre : Images floconneuses
 Publié le 26/11/20  -  13 commentaires  -  483 caractères  -  332 lectures    Autres textes du même auteur

Petite galerie d'images…


Images floconneuses



Les flocons de neige
quand ils tombent sur la ville grise
veulent rebrousser chemin
pour ne pas se salir

Dans la ville endormie
les réverbères éveillés
versent des flocons de lumière
dans la nuit d’hiver

Sur la route de l’école
les flocons de neige
vite attrapés des deux mains
glissés dans les poches du manteau

La neige fond
le blanc s’en va
et renaît tout en haut
dans le cœur des nuages


 
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   Anonyme   
15/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte simple et limpide, charmant et délicat. Humour des flocons qui ne veulent pas se salir, d'ailleurs le blanc s'en va et renaît dans les nuages. Pas si facile de faire si délicat.

   Anonyme   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une galerie à mon goût autour de la neige qui voit exaucé son vœu de ne pas se salir, mais au prix de la fonte dans la poche du manteau... La résurrection dans le cœur des nuages du blanc qui ne voulait pas devenir gris, joli !

Un poème simple mais qui mine de rien me raconte une histoire de pureté menacée par la dure réalité d'« en bas »... Je ne suis pas forcément d'accord avec le propos que je crois entendre mais le trouve exprimé avec habileté et délicatesse.

   papipoete   
18/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
libre
vite, j'écris sur ce poème avant que ne tombe la neige ; quand elle tombera si elle tombe, je verrai ces images dont vous illustrez votre poème, pour qui sait regarder...devant, autour, dessous ou en l'air !
vous voyez la neige avec des yeux de bambin, ou ceux de celui qui ne se lasse jamais de ce qui fait la vie. la faune, la flore et les éléments naturels, comme ces flocons de ouate céleste.
NB c'est écrit pour petit, pour grand qui rêve la nuit comme le jour !
Le cheminement des flocons de la main, à la poche, qui fondent et retourneront inexorablement au ciel, est si charmant !
Cette strophe me plaît, tout comme la première qui fait sourire ; on en a tant besoin !
papipoète

   Anonyme   
20/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Il neige de moins en moins en Éurope, alors pourquoi bouder un poème qui évoque les flocons.
Dans une "galerie d'images", galerie extérieure, c'est encore mieux.

Les 4 tableaux :
J'aime +++ les trois premiers mais pas du tout le 4ème. Le "cœur" trop chaud, (comme précepte) a fait fondre la neige. Chinoisons encore ; me dire que la neige se forme dans les nuages, même si peut-être c'est une métaphore, ne m'a pas convaincue (que c'était bien là qu'ils naissaient). et que la neige fonde (ainsi écrit) me ramène trop abruptement à une actualité pas très réjouissante.

Merci du partage.
Éclaircie

   Provencao   
26/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
" Dans la ville endormie
les réverbères éveillés
versent des flocons de lumière
dans la nuit d’hiver "

Des images d'apaisement, de délice, de délicatesse, une vertu floconneuse offerte retenue dans l'intention de cette nuit d'hiver qui se pose à la quiétude.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   ferrandeix   
27/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Je trouve ce poème beaucoup trop simple, même si visiblement il s'agit d'une fantaisie assumée comme telle. Je n'ai pas vraiment ressenti la magie de la neige. Tout de même un vers que j'aime: "les réverbères éveillés" et l'ensemble du 2ème quatrain. Le 3ème quatrain me paraît bizarre. La finale n'apporte pas le trait d'esprit ou l'image gracieuse qu'on n'attend pour ce type de poème. Pour le reste, notamment l'euphonie, le poème coule assez bien, sauf: "quand ils tombent": cacophonie en t; "route de": cacophonie en e sur e post-accentuel. Donc, bien pour le rythme, la forme et l'euphonie, mais ce n'est à mon avis pas suffisant.

   fugace   
27/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un beau regard sur cette féerie qu'est la neige. Des yeux d'enfants qui voient d'instinct le gris d'en bas et la pureté d'en haut.
"Les réverbères éveillés (qui) versent) des flocons de lumière": image magnifique.
J'ai retrouvé la simplicité de l'enfance qui comprend sans avoir besoin d'explications.
Merci.

   jfmoods   
27/11/2020
La personnification ("Les flocons de neige […] veulent rebrousser chemin / pour ne pas se salir") confère un aspect comique à la première strophe. La beauté qui répand son enchantement sur le monde (subordonnée de temps : "quand ils tombent") n'entend pas se laisser contaminer par la laideur d'en bas ("la ville grise"). La ville est-elle grise de l'infinie monotonie des jours ? Est-elle grise de l'alcool absorbé par ses habitants pour noyer leur misère ? Les deux interprétations s'additionnent. La neige apparaît comme une promesse, comme une source d'émerveillement naturel encore en suspension.

Une chorégraphie se met alors en place (métaphore : "versent des flocons de lumière") en pleine obscurité ("dans la nuit d'hiver"), alors que les citadins sommeillent (antithèse signifiante : "la ville endormie" / "les réverbères éveillés").

Nous voici au matin. Un enfant, exalté par la découverte d'un paysage blanc (complément de lieu : "Sur la route de l'école"), s'active (adverbe : "les flocons […] / vite attrapés des deux mains"). Il fait ses provisions de neige ("glissés dans les poches du manteau") pour les batailles homériques et désopilantes qui s'annoncent avec ses camarades.

La dernière strophe élargit la perspective, renvoyant implicitement au titre du poème ("Images floconneuses"). Notre univers sensoriel se nourrit des spectacles merveilleux, durables ou non ("La neige fond / le blanc s'en va") que la nature nous offre en partage sur la terre... comme au ciel (antithèse en rejet : "s'en va" / "renaît, complément de lieu : "tout en haut / dans le cœur des nuages").

Merci pour ce partage !

   Atom   
28/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La neige...
Ça fait un petit moment déjà...

J'aime assez bien ces petits tableaux évoquant des séquences enneigées.

Je trouve juste la première strophe un peu lourde telle qu'elle est écrite. Ce qui est un comble pour évoquer la neige... qui tombe.

Personnellement, j'aurais par ex aimé d'avantage quelque chose du style :

Les flocons de neige
tombant sur la ville grise
aimeraient tomber ailleurs
pour ne pas se salir

Autrement, j'apprécie la dernière strophe. Vraiment jolie.

   Donaldo75   
28/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour apierre,

Ce que j'aime dans le libre, c'est qu'il se débarrasse de conventions pas toujours poétiques, trop techniques à mon goût et dont certains ayatollahs abusent pour juger d'un poème alors qu'avant tout il s'agit de savoir si la muse est inspirée. Ici, elle l'est et la tonalité de l'ensemble permet au lecteur que je suis de s'imaginer la scène, d'en ressentir les effluves de silence, ce que l'ambiance cotonneuse d'un paysage enneigé nous inspire quand nous le regardons par la fenêtre, le voyons à la télévision ou sur une carte postale. J'ai lu ailleurs que ce poème était trop simple et je ne suis pas d'accord; à mon avis, paraitre simple c'est ça la force du poète. Un texte qui parait travaillé est moins fort car le lecteur ne voit que le travail et pas la poésie; c'est un peu comme comparer de la peinture en batiment avec un tableau d'Andy Warhol.

Bravo !

   Myo   
28/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Le titre me semble tout à fait approprié, l'impression est celle là, floconneuse.
Une lecture légère et plaisante, des moments souvenirs que nous gardons dans notre âme d'enfant.

Une lecture simple mais qui fait du bien.
Merci du partage

Myo

   Lulu   
29/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour apierre,

J'ai d'abord, lors de ma première lecture de ce poème, trouvé qu'il était trop répétitif. Le mot "flocons" dans trois strophes... Le mot "ville" dans deux...

Ensuite, mais dès la première lecture, tout de même, j'ai aimé les images et au-delà d'elles, les impressions laissées par ces jeux de flocons où l'hiver prend corps dans la ville.

L'image des flocons ou de la lumière au niveau des réverbères : très belle.

La strophe que je préfère est la troisième. "Sur la route de l'école..." Ici, on peut imaginer beaucoup de choses tues, juste glissées entre les lignes. C'est vraiment très beau.

J'ai eu du mal avec la sonorité de ces vers-ci :
"Et renaît tout en haut / dans le coeur des nuages".
Ce doit être lié à "tout en haut" cette répétition ou allitération en T qui me paraît étrange, même si l'expression est commune.

Un joli poème, en définitive, qui montre que la poésie peut être là, dans des choses simples, tant dans le ressenti que dans la forme d'un texte.

   AKIDELYS   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Belle évocation de l'enfance et de la neige à la 1ere lecture. Relisant plus attentivement, j'aime cette idée de cycle éternel :"le blanc s'en va et renait tout en haut ....." merci pour ce texte


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