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Poésie libre
apierre : Les crayons bien rangés
 Publié le 13/02/21  -  11 commentaires  -  589 caractères  -  339 lectures    Autres textes du même auteur

Une trousse, un tableau noir, des crayons…


Les crayons bien rangés



Venu du ciel de l’enfance
un ballon rouge se pose
dans la cour de ma vieille école

Enfouies
les frousses d’enfant
telles des antisèches
cachées
au fond de la trousse

Effacés
les mots des craies de couleurs
sur le tableau noir
tout chiffonné
de perdre sa mémoire

Estompés
les souvenirs
comme les dessins coloriés
avec des crayons
Caran d’Ache
bien rangés
dans leur boîte de métal

Et le crayon noir
las de sa mine triste
écrit maintenant
la vie en rose


 
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   papipoete   
27/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
libre
je vous ai retrouvé, là bien rangés dans votre boîte de métal, mes crayons de l'école primaire. Ils semblent prêts à m'obéir, et courir su le papier, écrire nos souvenirs communs... il était une fois...
NB le tableau noir ; la frousse au fond de la trousse...et si on s'y mettait...mine de rien ?
Des souvenirs d'avant, quand la classe ne sortait pas de l'école, à travers une visio-conférence...
papipoète

   Anonyme   
31/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Alors, en lisant "ballon rouge", j'ai immédiatement pensé au tableau de Paul Klee dont je ne connais rien (j'ai googueulé pour retrouver le nom de l'artiste) ; j'ai lu quelque part que son œuvre se caractérisait par un côté fantaisiste, léger, en contraste avec son époque puisque ce peintre était une figure du Bauhaus. Je me demande si vous avez anticipé, voire voulu, cette association d'idées chez vos lecteurs et lectrices.

Un petit goût de Prévert pour moi dans votre poème, pas du tout désagréable, cela dit je m'interroge sur la rupture de ton qu'apporte le dernier quatrain : je voguais dans la nostalgie des couleurs autrefois vives et gaies, désormais estompées, et tout d'un coup l'enfance apparaît comme morose à la base, corrigée en rose par le présent. Je ne comprends pas l'articulation de ce revirement et en conséquence le trouve artificiel.

Pour le reste, je le répète, je trouve le poème assez plaisant, mais aussi redondant dans ce qu'il dit, ses deuxième, troisième et quatrième strophe parallèles en construction ; enfouies les frousses d'enfant + comparaison, effacés les mots écrits à la craie, estompés les souvenirs + comparaison. Cela me donne au final une impression de ressassement, de vacuité.
Mon passage préféré est celui du tableau noir chiffonné de perdre sa mémoire, qui me parle par son insolite : un tableau noir chiffonné, à mes yeux, en "jette" plus que des crayons rangés dans leur boîte...

   Anonyme   
13/2/2021
En soi rien de très poétique, sinon peut-être ce brin de nostalgie que doit éprouver l'auteur mais qu'il n'a pu me faire partager. Dieu sait, pourtant, que je suis réceptif à l'évocation du passé. Peut-être une autre fois, sur d'autres sujets, serais-je plus "touché".

   Pouet   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

j'avoue avoir été sensible à cette délicate évocation tant sur le fond que sur la forme.

Pas si évident de faire "simple et original", de traiter un tel sujet avec émotion mais sans sensiblerie.

Les jeux sur les mots avec par exemple "frousse/trousse", la mine triste des crayons ou encore ce "chiffoné" qui renvoie au chiffon pour essuyer le tableau...

Non, vraiment j'ai bien aimé ce style tout en pudeur évocatrice, avec trois bouts de crayon la poésie est là.

   Robot   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des souvenirs simplement exprimés. La poésie est dans l'évocation de la nostalgie que suscite ce rappel des réminiscences de l'enfance. La trousse, le ballon rouge, les crayons bien rangés...
Un poème qui s'achève sur l'optimisme de cette vie en rose écrite par le craon noir.

Toute une poésie offerte au travers de ces souvenirs.

   Robertus   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour apierre

J'ai apprécié la sonorité de ces vers :

Enfouies
les frousses d’enfant
telles des antisèches
cachées
au fond de la trousse


ça glisse bien, en tout cas quand je les ai lus dans ma tête ^^.

Je trouve efficace ce premier vers " Venu du ciel de l'enfance " qui nous permet facilement de comprendre le regard du présent qui se mêle au passé.

   Kekedi   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Merci pour ce partage.
Même si cela reste très descriptif, trop réaliste, je trouve que ce texte porte une certaine nostalgie rêveuse.
J’aime particulièrement la dernière strophe.
« Et le crayon noir
las de sa mine triste
écrit maintenant
la vie en rose »
Dominique

   hersen   
13/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Il est certain que ce poème est touchant pour la nostalgie qui en ressort.
j'ai beaucoup aimé la troisième strophe, du tableau tout chiffonné de perdre ses mots.
la deuxième strophe : j'ai aimé la relation que fait d'emblée l'esprit en lisant le mot "frousse". par contre, je trouve dommage d'avoir enfoncé le clou en utilisant deux vers plus loin le mot trousse. C'est comme une magie d'un fil doré qui disparaît.

Sais-tu que Caran d'Ache signifie crayon de couleur en russe ?

   Myo   
14/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un brin de nostalgie dans cette évocation de la petite école où les souvenirs traînent.

Des souvenirs qui ne semblent pas des plus joyeux mais chiffonnés, et à la mine triste.

L'important est que la suite s'écrit en rose.

Une belle atmosphère, merci

   Ombhre   
18/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Apierre,

merci pour ce poème délicatement nostalgique, parsemé de belles images. Je n'en citerai qu'une (mais il y en a davantage):

sur le tableau noir
tout chiffonné
de perdre sa mémoire

Le tableau noir chiffonné... Excellent !

Votre texte m'a rappelé une histoire pour enfant qui m'avait enchanté, sur un petit garçon qui est ami avec un ballon de baudruche rouge. Ah, enfance, quand tu nous tiens !

Une belle balade dans la cour de récréation de nos jeunes années, les habits tâchés de craie, et les courses sans fin pour échapper aux indiens.

Un très beau poème.
Ombhre.

   Castelmore   
4/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des mots justes ...
des bruits de bousculade pour s’asseoir
le claquement sec des couvercles de nos bureaux
l’odeur de craie omniprésente mêlée à celle de nos éponges à moitié humides...
que de souvenirs se sont réveillés à la lecture de votre poème !

Des mots justes crayonnés venus d’un lointain... c’est ainsi que je ressens votre texte ou la délicatesse de votre écriture fait merveille

Castelmore


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