Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
apierre : Notre île
 Publié le 13/03/21  -  8 commentaires  -  521 caractères  -  304 lectures    Autres textes du même auteur

Il, Elle…


Notre île



Sur le morne vert alangui
au sud
un nuage projette une ombre
la tienne

Sur le sable noir brûlant
de la plage triste
au nord
mes pas

Une fleur blanche d’hibiscus double
dodeline sans les alizés
nos mains

Deux flamboyants
rouge et or
serrés l’un contre l’autre
nous

Quand sautent hors de l’eau
les poissons volants
vif-argent
arrêt sur image
le nôtre

Ton île, c’est toi
Mon île, c’est toi


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
3/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve intéressante cette ambiance exotique résolument triste, le décor aligne plage de sable noir volcanique, hibiscus, flamboyants, mais s'en dégage un intense parfum de mélancolie. Cela va à rebours à la fois de l'imagerie habituelle et de mes souvenirs de jeunesse que j'ai passée outre-mer.
Je pense à Gauguin, à Brel (
Gémir n'est pas de mise
Aux Marquiiiiiiiiises
).
Bien vue, trouvé-je aussi, l'épaisseur sémantique du mot "morne". On est à La Réunion, c'est ça ? J'ignore si la signification vaut dans les Antilles...

Le poème me semble donc habile, je crois que j'aurais préféré un propos moins rebattu qu'un énième discours amoureux dans cette atmosphère. Mais, hein, c'est vous l'auteur ou l'autrice !

   Corto   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je vois dans ce poème une très belle construction. L'amour est au centre mais on en approche par détours et prudences joliments formulés.

"au sud" "une ombre la tienne" qui se projette sur le "morne" (à l'île Maurice ?) fait entrer le premier personnage.
Avec "au nord mes pas", entre le second personnage. Dès lors la dualité amoureuse est en place. Déjà brûlante et hésitante.

Avec "Une fleur blanche d’hibiscus double" l'auteur conforte cette approche amoureuse qui commence à s'affirmer. La situation est encore confirmée et précisée avec "Deux flamboyants..." puis "vif-argent / arrêt sur image / le nôtre".

Les deux derniers vers valent toutes les plus belles déclarations d'amour. Avec une interrogation: cet amour est-il partagé ?

Je relève ici tendresse, élan, finesse. Autant dire un moment fort en émotion vécu par le narrateur.

Bravo pour ce partage.

   papipoete   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour apierre
Le poète, sa plume-pinceau à la main, pose sur sa toile où déjà le paysage s'étend, des petites touches " retouches ", et bientôt l'ensemble resplendit.
une ombre, la tienne
des traces sur le sable, tes pas
une fleur double, nos mains
notre île...
NB m'étant éloigné ( par la force des choses ) des vers à pieds, je voudrais arriver à écrire comme cela ; à travers vos lignes, tout me va !
La 4e strophe a ma préférence !

   Vincente   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Alors que j'ai bien aimé les rapprochements et la combinaison "Il / elle / mon [et] ton île", ainsi que le phrasé par touches suggérant et dessinant tendrement l'ambiance sans emphase, et pourtant assez descriptif, j'ai trouvé les deux vers finaux à la fois un peu faciles, et même le premier, "Ton île, c'est Toi" ou ambigu ou simpliste.

L'image de la belle qui "dodeline sans les alizés", telle "une fleur blanche d'hibiscus double", est originale, particulièrement savoureuse ; de même celle de la strophe suivante : "Deux flamboyants / rouge et or / serrés l'un contre l'autre / nous".

   Capry   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Poème très particulier, ambiance étrange. Expression de l'union et de la singularité de chacun (nord/sud), des espaces différents pour mieux exister en duo.
Je ne comprends pas à quoi réfère "le nôtre"

"Ton île, c’est toi
Mon île, c’est toi"

inquiétude, perte de l'identité du narrateur pour mieux rester sur l'île de l'autre. L'autre prend beaucoup de place et le narrateur est captif, obligé de rester malgré lui. Peut-être a-t-il rompu les amarres et quitté in/volontairement sa propre île...

   Atom   
13/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a un petit coté "instantanés" à la façon polaroïd dans ce poème qui me plait bien. J'aime l'aspect mélancolique qui ressort dans ce décors exotique. Ce contexte assez contradictoire.
On ne sait pas au fond si cette île est symbolique ou juste la réminiscence d'un lieu (une île de vacances, peut-être Lanzarote) où un début d'éloignement entre deux êtres s'est produit.
Le trouble laissé par la dernière strophe est du plus bel effet.

   BlaseSaintLuc   
20/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
pas à pas , du sud au nord , l'ile sur le sable "noir" donc , les pas de l'une .

les fleurs aussi exhalent leurs parfums subtile ,dans le vent des alizés
(ca sent les caraïbes à plein nez !)


je devine une peau sucrée aux gouts de cannelle et de vanille ,veinard!

   Lulu   
21/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour apierre,

Je suis bien touchée par votre poème en vers libres.

J'aime particulièrement cette image des poissons volants, sans doute car je n'ai jamais vu cela autrement qu'en mots ou par écrans interposés... Dans le poème, cette image donne donc un côté rêve supplémentaire aux sentiments qui parcourt le narrateur qui s'exprime.

J'ai beaucoup aimé, également, cette image d'une fleur d'hibiscus double qui "dodeline sans les alizés"...

L'ensemble du poème est beau de par sa simplicité.

Ce que j'ai moins aimé, dans ce texte, je crois que c'est ce "morne vert alangui". Je ne comprends pas vraiment, même si j'ai essayé de me représenter la dominante du "vert alangui"... donné dans ce premier vers.

La forme de ce poème qui semble épuré m'a semblée belle ; sans lourdeur, donc, simple et allant à l'essentiel. On voit ou l'on devine ce "nous" si central...

Bonne continuation !


Oniris Copyright © 2007-2023