De très jolies métaphores dans ce texte qui rend hommage au rêve.

Les "yeux clos" et les "rêves humides" relient le lecteur à une dimension étoilée féconde de "mélodies diaphanes".

Le"croissant de lune" inspire le poète et propulse le lecteur dans un monde à part, merveilleux, où le rêve est omniprésent.

Merci à l'auteur(e) pour ce voyage aux coloris lunaires.

Bjr,

toujours ce style -épuré- concis de l'auteur, allant à l'essentiel de l'évocation, des sensations...

Je n'ai pas été réellement séduit par l'entame, les trois premiers vers me semblant un brin prosaiques, mais par la suite les images se sont faites plus parlantes, pour moi s'entend.

Très visuel, imagé et bucoliquement décalé.

Au plaisir

Cette aventure lunaire arrive difficilement à me séduire.

La première strophe entame une contemplation peu originale et
"l'arc frémissant de ta nuque/ le cercle parfait sur terre" ne me parle guère.

Dans la seconde strophe on pénètre un peu plus dans le vécu et le jeu des "lucioles" arrive à point pour une belle image.

En troisième strophe je ne perçois pas la cohérence entre les "gouttes de neige" et le "brouillard tropical".

En strophe finale j'apprécie la "rivière de lune" et les "rêves humides". Par contre l'image "mélodies diaphanes" me semble un peu trop fabriquée.

J'aurais pourtant bien aimé rêver avec la lune...

Une autre fois sans doute ?

J'aime beaucoup l'atmosphère installée, de même que l'intention de faire parler ce moment de grâce par cette "Rivière de lune" (un bien joli titre).

Sur l'expression, je suis un peu freiné par quelques…, je ne dirais pas maladresses, car le geste est très délicat, ni abstractions, car le champ métaphorique est à la fois signifiant et plutôt "cadré", non ce sont plutôt par de modestes "inopérations".
Les voici :
- Alors que la première strophe s'offrait à moi, son dernier vers me ramenait sur "terre" avec son "cercle parfait" si géométrique, si peu organique, et même à peine cosmique.
- L'inversion de "flocons" et de "gouttes" se rapportant respectivement à "pluie" et "neige" est un peu trop basique, et si proche d'un vers à l'autre, qu'elle a un côté téléphoné.
- Dans la dernière strophe, j'ai tiqué sur les "rêves humides". Ou bien on le reçoit comme à la limite du "grivois", un peu trop connoté, et ça casse l'ambiance doucereuse si rêveuse, ou bien on arrive à le fondre dans le "lit dressé", mais alors pourquoi ce "dresser" ? Sans parler des "mélodies"qui suivent et n'entrent plus dans le champ érotico-paysager qui précédait.

Comme le poème s'invite dans une douceur très épurée, le moindre petit "désaccord", bien souvent subjectif pourtant, peut porter atteinte à son intensité émotionnelle. J'ai donc d'une certaine manière raté le voyage sympathique auquel vous nous conviez ; je n'écarterais pas ma part de responsabilité en cela.

C'est un beau rêve, une belle poésie, du libre court comme l'air, le cercle du croissant dans la nuit noire, les étoiles alignées agitant les yeux clos du sommeil imparfait, une pluie de flocons en flocons de pluie, le brouillard tropical en oeuvre cathartique, puis cette rivière de lune en mélodies diaphanes qui m'a fait frissonner...

Bravo !

moi j'aime bien que la lune se penche sur nous, pauvre humains que nous somme , pierrots sans lumières.

"l'arc frémissant de ta nuque
le cercle parfait sur terre"

demi cercle , mais c'est déjà plus que bien comme courbure .

-Des lucioles au bal qui s'alignent aux étoiles

oui , encore du comme ça !

"Des flocons de pluie
mêlés aux gouttes de neige
dessinent un brouillard tropical."

bon la, je ne sais pas trop ...ça fond sous les pieds .

"Puis une rivière de lune
vient dresser le lit
de mes rêves humides
bercés de mélodies diaphanes"

on reprend un peu de la lune dans les yeux .


pour moi le tout est poétique mais manque à l'évidence de cohérence,
un fil d’Ariane dans la clarté de la lune, aurait le mérite de nous conduire à bon port .