Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
apierre : Un petit air de wabi-sabi
 Publié le 11/03/25  -  6 commentaires  -  653 caractères  -  97 lectures    Autres textes du même auteur

Quelques touches légères ici et là…


Un petit air de wabi-sabi



Un oranger sur le sol irlandais
pousse doucement
dans une chanson d'autrefois

Des flocons de neige éternels
dansent au cœur d'une mémoire
évaporée

Dans le vase en faïence ébréché
une fleur se fane
avant toutes les autres

Cahier d'école primaire retrouvé
un dessin d'enfant inachevé
et qui le restera

Au fond du jardin, dans la remise
un jeu de croquet oublié
vieillit seul

Un crochet de tableau, fatigué de supporter
le poids de l'art
sans le voir

Sur un visage disparu
une nouvelle ride imaginée
embellit un sourire.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Dimou   
22/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour

Absence un jour, absence toujours. Que les poètes sont esseulés ces deniers temps. Moi qui n'ai en xp que la dépression et un cruel manque d'amour, rien de bien vécu quoi, ces poèmes ne peuvent réellement être compris par votre serviteur du jour. Par le coeur tout du moins.

Niveau trombine en revanche : Je sors tranquillement de ma lecture et me suis tout de même laissé entraîné par ce poème très sympa, authentique, où tout est absence, sans souffrir de râle convenu et prévisible ; mais cet absent sur lequel pousse une ride qui n'aura jamais été, laisse à songer que l'enfant qu'était la poétesse/le poète, - usante tranche de vie disponible qu'en contours -, n'aura pas trouvé de camarade de jeu suppléant. C'est triste mais l'on ne ressort pas triste nous même du poème.

Je pense que l'esprit plane assez haut depuis le temps, l'artiste nous emmène bras d'su bras d'sou dans ses souvenirs, sans se morfondre ni essayant de nous tirer une larme du bout de la dague. Assez haut nous sommes avec elle/lui

Tout de go : une réussite, un poème qui se tient et se laisse absorber avec la pulpe malgré la poussière semblant s'être déposée ça et là.

Dimou en EL

   papipoete   
11/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour apierre
Comme devant des palettes de gouache, le poète de son pinceau trempe dans le bleu, le rose, le vert, jamais le noir, pour nous brosser une jolie chaise musicale, parfois teintée de nostalgie non point de tristesse.
NB dommage que ces petits tercets, ne sautillent pas en 5/7/5, ce serait encore plus mignon !
chacun crée un moment, que tous nous connaissons au hasard de notre programme journalier, au fil de notre vie
tel
ce crochet de tableau... que j'aime bien

   Boutet   
11/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ces jolis petits tableaux fleurent bon la nostalgie. Chacun y retrouvera un moment de son enfance.
C'est bien joliment écrit.

   Provencao   
11/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour apierre,

Sublime méditation en quelque touche offrant le déicat de la pensée esthétique du wabi-sabi , respectant le lien avec la nature.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Marite   
11/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Après découverte du "wabi-sabi" (merci Google) ce poème léger m'évoque un dernier tour d'horizon d'instants vécus autrefois et d'objets évocateurs sans nostalgie aucune mais plutôt avec une sorte de détachement libérateur.

   Eskisse   
11/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé la construction du poème, avec le dernier vers de chaque tercet plus court qui se pose dans un silence.

Des objets à l'abandon, délaissés ou oubliés... L'inachevé, le passé, le flétrissement, le vieillissement : tout évoque la disparition.

Il n'est pas fait mention de l'homme mais celui-ci transparaît en filigrane au milieu des éléments décrits comme pour dire une certaine solitude et peut-être même notre finitude avec cette idée de disparition présente dans chaque strophe.

Belle trouvaille aussi que ce crochet personnifié.

Merci.


Oniris Copyright © 2007-2025