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Poésie néo-classique
Apollina : Mes ambassades
 Publié le 10/03/14  -  8 commentaires  -  812 caractères  -  167 lectures    Autres textes du même auteur

– Lasse de ces atours que l'étiquette exige,
Souriante, toujours, à chacun quelques mots,
Je suis la belle fleur bien droite sur sa tige… ! –


Mes ambassades



Le temps consent enfin à suspendre ses heures ;
Le ciel penche son front pour accueillir la nuit.
Les stridences du jour ont assourdi leur bruit
Et l'odeur des jasmins parfume nos demeures.


Allant m'abandonnant aux vagues supérieures,
Je déleste un instant ce masque qui me fuit,
Tant à sourire, il faut, comme un ver dans le fruit
Délaisser ses accrocs sur le chemin des leurres.


Avec les éléments, légère, je fais corps ;
Sans mot dire, je fonds aux pointes du silence
Et savoure les plis mouvants de mon absence…


L'intime de mon ciel ce soir vaut tous les ors ;
Des salles d'apparat, je hais la bienséance
Et ma robe de soie épand sa délivrance

Sur le sol, mollement, libre de tous consorts.


 
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   Anonyme   
22/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est un très beau sonnet quinzain.

Le paraître doit l'emporter sur la réalité, c'est bien exprimé.

Et l'instant où tout s'arrête vient comme une délivrance.

Une très belle image :
Le ciel penche son front pour accueillir la nuit.

Peut-être aurai-je remplacé allant m'abandonnant par alors
mais c'est l'auteur qui décide.

Comme une fleur perd ses pétales, la Belle ses habits.

   Ioledane   
10/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beaucoup de grâce dans ce poème, joliment imagé avec :
- deux vers d'entrée qui m'ont conquise d'emblée
- "je fonds aux pointes du silence / Et savoure les plis mouvants de mon absence"
- et les deux vers de fin (que je n'aurais pas nécessairement séparés).

Je suis moins enthousiaste sur "Allant m'abandonnant", un peu lourd, et "j'honnis" (a priori admis depuis la réforme, mais qui me heurte sérieusement). "Tant à sourire" m'a également interpellée : j'aurais plutôt vu "A tant sourire", ou, avec un sens un peu différent, "Tant qu'à sourire".

J'ai bien aimé le sujet, bien trouvé et bien traité. "Libre de tous consorts" : original et joli.

EDIT : "j'honnis" a été corrigé en "je hais", cela passe beaucoup mieux et le sens n'y perd pas grand-chose.

   Robot   
10/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beaucoup de passages agréables tout au long de cette poésie. Douceur, attente volonté et comme un soupçon de mécontentement.
Comme d'autre j'accroche sur Allant m'abandonnant qui rompt avec la fluidité des vers précédents et la légèreté que l'auteur a voulu donner à l'ensemble.
Reste un bien bel ouvrage

   Miguel   
10/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien
De beaux vers, et surtout une belle première strophe dont j'aime beaucoup l'évocation. Le reste, ce mépris des choses obligées de la vie (le masque, la bienséance, comme si la malséance était préférable) me semble faire un peu dans la facilité ; mais c'est toujours cela qui plaît.
Question de langue : je ne crois pas qu'on déleste quelque chose, mais plutôt qu'on se déleste de quelque chose.

   Anonyme   
10/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Apollina... De ce charmant poème, je retiendrai surtout le premier quatrain. Le second, avec ce "déleste" à mon avis ici mal employé n'est pas du même tonneau.
Les tercets sont de bonne facture et la chute bien amenée.

Beaucoup d'allure et de grâce pour ce sonnet d'une forme assez peu courante en ces lieux. Merci pour cette agréable lecture.

   troupi   
11/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau sonnet peu courant.
Moi aussi j'aurais vu "alors" plutôt qu'"allant".
Et je "délaisse" au lieu de "déleste".
Ces deux points mis à part tout le reste est vraiment plaisant.
La chute invite au rêve...
belle écriture c'est sûr.

   senglar   
12/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Apolllina,


Comme c'est curieux, mais ces "ambassades" m'ont fait penser aux tentures et embrasses des salons d'apparat du XIXème siècle, littéraires et de conversation, de chambre et de boudoirs avec les odeurs de jasmin, les plis mouvants, les ors, la bienséance et la soie.

Mais Louis-Philipparde, Napoléonienne ou Communarde et Républicaine c'est sur le sol que, libre mollement, j'ai préféré la robe :)

brabant

   Anonyme   
22/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Là, où j'ai un peu accroché "Allant m'abandonnant". Pour l'ensemble du poème, celui-ci est bien écrit, mais curieusement mon ressenti est absent.

Je vous ai lu et relu, j'aime bien cette phrase "le temps consent à suspendre ses heures", cependant malgré le fait que ce poème soit de belle facture, il n'a pas fait naître d'images originales ou tout du moins sensibles. Je trouve à ce poème un caractère trop solennel, un petit côté précieux, qui me fait bouder mon plaisir.


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