contemporain
" tu m'as l'air bien en peine ? " alors pour te rapporter un bouquet du dehors, je suis allé promener mon âme là où la nature dort, là où se prépare en silence son éveil à venir.
Il suffirait que tu m'accompagnes, et regardes ce qui se cache, que tu devines la toile qui bientôt resplendira !
NB une promenade agréable où l'on sent ce que l'auteur veut nous montrer sous un voile d'hivernage ; des prémices, et une musique qui sourd des entrailles de la terre !
un sonnet très régulier, aux alexandrins bien césurés ; pourquoi présenter votre texte sous cette forme contemporaine ?
papipoète

"Le romantisme hiberne" renvoie à la censure d'une époque troublée qui est nôtre et aux espoirs des auteurs contemporains.

Ce sonnet met l'accent sur l'importance du romantisme qui disparaît le temps d'un hiver pour réapparaître à l'issue de cette période.

Un message d'espérance.

Merci à l'auteur(e).



Gabrielle

Bonjour,

Le romantisme hiberne mais il est toujours là; d’ailleurs est-il parti un jour? Vous l'évoquez au travers d'un superbe sonnet aux accents lamartiniens et que n'auraient pas renié les Romantiques.

J'ai remarqué aussi qu'un sonnet "moderne" sans respect total de règles classiques draconiennes peut être aussi beau qu'uni classique pur et c'est tant mieux comme ça: la langue évolue comme le monde.

Bien à vous. Encore une fois bravo.

Sans vouloir être sourcilleux, je m'interroge sur la ponctuation. N'ayant pas la sensation d'une exclamation aux vers 4, 8 et 14, je ne comprends pas la présence du point d'exclamation. Hausser l'intonation à ces endroits n'éloigne-t-il pas de l'engourdissement qui caractérise l'hibernation ? Du coup, cette jolie promenade champêtre me semble décrochée de son titre. Mais pas comme une feuille morte car le romantisme est bien vivant dans ces vers, il ne dort pas pour l'hiver.

J'aime bien le bois qui coiffe la colline, rêver d'un réveil (pour la sonorité), l'oiseau musicien, le vent s'exalte dans l'ombrage, j'ai surpris le cours d'eau (quoique j'aurais plutôt choisi ruisseau) et l'océan lyrique. Par contre, "l'heure actuelle est pareille à cet effet d'optique" enlève à la poésie que je cueille partout aileurs. Ce vers se démarque également des autres par sa césure à la septième syllabe et son total de treize syllabes.
La dédicace sur les deux premiers vers m'a parue originale et bien intégrée dans la strophe.

Je garde le parfum d'une jolie promenade champêtre où j'ai entendu chanter un oiseau, vu le couler le ruisseau et le vent secouer les branches.

L'essentiel ne se voit pas mais est pourtant bien présent.
Il est porté par ce paysage champêtre qui mène la réflexion de l'auteur et exacerbe son ressenti.
L'éveil de la nature est mis en parallèle avec l'éveil d'une émotion créatrice.
Le romantisme est bien au centre du débat.
Un sonnet néoclassique d'une très belle forme qui porte le lecteur vers ce même état d'esprit.

Superbe!