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Poésie contemporaine
Aponi : La solitaire
 Publié le 21/03/15  -  7 commentaires  -  1936 caractères  -  189 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie mélancolique (octosyllabique).


La solitaire



Sous une ombre de volupté
Sous la chaleur de son soupir
Un sentiment non divulgué
Une nuit d'ardeur, de désirs

Nymphes, prêtresses, et satyres
Créatures de contes de fées
Ne lui voleront plus son sourire
Car les rideaux se sont fermés

On pourra réveiller les morts
Donner la parole aux étoiles
Changer la pluie, le vent en or
Plus rien ne brille sur la toile

Toi, à la genèse vertueuse
Ne plains donc l'être solitaire
Au creux du chemin sinueux
L'être a incarné Lucifer

Caressé les flammes de l'enfer
Bu au calice, trompé les dieux
Dessiné des larmes de verre
Pour des plaisirs libidineux

L'être a renié le Séraphin
Anéanti ce qui subjugue
Pour mieux épouser le chemin
Jadis imprégné de succubes

Ne plains donc guère la solitaire
Dont l'apanage pourrait déplaire
Du nectar des fleurs elle jouit,
Sans pour autant semer leurs fruits

Pour épargner son cœur froissé
L'être s'invente enchanteresse
Pour leurrer les seigneurs troublés
Et l'oublier sous leurs caresses

Satin, velours, dentelles et charmes
Des amants qui lui font la cour
Rien ne pourra gommer les larmes
D'une solitaire en mal d'amour

Oublier son regard ébène
C'est illusoire, c'est chimérique
Laissez-la espérer qu'il l'aime
Même si l'espoir est sarcastique

Elle porte le poids de ses regrets
Car depuis qu'il s'en est allé
Elle garde en elle ce lourd secret
Cet amour vide l'a consumée

Sa dernière sentence fut injure
Leurs derniers mots furent dissension
Elle oubliait que rien ne dure
Rien ne persiste, ni les saisons

Pas même les ailes des papillons
Le chant des oiseaux à l'aurore
Les dryades ornant les vallons
Ni le soleil qui brûle encore


 
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   Arielle   
21/3/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Moins solitaire qu'il n'y parait cet(te?) être assez énigmatique évolue dans un monde foisonnant de déités en tous genres. Le clinquant des larmes de verre, la présence de Lucifer et de ses succubes me rappellent furieusement cet univers "gothique" que je trouve assez artificiel et dans lequel je ne parviens pas à pénétrer.

Pas du tout émue par les tribulations de cette héroïne dont le chagrin me parait trop théâtral, je ne suis pas non plus séduite par ces octosyllabes qui trébuchent plus souvent qu'à leur tour.
Même en catégorie contemporaine la musique des vers n'est pas à négliger et quand on hésite entre la prononciation ou non d'un e la lecture devient hachée et hésitante.

Je regrette mais je n'ai pas aimé cette virée nocturne dans laquelle je ne distingue qu'une suite de clichés et rien de vraiment personnel.

   Robot   
21/3/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une ode qui se laisse parcourir en première lecture en raison du thème. Mais difficile à oraliser sur les e terminaux à dire ou pas pour conserver l'octo annoncé... Quelques vers lourds "Laissez-la espérer qu'il l'aime". On nous annonce du libre mais il reste une impression de recherche de rimes très souvent imparfaites. Dommage. A retravailler peut-être.

   Automnale   
25/3/2015
Bonjour, Aponi !

Votre texte est beaucoup trop long, lourd, pas assez explicite. Le manque de ponctuation est, à mes yeux, gênant.

Et pourtant, derrière vos mots, je sens une certaine profondeur, un potentiel, une certaine musicalité. Vos idées, à l'image du thème (la solitude), sont intéressantes. Ce serait dommage de laisser ce poème en l'état, de ne pas le travailler, de ne pas le remanier encore et encore...

J'ai donc, très rapidement, tenté de l'améliorer. A ma manière, bien sûr (qui n'est pas forcément la bonne), et en conservant votre vocabulaire. J'ai cru bon de maintenir votre répétition :"Ne plains pas l'être solitaire", un peu comme nous le ferions pour une chanson. Et je me suis obligée, puisque tel est votre souhait, à ne pas le ponctuer.

NE PLAINS PAS L’ETRE SOLITAIRE

Sous une ombre de volupté
Sous la chaleur de son soupir
Un sentiment non divulgué
Une nuit d'ardeur, de désirs

Nymphes, prêtresses, satyres
Créatures de contes de fées
Ne lui voleront plus son sourire
Les rideaux bleus se sont fermés

Toi, à la genèse vertueuse
Ne plains pas l'être solitaire
Au creux du chemin sinueux
Elle a incarné Lucifer

Ne plains pas l’être solitaire
Dont l'apanage pourrait déplaire
Du nectar des fleurs elle jouit
Sans pour autant semer les fruits

Satin, velours, dentelles, charmes
Les amants qui lui font la cour
Rien ne pourra gommer les larmes
D'une solitaire en mal d'amour

Elle porte le poids des regrets
Car depuis qu'il s'en est allé
Elle garde ce lourd secret :
Cet amour vide l'a consumée

L’ultime sentence fut injure
Leurs derniers mots des dissensions
Elle oubliait que rien ne dure
Rien ne persiste… Ni les saisons

Pas même une aile de papillon
Le chant des oiseaux à l'aurore
Les dryades ornant les vallons
Ni le soleil qui brûle encore…


Je suis persuadée que ma proposition pourrait être rectifiée vingt fois. Il s'agit juste d'une tonalité.

Et j'insiste : si j'ai osé cette intrusion, c'est parce que je devine chez vous, Aponi, ce besoin et ce goût d'écrire, que je comprends et qui me touchent...

   papipoete   
22/3/2015
bonjour Aponi; c'est vrai que votre texte est beaucoup trop long, et dissuade le lecteur qui risque de se perdre entre l'introduction et la fin de l'histoire!
Je vois la noble démarche d'Automnale envers Vous, et cela me fait penser au sauveteur qui tendrait la main à quelqu'un qui n'ose s'aventurer sur un chemin périlleux! Ceci pour dire que malgré la difficulté, il faut persévérer, continuer!

   Anonyme   
23/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème assez "hermétique", dans l'ensemble. Je suis un peu perdu entre "la solitaire" et "l'être", sans savoir vraiment s'il s'agit de la même personne ou non. Du coup je me pose des questions, sans avoir les réponses. Pourtant, après plusieurs lectures pour essayer d'en découvrir le sens, quelques portes s'entrouvrent.

   Pussicat   
28/3/2015
bonjour Aponi,

je vous l'avoue d'entrée : j'ai eu du mal à finir votre texte, beaucoup trop long, mais pas que. Si la puissance, la force de l'évocation, les images, le rythme et la musicalité avaient été au rendez-vous, cela aurait pris une toute autre tournure.
je me suis ennuyée, sans vous blesser, à cheminer aux côtés de ces "Nymphes, prêtresses, et satyres" et "Créatures de contes de fées"...
Et puis certains choix m'ont écorchée l'oreille comme :
"Toi, à la genèse vertueuse" => Toi/à/la
"L'être a incarné"
"Bu au calice" => bu/au... pourquoi ne pas écrire : Bu le...
"Anéanti ce qui subjugue" = la musicalité n'est pas au rendez-vous
et la rime est étrange : "subjugue / succubes"
encore ici, trop haché : "Ne plains donc guère la solitaire" à cause de ce choix : donc/guère

Vous quittez l'octosyllabe à plusieurs reprises :
"Toi, à la genèse vertueuse"
"D'une solitaire en mal d'amour"... il y en d'autres, passant d'une construction de 8 à 9 pieds. Le problème est que ce petit arrangement avec la forme nuit au rythme et donc à la lecture de votre texte qui demande déjà effort et attention.

Votre texte gagnerait à être retravailler dans une forme plus courte, tout en gommant ses imperfections de forme.
a bientôt de vous,

   Anonyme   
22/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
"Elle porte le poids de ses regrets", un chemin bien sinueux pour "La solitaire", vous avez de l'idée, mais pas toujours bien exprimée, ni rédigée. Cela ressemble à un écrit parlé.

Je ne sais pourquoi j'ai trouvé votre texte touchant, la longueur ne m'a pas dérangé, je l'ai même relu plusieurs fois, sans problème.

L'octosyllabe n'est pas toujours respecté, cela casse un peu le rythme par instant, il y a des formulations pas très jolies comme :

" Ne plains donc guère la solitaire
Dont l'apanage pourrait déplaire "

Il faudrait juste un peu retravailler cet écrit qui ne manque pas d'intérêt.


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