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Poésie contemporaine
Apupopo : Il, faut-il [Sélection GL]
 Publié le 10/07/12  -  6 commentaires  -  1337 caractères  -  101 lectures    Autres textes du même auteur

Hé !
Comment présenter ce qui me vient par l'esprit
pour l'esprit, dans un certain esprit…
À vous de voir avec les yeux en face des hublots.


Il, faut-il [Sélection GL]



Faut-il que tout cela finisse
Le jour tassé en écrivant
La bouilloire à passer le temps
Avec des cris dans la coulisse
Avec des matins de justice
Faut-il que tout cela finisse

Car on avait tué des mouches
Qui s’envolaient bon an mal an
Dans notre boîte et cependant
Du noir dessin scaramouche
Du plein zinzin les manouches
Car on avait tué des mouches

L’esprit ailleurs au dépourvu
La main bravant du ravisseur
Et j’ai ouvert en ma demeure
C’était dans la ville et des rues
L’ébouriffée saison des nues
L’esprit ailleurs au dépourvu

Livide abandonnée au banc
Parce qu’elle était étrangère
La sentinelle à la bergère
De plage nue en faux-semblant
Et j’en savais les assaillants
Livide abandonnée au banc

Et vous gardez mon sérieux
À la portière des voyelles
Où le soleil les rive en belles
Comme on se vêt avec les yeux
Caillou bijou les amoureux
Et vous gardez mon sérieux

Vrai que tout éclat faut-il
Que tout ce monde soit joli
Ou alors l’évasion polie
Et que les goûts soit de goupil
Et que ton regard se missile
Vrai que tout cela faut-il

Faut-il que tout ça déguerpisse
Faut-il que tout cela finisse


 
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   Arielle   
14/6/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Un charme certain, un peu mystérieux avec un rythme, des formules qui me plaisent :
"La bouilloire à passer le temps"
"L ébouriffée saison des nues"
"Comme on se vêt avec les yeux"
... mais une impression d'inachevé (normal, vous me direz, avec le thème "Faut-il que tout cela finisse") d'approximatif dans la construction du texte.

Une rupture de rythme ici ou là qui ne me paraît pas délibérée :
"Du noir dessin scaramouche
Du plein zinzin les manouches "
... ces deux vers n'ont que 7 syllabes

Les mouches ne s'envolent-elles pas DE leur boîte ?

Un peu plus travaillée la chanson me plairait bien

   Anonyme   
22/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Une structure originale et intéressante par les réminiscences de ballade et de pantoum qu'elle provoque (quatrain d'octosyllabes à rimes embrassées suivi d'un distique reprenant la rime initiale du quatrain et tout le premier vers en refrain. Chaque sizain constitue donc un tout, une unité.C'est de toutes façon une forme musicale par ce refrain différent inclus dans chaque strophe, mais aussi par le mètre choisi, particulièrement chantant.
Le lecteur peut découvrir de belles images séduisantes même si, c'est le cas pour moi, il ne pénètre pas toute la pensée de l'auteur.
"La bouilloire à passer le temps...L ébouriffée saison des nues... A la portière des voyelles...Comme on se vêt avec les yeux...
Caillou bijou les amoureux...Et que ton regard se missile ..."
Une aimable subtilité à la dernière strophe (éclat<>cela).
Le poème se clos sur un distique reprenant le premier vers en final ce qui referme le poème sur lui même en une interrogation permanente.
J'ai eu du mal à saisir le sens de ce texte soigneusement structuré, des lueurs parfois, mais au final, la musicalité du rythme et des sonorités suffit à me séduire. Cependant j'eusse aimé saisir plus facilement le contenu.

   Anonyme   
24/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup la musique de ce poème, son côté désabusé, le regard panoramique.
Le reprise du premier vers de chaque paragraphe me donne l'impression d'un certain martèlement qui évoque bien ce questionnement, qui, il me semble, porte sur la vie en général pour parvenir au plus personnel.
J'ai vraiment apprécié chaque vers de ce poème et plus encore
"L’esprit ailleurs au dépourvu"
et
"Et vous gardez mon sérieux
A la portière des voyelles"

   Pimpette   
3/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
est-il possible que j'ai loupé celui-là?
Quelle gourde!

C'est tout chantant, fantaisiste, leger, gai...On retrouve le plaisir des rimes assez faciles mais tellement agréable...

Et la poèsie est bien là!

'Et vous gardez mon sérieux
A la portière des voyelles
Où le soleil les rive en belle
Comme on se vêt avec les yeux
Caillou bijou les amoureux
Et vous gardez mon sérieux

je me risque à dire une bêtise sans doute: une petite fraternité avec Queneau?

   brabant   
10/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Apupopo,


L'auteur est un virtuose, il m'a entraîné dans une ronde légère et virevoltante, au point peut-être de me faire perdre les pédales, de me faire m'emmêler les pinceaux dans le sens.

Alors je relis et c'est toujours aussi agréable, fou-fou, dansant, mais je n'ai toujours pas compris.

Peu importe ! Je danse !


Je relis et je relis la farandole...

Un jeu sur la danse en quête d'un jeu de langue, sûrement. Ne profite-t-on pas ici de la situation ?

Peu importe ! Je danse !

Tarentelle !

   Anonyme   
23/7/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Cela enlève un peu du plaisir à la lecture, lorsque l'écrit est hermétique, je me ferme à mon tour.

Pourtant je persiste, voulant comprendre rien qu'un peu l'écrit, je m'attarde, encore à relire, mais rien n'y fait, aucune émotion ne vient. Ce texte ne m'est pas parlant du tout, j'ai donc du mal à apprécier la forme, le fond étant trop distant de mon entendement.

Parfois il en est ainsi, les mots de l'auteur ne se laissent pas apprivoiser par le lecteur.


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