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Anje
9/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Classique.
La contruction de ce poème, sans nous égarer, nous amène sur un chemin inhabituel. Vers cours et layés injectent parfaitement leur substance et l'on entrevoit l'héroïne de ce poème trôner dans son paradis funèbre. Seul bémol, pour moi car je n'ai pas bien compris "nous engloutissent des ténèbres" qui me laisse l'impression d'une erreur grammaticale. Pour le concours, je trouve les contraintes excellement replacéesdans leur nouveau contexte. Anje en EL |
Alfin
11/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Très jolie écriture, bon rythme et lecture fluide.
J'aime beaucoup la forme qui est originale. Le contenu évanescent et oxymoriens me plait aussi, mais cette trame est trop présente, les oxymores apportent une dynamique particulière dans un écrit s'ils sont utilisés avec plus de parcimonie au risque de perdre la force du message. Message ? Je dois bien admettre que pour moi il est absent ici même si un message en soi n'est pas nécessaire, les impressions sont présentes comme pour une œuvre d'art abstraite. Cela n'enlève pas grand chose au plaisir de lecture. En revanche, il est impossible de s'identifier à un écris aussi froid (vous savez que je suis un inconditionnel du contenu…). Cela reste une très belle œuvre d'art, le travail d'une autrice - d'un auteur expérimenté et je vous remercie pour le partage. Alfin en EL |
Donaldo75
13/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
A la lecture de l’exergue, j’étais dubitatif quant au choix des contrerimes ; puis je me suis dit que c’était un texte pour un concours avec des contraintes précises alors pourquoi un auteur ne pourrait-il pas ajouter de l’exercice à l’exercice ? Et j’ai bien fait d’émettre cette réserve auprès de mon alias critique. La construction de ce poème s’avère efficace, amène un climat étrange dans cet ensemble non moins étrange, dérangeant dans sa tonalité, comme si le lecteur avait mangé une amanite hallucinogène et en ressentait les premiers effets. Ce n’est pas encore psychédélique mais risque de le devenir à la longue. Bravo ! |
papipoete
24/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour concurrent ( e )
Il existe un Eden où tout n'est que douceur, mais au fond de nos rêves vous trouverez des paradis funèbres aux flammes qui ne brûlent pas... et vous goûterez alors des délices aux mille couleurs... NB de bien jolis vers comme le 4e qui évoque le mensonge, qui peut être si mignon comme celui suggéré au bambin, quand va venir le Père Noël... des hexasyllabes font la ronde avec les octo, et sèment au vent leurs délicates rimes. Si je devais mourir ce soir, je demanderais qu'on me glisse au creux de votre dernière strophe... |
Corto
24/12/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Voici, de mon point de vue, un poème trop maniéré.
Pour répondre aux règles classiques les mots et les vers sont torturés, loin d'une sincérité espérée. Le "rêve diffus" appelle pour la rime "plaisirs profus". De même "poison" appelle "prison" puis "musique" appelle "analgésique" etc. Tout cela est formulé au détriment d'un texte où le sens comme les images n'arrivent pas à entraîner poétiquement le lecteur. Désolé d'être si loin de cette présentation. A une autre fois ? |
Anonyme
24/12/2019
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Si l'on ne peut nier la maîtrise du classique, notre talentueux auteur n'a tenu compte de la mélodie. Dommage. J'ai lu à haute voix, puis ai fait lire, toujours cette absence de musique.
J'ai pourtant fait abstraction du thème qui en général m'horripile, faisant la part belle au style et au talent (bis). L'alternance des rimes aurait pu créer une mélodie, mais trop diffuse encore pour accompagner ces jolis vers. A vous lire sur des formes plus orthodoxes du classique. N.B. la liaison "parfumsZaux" accroche d'autant plus que suit "subtilsZaccords".... |
jfmoods
25/12/2019
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Ce poème, composé de quatre quatrains à rimes embrassées, suffisantes et riches, majoritairement consonantiques, égalitairement réparties entre féminines et masculines, alterne octosyllabes et hexasyllabes.
Au vers 10, le mot "distords" semble bien être une licence poétique (pour "distors" ou "distordu"). L'utilisation du pluriel (pronom personnel "nous" x 3, adjectif possessif "nos" x 2) marque la visée globalisante du propos, le présent de vérité générale se bornant à dresser le constat. Le jeu filé des oxymores ("délicat poison", "arpèges distords", "voluptueuses douleurs", "paradis funèbres", "des ténèbres / De toutes les couleurs") ainsi que la comparaison ("Doux comme le mensonge") annoncent une vérité bien délétère derrière l'apparence enchanteresse et trompeuse du quotidien. Sans projet fondateur pour nous faire avancer ("Un vide vertical"), nous vivons dans un divertissement pascalien, dans les paradis artificiels de la modernité ("poison / Instillé dans nos veines"). Passifs (pronom personnel en complément d'objet direct : "nous plonge", "Nous engloutissent des ténèbres", adjectifs qualificatifs : "Nos âmes amorphes et vaines"), aliénés ("Vaguent en leur prison"), les sens anesthésiés ("Nous percevons une musique / En arpèges distords / Les parfums aux subtils accords / D'un baume analgésique"), nous cultivons le vague et la démesure (rime significative : "rêve diffus" / "plaisirs profus") et passons ainsi à côté de nos vies (titre : "Les égarés"). Matérialisant une claudication, les contre-rimes qui jalonnent le poème (8/6) mettent en exergue une existence à l'harmonie fuyante, à l'équilibre introuvable. Les huit enjambements et les cinq demi-pauses en fin de vers jouent pareillement sur le registre de la tension, du flux discontinu. De la même manière, les allitérations soufflent tour à tour douceur (f/v) et brutalité (b/p, d/t) ; les assonances en "é" dessinent une ouverture et celles en "è" une fermeture. Les cinq liaisons des vers 7 et 11 imposent un sifflement désagréable et obstiné qui semble appuyer à l'envi sur la douloureuse médiocrité de notre condition. Merci pour ce partage ! |
hersen
25/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Artificiels, des paradis funèbres pas perdus pour tout le monde.
Les oxymores, tout au long du texte, donnent une impression de lucidité face à cette artificialité. C'est ce qui me frappe le plus. Et pourtant, le ton glace. Pas une once d'émotion ne se dégage du poème, comme si déjà "nous" sont au-delà de ce monde qui à leurs yeux ne vaut aucun paradis funèbre. La constatation d'un monde qui n'offre pas assez, dans sa réalité. Il faut chercher d'autres planètes. La forme est excellente, l'écriture ajoute encore à ce ton, clinique plus qu'émotionnel. Merci pour la lecture ! |
Anonyme
26/12/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Bonjour, Un élégant poème travaillé avec soin. Détail : "Nos âmes amorphes et vaines" un peu difficile à réciter avec les deux liaisons en "z". "Nous engloutissent des ténèbres", je me suis demandée pourquoi le déterminant "des", surtout après le "des" au vers précédant et le "de" du suivant. Le poème a belle allure, les sens-sensations sont à l'honneur. le titre lui sied bien. Merci du partage, Éclaircie |
Lebarde
27/12/2019
a aimé ce texte
Bien
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Joli poème classique original mais déroutant dans sa présentation et sa forme:
( alternance d'hexasyllabes et d'octosyllables ) a priori sans faille, dont la lecture n'en est pas moins difficile du fait de certains mots disgracieux ou inappropriés: (" profus, distords, analgésique ") ou tournures obscures: (" Nos âmes amorphes et vaines" ou bien "Nous engloutissent des ténèbres"). Ce poème plaisant révèle à coup sûr une grande maîtrise d'écriture de la part de l'auteur(e). Merci et bonne chance Lebarde |
Lulu
29/12/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
J'ai trouvé ce poème fort bien composé dans le message qu'il exprime et relativement au titre. Le fait qu'il soit court ne m'a pas déplu, car le jeu des rimes m'aurait semblé trop lourd dans un texte plus long. Cependant, lors de ma première lecture, j'ai été trop marquée par les rimes ou contrerimes du fait de ces vers courts, et presque comme si le poème se diluait dans cette quête forcée de faire rimer tel mot avec un autre. Ainsi ai-je eu l'impression que ce qui fait la force de ce texte - son côté court - était aussi ce qui le desservait - les yeux forcés à voir, plus qu'à entendre les rimes en raison des vers courts. Enfin, si j'ai trouvé le thème original, ainsi que la forme projetée, j'ai trouvé, malheureusement, son traitement peu inventif. J'ai bien aimé "diffus" / "profus", adjectif peu utilisé, je crois…, de même que "plonge" / "mensonge" qui donnent à la première strophe un sens au-delà des rimes et un regard du locuteur sur "Les égarés". Mais les rimes qui suivent, comme "poison" / "prison" ou "veines" / "vaines" m'ont paru comme évidentes, peu recherchées. Encore une fois, c'est le côté court de ce texte qui met en valeur tant les atouts et les limites, selon moi, de ce poème. Bonne continuation à l'auteur(e). |
Cristale
29/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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La forme m'a interpellée et l'ensemble semblait me dire "viens me voir, toi l'inconsciente du monde qui te ronge, je ne suis pas comme les autres. Regarde mon balancé sur des notes huit et six peu usitées, écoute mon ramage et, toi qui joue le romantisme, ne le cherche pas ici car ici ne subsiste que le réel et son âpreté évanescente. Entends mes rimes et leurs mots qui tombent comme des rocs sur les tapis de mousse des oxymores. "
Et je m'en reviens dans ma soucieuse quiétude en regardant les Pyrénées où rôde sur les sommets d'inégales hauteurs l'âme des poèmes de Jean-Paul Toulet, fondateur et auteur des contrerimes, mort dans mon pays d'adoption sur des terres que je foule chaque jour. Contrerimes, que je n'ai jamais osées, mises à l'honneur et joliment dépoussiérées par un(e) poète à la plume talentueuse. Alors, voilà, auteur(e) j'ai entendu votre poème, j'ai caressé les crêtes dentelées de vos vers et je sors de votre toile accrochée sur la droite d'une page qui semble souhaiter s'envoler, libérée de mon regard insistant et fuyant. Non je ne déshabillerai pas vos vers, leurs atours siéent à mon âme. J'aurais aimé trouver ce texte en E.L. Bonne chance pour le concours. Cristale l'égarée du romantisme |
Lariviere
31/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Un peu trompé par ma lecture rapide du titre et son association d'idée (les égarés= les effarés), j'ai eu encore plus de surprise à découvrir ce texte plutôt audacieux, dans sa surenchère de contraintes techniques ;) Ici, j'aime beaucoup le résultat. Sur le fond, je dirais que l’atmosphère, autant que le propos, est noire et vénéneuse, entre un Lou Reed (et sa magnifique "héroïne") et un Jim Morrison annonciateur de Marylin Manson pour tous ces "égarés des paradis funèbres"... Sur la forme, les vers et leurs contre-rimes audacieuses à priori rendent pourtant très bien ce climat ; l'écriture est impeccable et très évocatrice, les images le sont autant, si on prend le temps d'en décortiquer et d'en inciser la substantifique moelle au delà des flots noirs, elles distillent leurs sens et leur poésie avec force et concision de l’image. J'ai trouvé ça particulièrement réussi et sur ce type de texte, c'est pas si évident. Merci encore pour cette lecture et bonne chance pour le concours ! |
plumette
2/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Pourquoi ce "nous"? Il m'a semblé un peu pompeux.
j'ai été séduite par différentes rimes comme diffus et profus- poison et prison- L'étrangeté du mot distords n'est pas pour me déplaire, tout comme " Nos âmes amorphes et vaines vaguent en leur prison" Le mot vague, devenu verbe évoque cependant très bien "le vague à l'âme" une sorte de mouvement mélancolique. Je lis et relis ce texte, un peu perplexe mais attirée. |