|
|
Anonyme
24/3/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Alors c'est intéressant, trouvé-je, parce que j'ai le sentiment que vous voulez entraîner votre public dans un trompeur jeu de piste.
Intriguée par le fait que le poème soit "signé" d'un nom d'auteur médiéval, je googueule "Antoine de Godiveau", puis le vers Et d'iceux n'est plus que squelette. Que dalle nada. Apparemment le mec en question est absolument inconnu (je pars du principe que les profils Facebook et LinkedIn d'Antoine Godiveau, chef de région, sont sans rapport). Je m'intéresse donc au transi de Ligier Richier, et là bingo : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Transi_de_Ren%C3%A9_de_Chalon Mais l'œuvre en question date du seizième siècle, deux cents ans après la vie du supposé Antoine de Godiveau (j'aime beaucoup ce nom). Je me dis que vous vous amusez… Pourquoi pas, hein ! Parlons du poème. J'aime bien. Il me semble dans le ton médiéval époque danses macabres et peste noire ; oh ben, Antoine de Godiveau aurait précisément vécu à cette période ! C'est fou. Le rythme léger d'octosyllabes me paraît fort approprié au sujet et à la manière. À la manière de, quoi, avec une attention particulière portée à la graphie archaïsante. Un opus bien réalisé mais qui, à mon sens, manque d'originalité. |
Queribus
11/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
De la belle et bonne poésie comme on la faisait autrefois avec son côté délicieusement rétro. À remettre à l'ordre du jour sans tarder. Bien à vous. Edit : Bonjour, Devant mon premier avis bien trop succinct et sur demande, je me permets le nouvel avis suivant: Vous avez fait le pari audacieux de traiter un thème de tous temps dans une forme moyenâgeuse. Vous nous ramenez ainsi à l’éternelle question sue ce type de poèmes (ballades, rondels, rondeaux,...) qui ont été crées à une poque où les règles classiques n'existaient pas encore. Devons-nous passer obligatoirement par l'une des phases classique (ou néo-classiques. )Quoi qu'il en soit, vous maitrisez parfaitement la forme que vous avez choisie (à l’exception du bêtes-squelette". Votre poème est traité avec une grande habileté dans la pratique de la versification et dans sa diversification, ce qui donné à votre écrit un certain côté rétro dignes de Rutebeuf et de Villon. Je pense enfin qu'il s’adresse plutôt à une certaine élite plutôt qu'au grand public. En résumé du bon travail(en ce qui me concerne) à continuer dans le même esprit et sous d'autres formes, le cas échéant. Boen à vous. |
Anonyme
25/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
Houla, exercice périlleux que de commenter un texte en moyenâgeux... Mais j'ai trouvé ça amusant et puis ça change ! En tout cas, on sent que vous vous êtes amusé à l'écrire, il y a quelque de je ne sais quoi de joyeux et j'aime ce genre de prise de risque. Damoizelle Anna de Parys |
Cristale
8/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Archibald,
Le poète ruse et se cache derrière un tableau ancien très représentatif et les mots en "vieux françois" qu'il signe d'un pseudo imaginaire et d'époque (sans doute, mais avec toi on peut s'attendre à tout) sous une forme médiévale très contrôlée pour exprimer son dépit face à la mort. Tout ça pour dire que nous finirons tous pareils réduits à l'état de squelette quelles que soient nos positions sur l'échelle sociale. "Oncques cette faulx ne s'arrete. Ne vit que le temps d'une fleur Moine, vilain, prince ou poète," Voilà qui est bien exprimé et l'ensemble ne manque pas de poésie. Fond et forme en osmose. C'est bien la peine qu'on se donne autant de mal pour "construire" sa vie. Pfff...ça me casse le moral ^^. Sans rire, je pense souvent que rien ne sert à rien puisque la mort est au bout du chemin. Je l'ai touchée, comme toi sans doute : elle est froide, dure sous la main, habillée de silence. Une phase à dépasser quand les mots jolis apprendront à recouvrir les images vilaines en s'exprimant pourtant sur le même sujet. Mais je digresse... Une publication originale comme la plupart de tes publications. Rien n'est jamais ordinaire sous ta plume et c'est ce qui me plaît. C'est le printemps Archibald, il y a des petites fleurs qui poussent partout et des petits oiseaux qui chantent le matin. Le reste...bah... Cristale un + pour le virelai sur ses deux rimes. (tu aurais pu éviter l'unique pluriel, la prochaine fois je sévirai ^^) |
papipoete
8/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
bonjour archibald
La mort ne recule devant rien, ni être humain, ni animal, ni arbre grand ou petit, et elle avance sa faucheuse, ne laissant aux fleurettes que le temps de s'ouvrir avant de périr... NB nous voici retournés au temps des Lumières, où sur la scène d'un théâtre à Versailles, l'on parloit un riche françois... Et c'est soit l'occasion d'apprendre, ou redécouvrir ce vocabulaire, qui de notre langage ne fleurit plus... tel ce vers " onques cette faulx ne s'arrete " Mais l'on pratiquait ce parler à la cour, ou dans des livres, auquel le peuple n'avait guère accès. Je ne sais si votre " virelai " est parfait, mais sa musique bien que funèbre, semble couler naturellement. Je pense qu'une telle forme fixe doit revêtir le " classique ", aussi " bêtes/squelette " étant fautif... mais pourquoi " contemporain " ? |
Mintaka
8/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Archibald,
"Surprise, surprise" pourrait-on dire. On dirait du Mathurin Régnier dans le texte: « J’ai vescu sans nul pensement, Me laissant aller doucement A la bonne loy naturelle, Et si m’estonne fort pourquoi La mort osa songer à moi Qui ne songeay jamais à elle. » Un poème "détour vers le passé" qui passe fort bien. J'apprécie vraiment les deux anaphores qui donnent un vrai rythme à cette ode (ou quelque chose comme çà). Et cette statue - moderne finalement puisqu'on dirait un selfie - qui trouve parfaitement sa place dans vos vers. Bravo pour l'ensemble de cette oeuvre. |
Miguel
8/4/2022
a aimé ce texte
Passionnément
|
J'avoue avoir été au départ un peu déconcerté par la situation : un poète médiéval que je ne connais pas et dont je ne trouve aucune trace (et que viendrait-il faire sur un site où on publie ses propres textes ?) ; des dates du XIVe siècle antérieures à l'oeuvre d'art évoquée.
Je me dis : voilà des clins d'oeil destinés à faire comprendre que cet Antoine de Godiveau est un pseudonyme derrière lequel se cache notre auteur. Et alors je suis absolument admiratif de sa maîtrise de cette belle langue non pas "moyenâgeuse" mais médiévale, une langue qui a enchanté mes études et qui est ici ressuscitée dans toute sa splendeur. Je pense à Villon : "Quand je considère ces testes Entassées en ces charniers, Tous furent maistres des requêtes, A moins de la Chambre aux deniers." Sans flagornerie, le texte proposé ici vaut bien Villon. On y croit absolument. On est tout à fait dans ce réalisme de l'époque face à la mort, au pourrissement, à l'idée de néant des choses terrestres, au "Memento quia pulvis es", à la danse macabre. Et la syntaxe médiévale est absolument respectée. C'est une pure merveille, une prouesse. PS : Je ne suis pas sûr que "Dyeu prenne l' "y". |
Robot
8/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Une plongée dans le vieux "françois" cette langue des troubadours et trouvères qui a donné des chefs d'oeuvres. Félicitations pour avoir réussi a en retrouver les mots, le vocabulaire, et l'expressivité.
Surtout, la rédaction a dépassé ce qui aurait pu être considéré comme un exercice. En effet, la poésie est bien présente pour mon grand plaisir. |
LenineBosquet
8/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Miam ! du Archibald !
Bravo déjà pour la langue, ne fait pas du Villon qui veut, quoique Villon est dur à comprendre, là, on comprend tout. Donc c'est mieux encore. On pourrait penser à Robert Merle dans ses fameux "Fortune de France", une référence pour ma part. Le thème parfait, tous égaux devant la mort etc... Je sais que chez vous, Archibald, rien n'est jamais gratuit. Le fond, la forme, tout à un sens. Alors ce Antoine de Godiveau, je m'interroge... En anagramme, cela fait "divagation dénouée". C'est beau. Mais ça ne m'aide pas. Au contraire... |
Pouet
8/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Slt,
j'ai trouvé l'exercice assez savoureux et le squelette là, tenant son coeur, plutôt impressionnant ; un peu à la Jérôme Bosch, un style qui me parle bien, j'aime assez les ambiances décalées, fantasmagoriques, nébuleuses. Sacrée nature morte. Bon. Le poème lui est fort bien réussi dans la langue et ne part pas en eau d'boudin. Mais pincer sans rire un os, à quoi bon? |
Edgard
25/4/2022
a aimé ce texte
Passionnément
|
Bonjour Archibald
Eh oui, ça rappelle des souvenirs...d'étude des poèmes anciens. C'est vraiment très bien joué! La mort en musique. On peut s'amuser à le dire, ton poème, ou le chanter avec le phrasé d'un Brassens...ça marche vachement bien. Et en même temps temps c'est loin d'être évident de torcher un petit truc si plaisant avec tant d'habileté et de science. Bravo. je me suis réjoui! . |