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LenineBosquet
5/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
C'est un beau poème que vous nous offrez là, qu'on jurerait désespéré mais non, c'est plutôt une méditation lucide sur l'homme qui se finit tout de même par une touche d'espoir : les enfants à venir. J'ai particulièrement aimé ces vers : "Qui n'a jamais connu le dégoût d'être un homme Ne saurait assumer sa part d'humanité." Merci. |
papipoete
5/1/2017
a aimé ce texte
Bien
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bonjour archibald,
Comme dirait Fabrice Lucchini << attention, c'est du lourd ! >>, alors au creux de ces vers au vocabulaire si riche ( j'ai découvert 3 mots nouveaux, mais crains de ne pouvoir les glisser dans un de mes poème ), j'ai cru comprendre que l'auteur est désespéré devant ce que l'homme a fait de lui, a fait du penser, a fait de l'humanité . Et pourtant, brille encore une lueur d'espoir, la chandelle a encore du feu ; le réconfort viendra peut-être des " enfants promis à la race terrienne " ? NB je vois des rappels de rimes (ité, ie ) ; cela correspond-il à un genre précis de versification ? je suis embarrassé au sujet des mots à dire obligatoirement en diérèse dans la forme classique, et émets un doute ( qui sera sûrement balayé par un spécialiste ) pour ; violon, épanouie, évanouie édit ; mille excuses, j'étais persuadé d'avoir sous les yeux du classique ! Vous avez donc opté pour tout lire en synérèse, comme l'autorise le néo-classique ! |
Anonyme
5/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour archibald... Joli travail que cette suite de strophes pratiquement classiques à quelques exceptions près. J'ai apprécié le respect de l'alternance des rimes féminines/ masculines et quelques très jolis vers et particulièrement les deux derniers... mais il y en a d'autres :
Où les enfants promis à la race terrienne Accomplissent enfin leur part d’humanité ! Juste un bémol, ce vers... Sous l’archet d’un violon que le temps désaccorde Pourquoi pas... Sur mon vieux violon ? Vous évitez un vers à treize syllabes et ça sonne tout aussi bien. Quant au thème, votre vaine quête de l'humanité, c'est un sujet tout à fait d'actualité... Merci et à votre prochaine production ! |
Ramana
5/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Il nous est difficile d'assumer individuellement ce qui relève du collectif, de "l'humanité". La part que nous en avons en chacun de nous, si l'on peut s'exprimer ainsi, n'est que la façon plus ou moins particulière dont nous reflétons le mental collectif, et même lorsque nous croyons penser et agir par nous mêmes, nous ne faisons très souvent qu'exprimer ce terreau collectif, dans lequel une part profonde de nous ne se reconnait pas.
Ce cabinet de réflexion vous réserve donc un breuvage bien amer ! La véritable issue n'est peut-être pas "d'accomplir sa part d'humanité", sous peine de tourner en rond dans cette humanité qui sera toujours ce qu'elle est, mais plutôt de la transcender, comme nous y incitent les diverses Traditions. Néanmoins, j'apprécie grandement ce difficile exercice qui consiste à exprimer une problématique philosophique tout en gardant une expression poétique fort réussie et maitrisée. |
Arielle
5/1/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un joli travail qui flirte avec la ballade et ces "Vanités" qui ont illuminé la peinture du XVIIe siècle.
Cette part d'humanité que cherche désespérément le narrateur avec l'aide de ses cinq sens est pathétique et de tous les temps. Pourtant si j'admire l'apparente facilité de l'expression et l'harmonie de la composition de ce beau poème, je regrette l'humour, l'ironie qui éclairaient vos oeuvres précédentes. Mais je ne crache pas dans la soupe et ce" Philosophe en méditation" à la Rembrandt m'a donné l'occasion de relire et d'apprécier une nouvelle fois les textes que vous avez publié ici et je me suis régalée. |
Francis
5/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un très beau texte qui unit poésie et réflexion philosophique. La découverte des camps de concentration ou d'extermination, les génocides comme celui du Rwanda, les crimes contre l'humanité qui jalonnent notre passé et...notre présent me donnent envie de crier : "ôtez moi le nom d'homme, j'ai honte " ! mi homme, mi animal à l'image des monstres de l'antiquité grecque, l'humain peut être laideur ou beauté. Certains contextes particuliers réveillent la "bête" qui sommeille au fond de lui. Sisyphe errant entre l'ombre et la lumière, sous les étoiles, je me sens tout petit et je cherche le sens de ma vie, une lueur d'espoir dans le regard de nos petits-enfants qui pourraient être les acteurs d'une Renaissance....au royaume d'Utopie ?
J'ai aimé votre plume. J'ai partagé (je crois) vos idées. |
Marite
6/1/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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" Qui n’a jamais connu le dégoût d’être un homme
Ne saurait assumer sa part d’humanité." Ces deux vers m'interpellent et il m'est impossible d'adhérer à l'idée qu'ils véhiculent : tendance à réduire et globaliser à la fois, l'Homme et l'humanité à la part que nous en connaissons en tant qu'individu ou groupe humain avec son histoire, ses perceptions et son évolution dans la société qui le façonne ... une part importante du reste du Monde échappe à son appréhension. Mise à part cette réserve sur le fond, c'est une bien belle lecture poétique que vous nous offrez là. "Mais rien ne m’apparut que notre incertitude, Et dans chacun de nous la part d’humanité." Ces deux derniers vers de la première strophe auraient pu, à mon avis, conclure tout aussi bien cette profonde méditation. Le recours aux "enfants promis à la race terrienne" m'apparaît trop convenu. |
lucilius
7/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ca démarre très fort : "J'avais pour méditer un crâne, une bougie, dans un réduit battu par le vent des hivers, et je voyais danser à la flamme rougie...". ; j'aurais préféré à la fin du premier strophe "Et chacun d'entre nous SA part d'humanité". Mais il aurait fallu recomposer la fin du 4ème strophe pour ne pas répéter le même pronom possessif. Une variante proposée : "Ceux qui n'ont pas connu (vécu me paraît plus percutant) le dégoût d'être un homme, ne sauraient assumer LEUR part d'humanité.".
On sent un peu d' essoufflement dans la dernière strophe (évanouie - barreaux - épanouie - carreaux). Enfin, j'aurais volontiers remplacé "enfants promis à la race terrienne" par "enfants soumis à l'attraction terrienne", pour mieux renforcer le sens général du texte au titre judicieux. |
Anonyme
8/1/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Archibald,
"Sous l’archet d’un violon que le temps désaccorde, Ne vibrent que deux sons : Misère et Vanité. Si funambulement je marche sur la corde, Me parvient en écho ma part d’humanité." ce passage est vraiment très fort, cela me rappelle une anecdote bouddhiste sur la tension des cordes d'un luth, l'harmonie existe quand la bonne tension est trouvée. Avec le Temps qui passe et use le caractère, notre part d'humanité, ne reste bien souvent que misère ou vanité. "il est vrai qu’on marie L’abject et le génie en un curieux destin : La civilisation est une barbarie, Et nous nous repaissons d’un atroce festin." ce passage aussi est superbe, très juste. Bravo pour ces belles réflexions, cette page méditative. Vous êtes allés bien loin au fond de vous... et de nous, en notre part d'humanité... sans vous perdre jamais dans les rets du langage. Rimes riches, vers harmonieux, c'est un poème de grand qualité qui doit être noté comme il se doit. Passionnément. Mille bravos. |
Donaldo75
8/1/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Archibald,
Voilà un poème riche, autant dans le vocabulaire, quelquefois digne d'une thèse de sciences politiques, que dans le fond. Coup de chance, même si je suis un fan du minimalisme artistique, j'aime aussi les écrits riches, à plusieurs niveaux de lecture. C'est le cas de ce poème. Bravo, parce qu'il y a réellement du travail. Au plaisir de lire tes autres poèmes. Donaldo |
HadrienM
11/1/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Le poème est une vanité réussie.
L'écriture est dans l'ensemble bonne. On contemple une humanité visiblement déchue, visiblement aphasique, "rien ne m'apparut que notre incertitude,". Il existe, assurément, une portée philosophique dans le poème. C'est une authentique réflexion sur la condition humaine, avec en toile de fond une crise du métaphysique. Le langage connaît parfois quelques imperfections : des formules hasardeuses ("nihilisme, néant, non-sens", "tu te perds dans les rets" [on se prend aux rets de quelque chose, on est pris : on ne s'y perd pas], "d'aucun" (il y a une faute d'orthographe : on écrit "d'aucuns") entre autres...). La recherche de "la part d'humanité" (là encore formule assez bancale) est intéressante. Encouragements ! Bien à toi, |