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Poésie contemporaine
Arctos : Un soupir
 Publié le 22/11/21  -  4 commentaires  -  1241 caractères  -  95 lectures    Autres textes du même auteur


Un soupir



Les lèvres closes,
Le cœur ouvert,
Muette symbiose,
Que celle des chairs.


D’abord,

Sur ta peau, les poils hérissés
Trahissent les notes épicées
Des signaux pourtant éphémères
Qui s’affairent sur tes nerfs.

Aphones, nos désirs lubriques
S’imbriquent,
Tandis ce que tes artères
Se parent sans le taire,
D’indécentes appliques,
Phalliques.

Alors,

Le monologue de tes yeux,
Dans un langage peu taiseux,
Articule non sans débat
Les silences de nos ébats.

D’une main curieuse et vorace,
D’une caresse ou d’une gifle,
D’un iris dilaté et salace,
D’un coup de reins ou de griffes,

La quintessence de nos connivences,
Lorsque s'emmêlent nos tissus intimes,
Rencontre son absolue jouissance,
Dans le détail des gestes infimes.

Enfin,

Quand dans la nue
Seules les croches étoilées
Ne chantent plus
Que pour tes muscles étiolés,

Perdues dans le lit de mes replis
Tes courbes muettes et engourdies
Déclament comme un requiem
Les vers d’un sourd poème,

Sans fin.


 
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   Gemini   
13/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
On trouve dans le champ lexical des mots peu poétiques.
"Poils, nerfs, lubrique, artères, gifle, salace, muscles". Certains, de plus, sont à la rime, ce qui n'arrange rien.

Le sujet ne faisant pas de mystère, malgré un titre que je trouve peu représentatif, je me suis interrogé sur cette découpe (analytique ?) de la scène en trois étapes (mais je trouve amusant le "Sans fin" final).
Même si dans l'ensemble le concret se mêle habilement au suggestif, je trouve que c'est ôter du charme.

On note que l'acte "Alors" comporte une strophe de plus que "D’abord", les préliminaires, et "Enfin" sans cigarette (qui, j’espère, n’exprime pas un soulagement).
Au point de vue rythmique, j'aurais mieux vu des vers plus longs à la fin.

Je n’ai guère accroché sur les images de "poils qui trahissent des notes épicées", de "signaux qui s’affairent sur des nerfs", "d’artères qui se parent d’appliques phalliques", de "croches qui ne chantent plus que pour des muscles".
J’ai par contre bien aimé ce qui me semble être un double (ou triple) oxymore "d’un monologue visuel qui articule non sans débat des silences".

J’ai noté aussi que, pour une fête des sens, il y avait une volonté de les faire parler : odeur avec "des notes épicées", vue avec "un iris dilaté", et ouïe avec "la déclamation (comme un requiem) des vers d’un poème".

Il y a un ce en trop après "Tandis" v5.

Pas tellement convaincu, mais pas déçu non plus.

   papipoete   
22/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Arctos
Un soupir, je dirais plutôt bien que ce fut monologue, " des gémissement ", puis plus rien ; des muscles échauffés qui n'en peuvent plus...
Un moment intime où nous sommes invités, à regarder et entendre les mots les plus " ohhh ! "
NB un amour " consenti " à priori, par les temps qui courent...
Un sujet que prude, j'aurais du mal à versifier ( 40 ans plus tôt peut-être ? )
Des vers courts comme le souffle des acteurs, qui me font sourire, alors que ce film fait penser à la chanson " et mourir... de plaisir... "
l'ultime strophe a ma préférence, dans ces lignes à consonances...

   Miguel   
22/11/2021
Il me semble, mais peut-être ai-je une mauvaise approche du texte, que l'expression est souvent forcée par le souci la rime, d'où un certain nombre de maladresses, de choses qui sonnent faux. Le fait, aussi, que les vers soient sans mesure et sans rythme rend la lecture heurtée et de ce fait peu agréable. Une bonne prose poétique, à mon sens, eût mieux valu.

   Vincente   
23/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Dommage que la poésie de l'étreinte très amoureuse s'égare dans la cérébralité très descriptive de l'émotion puissante du moment décrit.
Le désir de "comprendre" l'incompréhensible" passion charnelle, ces "aphones… désirs lubriques", a poussé vers une appréhension par voix détournée. Le poète a mis des mots là où les vibrations seules parlaient, les voici déflorées, affichées, circonstanciées, "physiologisées", problématisées…
De nombreux termes organiques, viennent dès le début trahir cette orientation plutôt scientifique de l'advenue qui pour le coup en devient peu érotique. Les termes comme "les poils", "tes nerfs", "artères", "nos tissus intimes" par exemples émaillent le propos de considérations biologiques. Il faut parvenir au final pour que l'auteur nous invite et nous reconduise vers sa volonté d'une évocation poétique du moment d'amour charnel, "les vers" de ce "sourd poème".
Le séquencement très phasé, clinique, en gras s'il vous-plaît, des "étapes" de l'acte, "D'abord" – "Alors" – "Enfin", et peut-être même "Sans fin", appuie encore cette technicité qui plombe l'emportement amoureux. Je dirais que même en tant que "voyeur" de la scène, je resterais en marge de son érotique intention. Dommage car je suis sensible à ce domaine particulièrement "sensitif"…


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