|
|
Raoul
27/11/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Je suis très partagé à propos de ce texte, deux avis contradictoires - pour paraphraser VH, justement - tempêtent sous mon crâne…
Poésie contemporaine dites-vous, je ne vois pas en quoi. Le thème est rebattu, éternel, le bucolique d'Épinal très XIX ième. est dans chaque vers (ne manquent plus que "J'ai deux grands bœufs dans mon étable") le style est classique… Bref rien de très contemporain dans ce poème. Il a et aurait beaucoup, sinon tout, tout pour me déplaire… Et puis, je succombe au charme du vocabulaire choisi, au champs sémantique plutôt précis, à la teneur de la dernière strophe qui ancre un temps soit peu l'écrit dans la réalité… Pour moi, les pas de Verhaeren sont déjà passés maintes fois par là mais le texte fonctionne tout de même assez bien. |
Anonyme
11/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Tiens, c'est marrant, en fait je préfère la version que tu as donnée ailleurs de ce poème, avec la morve à la place de la fange et les trois derniers vers en un seul (oui, malgré le raccourci des vers qui mime l'épuisement du bois)... Toujours beaucoup d'élégance, mais un tout petit peu plus lisse, ce qui à mon goût est dommage (c'est mon goût).
|
Pimpette
11/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
La plume d'Arielle se reconnait dès la première lecture ce qui est le signe d'un style véritable et un style, pour moi, c'est l'essentiel d'un talent d'écrivain!. Ce n'est pas une idée nouvelle. Peu importe.
Le sujet n'est pas révolutionnaire...mais on s'en fout! Un joli petit mystère pour moi ci dessous: "Nous n’irons plus au bois le geôlier est passé a poussé les verrous et bouclé dans l’armoire les brodequins des fous" |
brabant
11/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour Arielle,
"Nous n'irons plus au bois" : j'aime quand on construit un poème sur une comptine ou une chanson populaire type XVIIIè, dont le premier vers est repris ici en anaphore. Je préfère cependant quand on déroule cette comptine (en entier ou partiellement) au fur et à mesure du texte, ça ajoute à... et ça entretient ou ravive la mémoire enchantée. Bien entendu je conçois tout à fait que tu visais la chute, chère Arielle, inattendue et habile, qui a la cruauté cachée des contes. Bel exergue, mais difficile de rivaliser après ça ;) car rattraper cette simplicité-là, qui n'est cependant pas l'apanage d'Hugo, devient délicat. De jolis vers et de belles images, mais je n'ai cependant pas retrouvé ici ta concision et ta percussion habituelles : j'eusse préféré un texte tout en simplicité de vers courts du type "les brumes l'ont mangé" (bravo !), les vers longs viennent un peu casser la magie que tu veux installer. - belle idée que celle de l'absinthe associée au "vent saoulé d'embruns", et pourtant je n'ai pas aimé ce "saoulé". Cette image n'est-elle pas de plus trop marquée 2ème moitié du XIXè avec Toulouse-Lautrec et les "buveur(s) d'absinthe" sociétaux repris en peinture et en littérature, etc... - "luisent/titubent/englués" : la deuxième strophe fait trop accumulation à mon modeste avis. Pour marquer le nouvel immobilisme de Dame Nature bien entendu, mais... - de même ces verrous m'ont semblé bien lourds que les heureux "brodequins" (j'ai beaucoup aimé) n'arrivent pas à rattraper à mon modeste avis encore. L'idée 'conclusive' est excellemment trouvée dans une strophe peut-être un rien pâlotte. Je n'ai pas retrouvé dans ce poème ta maestria habituelle, très chère Arielle, tu m'en vois extrêmement marri. J'espère que tu ne m'en voudras pas trop. lol :) A une très prochaine heureuse lecture, je le souhaite ardemment. :))))) |
Anonyme
12/12/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Bonsoir Arielle. Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés...
Je crains, sans jeu de mots, qu'ici les lauriers ne soient pas aux rendez-vous. J'ai tiqué sur l'absinthe, l'alcool maudit de nos anciens. Que vient-il faire en ces lieux ? Peut-être la couleur... J'aurais bien vu... et la plainte du vent saoulé par les embruns, etc. Ensuite, je ne comprends pas ce qui suit : Nous n’irons plus au bois le geôlier est passé a poussé les verrous et bouclé dans l’armoire les brodequins des fous Par contre, j'ai beaucoup aimé le chat sur les genoux près de l'âtre qui fume... Joli tableau ! Ce n'est ni faible ni exceptionnel, c'est bien mais toutefois, à mon avis, loin de tes dernières prestations... Le biorythme poétique étant, lui aussi, sinusoïdale attendons qu'il revienne à son apogée. Je te taquine un peu mais c'est en toute amitié... A une fois prochaine |
Mona79
11/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J'ai bien aimé la mélancolie de ce poème, à part peut-être le rythme un peu bousculé de la seconde strophe qui "titube" quelque peu, mais c'est peut-être voulu ?
De belles images : le chat sur les genoux qui nous parle de sérénité et le bois qui se consume pour réchauffer l'hiver. |
fugace
12/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Beau sens de l'observation, des images justes de la nature sur cette période charnière d'avant le grand hiver.
Si le geôlier a bouclé dans l'armoire les brodequins des fous, sans doute est-ce pour les empêcher d'aller musarder dans les chemins défoncés englués de fange et de traîtrises... Ce poème est serein, apaisant, sans tristesse. Merci Arielle. |
Artexflow
12/12/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour à vous Arielle !
Je me suis repris plusieurs fois à la lecture de votre poème, qui me semble meilleur s'il est lu lentement. Vous m'avez rappelé le mot embruns, et pour ça je vous remercie énormément ! Je trouve qu'il y a de très belles images, de la musique aussi mais j'avoue ne pas être particulièrement fan de cette poésie qui ne rime pas, qui écorche un peu, disons que certaines strophes, enfin certains ensembles de vers sonnent un peu trop rêche à mon goût, typiquement : Nous n’irons plus au bois le geôlier est passé a poussé les verrous et bouclé dans l’armoire les brodequins des fous Sûrement une question de rythme, ou je ne sais quoi, mais disons qu'à la lecture ça me dérange. Un peu ! Je regrette également le vers "C'est la fin de l'histoire", peut-être faites-vous référence à l'histoire de la comptine, enfin, je comprends (enfin j'espère comprendre) votre intention derrière ce vers, mais il a quelque chose d'étranger dans votre texte, encore une fois une sensation incroyablement subjective, ne le prenez pas pour vous ! Tout ça pour dire que sans ce vers, pour moi, votre poème aurait gagné en "magie". Certaines images ne m'évoquent pas grand chose, cependant elles vibrent en moi d'une manière particulière (le vallon s’est noyé dans un flacon d’absinthe ), peut-être évoquez-vous quelque chose de trop personnel pour que ce soit compréhensible ? La théorie selon laquelle je suis tout simplement stupide est également envisageable, et déjà envisagée pour ma part ahaha ! Dernier petit bémol, lorsque j'ai commencé votre poème, dans ma tête je me suis mis à chanter la comptine, avec vos paroles, et malheureusement les carillons s'arrêtent au troisième vers de chaque strophe ! C'est un peu dommage, mais ça a trait à mon expérience de lecture personnelle, et surtout à votre manière de concevoir le poème ! La dernière strophe est vraiment très belle, la musicalité de la phrase est véritablement agréable, ça va me trotter dans la tête un bon moment tout ça. Merci ! |
Ioledane
13/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très intéressante cette nouvelle variation sur "Nous n'irons plus au bois".
Je me suis laissé porter sans aucune difficulté par ce poème, sa fluidité, ses images, ses regrets ... Quel joli 'bouclage de boucle' entre le bois du début, celui de la forêt qui disparaît dans les brumes, et cet autre bois qui clôture le poème en se consumant dans l'âtre ! "Les brumes l'ont mangé", "Le vallon s'est noyé dans un flacon d'absinthes" : j'aime beaucoup ces premières images, plutôt mélancoliques. Le second paragraphe prend un ton plus 'âpre' avec les "chemins défoncés" et la "traîtrise" : un crescendo à mon sens réussi. Ensuite, il est interpellant, ce geôlier qui enferme "les brodequins des fous" : ce passage est assez mystérieux, mais cela ne me gêne pas, chacun peut l'interpréter au travers de son propre prisme. Puis la fin qui tombe avec délicatesse, dans un rêve doux-amer, solitaire malgré le "nous" (qui ne doit être, du moins à ce que je comprends, qu'un pluriel de convenance pour évoquer des solitudes éparses), un chat sur les genoux ... J'ai beaucoup apprécié le rythme de ce poème, très fluide, très chantant, des 'alexandrins' (ou demi) découpés de manière très réussie ... à une exception près qui a néanmoins heurté mon oreille : "titubent englués de fange et de traîtrise" Ce rejet engendre un 'avalement' de la 3ème syllabe de "titubent", ce qui du coup casse complètement à cet endroit le rythme en douze. Vraiment dommage ! Hormis ce détail, j'ai vraiment beaucoup aimé ce poème. |
melancolique
15/12/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Arielle,
J'aime ce poème, vôtre style toujours si authentique, et les images très belles. La seule partie que je trouve en dessous du reste est: "entre les chaumes luisent titubent englués de fange et de traîtrises" Je crois que le rythme est un peu gâché à ce niveau là. Mais en global, c'est très beau, j'en retiens cette sublime fin: "C’est la fin de l’histoire un chat sur les genoux près de l’âtre qui fume nous rêverons au bois qui pour nous se consume" Merci pour cet instant poétique. Au plaisir de vous relire. |
Titato
16/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
J'aime les poèmes qui sont des poèmes et pas des vitrines de sur-idées, d'ego, ou de je ne sais quoi, j'aime les poèmes quand ils en sont, à savoir des chants de vie...et douloureuse, la vie, là, sur un amour raté, avec une imagerie forte, dont les couleurs dévoilées en rehaussent le gris chagrin...et au-delà, une aspiration à la paix, que ça passe, eu ressentir de la dernière strophe...un chant de l'humain, et très humain - et si la poésie a toutes les clés de toutes les sphères, sans cela, ce ressentir d'être dans la vie, c'est tout ce qu'on veut, mais "ça ne parle pas" - qu'il me fut plaisant de suivre
Amicalement |
tchouang
11/3/2013
|
Commentaire modéré
|