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Poésie libre
Arielle : Chanson acidulée
 Publié le 23/06/10  -  13 commentaires  -  636 caractères  -  303 lectures    Autres textes du même auteur

"Certain renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des raisins mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille."

Jean de La Fontaine


Chanson acidulée



Petit miroir et crayon noir très affuté
c'est la chanson acidulée des jouvencelles
arquant le piège impertinent
de leur rimmel
sous la truffe d'un vieux renard
électrisé

Grappe trop verte hors de portée
clé d'insolence haut perchée
c'est la chanson de ces luronnes
égratigneuses de baisers

La chanson rouge acidulée
mordant le dépit poivre et sel
des moustaches du canidé
empanaché
lorgnant la treille

Griffes
dentelles rétractiles
sans compassion
de ces félines
siamoises-nitouches qui signent
"Nymphes cruelles"


 
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   Lunastrelle   
4/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
En effet, c'est acidulé, voire même piquant! Mais ce n'est pas pour me déplaire, tout ça crée des saveurs assez relevées et très variées...

Je prends le tout, je me laisse emporter, et je gagne un voyage très agréable, très culinaire... Pourquoi chanson? J'ai compris après avoir lu, il y a pas mal de jeu sur les sons, le rythme... Je retiens ceci par exemple:

"La chanson rouge acidulée
mordant le dépit poivre et sel
des moustaches du canidé
empanaché
lorgnant la treille": c'est le passage où j'ai eu le plus d'images très bizarres, et paradoxalement celui qui m'a le plus accrochée... Je ne vois pas de lourdeur ou de maladresse!

Le dernier vers est particulièrement éloquent, bref... Je n'ai que du bon à dire sur ce petit bout de texte, merci!

   Anonyme   
6/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est un peu court pour une chanson (il faut tenir au moins 3 minutes) mais j'aime bien ce ton un peu primesautier. Et puis aussi les luronnes et ces mots qui sonnent.

   bulle   
9/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai entendu le mot Chanson comme paroles en l'air (et non texte à chanter)..

Des sornettes, des courbettes, un jeu de séduction finement amené.

Beaucoup d'originalité dans les images, et les sons en appui pour rythmer le tout.

Un petit plus pour "clé d'insolence haut perchée", "égratigneuses de baisers" et "dentelles rétractiles".

Une danse "diabolique" sur cet air-là, piquant et plus que plaisant, la bave aux mots^^

   Anonyme   
23/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bon, au temps pour ma définition d'acidulée et puis idem pour celle de chanson... enfin non pas vraiment, c'est vraiment très musical et bien rythmé, seulement c'est trop court, et je vois pas sur quel style musical ça peut se calquer.

Pour le reste le fond est rigolo.
La forme est étrange puisque me semble (mais je peux me tromper à cette heure-ci je suis pas du matin) composée de manière hétérogène d'un vers à l'autre...

Et puis voilà Arielle, je m'excuse je vais être franche, mais là où j'aurai dû (acidulé oblige) ressentir des petits picots sur mes papilles gustatives, je me retrouve avec un électropoéticogramme plat...
ça ne m'a pas émue, ça ne m'a pas fait rire ou réfléchir.

Rien de bien attachant dans cette chansonnette qui mêle un peu de désuétude avec une envie d'impertinence... dommage qu'elle se soit un peu perdue entre les deux (faut oser hein, jouvencelle c'est un peu trop romantique à mon gout pour de l'acidulé mais soit, choix de l'auteur, respect, tout ça...).

Bref Arielle, désolée, moi je n'ai pas pris... si c'est accompagné de musique, j'oserai même pas écouter tant je m'attends à de la viole et de l'accordéon.
Pardon

Une prochaine fois peut-être...
Bonne continuation



PS : pour répondre au commentaire d'Alexandre : héhéhé normal ça reste très classique comme forme pour du libre (ça reste TRèS rimé!!)

   Anonyme   
23/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle ! C'est un "vieux renard" qui trouve ce poème très bien tourné sans toutefois éprouver quelque dépit devant les jouvencelles trop fardées ! Un joli petit tableau, acidulé mais point trop, qui me réconcilie avec la libre poésie... Bravo !

   tibullicarmina   
30/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Arielle possède définitivement un joli sens du rythme en poésie (cf. "La beauté"...). Le rythme ne fait pas défaut dans ce poème plein d'ironie et d'impertinence. Ici, des vers de 12, 8, 4 alternent avec un certain brio et dans des strophes d'allure variée.
Si ce poème n'est pas une chanson au sens propre, il en a certainement la musicalité.
Bref, une lecture légère et amusée qui ne porte pas à conséquence.
.

   brabant   
23/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle,

... Les raisins étant hors de portée:
"Ils sont trop verts, dit-il,
Et bons pour des goujats !"
Ce renard "fit-il pas mieux que de se plaindre ?"

Voilà un Gascon philosophe qui m'est bien sympathique.


Votre renard à vous n'est qu'un barbon libidineux; quant à votre raisin, il ne me paraît pas si vert que cela.

Les jouvencelles sont taquines, mais je leur prédis un avenir peut-être accidenté.

Le barbon mérite bien ce qui lui arrive.

Aucun(es) ne mérite(nt) les trois premières strophes admirables de dextérité que vous leur sacrifiez.


La dernière strophe pour être cruelle, et à cause de cela sans doute, me paraît moins habile dans sa musique et dans son vocabulaire: "félines/siamoises-nitouches.../"Nymphes cruelles" " ((""de ces siamoises/saintes-nitouches"" et ""nymphettes"" n'eurent-ils pas mieux convenus ?)).
Je n'aime pas trop non plus le mot "acidulée" du titre.


L'ensemble n'en demeure pas moins remarquable, fait très XVIIémiste du maître fabuliste qui n'eût pas dédaigné cette petite pièce, charmante de rouerie et piquante.

   David   
24/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Arielle,

J'ai trouvé les muses trop évanescentes, ces "Luronnes égratigneuses de baisers", ces "siamoises nitouches", ces "nymphes cruelles"... Je me suis demandé si je ne raté pas l'image, je ne comprenais pas même la citation de Lafontaine, mais c'est peut-être la clé :

"Certain renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des raisins mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le galand en eut fait volontiers un repas;
Mais comme il n'y pouvait point atteindre:
«Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.»

Fit-il pas mieux que de se plaindre?"

Avec l'extrait donné en préambule, j'ai hésité un moment entre le verbe "vivre" et le verbe "voir", pour "vit". La version originale n'étant pas bien longue, je me permet de la ramener par ici, des fois que d'autres ait le même souci.

Si je comprend bien la morale de Lafontaine (et je me suis aidé d'autres lectures, il n'est pas clair le bougre) reprise dans ce poème ici, cela parlerait de la mauvaise foi des hommes d'un certain âge (lol) qui préfère trouver de très jeunes femmes "trop jeunes" voire, mais c'est mon interprétation, "idiotes", plutôt que de s'avouer qu'elles leurs sont simplement et définitivement inaccessibles.

Grosso modo, la cruauté des "nouvelles galantes" envers des "vieux beaux" hypocrites.

Ça n'a pas été immédiat pour moi, et je me trompe peut-être en plus, de trop lire ce poème à travers celui de Lafontaine (que je n'aime pas trop non plus) mais même si ça me fut un peu ardu, l'idée ne manque pas de poésie.

   alex2   
12/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce que je retiens surtout, c'est cette étonnante capacité à jongler avec les mots et à varier les rythmes, de sorte que chaque lecture est un véritable plaisir.

Une chansonnette guillerette ici, empreinte de légèreté... Il n'en fallait pas plus pour me plaire.

   jaimme   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est justement ce mélange de classique et de moderne qui m'a plu. Il me semble bien adapté au propos, entre renard et midinette sulfureuse. J'aime ce terme de "siamoises" car ces lolitas sont interchangeables et sans intérêt. Dangereuses oui, et enivrantes comme cette treille.
Forme et fond m'ont séduit. Pas les acidulées.
Joli titre d'ailleurs.
Pour moi ce poème est une réussite. Seul bémol, minime, le terme de "chanson" et le verbe "signent", un peu fades.
Merci.
Jaimme

   Anonyme   
24/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'adore. J'ai lu et relu.
C'est rythmé, très imagé, amusant, jusqu'à la truculence, parfois.-Je songe à toute la première strophe, et à la troisième (mes préférées) en particulier.

Les jeunes et coquettes séductrices sont les grains de raisin que les vieux séducteurs - sortes de don Juans éclopés - aux tempes grises ne peuvent plus atteindre qu'en pensée.
Séductrices sûres d'elles-mêmes, et presque cruelles.

   Anonyme   
11/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème vif et piquant, au rythme virevoltant comme la robe de l'une de ces séductrices ... Il m'a fallu deux ou trois lectures pour "accrocher" vraiment, mais au final j'admire l'exercice (libérer le rythme classique tout en le laissant percevoir, chose dont je suis pour l'instant incapable). Le sujet est traité avec des images originales et un ton délicieusement mordant. J'ai bien aimé.

   silene   
20/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Dis-donc, méchante, canidés, canidés... pas de félidés dans les feulants moustachus ?
En tout cas, tout est bon, tu tapes juste, comme dab', fond et forme.
Bon boulot.


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