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Robot
24/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Un texte qui se prête à l'oralité. La simplicité lui sied bien, pourtant les expressions sont recherchées.
Un vers cependant dont je ne saisi pas le sens: Le jour qui point mâche des cendres (Que faut-il comprendre à ce vers qui cependant sonne bien à l'oreille) J'ai aimé ce parcours dans son ensemble. Il nous dit que le temps est aussi le maître du hasard: "L’enfer est pavé du malheur d’être ou de ne pas être à l’heure" |
Myndie
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Arielle,
J'ai beaucoup aimé cette poésie au ton enlevé et aux couleurs urbaines des "temps qui courent". Le rythme est parfait pour le sujet évoqué. Vos images sont d'une poésie folle, suggestives à souhait : "le cadran cyclope d'émail" "le jour qui point mâche ses cendres" Et ce vouvoiement qui enrobe le tout d'une tendresse délicieusement surannée! Merci de me faire si joliment commencer une journée qui semble ici aussi mâcher ses cendres! :)) |
Anonyme
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
L'obsession de l'heure est bien rendue par quelques belles images : talonné par l'épouvantail d'un cadran cyclope d'émail. La sortie brumeuse de la nuit également : Le jour qui point mâche des cendres. Au final, ce petit poème me remémore des heures de course contre le temps. Heureux retraité que je suis ! Par contre je ne saisis pas bien le choix de poésie contemporaine, je l'aurais vu plus libre. |
Anonyme
13/9/2014
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Bonjour Arielle
Quelle élégante façon de traiter un sujet aussi quotidien (weekend et RTT exclus) Le vouvoiement n'y est par pour rien. Mais aussi le raffinement des images (le cyclope d'émail) et de l'écriture. "Le jour qui point mâche des cendres il faut s’attabler sans attendre" Ce texte aurait aussi bien pu être présenté en prose ou en vers classiques. La déconstruction de ceux-ci souligne le désarroi du pauvre rêveur contraint de courir après son bus. "être ou ne pas être à l’heure" Zatize ze kouechonne Merci Arielle pour ce petit bijou matinal que je savoure d'autant mieux que je ne porte plus de montre. |
Anonyme
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Arielle,
Je rêve! Je ne lis pas votre poème je la chantonne. Le "vous" qui court après le temps, le rythme est effréné. Seul le rythme de la dernière strophe change, mais quand on comprend ces vers: "Tétanisé sur un trottoir vous ratez votre trajectoire" c'est tout à fait normal. Et une fois de plus, les images me touchent par leur beauté, c'est un vrai plaisir à lire, la forme c'est de la dentelle, le fond est un bel univers que je connais. Le quotidien est sublimé tout plein de légèreté. "Le jour qui point mâche des cendres" Ce que ces vers m'offrent comme image! Je prends tout, j'aime tout. |
Pimpette
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Artelle
je ne redis pas ce que les camarades ont écrit avant moi, mais je profite de ce joli texte pour dire combien ton écriture aérienne et élégante est un véritable 'STYLE'...ce sont autant d'ariellèmes, ici sur Oniris, ou dans tes recueils perso... Ils ne sont ni classiques (quoique) ni modernes....Ils sont toi... "Le jour qui point mâche des cendres il faut s’attabler sans attendre" |
Coline-Dé
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Pour une fois, je suis à l'heure pour te féliciter, ma belle Arielle !
Ton cadran d'émail m'a renvoyée à Vigny, mais, pas sûre de ma mémoire, je vais aller mettre les points sur les i... J'en reviens : point de cadran d'émail mais un de fer... j'aime mieux le tien ! |
Francis
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Elle court, elle court la banlieue ! Rythme en accord avec le sujet abordé, images poétiques : le cadran cyclope, l'aube grise qui mâche des cendres. Le temps qui fuit, le temps tyran des rêveurs du saut du lit aux trottoirs des pas pressés.
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Michel64
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Arielle,
Bonne trouvaille que ce cyclope qui nous regarde dormir pour finalement nous arracher au sommeil. Le contraste entre le temps déformé et doux du dormeur et celui implacable et précis du travailleur et la course après ce temps que nos sociétés modernes ont découpé en tranche sont ici, très bien rendus. La phrase "escamoteurs d'instants volés ? Me gène un peu. J'y verrai presque un pléonasme. Peut-être n'ai-je pas bien compris? Au plaisir de vous lire encore |
leni
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Arielle
Où courez-vous tendre rêveur talonné par un cadran d'émail Ce cadran est froid si on le compare à un coucou suisse Et pourtant c'est lui qui nous embobine dans la routine Vous courez....Et ce bus semble sans pitié.. Ce que j'aime dans ce texte c'est le dépouillement qui trouve des images nouvelles Le temps qui est la quatrième dimension et qui ressemble à l'enfer est vraiment dit d'une autre façon Merci Arielle Salut amical Leni |
Anonyme
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Arielle...
« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, suspendez votre cours ! Ce cher Alphonse était un utopique car depuis son départ une heure fait toujours soixante minutes que comptabilise inexorablement le cadran cyclope d'émail (très jolie trouvaille !). En fait nous passons notre vie active à courir après ce temps et quand enfin nous pensons l'avoir maitrisé, il est trop tard pour en profiter car déjà se profile notre dernière heure... aussi je rejoins cette sentence pleine de sagesse : Le jour qui point mâche des cendres il faut s’attabler sans attendre ... qui équivaut au vieil adage Carpe diem ! Un détail qui ne change rien au fait que j'ai aimé ce texte pour son réalisme et sa simplicité, j'aurais préféré lire au premier vers... Tout chaud tiré, ou mieux encore, Trop tôt tiré de vos torpeurs... Simple avis sans conséquence ! Merci Arielle. |
Edgard
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir Arielle,
Comment sublimer un instant du quotidien ? Eh bien voilà, c’est fait, avec légèreté et profondeur, avec une fluidité à chaque vers qui réjouit les papilles mentale. Chaque mot est juste, dans sa simplicité, chaque image fleurit, avec une élégance rare. Votre regard sur ce moment si simple est unique. Quelque chose d’éthéré et de chantant se bat avec la trotteuse, et forcément s’empêtre un peu dans le reste du monde…. « Où étiez-vous cette nuit même En quel pays En quel poème ? » Les trois premières strophes sont magiques. Et même s’il y a de multiples clins d’yeux pour nous ramener au quotidien dans les suivantes (comme dans le titre et l’incipit) on reste sur le mode poétique, avec ce léger détachement du témoin de la scène (le vous, et les questions) J’ai beaucoup aimé. |
Anonyme
13/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Après tant d'éloges... se taire, ne pas chercher une autre façon de dire son plaisir. Approuver presque chaque commentaire, presqu'à 100%...
Mais donc, dans cette écriture ciselée au plus juste,tenter de le réécrire pour soi et ne décider en fin de compte que d'une chose qui épurerait davantage sans perdre: j'aurais, pour ma part, supprimé "pauvre tricheur" et remplacé l'indicatif présent de "qu'espérez-vous" par "qu'espériez-vous". "Qu’espériez-vous escamoteur d’instants volés ?" Et puis, une femme ne dit pas "tiré trop tôt", trop platement masculin... Elle cumule plusieurs perceptions, souvenirs et réunit de façon expressive plusieurs choses, moments et sensations simultanées en peu de mots comme dans ce très beau "tiré trop chaud". La couette chaude, le réveil... Vous êtes donc, à coup sûr brachylogique de grand talent...^^ |
Louis
13/9/2014
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Une voix s'élève dans le poème pour questionner :
« où courez-vous tendre rêveur » ? « où étiez-vous cette nuit même » ? « où conduit ce bus insensé » ? « qu'espérez-vous » ? On s'interroge à notre tour : quelle est cette voix ? Qui parle ? On sait immédiatement à qui elle s'adresse : à l'homme, « tendre rêveur ». La voix est d'abord celle d'un étonnement : vous courez ! « tiré tout chaud de vos torpeurs », et déjà vous courez ! Mais où courez-vous donc? Quelle précipitation, vous tout juste sorti d'un état de chaude torpeur, d'indolence, de langueur, cet état heureux dans les songes et le sommeil, et maintenant sur le gril, désormais sur des charbons ardents ! La course semble insensée, et la voix s'étonne, mais où courez-vous, où ? Car on ne voit pas le but de la course matinale. Ne se perçoit qu'une fuite. Une fuite frénétique, apeurée, éperdue. Une fuite, provoquée par un « épouvantail », un fantôme, une émanation du « cadran / cyclope d'émail ». Le cadran de l'horloge, œil du cyclope, nous surveille. Il n'est pas ce que nous voyons, mais lui nous voit, et il nous a, et il nous tient à l'œil. Dépêchons-nous ! Le temps social se manifeste pareil à un monstre, un cyclope, dévoreur de vie bouffeur d'hommes, tel Polyphème dans L'Odyssée. Et Cyclope est frère du Titan, de Saturne, celui qui dévore ses enfants. Le cyclope inquiète, il tourmente, il suscite la frayeur ; vite, il faut être à l'heure, « La minute est bourreau, l'heure est épouvantail » : écrivait V. Hugo dans La Fin de Satan. Et le « tendre rêveur » court, « talonné », poursuivi par le monstre qui, de son œil unique, obsessionnel, lui rappelle à chaque instant qu'il ne faut pas traîner, traîneur, rêveur, et de lui dévorer sa vie, le piquer de ses aiguilles, il faut bien se tenir en éveil, rêveur, traîneur, pas en sommeil. Traîne-t-elle, l'aiguille autour de son cadran, la trotteuse ! Pas une seconde ! La voix s'étonne, elle ne comprend pas cette course effrénée, elle ne comprend pas cette crainte insensée des fantômes et cette transformation d'un émail en cyclope espion, guetteur et surveillant. On sent en elle une réprobation : elle n'a pas de sens cette course folle. Elle demande encore : « où étiez-vous cette nuit même» ? Folle vraiment, la course, on ne sait précisément où vous étiez, on ne sait où vous vous précipitez ! Mais vous résidiez dans un « pays », et vous séjourniez dans un « poème ». Vous habitiez le pays des songes, la contrée poésie. Le poème est le territoire du songe, le songe est pays de poésie. La question est en partie rhétorique : souvenez-vous d'où vous venez, dit-elle, n'oubliez pas le monde poétique où vous avez séjourné. Elle aussi sonne comme un reproche : pourquoi fuir ce monde où le temps n'a pas prise, songe et poésie sont des fragments d'intemporel, et se précipiter ainsi dans l'univers prosaïque, et ainsi s'introduire étourdiment dans l'antre du cyclope ? La voix interrompt parfois son questionnement, pour décrire une situation, pour faire prendre conscience au « tendre rêveur » de l'absurdité de son comportement : «le jour qui point mâche des cendres » affirme-t-elle. L'image est forte, l'image est belle. Le jour qui se lève est une lumière, une flamme, parfois même un incendie à l'horizon ; il est l'image le plus souvent d'une nouveauté et d'une espérance, mais ici il est la flamme qui a brûlé et consumé ce dont il ne reste que des cendres ; il a consumé les jours passés, il a brûlé le monde de la nuit, du rêve et de la poésie ; le jour sous l’œil du cyclope n'est plus que rumination des scories d'un rêve. Très vite, il faut se mettre à table : « il faut s'attabler sans attendre » ; Mais on ne mord pas la vie à pleines dents, on mâchouille des cendres, on mord la poussière d'un monde poétique qui n'est plus, d'un monde brûlé par le feu des jours fébriles, trépidants et pressés. L'interrogation reprend : « Où conduit ce bus insensé » ? Toujours cette incompréhension. Bus insensé, dont on ne voit ni le sens ni l'orientation. Mais le bus est manqué. « titanisé sur un trottoir vous ratez votre trajectoire ». Ratage accidentel ? Sous l'œil du cyclope, dans l'agitation pétulante et dévorante des journées, on « rate » toujours sa trajectoire, le bus est toujours manqué, rien ne fait sens. Le dernière question sonne plus encore comme un reproche : « Qu'espérez-vous pauvre tricheur escamoteur d'instants volés » ? Le tendre rêveur est qualifié cette fois de « tricheur ». Il a raté le bus, il a tardé, il a donc rêvassé. Tricheur, il n'a pas joué le jeu du rythme imposé par la vie active ; quelques instants ont été dérobés à ce jeu insensé, quelques instants trop brefs, « escamotés ». On n'a pas pris le temps, on a juste soustrait quelques instants au temps pressé, au temps mesuré. Le rythme imposé est un enfer, et Hamlet s'est mis à l'heure : être ou ne pas être ? La voix sermonne le poète, l'homme rêveur. Elle fait prendre conscience, par ses interrogations, le « tout » à l'heure, la toute allure du monde, présent dominé par l’œil du cyclope, le rythme effréné qui consume la vie vraie, la vie rêveuse et contemplative du poète. C'est la voix d'une sagesse intemporelle. Voix lucide qui s'étonne encore devant un ordinaire, un quotidien qui nous aveugle. Merci Arielle pour ce beau poème, dont les images sont très belles, surtout celle-ci : « le jour qui point mâche des cendres » |
Ioledane
16/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La course après le temps est retranscrite ici avec beaucoup de grâce et de style, dans ces octosyllabes en partie déstructurés et ces images qui me 'parlent' beaucoup.
J'aime "Tiré tout chaud de vos torpeurs", le cyclope d'émail, "Le jour qui point mâche des cendres". J'aime le questionnement que pose ce poème sur nos quotidiennes vanités. Une très belle lecture. |
Arielle
18/9/2014
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Anonyme
19/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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De quoi peuplons-nous notre vie ? Avec douceur, tendresse non dénuée d'ironie, vous nous mettez face à cette réalité quotidienne qui fait qu'on ne sait plus voir autour de soi. Heureusement il reste des regards comme le votre pour nous rappeler à une forme induite de sagesse et la vanité de ce qui souvent emplit nos jours. Je ne suis pas fan de poésie dite libérée, mais j'ai beaucoup aimé le ton et la simplicité de votre texte.
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